avril 2009

Archive mensuelle

L’hôpital, pilier de la république sociale

Créé par le 27 avr 2009 | Dans : Fédérations MRC d'Aquitaine, Santé-social-logement

Depuis plusieurs années, les gouvernements de droite n’ont cessé de fragiliser l’hôpital public au profit du secteur privé.

La Tarification à l‘activité (T2A) a introduit à l‘hôpital l‘obsession de la rentabilité : 

Avec la T2A, l’hôpital public et les cliniques privées sont mis au même plan, et tant pis pour les missions que l’hôpital est seul à assumer : l’accueil de tous les patients sans sélection, la formation initiale des professionnels, l’ensemble des missions sociales de l’hôpital ne peuvent se quantifier en actes. 

Les dotations forfaitaires (MIGAC) prévues pour pondérer ce mode de financement sont largement insuffisantes.  Les soignants de l’hôpital ne cessent de le répéter : la quête de la stricte rentabilité qu’impose le T2A ne peut qu’aboutir à une sélection des malades les plus rentables et à une dangereuse et inflationniste course à l’acte 

Aujourd’hui, la loi Hôpital, patients, santé et territoires poursuit l’évolution de notre système de santé vers une logique concurrentielle, lucrative, et génératrice d’inégalités. 

Les groupements de coopération sanitaire prévus par la loi Bachelot vont opérer le rapprochement d’établissements de santé publics et privés, sous l‘impulsion des nouvelles Agences Régionales de Santé

Conséquence? A coup sûr, la disparition de certaines activités du secteur strictement public et, à terme, l‘impossibilité pour de nombreux patients d‘accéder à des soins de qualité

Parallèlement, les établissements de santé privés pourront désormais participer à l’enseignement universitaire et bénéficier ainsi du renfort de médecins en formation payés par la collectivité. 

Nicolas Sarkozy a dit qu‘il faut un vrai patron à l’hôpital. 

Aussi donne-t-il toute latitude aux directeurs d’hôpitaux pour gérer leurs établissements comme des entreprises. 

Aussi ces directeurs pourront-ils désormais être issus du secteur privé. 

Quant aux médecins, ils pourront être recrutés sous un statut de droit privé, avec une rémunération comportant une part variable.

Soixante cinq ans après le programme du Conseil national de la Résistance qui jetait les bases du modèle social français, est-ce de cela que nous voulons ? 

NON ! L’hôpital public doit rester le pilier d’un système de santé qui allie excellence médicale et égalité d’accès aux soins. 

Il faut : 

-intégrer dans tout plan de relance des investissements majeurs en direction de l’hôpital public 

-revenir sur le dogmatisme de l’application de la Tarification à l’activité

accorder à l’hôpital public des rémunérations forfaitaires à la hauteur des missions qu’il assume; 

permettre ainsi aux hôpitaux d’assainir leurs budgets 

-réorganiser l’hôpital sans le soumettre à une logique de rentabilité 

-responsabiliser les acteurs du système hospitalier en développant une gouvernance démocratique et transparente de l’hôpital 

-développer dans les zones de faible densité médicale une nouvelle génération de dispensaires-pilotes, destinés à pratiquer une médecine ambulatoire en lien étroit avec la médecine hospitalière 

Un nouveau Front populaire : la seule voie pour que la gauche revienne en 2012

Créé par le 27 avr 2009 | Dans : Non classé

Un nouveau Front populaire : la seule voie pour que la gauche revienne en 2012  dans Non classé Projet-5

La crise fait revenir la Nation au premier plan et démontre sa solidité

Créé par le 23 avr 2009 | Dans : Blog du Che, Le Che

Portrait de Jean-Pierre Chevènement par Philippe Plassart et Julien Tarby, paru dans Le Nouvel Economiste, 23 avril 2009, n°1473.

Par Philippe Plassart et Julien Tarby

Conversation sous forme de confession politique avec le “Che”. Sous les ors de la salle des pas perdus du Sénat. On ne s’attendait pas à retrouver le “Che” dans un fauteuil de sénateur. S’il avoue s’y trouver “un peu par hasard”, suite à une déconvenue électorale dans son bastion belfortain, il semble y avoir trouvé assez vite ses marques, fort de sa longue expérience de la vie politique. Qu’on l’aime ou pas, Jean-Pierre Chevènement figure parmi les plus lourds de la politique française. Il fut la cheville ouvrière de l’alliance avec le PC et le concepteur des 101 propositions qui allaient amener Mitterrand au pouvoir. Depuis lors, sa vie politique a été ponctuée par trois démissions gouvernementales, une sécession corps et bien d’avec le Parti socialiste, une campagne prometteuse à la présidentielle de 2002 qui le plaçait au statut enviable de “troisième homme” mais qui finira dans les décombres de la poussée lepéniste à moins de 6 %…
Aujourd’hui, l’homme, outrage du temps passant, semble en avoir rabattu sur ses ambitions. Feinte ? “Même mort, je reviendrai”, prévient-il, reprenant la maxime latine devenue fétiche depuis sa résurrection post-comatique. Donnant la clé de sa longévité : “Pour survivre en politique, l’essentiel est d’être en harmonie avec soi-même et avec ce que l’on croit.” Et quand Jean-Pierre Chevènement, l’artisan des nationalisations de 1981, plaide aujourd’hui pour une politique industrielle et une programmation dans laquelle l’Etat aurait plus que son mot à dire, il prouve sa constance.
 

