mars 2007

Archive mensuelle

Forcer dès maintenant notre destin collectif

Créé par le 31 mar 2007 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a2-Blog-notes politique de XD, Battre campagne, Projet politique, Ségolène Royal

Le remodelage de la planète, sous les coups de butoir du néolibéralisme, aggrave les conditions d’existence d’une grande majorité d’humains. Les tenants de cette marche implacable vers ce nouvel ordre injuste disposent d’un répertoire bien huilé autant que relayé pour soutenir leurs arguments iniques.

Le démantèlement des économies, la sujétion des peuples aux intérêts des puissances financières, les pertes de souveraineté jusque dans le domaine alimentaire, l’extorsion accrue de plus-values et la captation de la valeur ajoutée, les périls du mode productiviste, tout cela n’inquiète nullement les chantres du néolibéralisme. Feignant de démontrer le caractère inexorable de ce mouvement, les « bougistes »  interdisent et démentent, dans leur marche forcée, toute possibilité de perspective alternative à leur société de marché.

Cet état d’esprit fonctionne à merveille pour le plus grand bonheur des élites mondialisées. Jamais, peut être, l’encadrement idéologique des esprits n’avait atteint une telle force de contamination dans le système capitaliste mondialisé. Les média polluent les esprits plus qu’ils ne les éclairent. Les discours managériaux justifient de nouveaux modes de gestion des ressources humaines devenues variables d’ajustement des impératifs de rentabilité au seul profit des rentiers. Quand une armée de réserve de millions de prolétaires pauvres se développe, les entreprises du CAC 40 peuvent tranquillement engranger des records de profit en valeur absolue au seul bénéfice de leurs actionnaires.

Les zélés serviteurs de cette machine inégalitaire, bien au delà de la sphère économique, instillent leur venin : casse de  la législation du travail, baisse des prélèvements fiscaux et sociaux, liquidation des services publics, flexibilité sans compensation des modes d’organisation du travail sur fond d’inversion de tendance de répartition de la valeur ajoutée. En France c’est le bilan partiel et le programme complet de la droite UMP-UDF.

Cette agressivité idéologique et pratique conduit à « l’effacement de l’avenir » en brouillant toute perspective de velléité de changement. Les forces financières jouent ainsi l’intimidation intellectuelle pour perpétuer, sans opposition frontale, la spéculation sur les valeurs, la domination économique et l’exploitation de la force de travail des salariés. Elles choisissent la gouvernance mondiale contre les principes démocratiques de souveraineté et assènent des arguments viciés qui font autorité pour déboussoler les citoyens. Elles réussissent à débaucher dans leur surenchère vertigineuse les couches petites bourgeoises et leurs représentants, y compris ceux qui inclinaient à gauche. Confondant la cause et les effets, le social-libéralisme en Europe s’est ainsi largement laissé convertir aux raisons du capitalisme mondialisé de moins en moins apte au compromis social.

Pouvons-nous résister ici et maintenant dans ce combat à armes inégales? C’est David contre Goliath! Que veut et que peut la gauche française et européenne? Je m’interroge souvent sur les capacités concrètes de la gauche devant cette chape qui plombe les cerveaux. Je ne trouve aucune réponse dans le radicalisme verbal qui oublie sans doute l’essentiel en refusant de s’inscrire dans la perspective républicaine d’un large front populaire. Articulées avec les luttes sociales, la démocratie et la citoyenneté offrent des leviers irremplaçables de résistance à ce modèle qui broie les solidarités et les capacités de choix souverains. Le principe d’égalité, à décliner dans toutes ses dimensions, reste la force propulsive de notre projet. Il tient sa légitimité des sources même de notre pacte républicain.

On gagnerait sans doute, à gauche, à vouloir assumer pleinement cet héritage de valeurs et de principes qui structurent et modèlent encore largement notre formation sociale. La reconquête d’une hégémonie culturelle, sans laquelle il ne peut y avoir d’avancée durable, suppose la capacité d’agréger dans cette démarche et sur ces principes de larges franges de notre peuple autour du monde du travail. Ce bloc socialiste et républicain constitue la base sociologique incontournable d’une alternative au néolibéralisme.

