septembre 2008

Archive mensuelle

Cocasseries !

Créé par le 28 sept 2008 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD

En écoutant ce matin l’émission de France Culture, l’esprit public, je suis resté « scotché » sur mon fauteuil en entendant Max Gallo donner du sens au discours de Toulon et Jean-Louis Bourlanges critiquer sévèrement le président Sarkozy.

Sur ce point de débat on aura tout entendu après les critiques fondées d’un  Denis Olivennes du Nouvel Observateur, mettant en exergue la totale contradiction entre les actes et les discours du chef de l’Etat – loi TEPA (1) et réformes ultra-libérales dès son arrivée puis irruption soudaine d’un discours moralisateur sur le capitalisme financier cette dernière semaine -,  d’un Jean-Louis Bourlanges qui n’aura pas de mots assez durs pour démonter la posture d’un président versatile et qui juge dénuées de sens  ses velléités de volontarisme, s’inscrivant ainsi à l’opposé de l’appréciation bienveillante et exagérément complaisante à l’endroit d’un Nicolas Sarkozy de la part de l’ancien ministre de Pierre Mauroy, Max Gallo. Lequel m’a semblé plus intelligent dans sa façon d’aborder le congrès socialiste, deuxième  débat de cette émission dominicale.

En l’espèce, je partage cette appréciation quasi-unanime sur l’enjeu du score de la motion présentée par Benoit Hamon, personnalité venue du rocardisme qui ne laisse pas indifférents nos commentateurs, au même titre que le fond de cette motion unitaire de la gauche socialiste susceptible d’influencer le devenir du PS. Certains allant jusqu’à comparer cette composante à celle du CERES lors de la fondation du nouveau parti d’Epinay, en observant qu’à l’époque ce courant de gauche permit le triomphe de François Mitterrand grâce à l’alliance avec les troupes des bataillons réformistes d’un Gaston Defferre, celui-là même qui échouait aux élections présidentielles de 1969,  dans sa stratégie d’alliance avec le centre (2).

Pour revenir à cette ancienne histoire, on trouvera là, rétrospectivement, tout aussi cocasses ces jeux de motions. Le CERES, élevé pourtant dans le sérail molletiste, ne joua-t-il pas un rôle clef dans le renouveau socialiste ? Ce qui autorise, aujourd’hui, presque l’optimisme  pour peu que l’ensemble des forces sincèrement hostiles aux mécanismes du capitalisme financier mondialisé retrouvent, dans leur unité, une réelle capacité d’influence à gauche !

X D 

(1) La Loi n° 2007-1223 du 21 août 2007 en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat, dite Loi TEPA ou encore « paquet fiscal ».

(2) Les fédérations du Nord-Pas-de-Calais et des Bouches-du-Rhône apporteront finalement leur soutien au texte de synthèse du CERES et de la Convention des institutions républicaines, rédigé en commission des résolutions puis présenté par François Mitterrand au congrès d’Epinay-sur-Seine en Juin 1971. C’est la victoire de la stratégie d’Union de la gauche pour la rupture avec le capitalisme qui fonde le nouveau parti socialiste.

La farce de Sarkozy, par Jean Luc Mélenchon

Créé par le 27 sept 2008 | Dans : Parti socialiste

«La voie étroite de Nicolas Sarkozy pour réformer le capitalisme» minaude le journal «Le monde» On se pince. Sarkozy anti capitaliste! Quelle farce! Et depuis, ses gesticulations tournent en boucle. Mais ce qu’il dit n’a pas de sens. La crise du capitalisme n’est pas une crise morale. Dans cette note je parle de cela du traité de Lisbonne et du congrès socialiste.

