mars 2011
Archive mensuelle
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Créé par sr07 le 27 mar 2011 | Dans : Articles de fond
L’espace politique que Marine Le Pen semble conquérir témoigne d’une radicalisation du monde du travail face à la globalisation financière, l’euro et le libre-échange. Une gauche regardant le monde tel qu’il est devrait y répondre politiquement. Cela implique de rompre avec l’état d’apesanteur dans lequel elle s’est enfermée.
Il aura fallu attendre les analyse stimulantes de Christopher Caldwell parues sur Rue89 et dans le Weekly Standard et celle d’Emmanuel Todd sur Marianne2.fr pour sortir du débat convenu qui entoure la montée du Front national.
Le journaliste américain et l’intellectuel français se rejoignent pour décrire la percée de Marine Le Pen comme une réponse populaire à la décomposition des élites (« la dérive du pouvoir » pour Caldwell, une « classe dirigeante incompétente » pour Todd). Celles-ci se révèlent incapables d’assurer un niveau de protection suffisant à un monde du travail broyé par la globalisation financière et le libre-échange.
Pire, elles semblent s’enfoncer dans un déni surréaliste : sur l’euro (qui nous « protégerait »), le libre-échange (qui nous spécialiserait sur l’« innovation »), l’immigration (aux effets nécessairement bons). Les souffrances des classes populaires et des classes moyennes sont euphémisées : on parle de « sentiment » de déclassement ou d’insécurité pour ne pas avoir à leur apporter une réponse politique.
Commençons par l’euro. Depuis son instauration, non seulement la désindustrialisation de l’économie française s’est poursuivie, mais elle s’est accélérée. La zone euro, loin de faire converger ses économies, fonctionne en réalité comme une machine à accélérer les divergences. Le seul mécanisme d’ajustement qui demeure est celui de la baisse des salaires et des niveaux de vie (salariat allemand, et désormais grec, portugais, espagnols, etc.).
Le « pacte de compétitivité » conclu entre Mme Merkel et M. Sarkozy est de ce point de vue la dernière erreur en date des élites politiques françaises : mentalité de rentier, privilégiant les possédants sur le salariat et les entrepreneurs. Est-il besoin de le préciser ? Ce « pacte » n’améliorera en rien la compétitivité de l’économie française qui souffre avant tout d’un taux de change de l’euro trop élevé au regard de sa spécialisation.
Soit la France discute fermement avec le gouvernement allemand (peut-être plus accommodant après 2013) pour réorienter l’euro (euro faible, statuts de la Banque centrale européenne réformés dans le sens de l’emploi, restructuration d’une partie des dettes publiques). Soit, si le dialogue s’avérait impossible et les différences de projection entre les deux voisins trop grandes (on pense en particulier à la démographie), il faudrait que la France reprenne sa liberté monétaire et pour tout dire, reprenne ses affaires en main, avec les responsabilités que cela implique (en particulier quant à la compétitivité de son économie et aux niveaux de ses déficits).
Le monde du travail sent bien que sans base industrielle solide, le financement de la protection sociale et des retraites fait défaut. Et ce n’est pas l’incantation à une « Europe sociale » ou à un « smic européen », propositions surréalistes dans le contexte politique européen actuel, qui peuvent ramener les couches populaires vers un vote plus raisonnable. L’« irreal politik » européenne (pour reprendre l’expression d’Hubert Védrine) n’est pas une politique.
Le libre-échange, ensuite. L’idée que, dans le libre-échange actuel, l’Amérique du Nord et l’Europe se spécialiseraient sur l’innovation tandis que l’Asie serait l’atelier du monde, ne résiste pas à l’analyse. L’Asie sera demain la plus grande concentration de chercheurs et de techniciens de l’histoire : elle sera à la fois le premier centre de production et le premier centre de recherche. Il est donc aberrant de continuer à fonctionner en système parfaitement ouvert avec des économies, elles, ouvertement protectionnistes (le cas de la Chine est bien entendu emblématique).
