mai 2007
Archive mensuelle
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Créé par sr07 le 31 mai 2007 | Dans : Non classé
Il a été élu au fauteuil du philosophe Jean-François Revel, au premier tour, a annoncé la secrétaire perpétuelle Hélène Carrère d’Encausse.L‘écrivain Max Gallo, 75 ans, a été élu jeudi 31 mai à l’Académie française, au fauteuil du philosophe Jean-François Revel, au premier tour, a annoncé la secrétaire perpétuelle Hélène Carrère d’Encausse.
Max Gallo avait déjà présenté sa candidature en 2000 et n’avait pas alors obtenu un nombre de voix suffisante. Si ses travaux historiques publiés dans les années 1960 – notamment sur l’Italie fasciste et le franquisme – bénéficient du label universitaire, ses séries romanesques n’avaient guère convaincu les académiciens.
Fils d’immigrés italiens, avec pour premier diplôme un CAP d’ajusteur, Max Gallo a la fibre patriotique et la passion de la République. Ancien militant communiste, député socialiste (1981-83), puis porte-parole du gouvernement (1983-84), il a rallié récemment Nicolas Sarkozy, auprès duquel il a participé le 16 mai à l’hommage aux résistants à la Cascade du Bois de Boulogne.
Créé par sr07 le 31 mai 2007 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, Non classé
Max Gallo voit son oeuvre couronnée avec son entrée à l’Académie française. Cet homme poignant sut conjuguer le verbe et l’action. Sa force de raisonnement et ses profondes convictions ont toujours dicté sa conduite. Il avait placé en épigraphe de son « Robespierre – Histoire d’une solitude » ce mot de Mirabeau : »Celui-là ira loin, il croit tout ce qu’il dit ». Nous avons appris de ce biographe dans ses récits des grandes vies de la geste ouvrière. Historien, écrivain et militant, Gallo a porté un regard lucide sur le monde et particulièrement sévère sur son époque. Après nous avoir entraîné dans son sillage, il emprunte un nouveau chemin. Sa solitude est aussi la nôtre.
XD
Créé par sr07 le 31 mai 2007 | Dans : Amérique Latine
L’affaire ne pouvait être que de portée planétaire puisqu’elle a donné lieu, ces derniers jours, à des déclarations quasiment simultanées du Sénat des Etats-Unis, du Parlement européen et de la présidence allemande de l’Union européenne, sans parler des articles fleuves et des éditoriaux de la plupart des grands médias occidentaux. De quoi s’agit-il ? De l’Iran, du réchauffement climatique, de la Palestine, du Darfour ? Tout faux : la gravissime affaire en question est le non renouvellement, par le gouvernement vénézuélien, de la concession de 20 ans, venue à échéance le 27 mai, d’une chaîne de télévision privée, Radio Caracas Television (RCTV), afin d’installer sur sa fréquence hertzienne une chaîne de service public. C’est-à-dire exercer le droit souverain qu’a chaque Etat de disposer des biens publics rares que sont les fréquences hertziennes.
Atteinte aux droits de l’homme, à la liberté d’expression, censure, dérive autoritaire, totalitaire – voire fasciste –, toute la panoplie du vocabulaire rodé depuis des années contre le gouvernement de M. Hugo Chavez a été utilisée à nouveau massivement en cette circonstance.
Du côté politique, on retiendra d’abord la résolution votée à l’unanimité, le 24 mai, par le Sénat américain, en particulier par les aspirants démocrates à la succession de M. George Bush, contre la « fermeture » de RCTV. Votée précisément par les mêmes qui, reniant leurs promesses électorales, venaient, également à l’unanimité, de donner leur accord aux 100 milliards de dollars de crédits militaires demandés par la Maison Blanche pour la poursuite de l’occupation de l’Irak. Un bel exemple de rigueur démocratique.
Par la voix des services de Mme Angela Merkel, présidente en exercice du Conseil européen, l’Union européenne est également allée très loin dans l’hypocrisie. Dans une déclaration du 28 mai, elle « a noté avec inquiétude la décision du gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela de laisser expirer la licence d’émission de Radio Caracas Télévision (RCTV) le 27 mai, sans appel d’offres ouvert pour la licence qui lui succède ». On ne sache pas, entre maints autres « oublis », que l’Union ait fait semblable déclaration et ait exigé un nouvel appel d’offres lorsque la licence d’émission de TF1, accordée en 1987 pour 15 ans, a été reconduite par le gouvernement français en 2002 dans la plus totale opacité. Pourtant, la « télé-poubelle » de MM. Bouygues, Le Lay et Mougeotte avait tourné en dérision les engagements qu’elle avait pris dans son cahier des charges en invoquant son « mieux-disant culturel ». Tout indique qu’elle continuera impunément à le faire avec son nouveau patron, M. Nonce Paolini, flanqué de M. Laurent Solly, transféré du jour au lendemain du « staff » de M. Nicolas Sarkozy à sa filiale médiatique.
