novembre 2008
Archive mensuelle
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Créé par sr07 le 30 nov 2008 | Dans : Battre campagne, Parti socialiste
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La réaction du vainqueur, François Deluga (PS) ( divers – 30/11/2008 sur FR3 |
François Deluga (PS) a repris dimanche la 8ème circonscription de la Gironde à la droite en battant le maire UMP d’Arcachon Yves Foulon, à l’occasion d’une législative partielle. Lire la suite l’article
Deluga, qui avait occupé ce fauteuil de 1997 à 2002 l’a emporté largement avec 54,28% des voix contre 45,72%. Le taux d’abstention s’est élevé à 56,89%.
Il avait déjà créé la surprise dimanche dernier en arrivant en tête du premier tour dans cette circonscription du sud du bassin d’Arcachon, dont l’une des principales communes, La Teste-de-Buch, a basculé à droite lors des dernières municipales.
Jeudi, le Premier ministre François Fillon était venu soutenir en personne Yves Foulon, candidat du parti présidentiel et proche de Nicolas Sarkozy, lors d’une brève visite.
Claude Canellas, édité par Grégory Blachier
Créé par sr07 le 30 nov 2008 | Dans : Battre campagne
Dimanche 30 Novembre 2008 | Saint André
(Gironde) Le dimanche 30 novembre 2008 à 20h31
Le socialiste François Deluga a été élu dimanche député de la 8e circonscription de Gironde, au 2e tour de l’élection legislative partielle avec 54,27% des voix contre 45,71% à son adversaire UMP Yves Foulon, a-t-on appris auprès de la préfecture.
M. Deluga, 52 ans, maire du Teich, retrouve un siège qu’il avait déjà occupé de juin 1997 à juin 2002.
La droite perd une circonscription détenue depuis 2002 par Marie-Hélène des Esgaulx (UMP), réélue en 2007, mais dont la récente élection au sénat a provoqué cette élection législative partielle.
Le 2e tour de dimanche a été marqué par une abstention de 56,89%, à peine moins importante que celle du 1er tour (61,23%).
Retrouvez plus d’informations dès demain dans votre édition locale de Sud Ouest. © 2008 Sud Ouest
Créé par sr07 le 30 nov 2008 | Dans : Non classé
Par Michèle Delaunay, dimanche 30 novembre 2008 à 19:53 dans Journal sur son blog
« Peut-être pas encore officiel, mais sûr : François l’emporte avec 54% !
Après tous les mauvais jours, une très belle et bonne nouvelle. »
Créé par sr07 le 30 nov 2008 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a2-Blog-notes politique de XD
Les us et coutumes offrent un terrain d’étude inépuisable à tous les amateurs d’anthropologie. Contrairement aux idées reçues, l’ethnologie ne borne pas son horizon aux moeurs des indiens d’Océanie ou d’Amazonie. Elle s’applique aussi à l’étude des réalités du monde moderne. J’eus ainsi le plaisir, il y a quelques années, de plonger dans la caste des énarques à la lecture d’une étude ethnologique réalisée par Irène Bellier sur ce sujet.
On pourrait analyser de la même manière les structures élémentaires, les jeux d’alliances internes et externes des partis, retrouver leur mythe fondateur, observer les comportements claniques et les rites militants…
Autant de champs et d’objets d’étude pour qui veut bien décrypter et décoder les façons d’être des tribus militantes d’une gauche en mutation. De quoi mêler l’archaïque, le moderne, le mort et le vivant dans l’approche minutieuse d’une cuisine interne dont les plats sont sans cesse repassés par tous les grands chefs de ce « Buffet-Royal ». D’autant qu’entre le cru et le cuit, ils restent fort indigestes pour qui ne savoure pas en fin connaisseur toutes ces riches bouillies parfois pimentées de quelques hallucinogènes.
