La démondialisation serait-elle la ligne de clivage du 2° tour ?
Créé par sr07 le 10 oct 2011 à 6:22 | Dans : a-le quartier libre de XD
Le score du talentueux Arnaud Montebourg qui dépasse de dix points Ségo avec 17% des suffrages et crée la surprise en focalisant l’attention sur le rapport des socialistes à la mondialisation n’exprime-t-il pas, en grandeur nature, l’axe majeur clef d’une victoire de la gauche?
Aux primaires socialites comme à la présidentielle les Français veulent le changement. Celui-ci suppose bien sûr un autre cap en matière économique et sociale. D’où l’importance d’une approche renouvelée des questions européennes, du libre échange, de la politique industrielle, de l’emploi et des services publics. En prônant un protectionisme européen, Montebourg n’hésite pas à aller au coeur de ces thèmes.
Et pourtant, de Mitterrand à Jospin en passant par Hollande et Aubry, les dirigeants socialistes s’alignèrent successivement sur une conception libérale du grand marché et de la monnaie unique, de Maastricht à Lisbonne en passant par Amsterdam, acculant les opposants irréductibles à quitter le parti socialiste. Avec l’euro cher incompatible avec une politique de croissance et de prospérité, l’Europe constitue à présent une zone fragilisée de dumping social et fiscal en proie aux désordres mondiaux de la finance et de la dérégulation en oeuvre sous l’égide du FMI et de l’OMC. L’adoption du traité de Lisbonne traduisait il y a peu le total ralliement d’une gauche sans âme à cette Europe de la finance et du libre échange, cette même gauche qui se drape aujourd’hui dans les oripeaux du fédéralisme pour mieux organiser cette fuite en avant initiée avec l’Acte unique dès 1986.
C’est dire le chemin à parcourir pour résorber ce grand écart entre la parole et les actes. Montebourg peut être aujourd’hui un des leviers de cette recomposition au prix d’une révision déchirante de la part des prétendants socialistes.
Nous écouterons avec attention ce soir sur la chaîne publique ce nouveau faiseur de roi qui revendiquait ainsi - dans son allocution devant ses partisans à la Bellevilloise dans le XX° arrondissement de Paris – « l’exploit de faire mentir les sondages, de mettre en minorité les deux candidats institutionnels et [de] mettre au coeur de la campagne la démondialisation ». « Ma détermination à poursuivre le combat est totale. Chacun a mesure la puissance et la force qui m’a conduit aux portes du deuxième tour », devait ajouter le turbulent challenger.
X.D
A lire sur le blog citoyen :
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3 réponses to “La démondialisation serait-elle la ligne de clivage du 2° tour ?”
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•Le succès d’Arnaud Montebourg m’a fait plutôt plaisir car il porte des idées que je crois justes.
•Cette mondialisation biaisée au profit de pays à très bas coûts, avec une euro surévalué par rapport au dollar et au yuan, aboutit à la désindustrialisation de la France, à un chômage de masse.
•Sur la décision à venir d’Arnaud Montebourg : C’est difficile de donner un conseil. J’ai beaucoup de sympathie pour les candidats qui restent en lice. J’apprécie le talent de François Hollande et la sincérité de Martine Aubry.
JPC le 10/10/2011
Arnaud Montebourg a prévu d’envoyer une « lettre ouverte » aux deux finalistes pour leur demander des engagements sur plusieurs points de son programme. (© AFP -)
Arnaud Montebourg «n’écarte pas l’hypothèse» de ne donner aucune consigne de vote pour le 2e tour de la primaire PS. La troisième homme du premier tour assure qu’il se prononcerait en fonction du débat mercredi entre les deux finalistes, François Hollande et Martine Aubry.
Interrogé au 20h de France 2, le député de Saône-et-Loire a confirmé qu’il attendait des deux candidats qu’ils se prononcent sur une «lettre ouverte» qu’il doit leur envoyer. «Est-il possible que vous ne donniez pas de consigne de vote?». «C’est tout à fait possible, c’est une hypothèse que je n’écarte pas», répond-il.