La gauche doit donc comprendre que la défense du monde du travail passe d’abord par une stratégie de défense du tissu industriel (en particulier des PME sacrifiées par les grands groupes), puis par une reconquête d’un appareil industriel digne de ce nom.
A cet égard, toutes les mesures favorisant l’industrie nationale sur la compétition étrangère doivent être mobilisées, sans à priori : on pense à la TVA sociale, mais aussi à des mesures permettant au capitalisme familial (qui fait la force de l’Allemagne) de prospérer. Mais rappelons-le, aucune issue n’existe sans un taux de change moins élevé pour nos produits (euro réformé ou plan B, comme évoqué précédemment).
Pour faire face au Front national, qui n’a évidemment pas les moyens de répondre à la crise du capitalisme mondialisé, les élites françaises, et singulièrement les élites de gauche, doivent abandonner certaines vieilles lunes (Todd parle de « concepts-zombies ») et accepter de protéger à nouveau les gens ordinaires. Telle est la véritable stratégie qui permettra non de se donner bonne conscience, mais de renouer avec un peuple, qui demeure, en dernière analyse, le souverain en démocratie.
Rue 89, Julien Landfried | Secrétaire national du MRC | 27/03/2011 | 16H06
Créé par sr07 le 26 mar 2011 | Dans : Blog du Che
Les difficultés financières du Portugal et l’appel au peuple fait par son Premier Ministre Jose Socrates, montrent que les gouvernements nationaux refusent de plus en plus de passer sous les fourches caudines du FMI et d’institutions européennes privées de toute légitimité démocratique pour leur imposer des politiques de « super-austérité à l’échelle continentale.
Les pays dits « périphériques » ne veulent pas d’une « l’aide européenne » contraignante qui entraînerait d’ailleurs un surcroît d’endettement pour les pays prêteurs et donc pour leurs contribuables comme l’Allemagne et la France.
Le refus portugais occulte le pacte léonin de super-rigueur concocté par Madame Merkel avec la complicité de M. Sarkozy, pacte qui vient d’être adopté à Bruxelles par le Conseil européen : désormais, les budgets seront soumis à la Commission de Bruxelles avant de l’être aux Parlements nationaux ; l’interdiction des déficits sera constitutionalisée. Le report de l’âge de la retraite deviendra automatique.
J’appelle au nom du Mouvement Républicain et Citoyen, les partis de gauche en France à s’unir pour refuser ce carcan réactionnaire. Après le Portugal contraint d’emprunter à 7,8%, va venir le tour de l’Espagne dont les banques ont d’énormes besoins de refinancement. Car le pacte Merkel-Sarkozy focalise tout sur la réduction des déficits budgétaires publics et ne prend pas en compte les pyramides d’endettement privé.
Il est temps de redresser politiquement la construction européenne, de lancer une initiative européenne de croissance par le biais de relèvement des salaires et de permettre à la Banque Centrale Européenne de racheter massivement les titres de dettes publiques des Etats en difficulté. C’est le seul moyen de casser la spéculation. La BCE doit suivre la même politique que la Banque Centrale américaine. Si on ne change pas les règles du jeu de l’euro, l’éclatement de la zone euro deviendra inévitable. Le Fonds de stabilisation financière, même doté de 440 milliards d’euros, se révèlera vite insuffisant si l’Espagne, endettée à hauteur de 800 milliards, fait à son tour les frais de la spéculation.Cette politique de la droite européenne conduit dans le mur. On attend de la gauche qu’elle se réveille pour le refuser et mobilise contre cette politique à la fois antisociale et antieuropéenne !
Créé par sr07 le 25 mar 2011 | Dans : Articles de fond, Blog du Che
La France n’a jamais, dans son histoire, donné de majorité à l’extrême droite. Les républicains ont triomphé des antidreyfusards au début du siècle dernier. De même le régime de Vichy, à la fois produit de la capitulation de juin 1940 et ombre portée du nazisme sur la France, a été balayé quatre ans plus tard par de Gaulle et la Résistance. Cette « loi historique » pourrait-elle être mise en défaut par un Front national « relooké » par Marine Le Pen ?
