Le logement dans la Question sociale
Créé par sr07 le 04 jan 2007 à 20:37 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a2-Blog-notes politique de XD, Articles de fond, Santé-social-logement
Les problèmes du logement expriment une large part de la question sociale. Ils résument la convergence de trois logiques détestables en oeuvre au coeur du système socio-économique néolibéral.
La première, celle de la recherche effrénée du profit par laquelle le capital s’approprie la richesse sociale (déplacement de plus de dix points de la valeur ajoutée en deux décennies au profit des revenus du capital) trouve son ressort dans la précarisation du travail (temps flexible, pression sur les salaires, chômage, etc.). Les travailleurs ainsi précarisés sont en butte à des difficultés énormes d’accès au logement. Avec des revenus instables et trop bas, ils ne trouvent pas grâce auprès des bailleurs et des banquiers. Dans un contexte de mobilité accrue, cette logique ravageuse est responsable de la situation de travailleurs, souvent jeunes, privés de logement ( 30% des SDF).
La seconde logique, celle de la spéculation, est la soeur jumelle de la première. Foncière ou immobilière, cette spéculation chasse du coeur des villes les gens les plus modestes pour promouvoir ou rénover les beaux immeubles des classes supérieures et des maisons-mères des grandes sociétés. Elle éjecte à la périphérie les couches défavorisées, mal logées dans des zones de relégation.
Sous l’effet conjugué de ces courants néfastes, une troisième logique gangrène notre société; celle de la ségrégation. Elle produit une fracture spatiale qui reflète la fracture et la structuration sociale. Les cités ghetto concentrent tous les drames d’une société qui exclut plus qu’elle n’intègre. Cette logique en oeuvre mine notre modèle d’intégration républicain et ouvre la porte au communautarisme.
La question du logement est une dimension intrinsèque de la question sociale plus large. Elle appelle des réponses audacieuses à l’opposé des thérapies libérales voulues par la droite au service du capitalisme financier.
Xavier DUMOULIN
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