mars 2010
Archive mensuelle
Archive mensuelle
Créé par sr07 le 30 mar 2010 | Dans : Blog du Che, Fédérations MRC d'Aquitaine
Paris, le 29 mars 2010
Madame la Première Secrétaire, chère Martine,
Nous avions décidé, le 4 novembre 2009, que le MRC et le PS constitueraient des listes communes aux élections régionales, tirant ainsi la leçon de ce qui s’était passé aux élections européennes. L’accord, dûment paraphé par nous-mêmes (Martine Aubry et Jean-Pierre Chevènement), le 10 février 2010, spécifiait que les candidats du MRC figureraient « en position éligible et inamovible pour les premier et second tours » dans quatorze régions. Tu avais évoqué à cette occasion « la première pierre d’une maison commune ».
Le Conseil National du MRC, réuni le 28 mars 2010, constate que cet accord n’a pas été respecté dans la moitié des régions. Quinze de nos candidats ont été retirés. Nous avons été privés de neuf élus. Le cas le plus flagrant a été celui de Catherine Coutard, classée 6ème dans la Drôme et pour laquelle, n’ayant pu réussir à te joindre, j’étais intervenu auprès de Claude Bartolone et au plan régional de Jean-Jack Queyranne. Mais il y en a beaucoup d’autres sur lesquels nous avions attiré en vain l’attention de vos responsables nationaux et celle des Présidents de région sortants.
Ce non-respect de la parole donnée ne créée pas les conditions d’une confiance élémentaire entre partenaires d’un même combat. Le temps du mépris pour nous n’est pas venu.
Par ailleurs, le Conseil National éprouve le sentiment que le Parti socialiste n’a pas tiré les enseignements de ses échecs passés : aucune remise en cause d’une construction européenne irréaliste, antisociale et « caporalisante ». Rien sur la nécessaire protection du marché européen. Rien sur la politique de change asphyxiante de la BCE. Aucune critique de la politique de rigueur salariale et budgétaire pratiquée par la coalition conservatrice-libérale allemande. Il est certes nécessaire de s’en prendre à la politique fiscale de la majorité actuelle en France mais c’est une vue totalement insuffisante des choses.
Nous sommes très inquiets quant à la possibilité pour le PS et ses « alliés privilégiés » Verts de se mettre à la hauteur des échéances de 2012. En l’absence, aujourd’hui, de tout programme et de toute Charte politique des primaires qui auraient pu permettre la sélection d’un candidat de la gauche à l’élection présidentielle de 2012 dans des conditions acceptables par nous, le Conseil National a considéré qu’il ne nous était plus possible de participer aux travaux de la Commission chargée de préparer lesdites « primaires ».
La priorité est au projet car la situation du pays est extrêmement grave. C’est la raison pour laquelle le Conseil National du Mouvement Républicain et Citoyen a décidé de soumettre à son Congrès, qui se tiendra les 26 et 27 juin prochains à Paris, un « programme de salut public ». Nous vous l’adresserons prochainement. C’est sur la base d’un projet clair, à la hauteur des défis que le pays doit relever que la gauche pourra affronter sans décevoir les prochaines échéances.
Nous préférons, aujourd’hui, retrouver notre liberté de parole et de mouvement pour œuvrer efficacement à l’élaboration de ce projet exigeant. Nous essaierons ainsi de servir au mieux les intérêts du monde du travail et ceux de la France. Nous contribuerons au débat républicain. Peut-être pourrons-nous nourrir votre propre réflexion.
Je te prie de croire, chère Martine, en mon amicale pensée.
Jean-Pierre Chevènement
Président du MRC
Créé par sr07 le 27 mar 2010 | Dans : Gauche anti-libérale, Pour une autre Europe
L’ accord entre les dirigeants de l’Eurogroupe annoncé hier, 25 mars 2010, pourrait marquer une rupture historique dans la construction européenne. Pour la première fois les dirigeants européens appellent au secours le Fonds Monétaire International pour aider un pays de la zone euro, la Grèce. L’accord est très imprécis sur les mécanismes de cette aide, et stipule qu’elle ne serait sollicitée « qu’en dernier ressort ». Mais il s’agit d’un abandon majeur de souveraineté des capitales européennes. Non contentes d’avoir renoncé à toute politique budgétaire européenne autonome ; non contentes d’avoir confié le pouvoir monétaire à une Banque centrale européenne indépendante de tout contrôle démocratique ; non contentes d’avoir dérégulé les marchés financiers et de laisser les fonds spéculatifs saigner à blanc les salariés, les PME, les services publics et maintenant les États eux-mêmes, les autorités de la zone euro décident aujourd’hui de partager la responsabilité de la monnaie européenne avec le Fonds Monétaire International. Ce dernier, largement contrôlé par les États-Unis, a toujours agi en fonction des intérêts de l’industrie financière internationale. C’est sans doute pour cela que les dirigeants européens, sur l’insistance d’Angela Merkel, ont accepté de lui confier les rênes. La BCE de M. Trichet n’aurait-elle pas donné assez de garanties de son orthodoxie financière ?