Le Front national s’est installé dans le paysage politique depuis 1983-1984, au lendemain de l’ouverture à gauche de la fameuse « parenthèse libérale » et au fur et à mesure que s’installait, à la faveur de ce retournement politique et sur la base de l’acte unique, un modèle de développement économique – dérégulation, monnaie forte, financiarisation, désindustrialisation de l’économie, chômage de masse – générateur d’une « fracture sociale » toujours plus profonde. L’extrême droite discréditée depuis la Seconde Guerre mondiale a pu ainsi ethniciser de concert avec la gauche « différentialiste » la question sociale. Elle n’a cependant jamais constitué jusqu’ici une véritable menace. La voie ouverte par Le Pen le 21 avril 2002, avec près de 17 % des suffrages exprimés, est apparue quinze jours plus tard pour ce qu’elle était : une totale impasse politique (18 % des voix).
Peut-il en aller autrement à l’avenir ? Les tenants de la « pensée unique » s’avisent avec un mélange de terreur feinte et de délectation secrète de ce que Marine Le Pen chercherait, depuis son discours d’investiture le 16 janvier 2011, à réaliser une sorte de « hold-up idéologique » sur le discours de la gauche républicaine, en reprenant à son compte le thème de l’Etat protecteur. Certes, Philippe Cohen et Laureline Dupont ont donné sans doute par inadvertance quelques verges pour se faire battre dans un reportage publié par Marianne sur un prétendu « cabinet secret » de Marine Le Pen. Mais il est ridicule de dénoncer, comme le fait Ariane Chemin dans le Nouvel Observateur, « les intellos du souverainisme décontaminant la pensée FN », et même odieux d’annoncer le prochain ralliement de Philippe Cohen, dont tout le parcours dit l’inverse, au Front national, en attaquant à travers un mauvais jeu de mots, « Marianne-Le Pen », ou encore de décrire un « cabinet secret » de Mme Le Pen « truffé de personnages qui, pratiquement tous, ont accompagné, à un moment ou à un autre, Jean-Pierre Chevènement dans son parcours politique »(Jean-Michel Aphatie).
Pour ma part, je n’en connais aucun, et s’il s’en trouvait un seul, je le désavouerais aussitôt. A bien relire le discours de Marine Le Pen, on retrouverait à ce compte les intonations et même des expressions de François Mitterrand au congrès d’Epinay de juin 1971 (dénonciation de l’« argent roi »).Tout cela fait partie d’un très banal travail de récupération politicien. Si le PS et la droite ont laissé tomber le drapeau de l’indépendance nationale et même d’une conception exigeante de la République, à qui la faute ? Et si le Front national cherche à récupérer cet héritage en déshérence, il faut être idiot pour applaudir et pervers pour renverser les rôles en imputant à la gauche républicaine la responsabilité du hold-up dont elle est victime ! C’est le degré zéro de la réflexion politique.
Il est vrai qu’une nouvelle étape de développement de l’extrême droite se dessine : la fille ne vise pas seulement à faire oublier les outrances du père. Le moment est venu pour elle d’occuper systématiquement, non pas seulement au nom de la nation mais au nom de la République elle-même, le terrain laissé libre à la fois par un PS qui a troqué depuis longtemps le discours social qu’il tenait vis-à-vis des couches populaires contre un discours « sociétal » et par une droite atlantiste et « occidentaliste » qui a abandonné l’héritage universaliste de la nation française.
Le Front national cherche aujourd’hui à exploiter à son profit une situation de crise et de rupture sociale. Il met le doigt là où ça fait mal, au point qu’on finirait par oublier comment il s’est construit à travers la dénonciation, depuis quarante ans, de l’« immigrationnisme » comme étant la source de tous les maux. On chercherait en vain dans le discours de Marine Le Pen l’ombre d’une analyse économique et sociale construite, ou la plus petite esquisse d’une politique visant à surmonter, dans l’intérêt du pays, la crise de l’euro.