« Les conséquences de la crise sont loin d’avoir été toutes tirées. Beaucoup des tenants de la doctrine officielle estiment qu’elle ne sera qu’une parenthèse. Et qu’une fois celle-ci refermée, il sera possible de repartir comme avant. Ceux-là font une grave erreur. Il n’y a plus de boussole, les repères ont été perdus. Il faut faire un saut conceptuel pour imaginer les trente prochaines années. Rien ne serait plus nécessaire que de cerner ce que l’on veut pour le monde de l’après-pétrole, du combat contre le réchauffement climatique. Or on ne sait pas où on va. Une politique industrielle à moyen terme serait plus que jamais utile. L’Etat est légitime, s’il le juge nécessaire, pour réinvestir les secteurs stratégiques. Il y a certainement place pour une planification rénovée. J’emploie à dessein ce mot “planification” car il ne fait pas moderne, mais la notion de “programmation” convient très bien à sa place. On va y re venir. Mon combat est à contre-courant. Je note qu’avec la crise, la nation sur laquelle certains s’acharnent montre sa solidité. Les plans de relance sont conçus à cette échelle, ensuite on les coordonne. Et ce n’est pas étonnant. La nation qui vient du fond de l’histoire est la brique de base à partir de laquelle on peut bâtir. Tout ce qu’on a fait miroiter par ailleurs — le régionalisme, le communautarisme — ne tient pas la route quand les temps sont difficiles. 

Républicain d’abord
Pour éviter tout malentendu, je ne me présente jamais comme souverainiste, notion accolée à des courants avec lesquels je ne me sens aucune affinité. Je suis d’abord républicain. Pour moi la démocratie ne peut pas s’exercer sans la souveraineté. Charles de Gaulle l’a dit : ce sont l’avers et l’envers d’une même médaille. Mais qu’on ne s’y méprenne pas : cela ne veut pas dire que je suis contre le partage des compétences dès lors que l’on contrôle démocratiquement leur exercice. Par exemple, dès lors que l’euro existe, non seulement j’admets mais je revendique un gouvernement économique de la zone euro. Je ne regrette absolument pas les combats que j’ai menés ces trente dernières années. Ils témoignent peut- être d’une opiniâtreté excessive, trait de caractère, dit-on, des Belfortains. Ma première inclinaison a été pour Mendès France à 15 ans. Ensuite, j’ai conçu, avec d’autres, au Ceres, la stratégie du progra mme commun et de l’alliance avec le Parti communiste, comme moyen de redynamiser la gauche, de provoquer l’alternance et de mettre en œuvre un programme progressiste. Par la suite, je n’ai jamais donné dans les “ponts aux ânes” libéraux. Je n’ai jamais été pour le Matif, la Bourse remplaçant la banque, la Commission faisant régner la loi de la concurrence sur le marché européen. Je me suis opposé en Conseil des ministres à la libéralisation des capitaux sans contrepartie sur le plan de l’harmonisation fiscale. De même, je n’étais pas favorable au traité de Maastricht qui donnait une totale indépendance en dehors de tout contrôle du suffrage universel. J’ai le sentiment, permettez-moi de le dire à la lumière de la situation d’aujourd’hui, que tout cela était tout à fait justifié, si bien que je ne me sens pas en porte-à- faux avec moi-même, comme certains socialistes qui ont en quelque sorte adoubé le libéralisme dans leur prop re maison. Et qui sont obligés aujourd’hui de se contorsionner. Je n’ai jamais fait des marchés financiers l’horizon de l’humanité.

Lire la suite Source : Le Nouvel Economiste

Vous pouvez également télécharger ci-dessous le portrait tel qu’imprimé par Le Nouvel Economiste

23/04/2009

Chevenement.fr

Soutien de Bernard Cassen au Front de Gauche

Créé par le 22 avr 2009 | Dans : Front de gauche

  

Après une trentaine d’années d’hégémonie, le néolibéralisme est en train de se fracasser contre le mur de ses propres aberrations. L’occasion serait idéale pour lui opposer des alternatives cohérentes, aussi bien au niveau national qu’européen et international, et pour donner ainsi des perspectives politiques aux luttes sociales qui font tache d’huile dans de nombreux pays du Nord comme du Sud.

Malheureusement, de ce point de vue, le paysage offert par les forces progressistes est désolant. Contrairement aux gouvernements – y compris bien entendu ceux se réclamant verbalement de la social-démocratie – qui brisent sans états d’âme tous les tabous de l’orthodoxie afin de mieux garantir la pérennité du système, ces forces restent frileuses et timorées. Elles répugnent le plus souvent à avancer des propositions de rupture radicale, à la mesure du séisme qui se propage sous nos yeux. Elles sont à cet égard très en retrait par rapport au sentiment de révolte qui anime chaque jour davantage un nombre croissant de citoyens. Surtout, elles continuent de raisonner en termes de boutique, sans prendre en compte l’aspiration populaire à l’unité contre les forteresses du capital et leurs porte-étendards politiques et médiatiques.