En même temps que les dirigeants de l’Eurogroupe prenaient cette décision, on apprenait que l’enquête ouverte par les autorités de régulation financière européenne sur la spéculation contre l’euro n’a donné aucun résultat : les régulateurs n’ont pas pu identifier les fonds spéculatifs qui attaquent la Grèce, et ont transmis le dossier … aux services secrets [« Dérivés : l’accès à l’information progresse », Les Échos, 26-27 mars 2010] ! Déjà, le 16 mars dernier, les ministres des finances européens avaient renoncé à imposer aux fonds spéculatifs la simple obligation… de s’enregistrer. La démission du pouvoir politique devant les spéculateurs est véritablement indécente, au moment où se préparent partout, à commencer par la France, des plans de restrictions draconiennes dans les dépenses publiques et la protection sociale, pour satisfaire ces mêmes fonds spéculatifs qui ont provoqué la crise financière et l’aggravation des déficits publics !
Il n’y a qu’une manière de stopper cette descente aux enfers de l’euro, de l’Europe et des peuples européens, que le sort de la Grèce préfigure : il faut taxer et réguler fortement les transactions financières, en commençant si nécessaire à l’échelle européenne. Il faut aussi que les États puissent emprunter à faible coût auprès de la BCE. Le FMI n’aura de légitimité à intervenir que le jour où, totalement réformé et démocratisé, il sera devenu une agence de l’ONU responsable de la stabilité financière et monétaire, ce bien public mondial.
Attac France,
Montreuil, le 26 mars 2010
Créé par sr07 le 18 mar 2010 | Dans : Gouvernement
Pour le pouvoir actuel, la lutte contre les discriminations ne peut donc être elle-même fondée que sur une discrimination minimale de principe : seul un Français d’origine peut en assurer la direction. Il est vrai que ses propres contradictions n’ont pas l’air de l’inquiéter. Le vrai problème n’est toutefois pas dans les incohérences internes à ce pouvoir. Il réside dans son fonctionnement qui est tantôt conforme à la Constitution, tantôt anticonstitutionnel.
Or le propre de notre Constitution, c’est que ses articles sont obligatoires et non pas facultatifs, comme le premier d’entre eux notamment qui dispose que la République « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ». En conséquence, l’idée même de choisir ou d’écarter, pour quelque fonction que ce soit, une personne en tenant compte de son origine est anticonstitutionnelle avant même d’être scandaleuse.
Ce n’est pas une question de point de vue ni de jugement, c’est une question de droit, et de droit constitutionnel, donc de principe politique. On a le droit, au sein de la République française, de s’opposer, mais nul n’a le droit de le faire en dehors de la Constitution. La droite au pouvoir s’autorise du droit pour faire une leçon de républicanisme aux Français et aux Françaises de confession musulmane, mais elle n’hésite pas à se situer elle-même en dehors de la République.
Le nouveau mépris de notre République exprimé au sujet de la Halde s’inscrit dans une ligne politique initiée par le président lui-même dès juillet 2007 dans le discours de Dakar, qui pratiquait ouvertement le racisme d’Etat, invitant l’Africain à retenir la leçon de l’Occident, son colonisateur bienveillant lui ayant laissé ce trésor : le goût de la liberté qu’il n’avait plus qu’à cultiver. « L’homme africain », c’était déjà une abstraction raciste n’ayant de réalité que dans le cerveau de celui qui l’imagine.
Le discours de Latran de décembre 2007 piétinait ensuite la laïcité en la redéfinissant, c’est-à-dire en la dissolvant dans une perspective religieuse : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur. » Pourquoi le président de la République française éliminait-il de son élan spirituel le rabbin et l’imam ? Parler comme il le fait dans ce discours du « désert spirituel des banlieues », c’est au passage nier l’islam, et c’est une abstraction dangereuse pour notre pacte républicain de toute façon.
Impossible dans ces conditions de traiter de « dérapages » les propos de Gérard Longuet et ceux de Brice Hortefeux sur les Auvergnats. Car c’est laisser croire qu’ils s’écartent de la ligne du pouvoir, alors qu’ils l’épousent au contraire. On ne s’étonnera donc pas si le spectre de l’extrémisme renaît de ses cendres, puisqu’on veille depuis le sommet de l’Etat jusqu’à ses bas-fonds à en entretenir le foyer, que le vent de la crise actuelle n’aura pas de mal à attiser.