Marine Le Pen est certainement une fille très maligne (au double sens du terme), mais elle est incapable de mettre en œuvre une politique de réindustrialisation et d’intégration des immigrés parce que l’idée même du citoyen lui reste étrangère. Quoi qu’il fasse, le Front national restera le parti de l’ethnicité et ne deviendra jamais celui de la citoyenneté. Il suffit de voir Marine Le Pen brandir la menace d’un « nouveau califat » sur le pays : elle nous ramène aux croisades, alors qu’il s’agit seulement de faire appliquer la loi républicaine, la même pour tous.
Marine Le Pen peut sans doute améliorer le score de son père. Si elle est en mesure de faire battre le candidat de la droite au premier tour de 2012, elle n’a pas par elle-même la crédibilité qui lui permettrait de l’emporter. Comme en 2002, un « front républicain » la renverra dans les cordes au second tour.
A vrai dire, ce n’est pas 2012 qui m’inquiète, c’est la suite.
Le Front national n’a évidemment pas changé. Le véritable carburant de l’extrême droite, c’est la crise économique, sociale et politique qui est devant nous. Le « pacte de compétitivité » Merkel-Sarkozy porte en lui la menace d’une terrible régression sociale. Si le PS ne rompt pas avec la politique de supplétif qui a été la sienne quand il a voté le traité de Lisbonne, son candidat pourra bien l’emporter en 2012, mais il offrira un boulevard à la conjonction dès aujourd’hui probable du Front national et d’une droite rejetée dans l’opposition, et cela dès les élections municipales, régionales et départementales de 2014. En s’emparant des leviers de l’action locale, l’extrême droite s’approcherait alors du pouvoir de l’Etat. La France, pour le coup, en sortirait défigurée !
Pour déjouer ce piège infernal, est-il envisageable de faire surgir d’ici à 2012 un candidat qui offre une alternative politique réelle à l’accrochage suicidaire de la France au pacte de Mme Merkel ? Et à défaut qu’aucun candidat socialiste à ce jour n’ait laissé paraître qu’il était capable d’opérer ce virage stratégique, un autre candidat pourra-t-il occuper l’espace allant de Mélenchon à Villepin afin d’offrir à notre pays une perspective crédible de refondation républicaine ? Bref, d’opposer à Marine Le Pen la République, la vraie ?
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Source : Marianne2.fr
Créé par sr07 le 24 mar 2011 | Dans : Blog du Che, Contre la guerre, Fédérations MRC d'Aquitaine
La Dépêche: Êtes-vous convaincu par l’intervention militaire en Libye ?
Jean-Pierre Chevènement: Cette intervention, réalisée sur la base de la « responsabilité de protéger » définie par l’ONU en 2005, se déroule sous les auspices du Conseil de sécurité. Elle était nécessaire pour empêcher le déchaînement de la répression contre le peuple libyen à Benghazi, mais elle ne règle pas tout le problème. La résolution 1973 fixe un objectif limité et n’autorise que des moyens aériens. Nous risquons d’être confrontés à une partition de fait, au moins temporaire, entre la Cyrénaïque à l’Est et d’autre part la Tripolitaine à l’ouest et le Fezzan au sud. On peut se demander si Kadhafi survivra à la défaite qu’il est en train de subir à travers la neutralisation de son aviation et de ses armes lourdes. Il serait préférable, qu’après le cessez-le-feu décidé par le Conseil de sécurité, les pays de la Ligue arabe et ceux de l’Union africaine prennent en charge la réunion des conditions qui permettront au peuple libyen de s’autodéterminer. Ce n’est pas à l’Occident d’imposer ses solutions.
Que pensez-vous de la polémique sur le front républicain pour le deuxième tour des cantonales ?