Cette ambition, pour ne pas rester une simple vue de l’esprit, suppose de souder un front social et républicain autour du pacte présidentiel de notre candidate sans rien gommer de son exigence sociale et de sa dimension européenne. Le nouveau contrat social – que nous appelons de nos voeux, dans cette campagne, avec Ségolène Royal et nos amis radicaux et socialistes – est la condition sine qua non du changement en France et en Europe pour échapper au destin d’un capitalisme financier mondialisé. Sommes nous capables de promouvoir un tel dessein de progrès? Il nous reste une vingtaine de jour pour mener une des batailles les plus importantes pour l’avenir de la France, et,  peut être aussi, dans la foulée d’une victoire du monde du travail et des forces de progrès au second tour,  forcer le destin de la République européenne.

Xavier DUMOULIN

Ségolène Royal revient sur le terrain social

Créé par le 31 mar 2007 | Dans : Santé-social-logement, Ségolène Royal

 Dans Le Figaro http://www.lefigaro.fr/election-presidentielle-2007/

La candidate a proposé un nouveau contrat aidé pour les jeunes non qualifiés dans l’artisanat et le petit commerce.

CE SERA le « contrat première chance ». Par opposition, bien sûr au contrat première embauche, le CPE tant décrié par la gauche, auquel Jacques Chirac renonçait il y a un an jour pour jour, le 31 mars 2006. Hier, Royal fêtait cet enterrement à Clermont-Ferrand, en tenant meeting dans un lieu pour jeunes : le B Box, plus grande boîte de nuit monosalle d’Europe, qui peut accueillir 3 500 personnes. Mais c’est dans la petite salle des fêtes de la mairie de Guéret qu’elle a énoncé sa proposition de nouveau contrat aidé pour les jeunes sans qualification. Une façon aussi, pour elle, de s’échapper du débat sur la sécurité. Un contrat qui s’ajoute aux 500 000 emplois-tremplins de six mois pour les jeunes qualifiés – qu’elle a déjà prévu de créer dans les entreprises et les associations. Le « contrat première chance », une expression employée par l’entourage de la candidate, concernera les entreprises de l’artisanat et du commerce, c’est-à-dire les très petites entreprises (TPE, moins de dix salariés).

« Il y a, d’un côté, 500 000 offres d’emploi » qui ne trouvent pas preneur dans le commerce et de l’artisanat (bâtiment, restauration, ­ser­vice…) « et de l’autre, 190 000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans qualification. » Pendant un an, ces jeunes seront payés à un niveau qui sera « à négocier localement », salaires et charges étant pris en charge par l’État et les régions, qui piloteront l’expérience et apporteront un appui en formation, notamment sous la forme de tutorat.

Plaidoyer pour le service public

Royal se réclame du parrainage de Jacques Delors, et de sa proposition de « Chantier national pour les jeunes sans qualification ». « En contrepartie, je demanderai aux artisans et aux commerçants de respecter ces jeunes, de ne pas leur confier que des tâches d’exécution, car ils sont parfois découragés par les tâches qu’on leur donne » et, « si le jeune fait ses preuves, qu’on peut lui faire confiance, je demanderai à l’artisan de le recruter sur un emploi stable et durable », dit-elle, sans pouvoir préciser comment elle fera.

Quant à savoir combien tout cela coûte, Royal évoque le chiffre de 1 milliard d’euros pour 190 000 emplois, trouvé dans « le recyclage » de fonds de la profession professionnelle, ou d’autres contrats. Un peu plus tôt, son équipe parlait de 2, voire de 5 milliards. Évoquant son expérience de présidente de région, Mme Royal a fait part de son scepticisme sur leur efficacité. « Quand je vois le coût des stages de re-motivation, je me dis que le jeune serait bien mieux chez l’artisan du coin. » La candidate socialiste affirme pourtant qu’elle n’a pas l’intention de remettre à plat tous les systèmes de contrat aidés car « on perd un an et on refait des usines à gaz ».

Ségolène Royal s’est aussi lancée dans un plaidoyer pour le service public. Dans cette même ville de Guéret, en 2005, pendant la campagne pour le référendum européen, François Hollande s’était fait prendre à parti dans une manifestation pour la défense du service public, récoltant quelques boules de neige. Le mot d’ordre de Royal : « résister et inventer ». « Quand un service ­­pu­blic existe, on résiste et on le maintient. En revanche, on imagine comment il peut évoluer », a-t-elle dit, évoquant « des services publics polyvalents » ou « itinérants ». Royal a enfin promis de « rétablir, dès cet été, l’ensemble des postes supprimés » dans l’Éducation nationale et qu’« aucun service public ne ­fer­mera sans l’accord des élus ».

La polémique sur les chiffres du chômage redémarre

Créé par le 31 mar 2007 | Dans : Economie, Statistiques

Eurostat, l’organisme européen des statistiques, a révisé à la hausse les chiffres du chômage en France, déclenchant aussitôt un regain de polémique sur cette question sensible.

