novembre 2007

Archive mensuelle

Communiqué de Georges Sarre

Créé par le 30 nov 2007 | Dans : Gouvernement

Georges SARRE                Ancien Secrétaire d’Etat aux Transports Maire du XIe, Pdt du groupe MRC au Conseil de Paris 29 novembre 2007 Communiqué de presse 

 

Hélas, Nicolas SARKOZY est toujours le Président de l’U.M.P., en campagne électorale : il n’a pas vraiment muté en Président de la République. Il a toujours le même art d’éluder les problèmes de fond, comme le malaise social et la dislocation de la citoyenneté dans les banlieues. Il a toujours le même art de vouloir faire prendre des vessies pour des lanternes en prétendant mener une politique favorable au monde du travail, alors qu’il persiste dans la pensée unique néo-libérale, par exemple en annonçant de nouveaux allègements de cotisations sociales.  Seul élément qui pourrait peut-être se révéler positif : la perspective d’une modulation des allègements de cotisations sociales en fonction de la politique salariale des entreprises. Encore faudrait-il dire clairement que les allègements seraient conditionnés à des augmentations de salaires. Il est aussi curieux que le Président de la République, rappelant l’achat du T.G.V. par le Maroc, ait choisi d’identifier ce pays à sa religion…  Mais le plus scandaleux reste que la source de 80% des lois et règlements français, l’Union Européenne, a une fois de plus fait partie des tabous démocratiques, puisque le traité «simplifié», et la légitime revendication d’un référendum, ont été balayés d’un revers de main, dans un entretien présidentiel totalement piloté. 

  • Semaine sociale et politique du 3 au 9 décembre 2007 : de très nombreux articles d’actualité de ce 6 décembre ainsi que nos billets dans les pages suivantes
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  • Le cap sur l’avenir

    Créé par le 30 nov 2007 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a3-Civisme, citoyenneté et militance, a4-Le blog citoyen croque la droite

    Dans la frénésie quotidienne d’une vie politique rythmée par des déclararations tonitruantes pour endiguer la montée des insatisfactions, les dernières déclarations de N Sarkozy n’offrent aucune perspective sinon celle de voir rogner rapidement les hypothétiques gains de pouvoir d’achat par une compression de la rémunération du travail. C’est un vrai jeu de dupes que d’imaginer ce troc entre la flexibilité accrue de l’organisation du temps de travail et la remise en cause des 35 heures contre l’augmentation du pouvoir d’achat.

    Que la France ait besoin de travailler plus : nul n’en disconvient. On reproche assez l’incapacité de notre société et du patronat à permettre l’activité des séniors avec un taux ridiculement bas d’actifs chez nos quiquagénaires. On déplore l’existence d’un chômage structurel et massif, la montée des travailleurs pauvres dont le statut précaire interdit jusqu’à la possibilité de trouver un toît et le développement d’une marginalisation de franges importantes de la population vivant avec les seuls minima sociaux. Ce n’est pas l’attitude face au travail qui est la question centrale dans ces situations mais bel et bien la nature d’une organisation socio-économique qui fabrique de l’exclusion et du sous-emploi. L’existence d’une  » armée de réserve industrielle «  formée des bataillons de précaires permet d’ailleurs une pression sur les salariés dont la rémunération reste tributaire du marché du travail :  abondance de main d’oeuvre dans un secteur donné entretenant les bas salaires et rareté des ressources  favorisant la revalorisation salariale. Dans la fonction publique le paiement d’heures supplémentaires, très marginal au demeurant, relève un peu de la farce sinon de la provocation quand le solde d’heures non payées est encore loin d’être réglé comme ces fonctionnaires hospitaliers qui attendent avec impatience leur dû.

