Omniprésente en cette rentrée, la présidente PS de la région Poitou-Charentes souhaite faire de son association une ONG «à dimension européenne et internationale».

Libération.fr

Royal sur sa lancée. Une semaine après sa sortie tonitruante sur la taxe carbone en ouverture de l’université d’été de la Rochelle, l’ex-candidate socialiste à la présidentielle vient de prendre les rênes de son association Désirs d’avenir, présidée jusqu’à présent par un de ses proches, l’avocat Jean-Pierre Mignard.

Ségolène Royal ambitionne de convertir cette structure en ONG «à dimension européenne et internationale». Il s’agit, a-t-elle expliqué jeudi, de «donner à Désirs d’avenir une dimension internationale et de l’intégrer dans les réseaux de think tanks anglo-saxons qui sont très demandeurs de cette expertise». Elle a vanté le «savoir-faire», la «vraie compétence technique» de Désirs d’avenir sur la démocratie participative.

Afin de porter la candidature de son association, Royal va donc prendre, «conformément à la décision du conseil d’administration, la présidence formelle» de l’association.

«Elle prépare la présidentielle»

Diagnostic du strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadélis, ce vendredi sur Europe 1: «C’est dans sa logique, elle prépare les régionales, elle prépare la présidentielle.» Pour le secrétaire du PS chargé de l’international, ajoutant que, «quand on prend la présidence d’un courant du Parti socialiste, cela veut dire que l’on se prépare»

Y compris en savonnant la planche de Martine Aubry, sa rivale du congrès de Reims, qui a endossé le costume de patronne du PS, le week-end dernier? Si, dans son entourage, on assure que Royal ne cherche pas à brouiller la ligne fixée par la première secrétaire, un haut responsable socialiste, interrogé par l’AFP et proche d’Aubry, interprète la rentrée politique de la Poitevine comme une tactique en vue de la présidentielle: «Ségolène se croyait la seule en situation pour 2012, elle voit d’un mauvais oeil la réussite de Martine Aubry à La Rochelle.» Dès lors, ajoute-t-il, «la compétiton entre les deux femmes a pris une nouvelle tournure», après leur trêve de février dernier.