Ce fondateur du Parti d’Epinay, jadis chantre de la stratégie de rupture et toujours fervent partisan de l’unité de la gauche, oeuvre résolument à la  relève  de la gauche, de la République et de l’Europe. Il s’agit  de sortir la France et l’Europe de l’impasse néolibérale dans le surgissement d’une volonté nouvelle, portée par un Parti de toute le gauche.

Prônant l’alliance des productifs pour s’affranchir autant que possible de la financiarisation de l’économie et retrouver des marges face à la mondialisation libérale, Jean Pierre Chevènement propose un New Deal en France et en Europe. Pour faire face aux dérèglements du monde, ce programme volontariste suppose en effet une inversion des priorités : replacer le travail au centre de l’économie en faisant reculer la logique financière, facteur pénalisant pour l’activité et le développement durable.

L’ancien ministre se refuse ainsi à capituler devant la toute puissance économique et politico-idéologique du capitalisme financier international, cette combinaison de néolibéralisme et néo-conservatisme dans un enchevêtrement de logiques parfois opaques mais toujours malfaisantes pour le monde du travail, les valeurs républicaines et l’indépendance du monde.

On aura tôt fait de moquer cette ambition en se couchant devant la raison et surtout la force des dominants. Ce serait se méprendre sur les contradictions majeures d’un monde en proie à une crise financière peut être sans précédent et au rejet du modèle néolibéral dominant quand des populations entières pâtissent du libre échangisme en période de hausse des produits alimentaires et des matières premières. Ce serait surtout abdiquer en renonçant à porter dans le pays et en Europe la voix d’une politique alternative.

En toute cohérence, Jean Pierre Chevènement propose un projet ambitieux qui ne saurait prendre forme sans une puissante volonté unitaire et populaire. Mêlant le fond et la méthode en engageant ce débat avec une solide expérience et sur des bases profondes, Jean Pierre Chevènement prolonge le combat qu’il n’a jamais déserté contre la domination sans partage de l’économie financière sur la destinée de l’humanité.

 La politique c’est « expliquer, expliquer et encore expliquer ». Sans doute  mais avec « de l’audace, encore de l’audace et toujours de l’audace » ! Intelligence et pugnacité dans le seul combat qui vaille pour les socialistes et  républicains.

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