Martine Aubry racontée par le blog citoyen…
Créé par sr07 le 30 juin 2011 à 3:55 | Dans : a-le quartier libre de XD
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Martine Aubry : Un réformisme moderniste chevillé au corps
En s’inscrivant dans le courant républicain, Martine Aubry donne sens à la modernité du socialisme
2 réponses to “Martine Aubry racontée par le blog citoyen…”
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Bon sang, mais quel ennui ! Cette déclaration de candidature à l’élection présidentielle de Martine Aubry… De tout, ça manquait de tout : de souffle, de vie, de force. De tout ce qui pourrait vous transporter, vous faire dire que : ah mais quelle audace ! Quel panache ! Monte le son, chérie, c’est énorme ce qui se joue, là, derrière ce pupitre !
Mais non ! Au lieu de ça, une récitation, remplie de termes convenus, éculés, de mots-clés…
Diantre ! Après la bravitude, serait-il donc venu, le temps de la rebarbatitude ?
Oh bien sûr, nous ne sommes pas en campagne. En plein dans la bataille. Celle d’avant le premier tour… Or donc, il ne fallait point s’attendre à de grandes envolées lyriques, à des : « Ni Washington, ni Bonn, ni personne (…) Ni le grand capital, ni les multinationales (…) Aucune puissance au monde ne me fera dire autre chose que ce que je pense » [1]… Un tantinet théâtral, certes, mais la tribune, madame, c’est aussi du théâââââtre ! Vous qu’en pincez pour la culture, vous devriez le savoir !
Mais enfin, si c’est autant le désordre [2] la bérézina, le déclin, la cata, qu’elle part à vau-l’eau la France [3] un peu de colère eût été la bienvenue ! Celle qui sied au combat. Avec la voix qui porte. Tonnerre laïc ! République des « camarades » nous voilà !
Mais penses-tu !…
Ça ânonne, et pis c’est tout.
Ça dit « Je veux… » [4] et pis voilà.
De la platitude à tirelarigot.
Du basique, du primaire. Qui ne fait de mal à personne. Mais pas plus de bien, non plus.
Rien, ah mais rien dans ses mots, son ton, ses gestes même (plus statique que ça, c’est juste pas possible), rien qui pourrait soulever les foules, le peuple, celui pour qui c’est marre, celui qu’en peut plus.
C’était rien d’autre qu’une petite rédaction mal jouée, mal envoyée, mal dégauchie.
C’était misère !
Mais bon sang de bonsoir, quand on se présente à ses compatriotes pour les informer qu’on aspire à la plus haute fonction de ce pays, on incarne, on porte, on « yes I can » ! Avec force. Et poing levé… On irradie ! Même si l’heure est grave…
Quand on se déclare, au peuple on prend sa colère, son désarroi, sa rage même, et on transcende, on traduit, on exprime, haut et en couleur ; on l’envole, le peuple. On l’emmène avec soi.
On le venge, par les mots. Rien qu’une fois.
Mais là, dans cette ancienne gare de Saint-Sauveur, il reste à quai, le peuple. Comme abasourdi.
Hébété.
Assommé de mots-clés, toujours les mêmes, mille fois esgourdés, comme :
« changer/changement », « rassembler/rassemblement », « injuste/juste/justice » et tutti.
De phrases toutes faites, qu’engagent à rien, juste là pour meubler, telle que :
« Les Français doivent pouvoir vivre de leur travail, avec des emplois qui valorisent et permettent de progresser. Les jeunes doivent pouvoir faire des projets de vie et de travail. Les parents doivent pouvoir éduquer et protéger leurs enfants. ». [… consternitude…]
Oh, bien sûr, se déclarer, ce n’est pas énoncer un programme, des propositions ; c’est de l’esquisse, du survolage, un exercice de style ; sauf que, le style, je le cherche, et ne le trouve point.
Quant à l’espoir, pas un gramme… Et la gauche, nada, absente. Comme si c’était devenu un gros mot… Alors vous pensez, le socialisme, là, c’est même plus en rêve, c’est banni. Interdit. On oublie.
Or donc, mais quel ennui ! De l’ankylose au carré. De l’anesthésiant. De la mollitude. Rien d’habité. Rébarbatif comme rarement. Sidération à l’envers. Non-évènement terrifiant. De vacuité… Même pas le minimum syndical… Vous avez dit : anormal ?
Mais que faudrait-il alors, autre qu’une crise « sans précédent », pour que ça sorte ?
Une guerre atomique ?
Que faudrait-il pour que ça se présente devant le peuple, magnifique, scotchant, tellement renversant ?
Une apocalypse ?
Alors qui ?… Quel candidat pour le Parti prétendu socialiste ?… Après s’être fadé ce discours sans relief, sans aspérité, insuffisant au regard de la colère, du désarroi, du dégoût ?
Si ce n’est pas Aubry, alors, ce ne peut être que Hollande ! Au moins, y’a du tribun, dans cet homme-là. Comme une flamme. Pas lerche. Mais ça suffira… Un Bayrou déguisé en socialiste, mais qu’a du verbe, de la répartie, voire de la taquinerie et de l’éclat ; ma foi, pourquoi pas ?…
… Ah oui, messire, l’Arnaud, le Montebourg. Le démondialisateur… Ce serait, oui, audacieux. Et, entre nous, quitte à perdre, mieux vaudrait que ce soye avec la « nouvelle » génération. C’aurait plus de gueule. Qu’avec des connus, des qu’on a trop vus… Ah oui, c’aurait, pour l’occase, du panache.