Dans un billet d’humeur du blog citoyen, intitulé Totem, Modem et Tabou (1), son rédacteur « en chef » dénoncait l’implacable logique de marginalisation qui guette les sauvageons prétendant s’affranchir des règles tutélaires de notre mal nommée République. Ce papier précédait d’ailleurs une minutieuse étude zoologique de la faune socialiste sur le même site, à l’issue tragique d’une chaude campagne quand d’aucuns se jetèrent en pâture tous les noms d’oiseaux à la figure comme pour exorciser le mal (2) …
Pour revenir à l’essentiel de nos propos préliminaires sur les invariants de notre modèle politique, la République, sous la cinquième du nom, ne doit-on pas s’interroger sur la récente actualité de la dissidence socialiste ? « Le Parti de Gauche » fera -t-il mentir cette loi immuable de la bipolarisation UMPS de notre réalité politique systémique ? Les quelques troublions venus de tribus disparates de « la gauche de gauche », autour du couple Mélenchon-Dolez, pour tenter de forcer l’histoire - sous les regards bienvaillants d’un Oscar Lafontaine, d’un Pierre Joxe, d’un Jacques Généreux ou d’une Clémentine Autain et avec la bénédiction du PCF - ont encore beaucoup à faire. Puissent-ils ressembler à ces ouvriers de la dernière heure ? Eux qui regardaient il y a peu encore et avec sévérité les tentatives de refondation républicaine d’un homme au courage singulier dénonçant déjà avec son Mouvement des Citoyens « la République (qui) prend le maquis » (3) pour offrir dès 1992 un nouvel espace à la gauche. Les amis de Jean Pierre Chevènement persistent dans cet objectif stratégique : celui de la création du Parti de toute la Gauche !
Pari sans doute hasardeux dans ce paysage français sinistré car en rupture avec le puissant « sinistrisme », ce néologisme qui caractérisait, jadis, la politique française analysée par un André Siegfried ou un Albert Thibaudet. Lesquels appréciaient, dans leurs écrits, cette posture intellectuelle et morale d’une gauche offensive qui bougeait les lignes et savait déborder sans cesse les droites, ces anciennes gauches recomposées depuis les républicains et les radicaux de la troisième république. Cette permanence historique de la « poussée à gauche » qualifiée de « sinistrisme » est aujourd’hui caduque depuis la révolution néo-conservatrice des années Reagan et Thatcher (4), celle qui inspire le néoconservatisme libéral décompléxé d’un Nicolas Sarkozy, ce fédérateur des trois droites françaises - la légitimiste, l’orléaniste et la bonapartiste, distinguées par l’historien René Rémond - qui rallia avec brio les couches moyennes de l’électorat lepéniste dès le premier tour de scrutin.
Malgré les tropismes dévastateurs d’une gauche éclatée et sans projet tout à l’image de son parti tutélaire, il n’est pas interdit de s’émanciper des pesanteurs systémiques. Un peu d’anthropologie (5) peut y aider sans verser dans la croyance aux règles d’un structuro-fonctionnalisme dogmatique qui fige la réalité à l’instar de ces sociétés primitives » froides » et sans histoire. Dernier des Mohicans parmi ces « Indiens socialistes » dans ces terres landaises (6), sur lesquelles professa et milita jadis, une brève année, Claude Lévi-Strauss (7), je n’en reste pas moins confiant en l’avenir.
En cette période de décomposition intellectuelle et morale d’un social-libéralisme impuissant dans « ce moment Sarkozy », l’issue de la crise ne dépendrait-elle pas de la capacité à chasser résolument les mauvais démons d’une gauche libérale à l’agonie ? Il n’y a pourtant pas grand chose à attendre du spectacle des dirigeants socialistes, embourbés jusqu’à la moelle dans leur querelles intestines et experts en lutte de places, mal dissimulée derrière un écran de fumée d’arguments aussi dérisoires que grotesques.
Front de gauche ou Parti de toute la gauche, ce véhicule serait donc bien utile au désenvoûtement idéologique collectif face au rayonnement de la pensée magique néo-libérale fort opportunément contestée en ces temps de crises. Autant que de résister au néo-conservatisme libéral pour défendre notre précieux modèle social, ne s’agit-il pas à présent d’inventer une nouvelle hégémonie culturelle ? Ces défis républicains nous renvoient aux tristes turpitudes du parti dominant et néanmoins incontournable de la gauche française. Lequel, on le voit bien, ne sortira pas de ses ornières tout seul tant il persiste dans son nombrilisme dévastateur.