La cause de la crise n’est pas dans la voracité des traders mais dans le système qui a non seulement permis mais encouragé leur activité. C’est d’ailleurs pourquoi l’idée de les punir est absurde. Ces gens n’ont pas agit contre la loi mais avec elle. D’ailleurs les lois ont été modifiées sans trêve pour leur convenir et faciliter leur travail. Tous les compartiments de l’activité économique ont été mis au diapason. Tous sans exception et chaque jour davantage. C’est ce qu’on appelle «la réforme» ou «la modernisation» depuis des années et des années. La financiarisation du capitalisme n’est pas un accident du capitalisme mais l’état naturel de son nouvel âge depuis bientôt au moins vingt ans. Déréglementation, dérégulation, flexibilité sont les maitres mots des politiques des programmes de droite et des sociaux libéraux pendant toute cette période. Et cela, Sarkozy ne propose pas de l’arrêter un instant. Ni une semaine, un jour, une seconde. A l’inverse. Il dit que la crise ne doit pas ralentir la réforme mais au contraire l’approfondir. Lui et les autres ont compris qu’il faut donner l’impression que tout va changer pour que tout dure comme avant. Vieille tactique des puissants lorsque leurs turpitudes sont devenues trop visibles ou qu’elles ont créé trop de dégâts. Comme il est triste de voir se réaliser nos pires prédictions. Voyez par exemple les fameuses retraites par capitalisation! Des millions de gens ont d’ors et déjà perdu des années de travail, d’économie et d’efforts. Ils seront pauvres jusqu’à leur dernier souffle. Ou sont les coupables? Tous ceux qui ont fait taire nos voix, brocardé nos porte paroles et déversé des millions en publicité et pot de vin pour obtenir des législations qui permettent l’installation de ces fonds partout dans le monde. Ce sont les hommes politiques de droite et de gauche, les journalistes de tous poils à la Charles Sylvestre qui ont des années durant  été les griots du système. Ils ne seront pas punis par Sarkozy. Ni par personne. Et voila le point qui compte. Combien de temps pour que la prise de conscience de cette impunité gagne du terrain ? Selon moi, après bien d’autres, tout ceci ne fait que commencer. Une nouvelle période s’ouvre, très dangereuse pour la paix et la démocratie si l’on se réfère à ce qu’a montré l’histoire dans des situations comparable. C’est ça aussi la nouveauté: plus le monde change plus il ressemble au passé… Mais il y a un absent de taille: un projet et un programme alternatif. Le communisme est rayé de la carte, le socialisme «démocratique» est domestiqué. Le monde du travail est donc sans voix politique. En France, les commentaires des portes parole du PS sont aussi creux qu’éloquents. Ils ne peuvent naturellement pas dénoncer le système: ils viennent juste d’annoncer partout avec leur déclaration de principe qu’ils y sont ralliés. Donc ils politicaillent: «Sarkozy peut pas dire que tout est de la faute de la crise parce que c’est aussi de sa faute!» Nannanère! Nannanère! Et au passage un peu de sauce social libérale: Michel Sapin reproche à Sarkozy le déficit excessif du budget de l’Etat et la perte de compétitivité des entreprises! Mais le plus «perché», comme on dit à Marseille, c’est encore une fois ce pauvre Rocard. Il déclare dans «le Parisien» de ce 26 septembre que Sarkozy est le représentant d’une droite «réformatrice et intelligente» jusqu’au point où si «des hommes politiques de droite se rendent compte qu’il ya une erreur d’aiguillage du capitalisme cela n’en fait pas des hommes de gauche pour autant mais cela rend des convergences possibles». Avec de tels ennemis, le capitalisme financier n’a pas besoin d’amis.

