Quelles perspectives pour cette gauche française saisie du remord du pouvoir dans l’urgence de sa refondation systémique et d’ensemble ? par Xavier Dumoulin
Créé par sr07 le 11 mai 2020 | Dans : a0-blog citoyen, socialiste et républicain par temps de coronavirus, a2-Blog-notes politique de XD
Quelles perspectives pour cette gauche française saisie du remord du pouvoir dans l’urgence de sa refondation systémique et d’ensemble ?
Crédits photographiques du blog citoyen, socialiste et républicain Statues dans la rue à La Havane
« Nous croyons à la force de nos idées … il faut rebattre le jeu, redistribuer les cartes et nous faisons confiance en nos idées pour – dans un cadre plus vaste – progresser, s’affirmer, devenir majoritaire. Donc, c’est un calcul stratégique qui fait fond sur l’analyse que nous faisons de la crise de la mondialisation, qui fait fond aussi sur les espaces qu’elle ouvre à une gauche digne de ce nom ! » Extrait d’un entretien avec Jean-Pierre Chevènement pour le blog citoyen, socialiste et républicain en 2008
« La vraie question s’est d’abord d’être au clair… pour construire ensemble une nouvelle dynamique… Moi, je plaide pour qu’on crée une université populaire et permanente de la gauche avec toutes les forces intellectuelles de gauche de ce pays pour qu’on se confronte, qu’on aille au bout des discussions pour savoir ce qui nous fédère et ce qui nous divise. » Extrait d’un entretien avec Marie Noëlle Lienemann pour le blog citoyen, socialiste et républicain en 2008
« Ce qui a constitué le progrès de l’humanité, c’est le fait que les gains en efficacité obtenus par la raison, par la technique, par la science, ont permis aux êtres humains d’avoir plus de mieux être et moins de mal être tout en ayant plus de libertés, plus de temps libre, plus de temps disponible pour autre chose que le travail, que l’affrontement à la nature.» Extrait d’un entretien avec Jacques Généreux pour le blog citoyen, socialiste et républicain en 2008
« Pour moi, le parti communiste français, c’est comme une nappe phréatique. Il a subi, certes, beaucoup de défaites. Le communisme a été trahi ! Horriblement trahi par certains dans le monde. Mais la nappe phréatique du communisme français, elle est toujours vivante… Et lorsque certains abandonnent les mots communiste et révolutionnaire, je pense qu’il est important pour nous de les conserver. Mais bien sûr, de les faire vivre avec les temps d’aujourd’hui et les temps de demain… » Extrait d’une table ronde avec Claude Cabanes et d’autres militants lors de la fête des Pins à Tarnos en 2008
« Donc ce qui est important, aujourd’hui (… ) c’est de travailler à une vraie refondation et à quelque chose qui sera mieux qu’un rebond. C’est à dire faire ce que les hommes du mouvement ouvrier tentent depuis toujours de réaliser – enfin plus exactement depuis l’industrialisation de la France, fin 18° et au 19°siècle quand les ouvriers sont arrivés dans les villes, les métropoles régionales… avec des salaires très bas, les enfants dans les usines… Mais malgré le massacre de la commune, grâce à tout ce qui va se produire sous la Troisième république, il y aura un changement profond. Et puis ce sera l’école publique, gratuite ! Ce sera bien entendu, le droit du travail qui avancera- ce sera plus long – et puis ce sera un pays qui deviendra profondément républicain – c’est à dire un peuple souverain qui ne s’en laisse pas conter ! » Extrait d’un entretien avec Georges Sarre pour le blog citoyen, socialiste et républicain en 2008
« Mais la gauche, elle existe ! Elle travaille ! Elle est là ! Ce n’est pas parce qu’elle a des représentants qui ne la représentent pas qu’elle n’existe plus ! Je vous assure qu’elle travaille et elle travaille bien ! Pas seulement en France, mais dans le monde entier… Croyez-moi, le mouvement, il est parti ! Il est irréversible ! La seule inquiétude, c’est de savoir où en sont les dégâts. Et s’il n’y a pas une situation irréversible dans les dégâts et dans le processus de la destruction de l’humanité. Actuellement, le régime, le système actuel, il est à bout de souffle. Cet argent qui a étouffé tout le monde, il s’étouffe lui-même aujourd’hui. Et il ne faut pas le laisser mourir tout seul. Il faut l’aider à mourir et le combattre mais la relève est là et croyez-moi, l’alternative elle est prête, elle est là ! » Extrait d’un entretien avec Danielle Mitterrand pour le blog citoyen, socialiste et républicain en 2008
Synthèse de l’article dédié à Jean-Marie, citoyen accompli.
Douze ans après la crise financière, la période présente agit comme un révélateur et ouvre un regard nouveau sur un monde en proie au coronavirus. En France, les sous-capacités hospitalières en réanimation, l’absence de masques, de tests et de matériels médicaux jettent un trouble profond dans une opinion médiatisée et retournée qui retrouve les vertus des « premiers de corvée », soignants, caissières, livreurs, les plus exposés, dans une insécurité certaine en début de pandémie.
« C’est le kairos, le moment où il faut saisir le retournement idéologique » selon le politologue Rémi Lefebvre.
Les développements contenus dans l’article proposé ci-dessous bénéficient d’un éclairage concret au travers de l’authenticité de nos humbles engagements dans les courants socialistes et républicains, de l’exercice de nos responsabilités professionnelles au sein du service public de l’emploi et de la santé et, plus largement, de nos pratiques et questionnements éthiques et politiques de « citoyen ordinaire » et « spectateur engagé ». On trouvera dans la rubrique « à propos du blog citoyen » nos éléments de présentation.
Sur les thèmes développés, nous assumons une posture idéologique apparentée à un « réformisme révolutionnaire » sans doute plus révolutionnaire que réformiste, même dans son acception traditionnelle, le terme étant à présent totalement dévoyé par les réformes néolibérales. Nous nous interrogeons sur les perspectives d’une gauche à refonder pour donner sens à son retour aux responsabilités nationales et nous situons résolument dans une optique de changement complet de paradigme dans une visée de reconquête démocratique des souverainetés élémentaires et nécessaires à la vie intellectuelle, politique, économique et sociale de la nation, à commencer par la première de toutes, la souveraineté populaire. Ce mouvement n’a de réelles chances d’amorcer une révolution dans les modes de production de richesses au service d’une humanité réconciliée avec son environnement qu’à la condition de s’émanciper de la doxa néolibérale. L’audace de nos « pistes » programmatiques et projectives à court, moyen, voire très long terme (il ne s’agit pas, ici, dans ce mode libre, purement exploratoire que nous livrons en débat, du niveau de précision d’un programme électoral d’élaboration collective soumis aux électeurs : calendrier, financement, détail dans l’articulation des mesures, etc.,), vient ainsi à point pour secouer les réflexes pavloviens d’une gauche frileuse et repliée, idéologiquement défaite ou confuse, et qui « s’éclate » ainsi malgré tout. Cette contribution citoyenne en croise des milliers d’autres aujourd’hui dans un débat public dé confiné, souvent informel et spontané, qui concerne citoyens, militants et traverse les formations associatives, syndicales et politiques. Les développements sont articulés autour des points et résumés suivants : Lire la suite »