Par David Esnault (AFP)

LIBERATION.FR LIBERATION : http://www.liberation.fr/actualite/economie/244552.FR.php

L’office statistique européen Eurostat a corrigé vendredi à la hausse les chiffres du chômage français sur plusieurs mois, ce qui devrait alimenter la polémique sur le nombre exact de personnes à la recherche d’un emploi qui agite la campagne présidentielle en France.

Compte tenu de ces révisions, le taux de chômage moyen sur l’ensemble de l’année 2006 en France a été relevé par Eurostat à 9,4%, contre 9,0% selon l’estimation précédente, a indiqué Amelia Torres, la porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia.

Pour février, Eurostat évalue à 8,8% le taux de chômage, contre 8,4% annoncé par l’Insee jeudi. Le taux de chômage de janvier est redressé à 8,9%, contre 8,4% dans la précédente estimation d’Eurostat.

Eurostat a «révisé en hausse de 0,4 à 0,5 point les chiffres du chômage depuis mai 2006» de la France en utilisant les enquêtes sur l’emploi de l’Insee pour les troisième et quatrième trimestre 2006, a expliqué à l’AFP le responsable du service de presse Philippe Bautier.

Evoquant des problèmes de fiabilité, l’Insee a décidé mi-janvier de différer de mars à l’automne la publication de son Enquête Emploi, alimentant une vive polémique. Opposition et syndicats ont accusé depuis le gouvernement de dissimuler des chiffres moins bons qu’affiché.

Selon Jack Lang, conseiller de la candidate du Parti socialiste Ségolène Royal, il s’agit d’une «gifle» pour le gouvernement. Le PS a demandé la publication immédiate de l’Enquête Emploi de l’Insee.

Le gouvernement «monte de toute pièce un bilan qui ressemble fort à un conte pour enfant», mais «le maquillage des chiffres ne trompe personne», selon la candidate communiste Marie-Georges Buffet. Le candidat UDF François Bayrou a pointé de «graves différences entre les chiffres officiels et les chiffres réels du chômage». Du côté des syndicats, Bernard Thibault (CGT) a jugé les chiffres du chômage «de plus en plus artificiels» et «farfelus», Jean-Claude Mailly (FO) prônant de «revoir la méthode statistique».

Jeudi, le ministère de l’Emploi s’était félicité d’atteindre en février «le plus faible (taux de chômage) depuis 24 ans», soit depuis «juin 1983».

Eurostat relance la polémique sur les chiffres du chômage français

Créé par le 31 mar 2007 | Dans : Economie, Statistiques

2007-03-30 20:39:44
BRUXELLES (AFP)

L’office statistique européen Eurostat a corrigé vendredi à la hausse les chiffres du chômage français sur plusieurs mois, ce qui devrait alimenter la polémique, qui agite la campagne présidentielle en France, sur le nombre exact de personnes à la recherche d’un emploi.

Compte tenu de ces révisions, le taux de chômage moyen sur l’ensemble de l’année 2006 en France a été relevé par Eurostat à 9,4%, contre 9,0% selon l’estimation précédente, a indiqué Amelia Torres, la porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia.

Pour février, Eurostat évalue à 8,8% le taux de chômage, contre 8,4% annoncé par l’Insee jeudi. Le taux de chômage de janvier est redressé à 8,9%, contre 8,4% dans la précédente estimation d’Eurostat.

Eurostat a « révisé en hausse de 0,4 à 0,5 point les chiffres du chômage depuis mai 2006″ de la France en utilisant l’Enquête Emploi de l’Insee pour les troisième et quatrième trimestre 2006, a expliqué à l’AFP le responsable du service de presse Philippe Bautier.

Pour Jack Lang, conseiller spécial de la candidate du Parti socialiste Ségolène Royal, il s’agit d’une « gifle » pour le gouvernement. Le PS a demandé la publication immédiate de l’Enquête Emploi de l’Insee.

Le ministre de l’Economie Thierry Breton a rétorqué que le chômage était mesuré « de la même façon en France depuis 30 ans », en demandant « d’arrêter de polémiquer ».

Evoquant des problèmes de fiabilité, l’Insee a décidé mi-janvier de différer de mars à l’automne la publication de son Enquête Emploi, alimentant une vive polémique. Opposition et syndicats ont accusé depuis le gouvernement de dissimuler des chiffres moins bons qu’affiché.