DE LA SUITE DANS LES IDEES

On aurait tort de croire que la crise financière abat seulement le château de carte du capital fictif. Ou  qu’elle ridiculise seulement les politiciens de village qui ont couru derrière les compliments des puissants et des gavés. Elle fiche aussi par terre ce qui reste de boniments en faveur du lamentable traité de Lisbonne dont Nicolas Sarkozy oublie de parler dans ses tirades de nouveau guévariste. Il sera bon de l’y ramener ainsi que tous les euros béats de droite et de gauche qui s’y sont raccrochés comme à une bouée de sauvetage depuis la noyade du traité constitutionnel dans l’océan du vote populaire. Si ces beaux parleurs lisent au moins une fois dans leur vie le texte auquel ils adhérent ils découvriront le genre d’Europe protectrice qu’ils ont mis en place. Par exemple à l’article 56 du nouveau Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, qui reprend exactement l’article III-156 de feu la prétendue Constitution européenne. Lisez, lisez, brave gens: «toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les Etats membres et entre les Etats membres et les pays tiers sont interdites» Pas de barrage contre l’argent fou, les flots de placements toxiques, les brassées de titres pourris. C’est interdit de s’en protéger! La belle Europe que voila! Et comme si ça ne suffisait pas le même article prévoit que «toutes les restrictions aux paiements entre les Etats membres et entre les Etats membres et les pays tiers sont interdites.» Succursales et agents double sont donc autorisés à puiser à pleine main dans les caisses européennes pour nourrir les comptes bancales d’outre atlantique. Mille mercis au grand prévoyant Nicolas Sarkozy, auteur parait-il de ce texte «simplifié». Sera t il sanctionné? Mille bravos aux zozos du PS, des verts et des radicaux de gauche qui ont permis par leur vote complices au congrès du parlement que ce texte soit approuvé. Ceux là ou sont-ils passé? On n’entend pas leur voix ni leur trémolos européiste ni leur tirade contre les «xénophobes nonistes». Seront-ils sanctionnés. Et quand ils vont venir faire leurs tirades anti capitalistes pour se mettre à la mode du jour se souviendront-ils du mal qu’ils ont déjà fait en tant qu’apologiste du traité de Lisbonne? Lequel de mes lecteurs veut bien publier ici de nouveau la liste de ceux qui ont voté oui à la réforme de la Constitution a Versailles pour rendre ce mauvais coup possible! Evidemment ca vaudra la peine de voir qui signe quelle motion au congrès du PS parmi eux. Car ce ne sera pas un bon signe de lucidité politique.

UN FAIT HISTORIQUE

Voila qui m’amène jusqu’à la porte du congrès socialiste. Je rappelle à mes lecteurs intéressés par le détail de ce sujets et ses rebondissements qu’ils peuvent avoir des nouvelles à tout instant sur ce thème en se rendant sur le blog du courant auquel je participe : « Trait d’union » et dont la responsable est Pascale Le Néouannic conseillère régionale d’ile de France. « Trait d’union aujourd’hui, c’est un plancher de huit mille voix, une présence dans quatre vingt cinq départements, cinq membres au bureau national du PS, vingt dans les instances nationales de ce parti, près de cent cinquante secrétaires de sections, trente maires, autant de conseillers généraux,  et ainsi de suite. Mais c’est aussi et de bien des façons une force en suspend. Des centaines de ses membres considèrent que c’est sans doute leur dernier congrès si rien ne change au PS. Si nous n’avions pas fait la motion commune de la gauche du parti je pense que nombreux auraient été ceux qui n’auraient même pas attendu le congrès pour jeter l’éponge. C’est pourquoi l’accord pour la motion commune a pu se faire sans difficulté de ce côté et que les conditions de la cuisine interne qui l’on accompagné ont été si vite réglées. Une fois Hamon et Emmanuelli bien convaincus que rien de cohérent ne pouvait se faire à cette étape avec Martine Aubry, nous étions partisans sans préalable de la motion commune. Ce qui s’est fait. Le dépôt d’une motion commune de toute la gauche du parti est un évènement historique. C’est la première fois depuis trente ans que cette branche du socialisme se présente unie aux suffrages des militants.  En plaçant un homme de 41 ans, ancien premier secrétaire du MJS, à la fois moderne par son âge et traditionnel par son parcours, comme premier signataire et candidat au poste de premier secrétaire nous avons aussi donné un signal de renouvellement qui finit de mettre toutes les chances de notre côté pour proposer aux socialistes une alternative crédible et conquérante. Je crois que l’hétérogénéité des cultures et des histoires des composantes qui forment cette motion est elle aussi un signe de bonne santé et un gage d’ouverture d’esprit. Un ancien rocardien, Benoit Hamon, voisine avec un ancien fondateur de la ligue communiste révolutionnaire, Gérard Filoche, un ancien jospiniste comme Henri Emmanuelli s’unit à un ancien fabiusien comme Paul Quilès. Et ainsi de suite, même si je sais bien que toutes ces histoires sont dorénavant loin derrière chacun des personnages que j’évoque… En tous cas, pour moi qui ai fondé et animé quinze ans «la gauche socialiste» puis «Nouveau Monde» je dois dire que, même si mes illusions à l’égard du PS sont quasi nulles, je vois avec beaucoup d’émotion et d’espoir ce rassemblement se mettre en mouvement. Je l’ai tant espérer en vain dans le passé. Mes amis s’y sont voués avec énergie et leur pétition pour cela avait recueilli en mai dernier mille trois cent signatures.Je pense que la motion commune de la gauche du parti peut inverser la pente droitière sur laquelle dévale le Parti surtout depuis la défaite de 2002. Je n’exagère pas. Les niveaux précédents de votes de gauche au PS permettent d’envisager que la motion Hamon passe en tête. Surtout quand l’ancienne majorité est divisée en trois motions concurrentes. Et plus encore dans le contexte de la crise financière qui valide les thèses constantes de la gauche du parti et ridiculise les professions de foi sociale libérale des poids lourds de l’ancienne majorité. Je sais bien que les mêmes qui hier faisaient assaut de gages droitier peuvent demain se mettre à débiter des discours quasi révolutionnaires avec la même tranquille assurance. «Mettez vous à genoux vous finirez par croire », disait Blaise Pascal. Donc je préfère les entendre pourfendre le capitalisme que lui lécher les bottes. Mais je ne crois pas qu’ils convaincront beaucoup dans leur nouvelle posture. Il me semble que si c’est pour passer enfin à une critique constructive du capitalisme et penser un autre futur, la gauche du parti est plus crédible.