Christophe Girard, adjoint au maire de Paris chargé de la culture, et Guillaume Pigeard de Gurbert, professeur de philosophie.
Article paru dans l’édition du Monde du 19.03.10
Créé par sr07 le 18 mar 2010 | Dans : Une autre mondialisation
DIX ANS APRÈS PORTO ALEGRE… Les Forums sociaux : état des lieux et nouvelles attentes avant Dakar 2011 LUNDI 29 MARS 2010, 18 H-22 H
Espace Niemeyer, 6, avenue Mathurin Moreau, 75019 Paris. Métro : Colonel Fabien. Mondiaux, régionaux, nationaux, locaux, thématiques : en dix ans, depuis la préparation de Porto Alegre 2001, les Forums sociaux sont devenus des moments de forte visibilité du mouvement altermondialiste et des espaces de mobilisation contre les politiques néolibérales. Dans un contexte mondial profondément renouvelé, notamment par l’arrivée au pouvoir de gouvernements progressistes en Amérique latine, et à la veille du Sommet de Cochabamba et du FSE d’Intanbul, ainsi que dans la perspective du FSM de Dakar de 2011, le moment semble venu non seulement d’en dresser le bilan, mais aussi de s’interroger sur leur formule.
Cette soirée de réflexion et d’échanges est proposée par Attac, Espaces Marx/Transform !, la Fondation Copernic, le Forum mondial des alternatives, Les Alternatifs, Mémoire des luttes, Utopia Animation de la rencontre : Chantal Delmas (Transform)
1.- Quel bilan et quels enseignements de Porto Alegre et Salvador (FSM) et de la préparation du FSE d’Istanbul, par Bernard Cassen (Mémoire des luttes) et Nathalie Pere-Marzano (CRID) ( à confirmer). 2.- La question des alliances entre le mouvement pour la justice climatique et le mouvement syndical, par Geneviève Azam (Attac) et Pierre Khalfa (Solidaires)
3.- Quels nouveaux rapports entre mouvements, partis et gouvernements engagés dans des processus de transformation sociale, par Walter Baier (Transform) 4.- Le rôle des Forums dans la construction d’une hégémonie progressiste, par Elisabeth Gauthier (Transform) et François Houtart (Forum mondial des alternatives)
5.- Comment adapter la méthodologie des Forums aux nouveaux impératifs, par Christophe Aguiton (Attac). 6.- Propositions de suivi de la rencontre, par Annick Coupé (Solidaires) et Christophe Ventura (Mémoire des luttes) INSCRIPTIONS : pour faciliter l’organisation matérielle de la rencontre, il serait souhaitable que toutes les personnes ayant l’intention d’y participer le fassent savoir dès que possible à Chantal Delmas (cdelmas@espaces-marx.org) et à Christophe Ventura (christophe.ventura@gmail.com).
Créé par sr07 le 16 mar 2010 | Dans : Non classé
Crédits photographiques du blog citoyen, socialiste et républicain : le Che et Camillo au musée de la révolution à La Havanne
Voici les paroles ou lyrics de Cuba si interprétées par Jean Ferrat :
La nuit quand je m’en vais à rêve découvert
Quand j’ouvre mon écluse à toutes les dérives
Cuba dans un remous de crocodile vert
Cuba c’est chez toi que j’arrive
Je rencontre un vieux nègre aux yeux de bois brûlant
Assis devant la mer grain de café torride
Le front dans le soleil il me montre en riant
Là-bas, les côtes de Floride
Cuba, Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba… sí
Il dit j’ai vu Harlem il dit j’ai vu New-York
Et noir j’avais si peur devant les chiens à nègres
Que j’aurais préféré la peau rose d’un porc
Collée sur ma poitrine maigre
Et maintenant Cubain pauvre comme Cuba
Je suis libre et ma femme a la couleur du sable
S’il n’y a rien à manger on danse la conga
Mais les chiens restent sous la table
Cuba, Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba… sí
Adieu Cuba adieu mon rêve à la peau brune
Mes éperons d’argent sonnent sur tes galets
Et mon cheval rêvé qui renifle la lune
Piétine déjà l’eau salée
Que je devienne un jour un vieux singe ridé
Que le ciel de Cuba se brise comme verre
Je sais que l’on peut vivre ici pour une idée
Mais ceci est une autre affaire
Cuba, Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba, Cuba sí
Cuba, Cuba… sí
Crédits photographiques du blog citoyen, socialiste et républicain
Et pourquoi je ne serais pas autorisé à écrire Cuba si sur mon blog?Ce monsieur Hadopi il exagère!
Cuba si ! Hadopi No