Pour ce qui est de l’abondante production des médias français, avant et après la date du non renouvellement de la concession de RCTV, la palme de la désinformation revient sans conteste, entre maints autres articles de la même veine, à l’éditorial d’un quotidien de référence, daté du 27-28 mai et intitulé « Censure à la Chávez ». Il vaut la peine d’en citer et d’en commenter quelques passages.
D’emblée le ton est donné : « Le président Hugo Chávez a ordonné la disparition de RCTV ». Non, RCTV ne « disparaît » pas : elle peut continuer à émettre sur le câble, par Internet et sur le satellite, et va sans aucun doute le faire. Mais, comme la loi le prévoit, sa fréquence hertzienne et sa couverture nationale reviennent au service public à l’échéance de la concession dont elle bénficiait. Ou bien faudrait-il considérer que cette concession à durée limitée de RCTV était, en fait, à durée illimitée ? Et cela en fermant les yeux sur ses multiples entorses à son cahier des charges qui lui avaient notamment valu d’être fermée pour des durées de 24 heures à 3 jours non pas par les gouvernements de M. Chávez, mais, en 1976, 1980, 1981, 1989 et 1991, par leurs prédécesseurs sociaux-démocrates ou démocrates-chrétiens. Depuis sa première élection à la présidence de la République en 1998, M. Chávez n’a fermé aucune station de radio ou de télévision ni poursuivi aucun journaliste. Pourtant, dans n’importe quel autre pays démocratique, c’est ce qui se serait passé, compte tenu de la caution ouvertement apportée par la plupart des médias – dont RCTV – au coup d’Etat avorté du 11 avril 2002, quand ce n’était pas à son organisation.
L’éditorial poursuit en dénonçant une décision politique « qui réduit le pluralisme et augmente la concentration de l’audiovisuel aux mains du gouvernement ». De quelle concentration s’agit-il ? En 2006, on comptait au Venezuela 20 chaînes hertziennes VHF privées et une publique. On comptait par ailleurs 28 chaînes hertziennes UHF privées, 6 publiques et 44 communautaires. Actuellement, avec l’incorporation de RCTV, le service public disposera de deux chaînes hertziennes VHF, de deux chaînes UHF et de deux chaînes sur la câble. On est très loin du monopole…
Sans la moindre trace d’ humour, l’éditorial qualifie ensuite RCTV de « chaîne privée qui donnait la parole à l’opposition ». RCTV donnait effectivement la parole à l’opposition, et ne faisait même que cela ! Des études de contenu effectuées sur le mois de janvier 2007 montrent que, dans ses programmes, elle a invité 21 personnalités hostiles au gouvernement, et aucune qui lui soit favorable. Le même mois, une des quatre autres grandes chaînes privées, Globovisión, a invité 59 opposants à M. Chávez et 7 de ses partisans. Seule Televen a respecté la parité : deux de chaque camp.
Certes on peut regretter que la seule chaîne publique hertzienne jusqu’ici contrôlée par le gouvernement, Venezolana de Television (anciennement Canal 8), ne soit pas non plus un modèle d’équilibre, mais comment pourrait-il en être autrement dans un paysage médiatique où la plupart des journaux, radios et chaînes de télévision se comportent en partis politiques d’opposition ? Il faut espérer que TVES, la chaîne qui reprendra le signal de RCTV, tiendra ses promesses de pluralisme, même dans ces circonstances adverses.
Du côté de la presse écrite, la situation est encore plus tranchée : sur 10 quotidiens de diffusion nationale, 9 sont des opposants déclarés au gouvernement. Si l’on étudie le contenu des articles d’opinion publiés dans quatre d’entre eux au mois de janvier 2007, on obtient les résultats suivants : pour El Nacional, 112 hostiles, 87 neutres et 6 favorables ; pour El Universal, les chiffres correspondants sont 214, 89 et 9 ; pour Ultimas Noticias, 31, 59 et 18 ; pour El Mundo, 49, 39 et 15. Ce qui ne les empêche pas de recevoir de la publicité des entreprises, des agences et des collectivités publiques.
Prétendre que la liberté d’expression est menacée au Venezuela relève donc de la plus insigne mauvaise foi. Il suffit de s’arrêter devant un kiosque à journaux ou de passer une heure devant un poste de télévision pour être convaincu du contraire. C’est même sans doute le seul pays du monde où, dans le passé, des appels publics à l’assassinat du président n’ont pas entraîné des poursuites judiciaires.