PS: Lienemann vise le podium

Créé par le 27 sept 2008 | Dans : Parti socialiste

Propos recueillis par Nicolas MOSCOVICI
leJDD.fr
Samedi 27 Septembre 2008

 « Un monde d’avance », tel est l’intitulé de la motion défendue au PS par l’aile gauche du parti, incarnée par Benoît Hamon et les siens. Parmi les signataires, figure Marie-Noëlle Lienemann, ravie du travail accompli. « On peut se fixer comme objectif d’être troisièmes« , explique-t-elle en référence au vote du 6 novembre, quand les militants auront à départager les six motions en compétition.Qu’avez-vous retenu du conseil national du PS qui a fait, mardi, la synthèse des motions qui seront présentées aux militants le 6 novembre?
J’ai d’abord été très contente que l’ensemble des gauches au PS aient pu s’unir et se fédérer autour d’un projet. Nous sommes en outre sortis des postures de témoignages et nous présentons un candidat de qualité en la personne de Benoît Hamon. Enfin, nous avons réussi à nous entendre avec des gens un peu différents de nous dans le parti, comme Pierre Larrouturou, mais extrêmement sensibles, comme nous le sommes, à la question sociale. En un mot, nous avons su créer une dynamique pour le parti, ce qui, à mon sens, a manqué dans les autres présentations. Bertrand (Delanoë), par exemple, a entièrement axé son discours sur des considérations internes au PS. Il a voulu se poser en rassembleur, avec en creux, l’idée: « N’ayez pas peur de mon autoritarisme« …

On a toutefois relevé d’importantes convergences entre le discours de Benoît Hamon et celui de Martine Aubry…
Non. Sur le fond, Martine (Aubry) ne prend position sur rien. Disons qu’elle a posé de bonnes questions, mais elle n’a pas apporté de réponses. Or, nous ne sommes plus dans les contributions, mais dans les motions. Il est temps d’apporter les réponses aux grands sujets politiques qui préoccupent les militants et les Français.