    La réalité c’est que la sous activité organisée est le prix à payer d’une société régulée par le seul profit dont la recherche effrénée conduit même aux licenciements boursiers. Le retour sur dividendes plutôt que sur investissements productifs, l’enrichissement plutôt que l’équité  par les disposifs pervers du bouclier fiscal et de l’exonération sans contre-parties des prélèvements sociaux pour les plus riches, le partage de la valeur ajoutée toujours au détriment du travail : tels sont les traits dominants d’une politique de l’offre qui détricote le pacte social et républicain jusqu’à l’absurde dans un contexte d’immersion de la France dans l’Europe libérale et le marché mondial.

    Le gouvernement est en panne. Il traverse une première crise de confiance qui ne fera que s’aggraver du fait de l’inadéquation de ses réponses avec les attentes populaires sur le pouvoir d’achat. Il n’y a pour lui qu’une seule issue : celle de suivre les remèdes de chiens de ses déclinologues favoris qui hantent le palais de l’Elysée et de pousser encore plus loin le bouchon dans le sens d’une inversion du partage de la valeur ajoutée. C’est cela l’essentiel et c’est contre cette politique que nous devons bander tous nos efforts pour organiser la résistance du monde du travail  dans cette lutte impitoyable des classes dominantes et des élites mondialisées pour la promotion de leurs privilèges.

    La politique à gauche aujourd’hui n’a pas d’autres sens. Elle passe par la large union de tous les progressistes et par la capacité à souder un vaste front citoyen contre la liquidation d’un modèle social et pour la promotion d’un projet de société juste et solidaire qui redonne toute sa place au travail. N’est-ce point  le défi majeur d’une gauche d’avenir?

    X D

    Sauvons la recherche appelle de nouveau à la résistance

    Créé par le 30 nov 2007 | Dans : Gouvernement

    SYLVESTRE HUET

    QUOTIDIEN LIBERATION : vendredi 30 novembre 2007

    «Sarkozy a réussi à nous diviser, il faut maintenant nous rassembler.» Bertrand Monthubert, président de Sauvons la recherche (SLR), présente ainsi l’initiative du mouvement qui, en 2004, fit plier le gouvernement Raffarin. Hier, SLR a lancé son opération, sous la forme d’une pétition électronique (1) intitulée «Appel pour une autre réforme du service public d’enseignement supérieur et de la recherche». Objectif : réunir universitaires, chercheurs et étudiants sur une plateforme revendicative forte mais capable de surmonter les divisions qui ont permis au gouvernement de conduire à marche forcée sa loi réformant la gouvernance des universités et leur autonomie.

    Menace. Evitant le débat tactique sur l’abrogation de la loi, qui plombe le mouvement étudiant en l’enfonçant dans la défense d’un statu quo destructeur, le texte met en avant des revendications positives : une autonomie scientifique et pédagogique des universités vis-à-vis du politique ; une augmentation des moyens publics alloués avec comme objectif une égalité de traitement entre étudiants et élèves des classes préparatoires ; le maintien des laboratoires mixtes sous la cotutelle des universités et des organismes de recherche (CNRS, Inserm…) ; et un plan pluriannuel de recrutement du personnel pour renforcer l’encadrement pédagogique en premier cycle et l’activité de recherche des jeunes enseignants chercheurs.

    Négocié avec des acteurs du milieu scientifique – présidents des comités paritaires siégeant en jury de recrutement des universitaires et chercheurs, syndicalistes, personnalités de la science – ce texte se termine sur une menace. Si le gouvernement ne négocie pas sérieusement, il pourrait se trouver face à une initiative similaire à celle de 2004, lorsque la démission massive des directeurs de laboratoires avait fait sauter sa résistance.

