février 2011

Archive mensuelle

A mis hermanos de la familia cubana

Créé par le 13 fév 2011 | Dans : a-le quartier libre de XD

hpim2048.jpg Crédits photographiques du blog citoyen, socialiste et républicain

Ustedes comprenderán de quién se trata… Antes de llegar quisiera decirles que yo aprecio antes de todo vuestra humanidad. A la hora que el pueblo árabe se subleva para rencontrar su dignidad y su libertad, estoy particularmente orgulloso de poder ver el pueblo cubano digno y soberano.

En vuestra vida ustedes encarnan ese espíritu generoso, libre y hospitalario de vuestro propio pueblo. En vuestro espíritu no existe el cálculo, la mezquindad y el oportunismo que vemos en el occidente capitalista.

Aquí comienzo a ahogarme en este universo de pequeñez. Felizmente que estan las luchas y el combate ideológico, un tema querido a Gramsci, con los verdaderos compañeros y amigos. Esto me permite de continuar la lucha y darle un sentido a mi vida.

Con el festival internacional del libro en La Habana, la música y los encuentros fraternales es una nueva vida que se abre con la suerte de poder viajar con ustedes al Oriente.

Un gran abrazo a la familia cubana. Hasta luego.

Xavier

” C’est parce que la route est longue qu’il vaut mieux seller son cheval de bon matin plutôt que de pourrir sur pied en attendant le soir. Car à trop attendre, l’espérance, elle aussi, pourrit toute seule.”

Régis Debray, préface aux ” Guerilleros à l’assaut du pouvoir – Les feux de l’Amérique Latine “, édit Martinsart, 1978

 Les hommes à cheval…

Au nord des Pyrénées, le capitalisme et l’industrie ont fait litière en quelques décennies des valeurs – cornéliennes ou stoïciennes – qui ont longtemps soutenu au sud, dans le creuset espagnol, ce modèle d’identification éthique qu’on appelle le caballero. Je ne sais pas ce qu’il en est advenu en Espagne même. Je sais seulement qu’un Fidel Castro, un Che Guevarra ou un Salvador Allende sont d’abord et avant tout des caballeros, je veux dire des hommes qui prennent au sérieux en parole et dans leur vie des vertus un peu surannées, dont le seul nom partout ailleurs n’inspire que le sourire : dignité, loyauté, noblesse… Le socialisme en Amérique Latine est à l’image des sociétés qu’il a ou aura pour tâche de transformer : greffé, par delà le pire du capitalisme, sur le meilleur de la féodalité. “

Régis Debray

A lire sur le blog citoyen, socialiste et républicain  la revue de presse dans la catégorie Amérique Latine

L’Amérique latine en mouvement - colloque de la Fondtion Res Publica du 14/12/2009

Cuba, cinquante ans après la Révolution, quelles perspectives? -colloque du MRC

 

ou, sous la plume de XD, les articles référencés ci-dessous : 

Du temps de Fidel et de ses disciples

Che !

11 septembre, Chili au coeur ! ¡ Chile en el corazón !

Les dominants et les factieux contre une Bolivie terre d’émancipation

L’hommage fraternel des militants anonymes

La retraite du “comandante”

Cristina presidente ! Avec 43,55% des voix au premier tour selon le décompte de 75% des suffrages.

Los indios guaranies de “la tierra sin mal” : du mythe à la réalité

Los indios guaranies (suite)

Cuba, cinquante ans après la Révolution, quelles perspectives?

Le MRC a organisé au Conseil régional d’Ile de France une table ronde publique consacrée à l’avenir de Cuba, cinquante ans après la révolution.

Après les mots d’accueil de Marie-Françoise Bechtel, secrétaire national du MRC à la formation et à la diffusion des idées, Jean-Pierre Chevènement a ouvert la table ronde .

Il a souligné l’importance historique de la révolution cubaine. « Cuba libre » a été une promesse de libération pour de nombreux peuples. Les avancées de l’Amérique latine, la démocratisation et l’indépendance ont été tributaires de cette rupture majeure avec l’ordre antérieur. Dans un contexte difficile, l’indépendance cubaine a survécu. Les sacrifices, l’opiniâtreté que le pays a mis à survivre doivent être salués. Les perspectives nouvelles passent par une levée des restrictions mises par le sénat américain au commerce avec Cuba . Les orientations du président Obama pourront-elles avoir un effet positif ? Il faut agir pour la normalisation des relations avec Cuba : la culture, l’histoire, la compréhension des enjeux de l’indépendance nationale, tout cela sanctionne l’amitié de nos deux nations. Il reste à intégrer dans la marche du monde le potentiel immense de l’Amérique latine sur qui souffle fort aujourd’hui « le vent de la liberté ». C’est ce que rend possible le rôle héroïque de Cuba, encouragement à ceux qui veulent redresser le cours de choses.