Le PS pratique le désistement républicain mais pas le secrétaire général de l’UMP, Monsieur Copé. Je le regrette car Mme Le Pen n’a pas changé de nature. Elle a changé de discours, de look mais sur le fond, le FN est toujours porteur d’une idéologie démagogique qui fait de l’immigration la source de tous les maux. Certes, l’immigration pose des problèmes, mais il faut les résoudre par la voie de l’intégration et non de l’excommunication. À l’UMP, il y a des sensibilités différentes, M. Fillon vient de faire entendre une voix républicaine. Mais à sa tête, certains font passer en priorité la reconquête d’un électorat qui s’est porté ou est tenté de se porter sur le FN. C’est dangereux car c’est une dérive de toute la vie politique française qui s’ensuivrait. Le FN se développe sur la base d’une crise sociale qui dure depuis trente ans et dont la responsabilité incombe aussi bien à la politique néolibérale de la droite ou d’un PS qui s’est détourné des couches populaires.
Vous accusez le PS d’avoir cédé aux sirènes du libéralisme. Le PS change-t-il selon vous à l’approche de 2012 ?
Je ne fais aucun procès. Je constate que le logiciel néolibéral fondé sur une dérégulation généralisée de l’économie s’est imposé en Europe continentale depuis les années 85-92 à travers les traités de Luxembourg et de Maastricht. Ce sont toutes ces bandelettes dont il faut se défaire pour inventer une voie nouvelle, je pense par exemple à la re-règlementation des mouvements de capitaux. J’attends donc les propositions des candidats socialistes.
Le choix du candidat socialiste vous indiffère-t-il pour la présidentielle ?
J’aimerais que François Hollande fasse des propositions différentes de celles de Dominique Strauss-Kahn qui n’est pas le mieux placé pour impulser en France et en Europe une autre politique que celle qu’il met en œuvre à la tête du FMI. À défaut d’une expression nouvelle de M. Strauss-Kahn, j’aimerais entendre les voix de Martine Aubry, qui est une militante que j’apprécie, ou de François Hollande qui est bien enraciné dans la France profonde pour ouvrir à la France une politique réellement alternative.
Vous serez candidat en 2012 ?
Je ne l’ai pas exclu car ce qui pose problème aujourd’hui, c’est l’absence d’une alternative véritable à la politique du pareil au même. C’est cette absence d’alternative qui, sur la longue durée, fait le lit du FN.
Propos recueillis par Jean-Pierre Bédéï.
Source : Ladepeche.fr.
Créé par sr07 le 22 mar 2011 | Dans : Blog du Che, Fédérations MRC d'Aquitaine
Dépêche AFP, mardi 22 mars 2011, 19h18.
Le sénateur et ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a appelé mardi lors du débat sur l’opération militaire en Libye à « respecter » les « limites » posées par la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’Onu autorisant cette opération.
« La résolution 1973, oui, mais rien que la résolution 1973 ! » a lancé le sénateur du groupe RDSE (à majorité PRG).
La résolution « pose des limites qu’il convient d’autant plus de respecter que cinq pays du Conseil de sécurité et pas des moindres se sont abstenus; la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil et l’Allemagne notre partenaire privilégié en Europe », a-t-il souligné.
« Je ne doute pas », a-t-il lancé au Premier ministre, que « votre gouvernement ait le souci de faire prévaloir une interprétation stricte de la résolution 1973″. « C’est au peuple libyen et non à une intervention extérieure et encore moins à une intervention de l’OTAN sur le modèle afghan qu’il revient de reconquérir la démocratie », a-t-il exhorté.
« Laissons, s’il le faut, aux peuples arabes le soin d’abréger son pouvoir (du colonel Kadhafi, ndlr). Evitons tout ce qui pourrait donner l’impression que nous voulons imposer à la Libye nos choix politique », a martelé l’ancien ministre de François Mitterrand.
« Ce n’est pas seulement l’intérêt de la démocratie dans le monde arabe et celui, bien compris, à long terme, de Libye, c’est aussi l’intérêt de la France », a-t-il conclu.