La tendance des tendances
Créé par sr07 le 16 avr 2007 à 18:53 | Dans : Sondages
Olivier Morin AFP/Archives ¦ Les Européens sont deux fois plus nombreux à préférer la candidate socialiste Ségolène Royal à son rival de droite Nicolas Sarkozy pour la présidence française, selon un sondage réalisé en Allemagne, Italie, Espagne et de Grande-Bretagne, publié lundi.
François Bayrou préfère le CSA à Ipsos. Rien de personnel. C’est la dure loi des chiffres. Ce samedi, le baromètre livré par l’institut de Stéphane Rozès a redonné le sourire au candidat UDF, aux portes du second tour, en hausse de 2 points (21%), sur les talons de Ségolène Royal (-2, à 23%).
Le baromètre Ipsos est beaucoup plus sévère avec le candidat UDF, en baisse de 2 points dans la dernière livrée (17,5%), largement distancé par une Ségolène Royal en hausse (+2,5 points à 25%). Même tendance pour TNS Sofres, qui estime aussi que Nicolas Sarkozy, en hausse, atteint la barre des 30%.
«Les sondages ne se trompent jamais»
Les principaux instituts ont des résultats encore plus différents quand il s’agit de regarder les tendances. Pour CSA, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy n’ont cessé de se disputer la tête, et Bayrou a même brièvement rejoint Royal début mars. Au contraire, chez Ipsos, malgré quelques variations semaines après semaines, l’ordre (Sarkozy, Royal, Bayrou, Le Pen) n’a pas changé depuis que Bayrou a rattrapé Le Pen en janvier, et les chiffres de cette semaine sont étonnamment semblables à ceux de la mi-février.
Positions figées
Mêmes courbes chez TNS Sofres. Depuis le 28 février, Nicolas Sarkozy est en tête et oscille entre 27 et 31%, Ségolène Royal est solidement arrimée à la deuxième place, entre 23,5 et 26%. François Bayrou, depuis son spectaculaire décollage du mois de mars, plafonne. Après avoir atteint 23% le 8 mars, il est en baisse quasi constante, jusqu’à atteindre 17% lors du dernier baromètre des 11 et 12 avril.
L’Ifop aussi voit Bayrou en baisse depuis le 10 mars. Il est descendu à 18% dans la dernière livraison, tandis que Royal en hausse atteint 24%, son chiffre moyen depuis début mars.
Ne pas voir de malice entre ces résultats différents. «Par définition, les sondages ne se trompent jamais. Car ils n’ont pas vocation à prédire»,
assure Laurence Parisot, présidente de l’Ifop, et accessoirement présidente du Medef, dans un entretien aux Echos. N’empêche, alors que les sondages n’ont jamais été aussi présents dans la campagne, les principaux contempteurs des enquêtes d’opinion fourbissent déjà leurs armes. Sur son blog, Jean-Michel Apathie joue l’apaisement, en attendant dimanche: «Foin de mesquinerie. Il est plus facile de rire des sondeurs que de faire leur métier. Nous verrons bien dimanche ce qu’il faudra leur réserver des fleurs ou des épines.»
Pierre Koetschet dans « 20 minutes » http://www.20minutes.fr/article/152046/20070416-Politique-La-tendance-des-tendances.php
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