Sami Naïr a d’abord souligné la « nécessité de Cuba ». Sans Cuba, a-t-il-dit, il n’y aurait pas eu Lula ni Chavez. Ce qui n’empêche pas qu’il y ait aussi une relation dialectique entre l’Amérique latine et Cuba avec la question de la transformation, de la réforme des structures à Cuba. La question du passage à la légalité institutionnelle à Cuba ne passe pas par la rupture.

Le symbole de Cuba est celui du sacrifice pour une cause, idée qui chez nous n’a malheureusement plus de vie. Sans l’intervention de l’armée cubaine en Namibie, l’Afrique du Sud de l’apartheid n’aurait pas disparu. Cuba a formé des milliers de combattants du Vietnam ainsi que de nombreux cadres de l’OLP. C’est cette action dont on veut tenter de détruire l’image. De même, cas exemplaire, celui du Che, aujourd’hui victime d’une hostile campagne médiatique.

Derrière tout cela, il y a une véritable volonté d’éradiquer l’expérience cubaine. A Cuba, derrière la révolution socialiste et l’anti-impérialisme, il y a une révolution beaucoup plus profonde et d’ailleurs unique : Cuba est la première nation d’Amérique latine qui pratique une intégration totale de ses citoyens. Ni le Brésil, ni la Bolivie, ni le Venezuela, en dépit d’efforts considérables, n’en ont fait autant. Le premier décret pris par Fidel mettait fin aux « enfants naturels », rendant par là légitimes les créoles et les Noirs. Le peuple cubain n’acceptera pas de revenir sur tout cela. Malgré une guerre de 50 ans, qui a été totale et impitoyable, Cuba perdure. La République est au-dessus des ethnies, des confessions et même des idéologies. C’est ce concept que nous avons formé ici en France que Cuba met en pratique. Nous mesurons l’effort colossal que cette entreprise volontariste demande et c’est pour cela que Cuba a droit à notre admiration et à notre solidarité.

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« Relève ton front, mon frère ! »

Créé par le 12 fév 2011 | Dans : Blog du Che

C’est toujours un moment de grande émotion que de voir un peuple prendre en mains directement son destin. Et quel peuple ! Le peuple égyptien millénaire, cœur vivant du monde arabe tout entier.

« Relève ton front, mon frère ! ». L’appel de Nasser au peuple égyptien il y a un demi siècle, retentit dans la révolution égyptienne aujourd’hui.

Comment la France, héritière des idéaux de la Révolution de 1789, ne sympathiserait-elle pas de tout cœur avec cet élan ?

Les Français forment le vœu ardent que le peuple égyptien trouve son chemin vers la démocratie. Celle-ci est un régime de responsabilité. Pour ma part, j’ai grande confiance dans les réserves de générosité et d’humanisme qui sont dans le cœur du peuple égyptien, ami du peuple français. Celui-ci saura, j’en suis sûr, ne pas lui ménager son soutien dans la voie qu’il a choisie.   

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le Samedi 12 Février 2011

Le bêtisier présidentiel

Créé par le 12 fév 2011 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a4-Le blog citoyen croque la droite, a6-Les colères du dogue patriote

Le plus affligeant le dispute au plus exaspérant dans cette logorrhée présidentielle mêlant platitudes éculées et contre-sens odieux. De quoi redoubler de colère vis à vis d’un pouvoir sourd aux attentes pressantes de nos concitoyens.

Tout aura été dit sur la banalité du show télévisuel dont on ne retiendra rien sinon l’absence de vision. Avec en point d’orgue, cette proposition attérante de jurés populaires dans les affaires délictuelles, qui résume  à merveille la petitesse de la pensée présidentielle. Et, au détour, cette correction publique infligée aux cancres de la classe soumis désormais à un sévère régime d’autorisation de congés. Façon peu élégante de signifier aux « collaborateurs » que les croisières présidentielles aux frais de la princesse sont strictement réservées à la fonction suprême.

Faire l’âne pour avoir du son est un procédé pédagogique. A petite dose acceptable. Mais jeudi on était plutôt rassasié jusqu’à vous en donner la nausée. Je dis « on »; ça ne vise en fait que les étourdis qui auraient pu se laisser gaver de ces propos de café du commerce alimentant une approche idéologique pour néo-cons.

Le dogue patriote

 

Nicolas Sarkozy a définitivement cessé de prendre le temps de penser avant d’agir

Créé par le 12 fév 2011 | Dans : Blog du Che

Hier soir, le Président de la République était :

  • Court, sur les délocalisations industrielles qu’il impute aux 35 heures et à la taxe professionnelle, comme si la surévaluation de l’euro et l’ouverture à tous les vents de notre économie, y compris aux concurrences les plus déloyales, n’en étaient pas les causes principales.