    «Pointures». La réussite de l’opération repose sur la capacité du milieu à se saisir de cette perche. En moins d’une journée plus de 5 000 signatures, un rythme supérieur à la pétition de 2004. Les premiers retours disent «enfin un appel qui rassemble, met en synergie les différents problèmes», précise Monthubert. Déjà, les noms de Jacqueline Heinen et Yves Langevin (2) signifient que les deux collectivités organisées pour l’évaluation – enseignants du supérieur et chercheurs – appuient cette démarche. Celles d’un Edouard Brézin, ancien président de l’Académie des sciences et du CNRS ou de Pierre Joliot, montrent que des «pointures» de la science française sont prêtes à se mobiliser. Tout comme celles des patrons des principaux syndicats (Snes-Sup, FSU, SNCS, SNTRS-CGT). Mais quid des étudiants ? SLR, c’est nouveau, tente de les associer. Monthubert récuse toute «tentative de préemption sur leur mouvement» mais souligne «les liens entre le risque des universités à deux vitesses et les revendications de la pétition». Manifestement sensible à l’argument, Bruno Julliard, le président de l’Unef annonce «qu’il signe la pétition».

    (1) www.sauvonslarecherche.fr

    (2) Respectivement du Comité national des universités et du Comité national de la recherche scientifique.

    Les banlieues entre relégation, stigmatisation et victimisation

    Créé par le 29 nov 2007 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a3-Civisme, citoyenneté et militance, a4-Le blog citoyen croque la droite

    Les actes de violences, hautement répréhensibles, de la part de jeunes désespérés, trop souvent  en réaction à ce qu’il faut bien appeller des bavures quand ce ne sont pas des provocations, traduisent, c’est un lieu commun, une profonde crise du modèle d’intégration  républicain. Mais il y a loin de la réaction à sa légitimité. Et de ce point de vue le vocabulaire peut parfois rajouter à la confusion en évoquant les émeutes ou les révoltes urbaines. Ne s’agit-il point d’abord d’une violence inqualifiable qui porte atteinte au premier chef aux droits et libertés fondamendaux des populations concernées?

    Cette dénonciation ne saurait pour autant gommer les responsabilités lourdes d’un système et de ses dirigeants qui ne surent jamais prioriser les efforts sur des territoires déstructurés par la logique même d’un processus de ségrégation sociale, spatiale et économique en dépit des énergies formidables dégagées par les autorités et les populations locales à l’instar de la Seine Saint Denis. Les quartiers sont pourtant réduits à un enjeu politicien de la part d’un gouvernement de la com, impuissant et incapable de s’attaquer aux racines du mal quand il stigmatise les jeunes et refuse toujours le retour d’une police de proximité. L’interpellation d’un parlementaire socialiste sur l’absence de politique urbaine pointe ce grand écart entre l’intention et la réalité. Devant l’Assemblée nationale, François Fillon a parlé d’un plan Respect et Egalité des chances qui viendrait compléter le plan de rénovation urbaine engagée par Jean-Louis Borloo en 2003. Réagissant vivement à cette déclaration du Premier ministre, le député PS Henri Emmanuelli s’est fait le porte-parole des élus qui dénoncent une baisse de 30 millions d’euros de la dotation de solidarité urbaine.

    Cette relégation des banlieues nourrit un sentiment de victimisation chez des jeunes sombrés dans une sorte de paranoïa, phénomène fort bien analysé par le sociologue Charles Rojsman. Et dans le même temps, d’aucuns surfent  sur les ressorts les plus fantasmatiques et les plus vils pour récupérer l’émotion d’une opinion et légitimer une politique totalement déséquilibrée. Dans ce contexte les appels des élus locaux prennent un relief particulier en mettant en perspective les actions conduites ou à développer et en interpellant les pouvoirs publics sur les carences  des politiques publiques.

    X D

    La banlieue peut tout !

    Créé par le 29 nov 2007 | Dans : Articles de fond, Projet politique

    François Asensi député, maire de Tremblay-en-France, Pascal Beaudet maire d’Aubervilliers, Stéphane Gatignon maire de Sevran, conseiller général et Didier Paillard maire de Saint-Denis, conseiller général.