«Si les deux candidats veulent obtenir un geste de ma part et de celle de mes amis (…) il faudra certainement qu’ils renoncent à un certain nombre des recettes gestionnaires du passé, qu’ils ont défendues dans leur campagne», affirme Montebourg.
Interrogé sur les différences entre François Hollande et Martine Aubry, il l’assure: «Pour moi, ce sont les deux faces d’une même pièce, les héritiers d’une même tradition politique». «Il n’y a pas de différences» de projet entre eux.
«Je leur ai annoncé que j’allais leur écrire dans une lettre que je vais rendre publique (…) ils me répondront par écrit et nous publierons les échanges», a-t-il expliqué soulignant que «les citoyens pourront ainsi consulter mes demandes et leurs réponses».
«Naturellement je rendrai une position (…) au vu du débat qui se tiendra mercredi soir et des réponses que les deux candidats impétrants auront faites à cette lettre».
LEMONDE.FR avec Reuters | 10.10.11 | 21h01 • Mis à jour le 10.10.11 | 21h44
Invité lundi 10 octobre du journal de France 2, Arnaud Montebourg, « arbitre » du second tour de la primaire socialiste avec 17,16 % des voix au premier tour de la primaire socialiste, a annoncé qu’il se prononcerait pour le deuxième tour en fonction du débat de mercredi entre Martine Aubry (30,7 % des voix) et François Hollande (39,2 % des voix), et des réponses à la lettre ouverte qu’il entend leur adresser.
Prié de dire s’il se déterminerait pour l’un ou l’autre, le député de Saône-et-Loire a répondu : « Je ne sais pas encore, parce que je ne sais pas s’ils sont capables, l’un comme l’autre, de se dépasser eux-mêmes et d’aller vers les Français qu’ils n’ont pas convaincus ».
« LES DEUX FACES D’UNE MÊME PIÈCE »
Interrogé sur les différences entre François Hollande et Martine Aubry, il a répondu: « Pour moi, ce sont les deux faces d’une même pièce, les héritiers d’une même tradition politique ». « Il n’y a pas de différences » de projet entre eux.
« Si les deux candidats veulent obtenir un geste de ma part et de celle de mes amis (…) il faudra certainement qu’ils renoncent à un certain nombre des recettes gestionnaires du passé, qu’ils ont défendues dans leur campagne », a-t-il ajouté.
Dans la journée, l’entourage du député de Saône-et-Loire avait expliqué que la lettre serait publiée dans la presse afin que les deux candidats encore en lice donnent publiquement leur position sur la mise sous « tutelle des banques et la démondialisation », pour tenter « que le débat tourne autour de ses propositions ».
« NOUS AVONS DES POINTS LARGEMENT COMMUNS »
Martine Aubry et François Hollande ont tous deux assuré qu’ils liraient avec attention la lettre d’Arnaud Montebourg.
« J’entends les préoccupations des électeurs d’Arnaud Montebourg », a déclaré François Hollande sur France 3. « Ils ont voulu dire quelque chose sur la régulation insuffisante de la mondialisation, sur la finance, sur un certain nombre de dérives dans la République, j’entends cela », a ajouté le député de Corrèze .
Invitée du journal de 20 heures de TF1, Martine Aubry s’est aussi reconnue dans les programmes du député de Saône-et-Loire et de Ségolène Royal, arrivée quatrième de la primaire. »Sur les banques, depuis 2008, nous disons tous les trois qu’il faut séparer les banques de dépôts et les banques d’affaires pour garder l’épargne des Français, empêcher la spéculation », a-t-elle dit.
« Il faut taxer la spéculation financière, il faut que l’Europe ait une véritable action pour réguler les banques. » « Sur tous ces sujets, nous avons des points largement communs et donc je les reprendrai dans ce second tour et je crois que les Français l’attendent aussi », a ajouté la maire de Lille