  • Silencieux, sur l’abandon de la police de proximité.

  • Insuffisant, sur l’identité nationale, jamais corrélée aux valeurs de la République, sauf dans une incidence sur la laïcité.

A force de développer un activisme brouillon qui l’amène à paraitre en « Spiderman » sur tous les fronts, il manifeste qu’il a définitivement cessé de prendre le temps de penser avant d’agir.

Après avoir écouté « paroles, paroles aux Français », on termine épuisé, et vaguement peiné de la vanité de l’exercice du pouvoir.

Jean-Pierre Chevènement, le 11 février 2011

Œuvrer pour la survie de l’Europe industrielle

Créé par le 07 fév 2011 | Dans : Articles de fond, Economie

La désindustrialisation frappe fortement la France. L’industrie représentait, en 1982, 28% de la valeur ajoutée ; elle est aujourd’hui tombée à 13%, loin derrière l’Allemagne (30%). Notre pays comptait 5 575 000 emplois industriels en 1982 ; il n’en reste que 3 300 000 en 2010. La débâcle s’accélère : entre 2000 et 2009, plus de 530 000 emplois salariés directs ont disparu dans l’industrie.

Or, sans industrie, sans usines, notre pays perd des emplois : emplois qualifiés mais aussi emplois non-qualifiés indispensables à un traitement économique du chômage de masse. Les études sociologiques montrent le lien étroit existant entre la disparition des emplois industriels et la dégradation des quartiers populaires proches des grandes villes ou le départ des familles ouvrières vers les zones périurbaines et rurales. C’est une illusion que de croire que le secteur des services prend la place de l’industrie disparue : la plupart des services accompagnent l’industrie ; l’économie réelle, la fabrication de produits, l’innovation technique restent essentielles. Il est illusoire de laisser croire que le déclin industriel serait une chance pour la protection de l’environnement : au contraire, sans industrie il n’y aura pas d’économie verte.

De la même manière, il n’est pas raisonnable de penser que la mondialisation aboutirait à une heureuse répartition des rôles : les pays émergents se spécialisant dans la production de masse tandis que les Etats-Unis et l’Europe garderaient la main sur les secteurs de haute technologie. La Chine est l’atelier du monde, mais elle devient maintenant le laboratoire du monde et son effort de recherche la place aujourd’hui au troisième rang mondial. L’Inde forme 700 000 ingénieurs par an.

Réinventer une politique industrielle

Ni le capitalisme financier globalisé ni le capitalisme actionnarial, avec des marchés financiers cupides et court-termistes, ne peuvent prendre en compte les exigences du long terme. Il est urgent de réagir. Nous le ferons en mobilisant nos atouts dans une démarche qui tire le meilleur de la pratique française, alliant acteurs privés, Etat et recherche. Le mot de politique industrielle n’est pas passé de mode. Il s’agit de prendre en charge les intérêts de notre pays dans la durée : les conséquences sociales, économiques, commerciales des choix ne peuvent pas échapper à un arbitrage public, sous le regard des citoyens. Il s’agit en premier lieu de faire évoluer notre structure d’entreprises. Nous comptons 4 000 entreprises de 500 à 5 000 salariés, l’Allemagne quatre fois plus. Les entreprises moyennes, qui sont la vitalité du tissu industriel, sont à l’évidence sous-capitalisées, ne parviennent pas à investir suffisamment. Une réforme fiscale encourageant l’investissement est indispensable. Elle doit aller de pair avec l’évolution du financement de la protection sociale qui ne pourra plus reposer sur les seuls salaires : à la TVA sociale, on oppose certes l’injustice du système actuel ; mais elle n’est pas irréformable !

La recherche publique est développée dans notre pays, mais la recherche privée, malgré les dispositifs d’incitation, ne l’est pas suffisamment. De grands progrès seraient réalisés si recherche publique comme privée et industrie étaient mises en synergie. Partout où cet effort a été engagé, les résultats ont été au rendez-vous.

La politique des filières se révélera efficace dès lors qu’elle impliquera un traitement coordonné de la chaîne maître d’œuvre – sous-traitant. C’est vrai dans l’industrie, c’est vrai aussi pour la filière agroalimentaire : pas d’industrie agroalimentaire sans production agricole ! Le lien formation – recherche – industrie, la mise à niveau de l’université, la valorisation de l’emploi des ingénieurs dans le secteur industriel, et pas seulement dans l’ingénierie financière, sont autant de nécessités. Le renouveau d’une politique industrielle passe par la réorientation des flux des jeunes élites françaises de la finance vers l’industrie.