X D, le 30 novembre 2008
(1) : « Les ingrats ex- bayrouistes de feu l’UDF, ralliés de fraîche date à la grande tribu de l’UMP jouissent d’une clairvoyance certaine. Ils raillent à présent les fougueux troublions du clanique Modem, abandonnés aux affres de leur infortunée posture ; c’est qu’en signifiant son refus d’allégeance dans des élucubrations spéculatives, leur chef impétueux a brisé le tabou et signé leur arrêt de mort. On ne transgresse pas impunément les règles électorales et les usages de la mal nommée république (cinquième du nom) ! Dans ces moments périlleux à l’approche du combat décisif, chacun fera, auprès d’eux, la différence entre les hommes et les femmes libres, prêts, tel Spartacus, à s’affranchir jusqu’au bout et au péril de leur vie, d’une domination sans partage, et les couards repentis, revenus, sous protection totémique, à des considérations plus terre à terre. « Je préfère la liberté avec ses dangers à la paix due à la servitude » disait Rousseau, citant à peu près en ces termes je ne sais plus quel autre philosophe. Avec respect et compassion de la part d’un citoyen aguerri hors système et hors jeu. X D, le 16 juin 2007 P.S : comprenne qui pourra. »
(2) : « Vu du maquis. Tous les noms d’oiseaux font l’affaire pour dénoncer les prétendues turpitudes des rivaux. Dans le bestiaire socialiste, l’écologie ne fournit pourtant aucune clé. Les jeunes lions s’acoquinent aux gazelles qui chassent les éléphants. Ces derniers moquent de leurs défenses les carnivores aux dents longues ! Non ce n’est pas la jungle, et à tout prendre, c’est quand même plus sympa que la langue de bois ! Ces sonores rugissements pourraient bien amuser la galerie s’il n’y avait, en arrière plan, de sérieuses questions de fond et de méthode. Quand nos concitoyens mêlent réserves et attentes vis à vis d’un pouvoir coriace aux appétits d’ogre, il y aurait sans doute mieux à faire dans le camp des assiégés. De ma modeste posture de Mohican, je propose aux tribus indiennes de changer de totem en adoptant « Bison futé ». X D, le 22 juin 2007″
(3) : La République prend le maquis, Mille et une nuit, 2001
(4) : Le célèbre TINA de Margaret Thatcher. Le slogan « There is no alternative », intériorisé par les gauches européennes à l’instar d’un Tony Blair, exprime la victoire insolente du néolibéralisme conservateur sur les idées progressistes.
(5) : L’historien, démographe et sociologue, Emmanuel Todd fait référence à l’anthropologie pour interpréter la crise du modèle démocratique en France et dans le monde en identifiant au présent et dans la longue durée de l’histoire « ces facteurs lourds que sont le vide religieux, la stagnation éducative,la nouvelle stratification sociale, l’impact destructeur du libre-échange, l’appauvrissement des classe moyennes, l’égarement des classes supérieures ». Après la démocratie, Gallimard , 2008.
(6) : Le ministre Xavier Darcos en visite dans les Landes pour soutenir la candidate UMP, pendant la campagne des législatives de 2007, voulut stigmatiser les Landais, majoritairement de gauche, désignés péjorativement d’indiens dans un mauvais humour voulant dénoncer cet archaisme idéologique en utilisant certaines similitudes du milieu naturel, celui des forêts, landaise et amazonienne.
(7) : « Après avoir passé au lycée de Mont de Marsan une année heureuse à élaborer mon cours en même temps que j’enseignais, je découvris avec horreur dès la rentrée suivante, à Laon où j’avais été nommé, que tout le reste de ma vie consisterait à le répéter « .
Claude Lévi-Strauss confesse ainsi dans Tristes tropiques sa difficulté à fixer son esprit plus de deux fois sur le même objet. D’où la trajectoire d’ethnologue de celui qui débute ainsi son chef-d’oeuvre : « Je hais les voyages et les explorateurs ». A noter aussi durant cette année 1932 dans les Landes l’action militante du philosophe, socialiste et candidat de la SFIO dans le canton d’Amou.
Créé par sr07 le 30 nov 2008 | Dans : Gauche anti-libérale
« Ça faisait dix-huit ans que je me “cognais” des gens que je ne pouvais plus voir. Pas physiquement ! Mais leur manière de faire de la politique pleine de renoncements et de compromis… C’est sans doute l’euphorie du début mais je suis exalté » « Exalté », Franck Pupunat , l’animateur de la motion embryonnaire Utopia au sein du PS, l’est depuis qu’il a annoncé qu’il ralliait le Parti de gauche (PG) créé par Jean-Luc Mélenchon et Marc Dollez . Cet après-midi, il sera de ceux qui monteront à la tribune pour le meeting fondateur du PG . La foule a de fortes chances d’être au rendez-vous : rien n’a été laissé au hasard. Des « départs groupés » ont été organisés depuis tout le territoire pour rejoindre l’Île Saint-Denis en proche banlieue parisienne. Et une liste d’invités est là aussi pour donner de la crédibilité à cette entreprise et convaincre les derniers récalcitrants. Parmi les VIP, le député du Bundestag Oskar Lafontaine qui, avec le Die Linke , a réussi en Allemagne ce que le sénateur de l’Essonne espère bien réaliser en France. A ses côtés, on retrouvera notamment l’économiste médiatique Jacques Généreux ou encore le « Ken Loach méridional », Robert Guédiguian.
5 000 signataires. Autant d’adhérents ?