Ceci se vérifie au niveau de la France, mais aussi d’une Europe que les traités successifs (dont celui de Lisbonne) et la collusion entre les partis de gouvernement, ceux de droite comme ceux « de gauche », ont transformée en bouclier du libéralisme. On doit, à cette occasion, déplorer que certains dirigeants qui affirmaient partager cette analyse aient succombé à la tentation électoraliste et renié leur vote « non » au traité constitutionnel européen en faisant liste commune avec les partisans du « oui ».

Il est maintenant grand temps de jeter des passerelles entre toutes les forces antilibérales, qu’il s’agisse de partis politiques, de syndicats, d’associations, voire de gouvernements, afin de constituer un vaste front populaire se déclinant du local au mondial. A cet égard, les altermondialistes doivent prendre en compte le fait que des gouvernements, en Amérique latine, mettent concrètement en oeuvre des mesures de rupture avec le néolibéralisme. Ils ont un temps d’avance sur nous et méritent notre solidarité active !

Les prochaines élections européennes ne changeront pas la face de la planète, mais elles peuvent permettre d’entamer un processus de mise en conformité entre le bulletin de vote et les aspirations à de profonds changements démocratiques et sociaux. En France, Jean-Luc Mélenchon, le Parti de gauche et le Front de gauche me semblent être actuellement les seuls porteurs de cette démarche à la fois unitaire et combative. C’est pourquoi, en dehors de toute considération partisane je leur apporte mon soutien chaleureux.

Bernard Cassen *

* Universitaire et journaliste, fondateur et ancien président d’Attac, initiateur du Forum social mondial de Porto Alegre.

Réforme de la naturalisation: «Une atteinte au principe d’égalité»

Créé par le 21 avr 2009 | Dans : Articles de fond, Gouvernement

interview

Le ministre de l’Immigration Eric Besson l’a annoncé ce lundi: l’octroi de la naturalisation sera désormais confié aux préfectures et non plus au niveau national. Pour l’historien Patrick Weil, c’est la porte ouverte à l’arbitraire.

Recueilli par Cordélia Bonal

Patrick Weil, enseignant à Paris 1, spécialiste de l’histoire de la nationalité et de l’immigration, a coordonné en février 2008 une pétition réclamant l’arrêt de la réforme de la procédure de naturalisation. Cette réforme, ébauchée à l’époque par Brice Hortefeux et annoncée aujourd’hui par son successeur Eric Besson, va confier la naturalisation aux préfectures.

Pourquoi parlez-vous d’«arnaque» au sujet de cette réforme de la procédure de naturalisation ?

Jusqu’à présent, la demande de naturalisation se faisait à la préfecture, mais, pour que les décisions soient cohérentes, tous les dossiers étaient ensuite centralisés à la sous-direction des naturalisations (SDN), installée à Rezé (près de Nantes). La préfecture donnait un avis, mais la décision finale revenait aux fonctionnaires spécialisés de la SDN. L’avis de la préfecture n’engageant d’ailleurs pas la décision finale: il arrive qu’un candidat ayant reçu un avis négatif en préfecture voit finalement sa demande acceptée par la SDN. Ce n’est plus ce qui va se passer. Avec la réforme, ce sera aux préfectures de décider. Ce qui va créer une inégalité de traitement, selon le département où l’on habite.

Par exemple ?

En Seine-et-Marne, dans le Val-de-Marne ou en Seine-Saint-Denis, des départements à forte population immigrée, plus de 50% des demandes font l’objet d’une décision négative en préfecture. Dans les Landes ou l’Ariège, on a moins de 25% d’avis négatifs. On voit donc bien qu’avec cette réforme, on va aller vers plus d’arbitraire. C’est une atteinte au principe d’égalité.

Cette réforme sera-t-elle malgré tout de nature à réduire les délais d’attente, comme l’affirme le gouvernement ?

Certainement pas, ça risque même d’être le contraire ! Aujourd’hui, c’est au niveau des préfectures que ça coince, pas de la SDN. Pour obtenir un dossier de naturalisation en préfecture, ça peut prendre deux, trois ans. Et encore, ça n’est que la première étape. Si l’on décide maintenant de donner plus de responsabilités au préfectures, cela va certainement provoquer des dysfonctionnements. Les préfectures n’ont pas les moyens juridiques et en personnel pour traiter ces dossiers, et elle ne les auront pas plus après la réforme. Si on avait vraiment voulu réduire les délais, on aurait pu prendre des mesures de bon sens, comme délivrer les dossiers de demande en mairie. Réduire les délais est un faux argument. Cette réforme est faite pour sélectionner qui on veut naturaliser ou non, suivant des critères qu’on n’ose pas évoquer aujourd’hui, comme l’origine nationale.

A lire dans Libération, deux pages sur la réforme de la naturalisation.

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