Présidentielles : le jeu fermé DSK/Sarkosy/ Le Pen… est-il une fatalité?
Créé par sr07 le 06 mai 2011 à 6:44 | Dans : a5-Les entretiens du blog citoyen, Battre campagne
Lors de sa visite à Bordeaux, Jean-Pierre Chevènement confiait récemment au Blog citoyen, socialiste et républicain et à AgoraVox les raisons d’une probable candidature en 2012 :
“La démocratie est aussi un effort de pédagogie collective. Elle a besoin du débat, de la contradiction. L ‘intérêt général se définit en terme de débat. Il ne se définit pas a priori.”
Et dans un entretien du 7 mai au journal Le Pays dans sa réponse à Céline Mazeau : « Vous allez vous présenter à l’élection présidentielle. Parce que vous pensez que le PS s’est égaré ? », Jean-Pierre Chevènement précise à nouveau ses objectifs.
« Comme je l’ai dit, ma candidature sera le moyen de « faire bouger les lignes ». Je crois à la nécessité d’un débat républicain et argumenté pour former l’esprit public et pour mettre la France en mesure de relever les redoutables défis qui sont devant elle : redresser l’Europe qui ne peut et ne doit pas se confondre avec une cure de rigueur à perpétuité. Réaffirmer enfin l’identité républicaine de la France. Ni repli frileux ni régression communautariste ! La France a besoin qu’on lui parle à la fois de son histoire et de son avenir. Elle a besoin d’une alternative véritable, d’un projet citoyen pour le XXI e siècle. » (Source : Le Pays )
C’est tout à l’avantage de la gauche de disposer d’un logiciel d’idées et de propositions nouvelles incarnées par le président d’honneur du MRC. J’ai souvent évoqué sur ce blog l’exemplaire capacité de Jean-Pierre Chevènement dans sa résistance politique et culturelle à la vague néolibérale. Fort de son parcours, cet homme inspire un profond respect, ce qui n’est pas de nos jours la chose la mieux partagée dans les sommets de la politique.
Avec son charisme, ses convictions, les propositions de son mouvement et de sa fondation Res Publica, Jean-Pierre Chevènement préserve les chances d’une reconquête républicaine face à la montée d’une Marine Le Pen qui engrange électoralement les frustrations de nos compatriotes. En parlant clair sur des sujets majeurs tels que la politique économique et sociale, la sûreté publique, la défense, la recherche et l’enseignement, l’énergie et l’environnement, le président rompt avec la facilité des choix incohérents. On sait qu’il va au fond des choses et qu’il traduit dans ses actes sa parole publique.
A la différence d’un DSK et d’un Sarkosy qui n’offrent aucune réponse pour sortir du cercle vicieux de l’euro cher, de la désindustrialisation, des suppressions d’emplois, de l’endettement et de l’effacement de la France, le programme de salut public permet la reconquête de notre nation citoyenne.
Dans ce temps d’une annonce sans doute décisive, Jean-Pierre Chevènement vient d’ouvrir une perspective vraiment républicaine à notre peuple.
Chevènement Président !
X.D
A suivre dans notre prochaine édition avec un entretien exclusif au blog citoyen, socialiste et républicain - Agora Vox. dans lequel on retrouve les positions du sénateur et président d’honneur du MRC sur les grands sujets nationaux et internationaux: Europe, politique économique et sociale, pacte de compétitivité, monde arabe…
Ci dessous le podcast de l’intervention publique de Jean-Pierre Chevènement dans les salons de la librairie Mollat (cliquer sur les liens pour écouter l’intervention intégrale) :
http://www.mollat.com/swf/player.aspx?id=21300256
Crédits photographiques du blog citoyen, socialiste et républicain. Une vue de l’assemblée et, au premier rang, de responsables régionaux du Mouvement républicain et citoyen
3 réponses to “Présidentielles : le jeu fermé DSK/Sarkosy/ Le Pen… est-il une fatalité?”
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Jean-Pierre Chevènement sort de son silence. Surfant sur le succès de son dernier livre et jouissant d’une popularité certaine, le président du Mouvement des citoyens s’est déclaré candidat aux prochaines élections présidentielles. Une décision qui risque de déstabiliser un peu plus les Socialistes. Mais qu’à cela ne tienne ! Le sénateur compte peser sur le débat. Bâtisseur et homme d’idées, il souhaite donner un souffle nouveau à la France. Son regard ne plaira pas à ceux et celles qui s’illusionnent encore du rôle moteur de la France en Europe.
