septembre 2008
Archive mensuelle
Archive mensuelle
Créé par sr07 le 23 sept 2008 | Dans : Parti socialiste
Le chef de file de la gauche du PS, Benoît Hamon, a annoncé, mardi 23 septembre, qu’il était candidat au poste de premier secrétaire. « Il faut changer l’orientation du parti et construire une nouvelle majorité » qui « refuse la mondialisation libérale », a déclaré le dirigeant du Nouveau Parti socialiste (NPS). « Dès lors que nous postulons à construire une majorité nouvelle, il est légitime d’avoir un candidat et logique et naturel que je propose au Conseil national ma candidature au poste de premier secrétaire », a ajouté le député européen, ex-secrétaire national du PS à l’Europe, qui a aussi été conseiller de Martine Aubry quand elle était ministre des affaires sociales.
Il sera « le premier signataire » d’une motion rassemblant diverses forces de la gauche du parti, notamment l’ex-ministre Marie-Noëlle Lienemann, mais aussi l’ex-rocardien Pierre Larrouturou, promoteur de la semaine de quatre jours, et le sénateur Jean-Luc Mélenchon. « Je propose au PS de faire quelque chose de vraiment neuf. L’âge du premier signataire de notre motion [Benoît Hamon a 41 ans] marque une volonté de renouveler le parti et de faire qu’il ne soit pas confisqué par une génération », affirme-t-il.
Benoît Hamon entend porter quatre orientations politiques : « retour de la puissance publique dans le champ économique ; restrictions indispensables au libre-échange là où il met à mal la protection de l’environnement et les droits des salariés et des citoyens ; exigence d’une nouvelle répartition des revenus entre le travail et le capital ; vraie réorientation de la construction européenne ». Il juge le contexte propice, « car la situation de crise internationale démontre l’échec des solutions libérales ».
Le Monde du 24/09/08
Créé par sr07 le 23 sept 2008 | Dans : Gouvernement
La 1ère phase, l’ouverture totale à la concurrence, n’est pas inéluctable.
Le courrier de moins de 50 grammes est toujours sous monopole de la Poste. La 3ème directive européenne exige qu’il soit mis fin à son monopole pour permettre l’entrée sur notre territoire de concurrents comme la Deutsche Post, TNT…
C’est par la nécessité de faire face à la concurrence que Monsieur Bailly, PDG de la Poste, demande « l’ouverture du capital »
Il existe d’autres solutions : renégocier la directive, demander pour la France une clause d’opting out (exception). Pourquoi ce que la Grande Bretagne a fait souvent serait interdit à la France ?
La 2ème phase, « l’ouverture du capital », serait la privatisation.
Jouer sur les mots, les fausses promesses, ne trompe plus personne. Il s’agit bien de privatisation. La libéralisation partielle, la volonté de rentabilisation dans la perspective de privatiser, ont déjà eu des conséquences négatives importantes. La privatisation entraînerait de nouvelles augmentations de tarif, l’intensification des fermetures de bureaux de Poste, une dégradation du service, des suppressions d’emplois par milliers.
Le libéralisme, le « tout marché », les privatisations, ont engendré la « bulle » et la débâcle financière mondiale
Le MRC, comme la majorité des français, est attaché à la Poste.
Pour nous, le seul débat nécessaire concerne l’amélioration du service public pour assurer l’égalité entre les citoyens. La Poste ne doit pas devenir une entreprise privée.
Nous nous opposons à la libéralisation et à la privatisation de la Poste, nous exigeons un référendum.
Créé par sr07 le 23 sept 2008 | Dans : Contre la guerre
Pour François Lamy, la position du PS permet de critiquer la stratégie à l’œuvre en Afghanistan :
Recueilli par CHRISTOPHE FORCARI
QUOTIDIEN LIBERATION : mardi 23 septembre 2008
François Lamy, député de l’Essonne, est secrétaire national au PS chargé des questions de défense. Il s’explique sur la position des socialistes, hier, à l’Assemblée nationale.
Pourquoi le groupe socialiste n’a-t-il pas choisi l’abstention ?
Le débat au sein du groupe a été riche, nourri de convictions et avec un consensus sur l’analyse de la situation afghane. Pour résumer, voter oui aurait signifié que nous approuvions la stratégie à l’œuvre en Afghanistan, sans garantie de changement profond. L’abstention pouvait être interprétée comme le fait que le groupe PS n’avait pas d’opinion particulière sur un sujet particulièrement grave. Ce n’est évidemment pas le cas. Le vote négatif est un vote d’exigence sur les conditions que nous posons au maintien : réorientation de la stratégie, meilleure répartition des responsabilités au sein d’une coalition élargie, relance du dialogue politique entre Afghans, clarification du rôle du Pakistan…
Mais, par ce vote, la France affiche ses divisions…
Il incombait au président de la République de créer le consensus sur cette question. Lorsque le gouvernement a décidé de l’envoi de 700 soldats en renfort, nous avions demandé un vote qui ne nous a pas été accordé. Nous avons alors été contraints de déposer une motion de censure. Depuis, le chef de l’Etat n’a fait aucun signe. En tant que président en exercice de l’Union européenne, il avait l’obligation de poser des actes vis-à-vis de l’Otan ou de l’administration américaine.