Danielle Simonnet est conseillère de Paris. Comme Franck Pupunat, elle a largué les amarres de Solférino pour rejoindre le PG. Et comme lui, elle prendra la parole au cours du rassemblement. Pour ce meeting, elle table sur « 1 500 personnes ». Mais au-delà de ce meeting, combien de personnes le nouveau parti compte-t-il dans ses rangs ? Pour l’instant : aucun. Et pour cause : les cartes d’adhésion n’existent pas encore. Mais d’après Danielle Simonnet, « 5 000 personnes en France, 500 à Paris » ont signé « l’appel » lancé par Jean-Luc Mélenchon et Marc Dollez via le site du PG. Des déclarations d’intention, pas encore des adhésions. Si Ségolène Royal avait pris les clefs du parti à la rose, sans doute que le PG, en réaction, aurait accueilli une vague de… déclarations d’intention ! Là, ce n’est pas vraiment l’hémorragie du côté des socialistes. Et pour ce qui est des caciques du PS, ce n’est pas non plus l’affluence : « On n’a pas besoin de ça », explique l’élue parisienne, « Ce qu’on veut faire, ce n’est pas le PS bis. S’ils viennent tant mieux. Mais si d’autres personnalités émergent, ce n’est pas plus mal. » Quant à Franck Pupunat son réservoir de militants est assez maigre. Quand bien même, il reconnaît à demi-mot qu’ils n’ont pas été nombreux à le suivre : « Partir du parti socialiste, c’était une décision individuelle. Certains sont restés pour résister… »
Et puis il y a l’association Pour la République sociale (PRS), une sorte de « club politique trans-partis de gauche » animé depuis sa création en 2004 par Mélenchon. PRS est une des chevilles ouvrières de la campagne du « non » au Traité constitutionnel européen. PRS, c’est une force de frappe militante à l’efficacité assez redoutable. Et c’est cette structure qui permet aujourd’hui au PG d’exister. Sans PRS, point de PG. Pour autant, les membres de l’association n’ont pas suivi comme un seul homme Jean-Luc Mélenchon dans l’aventure du Parti de gauche…
Un « front de gauche ». Mais avec qui ?
Reste la question des alliances. Le sénateur de l’Essonne souhaite constituer « un front de gauche » pour les prochaines élections européennes. Avec l’allié de toujours (ou presque), le PCF , les choses n’ont pas été bien difficiles. A l’issue d’une rencontre le 18 novembre dernier, les deux partis « ont décidé de s’engager ensemble dans la construction d’un front de gauche pour une autre Europe démocratique et sociale, contre la ratification du Traité de Lisbonne et les traités européens actuels ». Avec le NPA , la tâche s’est révélée plus ardue. A sa création, Olivier Besancenot a porté un regard un peu dédaigneux sur ce nouveau parti. Mais dans un entretien paru dans L’Express ce jeudi, il a fini par expliquer que la « démarche [de Jean-Luc Mélenchon] allait dans le bon sens » et qu’à l’avenir il serait possible de mener des campagnes « ensemble ». Malgré tout le leader trotskiste tient à marquer sa différence : « Mélenchon veut faire un ancien vrai Parti socialiste. Notre objectif consiste non pas à refaire la gauche, mais à construire une autre gauche. »
A côtés du PCF et du NPA, il y a d’autres organisations politiques auxquelles le sénateur de l’Essonne fait des appels du pied : les Alternatifs , Lutte Ouvrière , le Parti ouvrier indépendant et le Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement. Mais les deux hommes ont quelques points de désaccord. Quand Mélenchon parle d’un « front » qu’il souhaite constituer à gauche du PS, l’ancien ministre de l’Intérieur, lui, avance une autre idée : « un grand parti de toute la gauche » qui pourrait rassembler de Marie-George Buffet jusqu’à Dominique Strauss-Kahn. Si l’on ajoute à cela que le Parti de gauche vient d’attirer à lui deux parlementaires proches de Chevènement (Jacques Desallangre, député de l’Aisne ancien du Mouvement des citoyens et François Autain, sénateur de la Loire-Atlantique élu sous l’étiquette MRC), on imagine mal le couple faire un bout de chemin ensemble…
Mais avec ou sans le MRC, de toute évidence, la route s’annonce difficile pour Jean-Luc Mélenchon et ses « camarades ». Car pour eux, l’échéance est très proche : les élections européennes en juin 2009. Mais après tout, quand «Méluche» s’est lancé dans la bataille du « non » au Traité constitutionnel européen, peu de gens y croyaient…
Samedi 29 Novembre 2008
Gérald Andrieu dans Marianne en ligne