    QUOTIDIEN LIBERATION : jeudi 29 novembre 2007

    Nous soussignés sommes des producteurs de villes en Seine-Saint-Denis. Premier créateur d’emplois et deuxième pôle universitaire de l’Ile-de-France, cinquième département français pour son produit intérieur brut. Il s’agit bien de la Seine-Saint-Denis ! Nous avons accouché ce territoire d’un patrimoine d’excellence, producteur de richesses, au rayonnement régional et national. En chacune des villes dont nous sommes maires, nous avons mis en place des politiques fortes à la hauteur de nos ambitions pour ce département. Le Stade de France à Saint-Denis, le quartier des Magasins généraux à Aubervilliers, la dépollution de la friche Kodak à Sevran, le pôle de développement international de l’aéroport Charles-de-Gaulle-Sud à Tremblay-en-France, autant de lieux qui font la renaissance de ce territoire.

    Mais cette renaissance se raconte aussi par ses festivals, ses scènes nationales, ses cinémas publics, son réseau de conservatoires de musique et de danse, ses médiathèques. Nous n’avons pas à rougir de nos réussites. Nous savons que nous sommes sur des territoires en souffrance. L’énergie de nos villes réclamait de la considération, de la reconnaissance, une chance, qu’on leur a refusée. La politique de relégation et, disons le franchement, de classe, menée par un Etat partial, voulue ou accompagnée par les gouvernements, a fait de la banlieue une sous-société. Cette faillite de la puissance publique produit le désarroi d’une grande partie de la jeunesse, terreau qui nourrit les violences inexcusables que connaît aujourd’hui Villiers-le-Bel.

    La banlieue, ses responsables politiques et associatifs comme tous ses citoyens ont malgré tout réussi à forcer la reconnaissance qu’on leur refusait. Animateurs de l’action publique, nous voulons amener ces forces créatrices du travail et de la culture à leur meilleur. Nous pouvons désormais nous engager dans ce grand mouvement dont nous esquissions les traits il y a près de vingt ans, dans un texte d’une authentique visée qui garde toute son actualité : «Que veut la banlieue ? La banlieue veut tout.» Aujourd’hui, la banlieue peut tout !

    Nous sommes pleinement dans le XXIe siècle et sa modernité, d’une ampleur comparable à la révolution industrielle du XIXe siècle. Ouvriers, techniciens, ingénieurs, professions médicales, enseignants, étudiants, responsables associatifs, entrepreneurs, artistes, sportifs… Tous ceux qui vivent au quotidien la Seine-Saint-Denis s’inscrivent dans le mouvement et les idées de la société contemporaine. Nouvelles technologies, développement durable, mondialisation sont des bouleversements fondamentaux qui, contrairement à d’autres, ne nous effraient pas et qui au contraire y trouvent naturellement leur place. Les enjeux posés par cette mutation sont éminemment politiques. Etre dans ce mouvement du monde, c’est assumer pleinement ce que sont nos cités, des villes-mondes. Favoriser et développer les nouveaux modes d’actions politiques qu’elles attendent, c’est construire une nouvelle citoyenneté. Notre visée : nous inscrire dans le mouvement du monde et de ses échanges, les réorienter vers des finalités humanistes. De même que la modernité démocratique ne peut être séparée des valeurs de liberté et d’égalité, de même fait-elle système avec la culture de la vie meilleure et de l’émancipation des individus.

    Fier de nos réalisations, nous voulons relever le défi posé par la Modernité. Ou celle-ci se retourne sur elle-même, en se faisant injustice, inégalité et autorité. Ou bien elle prend la voie que nous avons choisie : droit à l’émancipation, démarches participatives de gestion, coopérations décentralisées. Ou nous choisissons une République des bastions, des corporations et des clientélismes, où chacun s’affronte en batailles stériles et dangereuses pour une identité perdue. Ou alors nous nous engageons dans une République qui assume ses métissages, et les encourage, leur donne place, reconnaissance et visibilité. C’est sur ce chantier d’une République véritablement démocratique que s’engagent les producteurs de ville que nous sommes. Ici se construisent les villes et la société de demain.

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