Mais faut pas rêver. Même avec des idées.
Cette primaire se jouera entre anciens de la rue Solferino.
Entre le François et la Martine.
Et la clé, de ce match, qui la détient ?… Le militant ?… Le sympathisant encharté ?… Que nenni !… C’est la Royal, la Ségolène. C’est elle qui donnera le « la »… Après le 9 octobre… Quand elle appellera à voter pour Martine (… ou François).
Alors son fan-club, les ségolénistes ad vitam, sorte de secte la prenant pour Sītā, obtempèrera. Et bonsoir Clara !
C’est aussi simple que ça.
Aussi simple, plat et minimal qu’une déclaration de Martine Aubry.
[1] François Mitterrand, meeting de Toulouse, 25 avril 1981.
[2] « Désordre(s) » est avec :
« changer/changement », « pouvoir », « juste/injuste//justice », « rassembler/rassemblement » ainsi que : « aujourd’hui », le mot-clé de cette déclaration.
Il fut prononcé cinq fois.
[3] « France » a été le terme le plus employé par Martine Aubry : pas moins de treize fois.
Contre six pour le mot : « Europe ».
Les mots « gauche » et « socialiste » n’ont été prononcés qu’une seule fois chacun.
En revanche, trois fois Martine Aubry évoqua l’ « écologie ».
A noter que « vie » fut utilisé par quatre fois. Pourtant, c’est pas vraiment ce qui ressortait de cette déclaration ; la vie. Tellement on s’ennuyait à mourir…
[4] Martine Aubry aura dit huit fois : « Je veux… ».
Incantatoire, donc.
http://sagephilippe.20minutes-blogs.fr/
AFP Créé le 29/06/2011
PARIS – Place Stalingrad, près du métro Jaurès: c’est de ce lieu symbolique à Paris que Jean-Luc Mélenchon a lancé mercredi le coup d’envoi de la campagne présidentielle du Front de Gauche, qui sera « collective » et doit déboucher sur une « nouvelle révolution citoyenne ».
Cette première réunion publique, en plein air, devant quelque 4.000 personnes, le candidat du Front de Gauche l’a d’abord dédicacée « à nos frères et soeurs grecs ».
« La rage au coeur, nous leur disons +voici la France qui vous soutient+ », assurant que « les mauvais jours finiront »! », a-t-il lancé, sous les applaudissements.
L’endroit se voulait également un clin d’oeil aux places publiques où « les peuples se donnent rendez-vous pour la démocratie, la justice et la dignité », comme en Espagne, en Grèce, en Tunisie ou en Egypte.
D’emblée, celui qui représente désormais le Parti de Gauche, le Parti communiste Français et la Gauche unitaire – et est soutenu par plusieurs associations de la gauche radicale-, a rassuré : « Nous ne sommes pas réunis pour rassembler un candidat, mais une force collective ».
Il a rendu hommage aux communistes qui ont « rendu possible notre union, notre programme populaire partagé, notre candidature commune à l’élection présidentielle et aux législatives », en votant pour sa candidature le 18 juin dernier.
Dans la foule d’hommes et de femmmes de tout âge qui applaudissent, plusieurs drapeaux communistes du PCF s’agitent.
La deuxième « dédicace » de l’eurodéputé est allée à Xavier Mathieu, syndicaliste CGT qui avait refusé de se soumettre à un prélèvement d’ADN, relaxé ce mercredi, ce qui montre que « l’action syndicale pour protéger son gagne-pain n’est pas un crime, c’est un droit!’ ».
A l’aise, le candidat, costume gris, cravate rouge grenat, mime à la tribune la main du « grand capital » qui vient « faire (les) poches ».
Taclant « le tohu-bohu » à gauche (visant le PS et Europe-écologie Les Verts), fustigeant le Front national qui entre autres « propose de renoncer à notre grandeur », l’ancien socialiste assure: « Nous sommes le pôle de stabilité et d’union ».
L’eurodéputé, qui plaide pour « une nouvelle révolution citoyenne », égrenne les principaux axes du programme: « partage des richesses » avec l’instauration d’un « salaire maximum (grand succès dans le public), « planification écologique », titularisation des précaires de la fonction publique, ou encore constitution d’une « VIe République ».
Il dit aussi son « amour » de la France « la belle, la rebelle ».
Peu avant lui, Pierre Laurent (PCF) avait assuré que le FG entrait « en campagne, pour chasser la droite », « pour débarrasser la France du Front national », « pour construire l’espoir » et pour ne pas se laisser voler le débat démocratique ».
Fin du meeting, l’ »Internationale », puis « La Marseillaise » sont entonnées. Embrassades sur l’estrade de tous les partenaires du FG, sur l’air de « Ma France » de Ferrat. Près des journalistes, M. Mélenchon se dit dit heureux: « Il fallait un moment populaire comme ça, sur une place ». La campagne « va ressembler à ça ».
« Il est passé du +je+ au +nous+ », s’est réjouie Clémentine Autain (Fase, soutien du FG) à l’issue du meeting: « Ce soir, il est le candidat commun ».
Dans la foule, Christine Vernon, une militante du PCF explique: « C’est important d’être là, pour montrer que le PCF existe et qu’il continue à exister ».
—© 2011 AFP