Changer la politique actuelle de la concurrence est une urgence. Peut-on laisser à la seule Commission européenne le soin de mener cette politique, avec beaucoup d’anachronisme, en ignorant le fait que nos grandes entreprises sont en compétition mondiale et que la notion de «monopole européen» n’a plus grand sens en économie globalisée et ouverte ? Un regard politique, fondé sur l’intérêt général européen, doit intervenir : à l’évidence celui du Conseil et non celui de la seule Commission (qui aurait, si on l’avait écoutée, laissé disparaître Alstom, après avoir empêché la fusion Schneider-Legrand, et laissé filer Pechiney sous la coupe du nord-américain Alcan) ; aider à former des «champions européens» devrait être une exigence. Ce n’est pas le cas, et la quasi-totalité de ces champions européens sont allemands.

Agir sur les règles du jeu

Enfin, il faut traiter de la compétitivité de l’industrie en ayant une vue d’ensemble. Comment ignorer que les questions de la monnaie et du taux de change sont déterminantes ? La sous-évaluation du yuan est soulignée par tous, et à juste titre. Mais la surévaluation de l’euro ne doit pas être un sujet tabou. Rappelons que, quand les pièces et billets en euros sont introduits, le 1er janvier 2002, le change euro-dollar est à 0,8862 ; il est au 1er janvier 2011 à 1,3387 : 51% de hausse en neuf ans. Il est vrai que les créneaux dans lesquels l’Allemagne fait merveille sont moins sensibles à cette hausse de l’euro. Mais la plupart des secteurs d’activité de la France, comme de l’Italie ou de l’Espagne, sont très exposés à cette surévaluation. Nous en souffrons davantage, en exportant moins et en laissant durablement nos concurrents prendre nos parts de marché. De surcroît, l’Allemagne, qui a amélioré sa compétitivité par des compressions de coûts salariaux (Agenda 2010, plan Hartz 4…), réalise 60% de ses excédents dans la zone euro. Et, à rebours des choix américains ou asiatiques, elle entraîne toute l’Europe dans la voie de la rigueur au risque de rendre difficile toute relance autre qu’allemande. Ces choix de l’Allemagne sont contradictoires avec les besoins de notre pays ; la dernière étude de population montre d’ailleurs que nos peuples divergent profondément quand il s’agit d’appréhender l’avenir.

Comment évoquer la compétitivité de l’industrie sans traiter des taux de change et des déséquilibres commerciaux massifs ? Quand la Chine entra à l’Organisation mondiale du commerce en 2001, aucune condition particulière, sociale ou environnementale ne vint freiner son dumping sur tous les marchés du monde. Il est temps de définir ce que doit être le fair trade, c’est-à-dire le commerce extérieur à conditions équivalentes. On peut craindre que, sans progrès sur ce dossier, les salaires et l’environnement soient pour nous la seule variable d’ajustement face à une concurrence peu loyale. On évoque souvent un protectionnisme européen, mais qui supposerait que nos partenaires en soient partisans. On peut au moins exiger que la notion de réciprocité prenne force de loi, qu’une certaine viscosité s’installe dans les échanges commerciaux afin de ne plus être, dans l’instant, pieds et poings liés par des démarches agressives et soudaines. Les normes sociales et environnementales seraient, de ce point de vue, doublement utiles. Il est vrai que, s’agissant là du Grand Tabou, il faudra sans doute attendre que le Grand Frère américain y attente pour que les Européens songent à le faire…

L’enjeu est, ni plus ni moins, la survie d’une Europe industrielle, entre les tenailles des pays à bas coûts de main-d’œuvre d’une part, et les Etats-Unis utilisant l’arme du dollar faible. Enjeu économique, certes, mais aussi politique et social. Les ouvriers n’ont pas disparu, même s’ils ont dû quitter le centre des grandes villes. La débâcle de nos industries les abandonne au chômage de masse et de longue durée. C’est une injustice sociale. C’est aussi un risque politique explosif ; c’est là que l’irruption de l’extrême droite au premier plan de la scène trouve son premier carburant. Le retour d’une politique industrielle moderne capable d’assurer à notre pays ses chances dans la compétition mondiale est donc une double et impérieuse nécessité.

Présidée par Jean-Pierre Chevènement, la Fondation Res Publica est reconnue d’utilité publique depuis 2005.

Ses contributions les plus récentes portent sur l’avenir de la zone euro, la nécessité d’un système monétaire international repensé, la mise en place de protections commerciales, ou encore la politique de l’Allemagne en Europe.

www.fondation-res-publica.org

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