Quels sont alors les grands axes de la motion que vous défendez?
Benoît Hamon s’est montré très clair sur plusieurs points. Il a prôné l’intervention publique dans l’économie et non une simple régulation. Il a rappelé la nécessité d’un protectionnisme pour protéger nos intérêts, c’est-à-dire une distanciation nette avec les positions de l’OMC et de la social-démocratie européenne, qui sont pour nous bien trop libre-échangistes. Même s’il faut évidemment que nous travaillions tous ensemble, je n’ai pas noté de telles prises de position dans les propos de Martine Aubry. Je n’ai pas ressenti un cap stratégique à suivre…

« L’accélération de la crise économique va donner raison à nos idées« 

Et qu’avez-vous retenu de la motion défendue par Ségolène Royal, qui avait envoyé trois de ses co-listiers (Najat Vallaud-Belkacem, Vincent Feltesse et François Rebsamen) à la tribune?
Rien. Royal croit être originale en donnant la voix à la base, mais il y a un temps pour tout. Je ne dénigre pas son choix, mais le résultat est que l’on a rien compris aux orientations de la motion. Je prends l’exemple de Rebsamen qui a fait des contorsions pour nous expliquer qu’on pouvait être à la fois pour l’union de la gauche et pour l’union avec le Modem. Nous sommes en total désaccord avec ces contradictions.

Quelles chances donnez-vous à votre motion lors du vote des militants?
On peut se fixer comme objectif d’être troisièmes (les motions défendues par Bertrand Delanoë, Martine Aubry et Ségolène Royal partent pourtant favorites pour les trois premières places, ndlr). Je pense que l’accélération de la crise économique va donner raison à nos idées. Delanoë ou Aubry disent que l’Etat doit réguler l’économie, nous, nous disons qu’il faut qu’il intervienne directement.

En pourcentages, quel seuil pensez-vous atteindre?
C’est impossible à dire. Il est en effet impossible à l’heure actuelle de prévoir s’il y aura un effet d’hyper-mobilisation de la part des militants ou au contraire une désaffection due à une lassitude vis-à-vis de nous tous.

Face à des poids lourds du PS, vous présentez Benoît Hamon comme chef de file. Incarne-t-il selon vous le futur du parti?
Absolument et j’en suis très contente. Benoît a longtemps appartenu au MJS, dont il a été président. Il a donc accumulé beaucoup d’expérience politique qui s’est notamment enrichie au moment de la campagne interne au parti pour le « non » à la Constitution européenne de 2005. Au Parlement européen, il a d’ailleurs pu acquérir une vision qui dépasse le cadre franco-français, ainsi qu’une densité dans la réflexion. Et puis, il a fait un choix courageux en démissionnant en 2007 du bureau national pour montrer son opposition à la décision prise par le PS d’approuver le traité simplifié de Nicolas Sarkozy.

Chavez félicite Sarkozy pour ses propos en faveur d’un « capitalisme régulé »

Créé par le 27 sept 2008 | Dans : Amérique Latine, Gouvernement

AFP – Vendredi 26 septembre, 23h19

PARIS (AFP) – Le président vénézuélien Hugo Chavez a félicité vendredi à Paris Nicolas Sarkozy pour ses déclarations mardi devant les Nations unies à New York, en pleine crise financière internationale, en faveur d’un « capitalisme régulé ».« J’ai dit à M. Sarkozy qu’une phrase de son discours aux Etats-Unis avait attiré mon attention (…) M. Sarkozy a parlé d’un capitalisme régulé. Nous, nous proposons le socialisme, mais son idée nous semble très importante car elle va contre l’idée perverse du marché qui règlerait tout », a déclaré M. Chavez à la presse à l’issue de son entretien avec le président français.

« Cela fait plus de dix ans que nous avons tiré la sonnette d’alarme à ce sujet, aussi bien devant les Nations unies que dans différents sommets (…) nous avons toujours prôné une transformation de la soi-disant architecture financière internationale mais on ne nous a jamais suivis. On en voit aujourd’hui les conséquences », a-t-il ajouté.

Le président vénézuélien s’est également déclaré d’accord avec la proposition de Nicolas Sarkozy en faveur d’un sommet international sur la crise financière internationale.

« Ce serait très bien d’avoir un sommet, mais pas seulement avec le G8″, a-t-il estimé. « Est-ce que le Sud n’existe pas ? Est-ce que l’Afrique, est-ce que l’Amérique latine n’existent pas ? », a demandé Hugo Chavez.