La France ne risque-t-elle pas de s’enliser dans ce conflit ?
Ce risque est malheureusement bien réel. La situation humanitaire s’est notablement améliorée depuis 2001 mais les talibans ont repris un tiers du pays et nos troupes sont vécues comme des forces d’occupation. Tout le monde sait pertinemment qu’il ne peut y avoir de solution militaire à ce conflit. Même si les Américains envoient 5 000 hommes de plus en Afghanistan comme ils l’annoncent. La solution est forcément politique.
Créé par sr07 le 23 sept 2008 | Dans : Contre la guerre
Politiques
Les députés ont décidé de prolonger la présence des forces françaises en Afghanistan par 343 voix contre 210. Deux UMP ont voté contre, quatre PS pour.
ALAIN AUFFRAY
QUOTIDIEN LIBERATION : mardi 23 septembre 2008
Baptême du feu au Parlement. Pour la première fois, hier, les députés et sénateurs avaient à se prononcer pour ou contre la poursuite d’une intervention militaire. En l’occurrence celle des 2 800 hommes engagés en Afghanistan. A la tribune de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, François Fillon, et le président du groupe UMP, Jean-François Copé, ont souligné la dimension «historique» de ce vote organisé en vertu de l’article 35 de la Constitution, modifiée en juillet. Désormais, les parlementaires peuvent autoriser ou refuser la prolongation d’une opération militaire au-delà de quatre mois.
Cette première a donné lieu à un débat plutôt terne, limité à un échange entre les seuls présidents de groupes parlementaires. A droite, Jean-François Copé s’est essayé assez laborieusement au discours guerrier et patriotique, allant jusqu’à mettre en garde contre le «souffle de Munich» et ne résistant pas à citer l’inévitable Churchill : «Lorsqu’on choisit le déshonneur pour s’épargner la guerre, on finit par avoir et le déshonneur et la guerre.» A gauche, le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault, s’est efforcé, à grand renfort de précautions oratoires, de mettre son parti à l’abri du procès munichois.
Embuscade. Sans surprise, la majorité a voté pour la poursuite du combat en Afghanistan. Elle l’a fait après avoir rendu hommage aux soldats tués depuis octobre 2001, notamment aux dix victimes de l’embuscade du 18 août. François Fillon a assuré que le gouvernement avait «tiré les enseignements de cette embuscade meurtrière», en décidant de renforcer les moyens militaires en Afghanistan (lire encadré). Mais l’appel pressant du ministre de la Défense, Hervé Morin, à «l’unité du pays derrière son armée en lutte contre le terrorisme» est resté sans effet : à la question posée – «l’Assemblée nationale autorise-t-elle la prolongation de l’intervention des forces armées en Afghanistan ?» -, 343 députés ont répondu «oui», 210 «non», et une dizaine se sont abstenus. Ces 210 «non» ne disent pas tous la même chose. Celui des 24 élus communistes et Verts est un «non» clair à la présence française en Afghanistan. «Il faut se rendre à l’évidence, la coalition a perdu la guerre, a déclaré Noël Mamère. Nous demandons le retrait des troupes.»
A l’inverse, Jean-Marc Ayrault s’est efforcé d’expliquer que le «non» des socialistes ne devait pas être compris comme une réponse négative à la question posée : «Je veux le dire d’emblée : la France ne peut pas, au regard des valeurs qu’elle défend, se désengager brutalement de l’Afghanistan», a-t-il souligné.«Nous ne votons pas contre la poursuite de l’engagement de la France en Afghanistan. Nous votons contre une conception politique et militaire qui nous a conduits dans une impasse.» Le président du groupe PS s’est dit «heurté» par la formule du chef de l’Etat qui, dans son message aux parlementaires, assure que voter «non» revient à «dire au pays que nos soldats sont morts pour rien». Les socialistes demandent que la France «conditionne sa participation» dans la coalition à un changement de stratégie : «Soit nous changeons, soit nous serons contraints de partir ! Et alors nous aurons perdu !» s’est exclamé Jean-Marc Ayrault.
Risque. Avant le vote, les socialistes s’étaient réunis autour de leur président. Plusieurs députés avaient mis en garde contre le risque que le «non» du PS soit interprété comme un refus de l’engagement en Afghanistan. «Pour préserver l’unité du PS», tout en «assumant notre statut du parti de gouvernement», Manuel Valls a vainement plaidé pour une abstention. Egalement défendue par Jean Glavany, cette option a été rejetée par une large majorité. Selon un participant, la direction du PS ne voulait pas, à la veille du congrès de Reims, prendre le risque de radicaliser la gauche du parti, tentée, elle, de dire «non» à l’engagement français en Afghanistan.