Mais alors, comme dirait M. Sarkozy, pourquoi tant de haine, pourquoi tant d’acharnement et de contre-vérités ? Que M. Chávez irrite au plus haut point les Etats-Unis et leurs alliés par sa politique de récupération des richesses naturelles nationales et par la dénonciation des politiques de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international peut parfaitement se comprendre. Que des médias appartenant à de grands groupes industriels et financiers répercutent les orientations et les intérêts de leurs commanditaires est dans l’ordre des choses. En revanche, on reste perplexe devant le comportement d’organes de presse où le pouvoir éditorial est officiellement déconnecté du pouvoir des actionnaires…
Bernard Cassen dans Le Monde Diplomatique
Créé par sr07 le 31 mai 2007 | Dans : Elections, Gouvernement
PARIS (AP) – Les « cadeaux fiscaux » de Nicolas Sarkozy devraient coûter « entre 12 et 15 milliards » d’euros alors que « la France est sans le sou », dénonce le premier secrétaire du PS François Hollande dans une tribune publiée dans « Le Monde » daté de vendredi. « Les mesures proposées sont inefficaces économiquement, injustes socialement et irresponsables budgétairement », juge le numéro un du Parti socialiste. Selon lui, le « choc fiscal » voulu par le président va favoriser les personnes ayant de larges patrimoines et/ou des revenus élevés. « Comme si le bonheur des fortunés faisait la prospérité des déshérités! », ironise-t-il. Et d’avertir que « ces choix seront néfastes pour notre pays ». « En 2006, l’ISF a rapporté 3,6 milliards d’euros, les droits de succession 7,3 milliards et les droits de donation 1,4 milliard. On peut penser que les réductions envisagées coûteront entre 7 et 10 milliards. S’y ajoutera l’exonération d’impôt sur le revenu, de CSG et de charges sociales des heures supplémentaires, soit entre 3 et 4,5 milliards d’euros. Enfin, la charge de la déduction des intérêts d’emprunt est estimée entre 1,5 et 2,5 milliards ». « Il est donc raisonnable de penser que la facture de ces cadeaux fiscaux devrait s’établir entre 12 et 15 milliards », calcule François Hollande. « Un tel plan relève de la cavalerie budgétaire », fustige-t-il en rappelant que le budget 2007 de l’Etat est en déficit de 41 milliards d’euros et la Sécurité sociale de 8 milliards. AP cb/com/mw
Créé par sr07 le 31 mai 2007 | Dans : Elections, Gouvernement
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LYON (AFP) – Ségolène Royal a estimé jeudi que la politique fiscale du gouvernement, à travers les récentes mesures annoncées par Nicolas Sarkozy, préparait « un creusement des inégalités », lors d’un déplacement à Lyon pour soutenir des candidats du PS aux législatives.
« Ce qui se prépare, c’est un creusement des inégalités, à travers les projets fiscaux annoncés », et notamment l’augmentation de la TVA, prévue dans le programme du président de la République, a déclaré l’ex-candidate socialiste à la présidentielle, lors d’une conférence de presse organisée sur une péniche, en présence des 14 candidats PS et PRG du Rhône.
Pour Mme Royal, qui s’en est pris notamment au bouclier fiscal, « 15.000 contribuables vont recevoir 350 millions d’euros à se partager », mais « la franchise médicale, ça va être pour tous ».
De même, « la suppression des droits de succession va bénéficier à 20.000 contribuables seulement parmi ceux qui possèdent déjà les plus gros patrimoines », a souligné la présidente de la région Poitou-Charente.
Evoquant la réunion à l’Elysée préalable à un Grenelle de l’environnement, elle s’est étonnée « qu’aucune décision n’ait été prise sur la suspension des OGM« . « Les lobbies, les puissances de l’argent, et les gros industriels ont déjà fait reculer le gouvernement sur ce sujet essentiel », a-t-elle estimé.
Revenant sur la réception des partenaires sociaux par Nicolas Sarkozy au lendemain de son élection, Mme Royal a déclaré qu’on « sentait bien que la consultation (était) très factice et très artificielle (…) On ne tient pas compte de leur avis », a-t-elle jugé.
Entourée notamment de Najat Vallaud-Belkacem, l’une de ses porte-parole pendant la campagne, et de Pierre-Alain Muet, son ex-conseiller économique, candidats respectivement dans la 4e et la 2e circonscriptions du Rhône, Mme Royal s’est dite favorable à « une opposition constructive ».
« Il faut un groupe parlementaire d’opposition le plus fort possible », que « l’opposition soit vigilante, créative, offensive, imaginative », a-t-elle affirmé.
« Un groupe parlementaire fort, c’est une gauche forte qui se renouvelle, qui est créative, qui réfléchit aux dogmes dont elle a parfois été prisonnière et qui continue le mouvement de rénovation engagé lors de la campagne présidentielle », a ajouté la socialiste.
Après Lyon, Mme Royal doit se rendre dans l’après-midi à Privas puis à Digne, où elle soutiendra son ex-codirecteur de campagne, Jean-Louis Bianco.