Haute magistrature?
Créé par sr07 le 24 nov 2011 à 5:53 | Dans : a6-Les colères du dogue patriote
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Lorsque j’entends le concert des voix médiatiques autorisées autour de déclarations inconséquentes sur un (non) désistement après l’épisode des tergiversations autour de la filière MOX, je me dis qu’il y a là de quoi pervertir la politique. La magistrate et ses favoris rivaux feraient bien de ne pas démoraliser nos concitoyens en dégradant ainsi le débat public.
A l’heure de la crise du capitalisme financier qui conduit à l’impasse tragique, les peuples attendent de la part des leaders d’opinion et autres mal nommés responsables politiques bien autre chose qu’une focalisation sur la compétition électorale et ses grosses ficelles.
Le commerce entre le PS et EE-Les verts atteint des sommets de cynisme et d’outrance! Il en dit long sur l’incapacité à prendre à bras le corps les questions centrales de l’élection majeure. Après le troc de sièges de député contre des centrales nucléaires, un tel fiasco disqualifie par avance les promoteurs d’une pareille contre-performance.
Tout ça sent le renfermé et pollue le débat. Ils ne manquent pas d’air ces pompeurs d’oxygène qui voudraient nous priver d’énergie! Voudrait-on préparer la litière de Marine Le Pen? on ne s’y prendrait pas mieux! Pas besoin de grosses lunettes pour voir ça!
Un peu de hauteur, diable! Et vive la France!
Le dogue patriote
7 réponses to “Haute magistrature?”
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Tu as raison de commenter avec assurance la qualité de ces aboiements mais quand le dog patriote s’énerve il en perd sa grammaire. Pour le reste, malgré ces gasconneries, le dog est 100% Français.
Je corrige…
Pfff, comme tu dis Marine doit bien se réjouir de ces discussions sans fin à gauche !
A gauche le débat sur le nucléaire est en train de les faire perdre. AU PS on ne tire apparzemment jamais de leçons des erruers passées !
Ta colère est très compréhensible ! Je te soutiens à 100% !
Ton texte est moyennement français quand meme !
Très intéressant comme post. Enfin une réflexion intelligente sur le sujet !
Sud-Ouest 6h00
Par Bruno Dive
François Hollande doit gérer un début de campagne houleux composé de petites phrases malheureuses de certains et d’offensives d’une concurrente qu’on pourrait croire ennemie
François Hollande savait que cette période d’entre-deux était dangereuse pour lui.
François Hollande savait que cette période d’entre-deux était dangereuse pour lui.
Avec des amis pareils, François Hollande n’a pas besoin d’ennemis. Un mois après la fin de la primaire, le voici confronté à l’offensive de sa concurrente écologiste, Eva Joly, qui laisse entendre qu’elle pourrait ne pas voter pour lui au second tour de la présidentielle (lire par ailleurs). Elle est revenue en arrière pour dire qu’elle appellerait finalement à voter Hollande, mais le mal est fait. Après les rudes négociations sur le nucléaire et sur les circonscriptions, l’impression de zizanie à gauche s’installe. Beau joueur, le candidat socialiste a dit vouloir surtout retenir la seconde phrase ; mais son début de campagne est terni.
Fait inhabituel chez lui, François Hollande se contraint pourtant à une cure médiatique. Le candidat socialiste savait que cette période d’entre-deux était dangereuse pour lui ; il ne l’imaginait sans doute pas aussi glissante. Candidat désigné en octobre, il doit attendre janvier pour commencer vraiment sa campagne. Faute de rival officiel (Nicolas Sarkozy ne se déclarera que fin février), il affronte ce faux plat avec le vent dans le nez.
D’une part, les événements ont servi le président sortant : G20 de Cannes, crise de la dette grecque, 11 Novembre… Nicolas Sarkozy a renoué avec le savoir-faire qu’il avait déjà montré lors de la crise financière de 2008, et il se coule enfin dans les habits du président régalien qu’attendent les Français. Face à lui, François Hollande a peiné à trouver ses marques. C’est par un communiqué alambiqué, conjointement signé avec Martine Aubry, qu’il a réagi à l’annonce du référendum grec. Il a répondu avec retard aux conclusions du sommet de Cannes. Le camp sarkozyste a du coup brocardé un candidat socialiste qui se promenait au salon de Brive au moment où le président français sauvait le monde – un argument à double tranchant, car Nicolas Sarkozy a brillé par son absence à tous les salons du livre.
Crédibilité entamée
Le candidat socialiste s’est aussi laissé aller à quelques péchés d’orgueil. « Je ne suis pas un contre-président ; je suis le prochain », proclamait-il le 7 novembre dans une interview à « Libération ». « L’élection est jouée, circulez : il n’y a rien à voir », aurait pu ironiser feu Philippe Seguin, comme il l’avait fait à propos d’Édouard Balladur en 1994… Pendant ce temps, les amis politiques de Hollande commençaient à se répartir les postes ; Ségolène Royal postule déjà à la présidence de l’Assemblée nationale, avant même d’être investie, difficilement, à La Rochelle (lire par ailleurs). Effet désastreux garanti.
Quarante jours après la désignation du candidat socialiste, les sondages dessinent un paysage politique qui n’a plus rien à voir avec celui de la rentrée. Pour la première fois depuis 2009, la cote du président est à la hausse. Certes le nombre de mécontents reste bien supérieur à celui des satisfaits, mais il remonte la pente. Sarkozy est toujours battu au second tour, mais le voici qui talonne le candidat socialiste au premier ; en dépit d’un score très élevé de Marine Le Pen, le spectre d’un « 21 avril à l’envers » et d’une élimination du président sortant s’éloigne. François Hollande voit, quant à lui, diminuer les intentions de vote en sa faveur. Certes, avec plus de 60 % des intentions de vote au second tour, il ne pouvait que reculer. Et il fait toujours la course en tête au premier tour, mais l’écart se resserre avec Nicolas Sarkozy.
Rien de grave pour l’heure, mais le climat a vite changé. Avec les bisbilles entre socialistes et écologistes, c’est la crédibilité d’un futur gouvernement de gauche qui est déjà entamée. Certains redoutent par ailleurs de voir se répéter le scénario de 2006, lorsque Ségolène Royal avait donné l’impression de ne pas savoir quoi faire de sa victoire à la primaire. « Hollande se ségolénise », constate d’ailleurs Daniel Cohn-Bendit. « Les deux candidats sont très différents », corrige Henri Emmanuelli. Tandis qu’à droite on jubile déjà. À en entendre certains, jamais Hollande ne se remettra de cette difficile entrée en campagne. « Quand le sanglier passe, il faut bien viser du premier coup », souligne le sarkozyste Pierre Charon, qui fut directeur des chasses présidentielles. Mais cette saison de chasse-là ne s’achèvera que le 6 mai.