Le Canard enchaîné révèle  que le directeur de cabinet de la ministre du Logement, Christine Boutin, serait logé depuis 1981 dans un splendide immeuble, boulevard Port Royal,  appartenant à une société d’économie mixte pour une somme très en deçà du prix du marché (1197 euros contre au moins 3500 ).

Cette situation, aujourd’hui bien embarrassante, résulte d’une pratique couverte par les autorités de l’époque et somme toute assez banale. Jean-Paul Bolufer, le dit directeur de cabinet, occupait un poste de chargé de mission de la ville de Paris, administrée par Jacques Chirac. La régie immobilière de la ville de Paris qui a repris l’activité, remet de l’ordre dans ses dossiers et presse l’intéressé de qutter son logement.

A l’heure du très théorique droit au logement opposable, chacun appréciera en conscience la situation évoquée dont la révélation publique est un peu dérangeante pour l’establisment. Pour éviter un grand déménagement, la ministre interpellée devrait vite faire son ménage. Hier son passage à l’Assemblée ressemblait fort à un voyage à Canossa.

En ce jour de la rencontre papale qui fera de Sarkozy le chanoine honoraire au Latran, dans la pure tradition royaliste de la France, fille aînée de l’Eglise,  nous nous sentons une fois de plus floués avec tous ces voeux pieux sur la résorbtion de la misère et des inégalités quand le mauvais exemple vient encore d’en haut ! Bienheureux les coeurs purs…

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