Créé par sr07 le 23 sept 2008 | Dans : Parti socialiste
Parti socialiste. Les motions, en vue du congrès, seront déposées ce soir.
DAVID REVAULT D’ALLONNES
QUOTIDIEN LIBERATION : mardi 23 septembre 2008
Ils sont tous trois positionnés sur la ligne de départ. Campent-ils aussi sur la même ligne politique ? Entre Ségolène Royal, Bertrand Delanoë et Martine Aubry, les principaux concurrents dans la course à la succession de François Hollande, le jeu des différences se révèle un exercice subtil. Certes, chacun aura son style, ce soir au conseil national de synthèse du PS, où seront déposées les motions. Les maires de Paris et de Lille présenteront chacun la leur, alors que trois jeunes élues proches de Ségolène Royal devraient officier pour l’ex-candidate.
Sur le fond, pourtant, positions et propositions, souvent, se recoupent. Au point que la gauche du parti, de bonne guerre, renvoie les compétiteurs à leur proximité idéologique supposée : «C’est le même patrimoine génétique, issu des majorités précédentes, la même docilité vis-à-vis du prêt à penser libéral et la même absence de conflictualité dans l’analyse, résume Razzye Hammadi, proche de Benoît Hamon. Ce ne sont pas de réelles différences de fond, surtout des nuances.»
Croissance. La remarque vaut d’abord en matière économique. Compétitivité, innovation, soutien aux PME : dans la foulée de la nouvelle déclaration de principes du PS, qui marquait l’officialisation de l’acceptation du marché par les socialistes, Aubry, Delanoë et Royal se situent tous trois dans une perspective réformiste et sociale-démocrate d’efficacité entrepreunariale. «Pas de différences entre eux : pour sortir de la crise sociale, ils misent tout sur le retour de la croissance», estime Pierre Larrouturou qui, pour protester contre ce postulat, déposera sa motion. Proche de Ségolène Royal, Jean-Pierre Mignard veut même croire que ses camarades se sont ralliés aux positions de l’ex-candidate à la présidentielle : «Après avoir été combattu, cet autre regard sur l’entreprise et la création de richesses a été adoubé. C’est une bonne chose.»
Francis Chouat, proche de Delanoë, en convient : «Les convergences sont beaucoup plus fortes que les divergences. Tout le monde est pour le réformisme assumé.» Avant de tempérer : «Il y a tout de même un réformisme de gauche et un réformisme qui ne l’est pas…»
La préoccupation environnementale, de même, a gagné la quasi-totalité des sensibilités. Et les trois prétendants majeurs, dans leurs textes, lui réservent une place de choix. «Tout le monde fait part de ses bonnes intentions, reconnaît Géraud Guibert. Animateur du pôle écologiste, il déposera sa propre motion car «nous n’avons pas obtenu satisfaction sur les marqueurs clés, comme la crise d’épuisement des ressources non renouvelables ou le principe de précaution».
Les vraies lignes de clivage, au fond, sont d’ordre politique. Première d’entre elles, la question de la stratégie électorale et du rapport au Modem. Ségolène Royal espère «rassembler d’abord la gauche, puis attirer les démocrates qui veulent s’unir pour construire une alternative au sarkozysme». Bertrand Delanoë, lui, s’y refuse, qui entend «bâtir un projet politique de gauche avec des forces politiques de gauche». Martine Aubry, qui passa un accord avec les centristes pour les municipales à Lille, se montre pour sa part d’une grande prudence.
«Nature» du parti. Autre point de désaccord, celui de la désignation du candidat à la présidentielle, que les amis de Ségolène Royal aimeraient voir désigné à l’issue d’une primaire ouverte aux sympathisants. «On n’a jamais fait de la primaire une question centrale du congrès. Elle relèvera de la prochaine majorité», évacue pour sa part Harlem Désir.
Au-delà, c’est au chapitre de la «conception» et de la «nature» du parti que la divergence est la plus flagrante. Un peu court, selon l’aile gauche du PS : «La conception du parti ne me semble pas être un critère majeur de distinction», ironise Razzye Hammadi. Reste que les concurrents sont d’accord pour s’affronter sur ce terrain. Ségolène Royal prône «un parti de réflexion et de masse, ouvert sur la société, qui va plus loin dans l’immersion dans la société et qui rompt complètement avec la notion d’avant-garde, résume Jean-Pierre Mignard. Sur ce point, nous avons franchi le Rubicon.» Restées sur l’autre rive, les troupes du maire de Paris combattent «l’hyperpersonnalisation, la présidentialisation, les stratégies de contournement, toutes les dérives liées à la transformation du PS en club de supporters», résume Francis Chouat. Et défendront pied à pied «un parti qui doit rester un parti de militants, et non se transformer en vague mouvement démocrate.»