Le chômage, en tête des préoccupations des Français, constitue un enjeu pour la présidentielle, dont le premier tour aura lieu le 22 avril.

Le gouvernement sortant se targue d’avoir fait nettement baisser le chômage depuis mars 2005, ce qui est partiellement contredit par les nouveaux chiffres d’Eurostat.

Par ailleurs, Eurostat a justifié sa décision d’utiliser les données de l’Insee, malgré les réserves apportées par l’institut français.

« L’enquête (de l’Insee) est utilisable » et présente « plus de fiabilité » que les chiffres des « sources administratives » (ANPE, ndlr), a expliqué M. Bautier.

« C’est vrai, l’enquête présente quelques problèmes de qualité, mais il s’agit plus de problèmes structurels de méthodologie, qui ne sont pas liés à un trimestre particulier ». « L’Insee avait déjà formulé de telles réserves dans le passé », a précisé M. Bautier.

Amelia Torres a précisé de son côté que les instituts statistiques des Etats membres ont « l’obligation » d’envoyer leurs données à Eurostat, en vertu d’un règlement européen de 1998. « Eurostat a fait son travail », a-t-elle ajouté.

L’Insee a pris acte dans un communiqué de la décision d’Eurostat de publier, « dans un souci d’harmonisation européenne », des taux de chômage révisés à la hausse pour la France.

Jeudi, le ministère français de l’Emploi s’était félicité d’atteindre en février « le plus faible (taux de chômage) depuis 24 ans », soit depuis « juin 1983″.

Mais l’opposition et des responsables syndicaux ont réagi en dénonçant des chiffres faussés.

Le gouvernement « monte de toute pièce un bilan qui ressemble fort à un conte pour enfant », mais « le maquillage des chiffres ne trompe personne », selon la candidate communiste Marie-Georges Buffet. Le candidat UDF François Bayrou a pointé de « graves différences entre les chiffres officiels et les chiffres réels du chômage ».

Du côté des syndicats, Bernard Thibault (CGT) a jugé les chiffres « de plus en plus artificiels » et « farfelus », Jean-Claude Mailly (FO) prônant de « revoir la méthode statistique ».

© AFP.

Les chiffres du chômage contestés, Royal propose un « contrat première chance »

Créé par le 31 mar 2007 | Dans : Battre campagne

PARIS (AFP)

Plusieurs candidats ont contesté vendredi les chiffres du chômage, tandis que Ségolène Royal proposait une nouvelle mesure pour l’emploi des jeunes et que Nicolas Sarkozy continuait de dominer les sondages.

Les statistiques officielles annoncées jeudi -recul de 1% en février du nombre de chômeurs et de 0,1 point du taux de chômage à 8,4%- ont valu au gouvernement d’être accusé de tricherie par plusieurs candidats.

Guillaume Peltier, porte-parole de Philippe de Villiers (MPF), mais aussi Jack Lang, conseiller spécial de Ségolène Royal (PS), ont dénoncé chacun de leur côté une « manipulation ».

« Qui va croire ces balivernes? », s’est emportée Arlette Laguiller (Lutte ouvrière), assurant comme Marie-George Buffet (PCF) que le chômage serait en fait beaucoup plus élevé.

A Guéret, la socialiste Ségolène Royal a lancé l’idée d’un « contrat première chance », proposant aux artisans et commerçants de recruter sans frais pendant un an des jeunes non qualifiés, pour les embaucher ensuite de manière ferme. Les régions paieraient, soutenues par l’Etat.

Nicolas Sarkozy, qui était en meeting à Nice, demeure en tête dans les quatre sondages publiés vendredi. Le candidat UMP est stable ou en légère progression, avec 26% à 31,5% des intentions de vote au premier tour.

Ségolène Royal est stable dans l’ensemble, en deuxième position, entre 23% et 27%, tandis que François Bayrou baisse dans les quatre enquêtes. Son score s’échelonnerait entre 17,5% et 21%.

Enfin, Jean-Marie Le Pen progresse dans deux études, passant à 12% (+1) chez TNS-Sofres et à 15% (+2) pour CSA, trouvant un niveau qu’il n’avait pas atteint depuis des mois.

Au second tour, Nicolas Sarkozy serait élu face à Ségolène Royal, obtenant de 52% à 54% des voix selon les études.

12345...58

Nouveau regard, nouvelle Ec... |
democratia |
Mers El-Kébir Franc-Tireur |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Les emprunts russes
| mouvement de soutien "waaxu...
| HYPERDEMOCRACY