Il ne se borne pas à une liste de constats mais fait des propositions. Taclant au passage BHL, il pense que l’Union européenne est sortie de sa mission en Libye. Que les idéalistes doivent renoncer à l’idée de construire « des démocraties selon Tocqueville ou Montesquieu » au Proche Orient ou en Afrique.
Écoutez les sons.
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/
« L’Allemagne ne doit plus imposer ses conditions à la France. »
« L’Union européenne sort de son mandat. Elle veut la chute du régime de Khadafi. »
Propos recueillis par Paul Moffen pour Agora Vox et Dumoulin Xavier.
REUTERS M Simon
Le leader du Mouvement Républicain et Citoyen entre dans la course pour l’Elysée. De quoi provoquer un nouveau 21-avril?
Et revoici Jean-Pierre Chevènement. Neuf ans après la déroute socialiste de 2002, l’ancien ministre est à nouveau candidat à l’élection présidentielle. Il l’a annoncé mardi au micro d’Europe 1, déclarant: « Je serai candidat pour faire bouger les lignes. »
Aujourd’hui, les socialistes continuent de le tenir -en partie- pour responsable de leur élimination dès le premier tour de la présidentielle. L’intéressé répond qu’il ne fera pas le jeu du FN. Mais, dans les faits, Jean-Pierre Chevènement représente-t-il toujours un danger pour le PS?
Le spectre du 21 avril
Oui, à en croire une étude réalisée par l’Ifop pour le Mouvement républicain et citoyen (MRC), parti du « Che ». 16% des personnes interrogées, dont 21% de sympathisants de gauche, jugent « tout à fait probable » ou « plutôt probable » le fait de voter pour Jean-Pierre Chevènement. Un risque de 21 avril bis?
Avec des candidats au coude-à-coude dans tous les sondages, le score du MRC pourrait être fatal au candidat socialiste qui pourrait se retrouver privé de second tour, à l’instar de Lionel Jospin en 2002. A l’heure actuelle, seul DSK bénéficierait d’une réserve de voix assez conséquente pour échapper à ce risque.
Pour autant, dix ans se sont écoulés depuis le 21 avril 2002. Jean-Pierre Chevènement traîne derrière lui une image vieillissante et surtout de celle du « responsable » de l’éviction de la gauche au second tour. « Il est sorti du paysage politique actuel », assure ainsi Gaël Sliman, directeur général adjoint de l’institut BVA.
Pierre Moscovici assure, lui, que Jean-Pierre Chevènement « n’aura pas la même force en 2012 qu’en 2002″.
Une faiblesse, qui se manifeste dans le tissu local. 29 élus l’ont été sous l’étiquette MRC. C’est peu et cela peut handicaper le parti de la collecte des 500 signatures. Président du Mouvement, Jean-Luc Laurent assure lui que les premières remontées du terrain sont bonnes et reste confiant quant à la collecte de ces soutiens.
« Favoriser le vote utile »
Il y a dix ans, la collecte s’était bien passée. Et il ya dix ans, le candidat avait même surpris tout le monde. A quelques semaines du scrutin, il était crédité de 15% d’intentions de vote. Mais aujourd’hui, « la configuration politique actuelle, avec la percée du Front national, pourrait changer la donne, favoriser le vote utile » et minorer le poids du président d’honneur du MRC, explique Frédéric Dabi de l’institut Ifop.
Reste qu’avec si peu d’écart entre Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et le candidat du PS -à l’exception de DSK-, Jean-Pierre Chevènement pourrait gêner le PS, mais aussi d’autres candidats, vu la nature transpartisane des idées du « Che ».
Ce que pointe Gaël Sliman de BVA. Car sur les questions économiques, l’électorat de Jean-Luc Mélenchon peut tout à fait s’y retrouver. Comme électorat de droite, voire celui de Dominique de Villepin, peut être séduit par un discours ferme sur la sécurité.
Même en queue de peloton, les principaux candidats ont tout intérêt à bien regarder derrière eux.