« Il faut ouvrir la voie vers une nouvelle ère post Bretton Woods (…) les Etats-Unis n’ont pas su agir de façon responsable sur la planète une fois qu’on leur a donné ce pouvoir immense, l’hégémonie du dollar », a-t-il poursuivi.

M. Chavez a également indiqué avoir évoqué avec M. Sarkozy les questions bilatérales, notamment dans les domaines de l’énergie et des transports

Le président français lui a proposé de développer les relations entre les deux pays dans ces secteurs, a indiqué de son côté l’Elysée.

Après une tournée qui l’a conduit à Cuba, en Chine puis en Russie, Hugo Chavez devait quitter Paris vendredi soir pour le Portugal, avant de regagner son pays dimanche.

Les ténors du PS fondent sur Sarkozy

Créé par le 27 sept 2008 | Dans : Parti socialiste

Aubry, Royal, Delanoë, Hamon… les acteurs du futur congrès socialiste rivalisent de critiques contre le discours du Président sur la crise économique.

Liberation.fr (avec source AFP)

LIBERATION.FR : vendredi 26 septembre 2008

Au lendemain du discours de Nicolas Sarkozy sur la crise et la politique économique, les socialistes – et particulièrement les prétendants au poste de premier secrétaire du PS – attaquent le Président.

La maire PS de Lille, Martine Aubry, dénonce «la poursuite absolue d’un discours qui affiche une langue de bois battante», «totalement irréelle». Elle déplore «la poursuite absolue d’un discours qui affiche une langue de bois battante, totalement irréelle et totalement en décalage par rapport à la politique qu’il mène». Le chef de l’Etat «nous fait croire que la crise que nous vivons déjà à cause de sa politique pourrait être la conséquence de la crise financière qui arrive. Son leitmotiv est « je continue les réformes, c’est-à-dire, je continue la régression, et je continue le libéralisme »», a-t-elle estimé.Ce matin Ségolène Royal a elle dénoncé chez Nicolas Sarkozy un «écart entre les discours et les actes» qui devient «insupportable». «Je partage le constat» du chef de l’Etat sur la situation économique mais «ce qui est beaucoup plus étrange, c’est qu’on avait l’impression d’un responsable politique qui n’est pas en responsabilité, qui est pratiquement dans l’opposition ou alors simplement observateur», a déclaré Ségolène Royal sur France-Inter. Elle aurait préféré qu’à la place de la réunion de Toulon, Nicolas Sarkozy, «puisqu’il est président de l’UE, convoque en urgence les chef d’Etats et de gouvernement de l’Union européenne pour qu’ils arrêtent ensemble des propositions de nature à juguler la crise».

Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë a estimé pour sa part que le discours de Nicolas Sarkozy la veille à Toulon «sonne comme autant de critiques implacables de la politique qu’il a menée depuis mai 2007» et «a surtout fait apparaître son impuissance». Ce discours prononcé «près d’un mois après le début de la crise financière mondiale, est loin d’avoir apporté aux Français les réponses crédibles et concrètes qu’ils étaient en droit d’attendre», a déclaré Bertrand Delanoë dans un communiqué.

Benoît Hamon, lui aussi candidat au poste de premier secrétaire du PS, se demande «Qui sont donc ces fous qui baissent de 13 milliards les impôts des plus riches? Qui sont donc ces fous qui privatisent la Poste? Qui sont donc ces fous qui libéralisent la santé? Qui sont donc ces fous qui démantèlent le droit du travail? Qui sont donc ces fous qui organisent dans tous les domaines les reculs de l’Etat?» Nicolas Sarkozy «vient de se livrer, dans un mélange d’approximations économiques et de bégaiements idéologiques, à un réquisitoire en règle contre un système qu’il défend et promeut depuis le début de sa carrière politique», termine le socialiste.

L’ex-premier ministre Laurent Fabius juge enfin, dans le Parisien, que Nicolas Sarkozy combine «discours de gauche» et «action de droite», ajoutant que «le chef de l’Etat» utilise la crise «pour esquiver les questions concrètes comme la baisse du pouvoir d’achat, la hausse du chômage, l’importance des déficits».

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