avril 2012

Archive mensuelle

1er mai 2012 : Pour donner une priorité au travail sur la spéculation

Créé par le 30 avr 2012 | Dans : Fédérations MRC d'Aquitaine

 

 

Communiqué de presse du MRC

 

1er mai 2012 : Pour donner une priorité au travail sur la spéculation

 

Le quinquennat de Nicolas Sarkozy avait commencé par un malentendu sur la « valeur travail » dont il s’était fait le héraut et se termine sur les « vrais travailleurs » qu’il oppose aux autres.

Dans la réalité, jamais depuis longtemps un mandat  n’a été plus défavorable au travail et aux travailleurs et, au contraire, plus favorable aux rentiers, aux spéculateurs, et à tous ceux qui ne font travailler que leur argent :

- bouclier fiscal, baisse de l’imposition sur le patrimoine

- affaiblissement de notre industrie par absence d’investissement

- maintien d’un euro surévalué augmentant le chômage

- remise en cause des droits individuels et collectifs des salariés (repos hebdomadaire)

- remplacement des augmentations de salaire par des primes

Pourtant le travail occupe une grande importance dans notre vie, dans la vie des Françaises et des Français. Celles et ceux qui sont au chômage vivent dans l’angoisse de l’avenir. Celles et ceux qui travaillent sont très investis dans leur travail, au point d’être souvent déçus de ne pas être reconnus par des actionnaires ou des dirigeants de plus en plus lointains, qui ne mesurent leur travail qu’à travers des chiffres sur lesquels ils ne peuvent pas agir.

Il est temps d’en sortir : Cela passe pour un vote clair et lucide en faveur de François HOLLANDE, candidat de rassemblement de tous les citoyens qui ne se résignent pas à vivre pour les seuls intérêts de la finance et qui appellent un renouveau de l’industrie française et européenne.

Le 1er mai 2012 doit être celui de l’affirmation d’une nouvelle politique du travail, qui signe le renouveau de l’industrie française, parce qu’on aura mis fin à la surévaluation spéculative de l’euro qui est une des sources de son déclin.

Le Mouvement Républicain et Citoyen appelle les Françaises et les Français à se mobiliser pour que le 1er mai, puis le second tour le 6 mai, soient un nouveau départ pour notre pays, pour notre peuple et pour le monde du travail.

Battre le candidat des droites

Créé par le 25 avr 2012 | Dans : Battre campagne

Communiqué LDH
La Ligue des droits de l’Homme se félicite du haut niveau de participation au premier tour de l’élection présidentielle.

Elle y voit la volonté du peuple français de restituer à la politique son rôle primordial, sans céder aux injonctions de se plier aux intérêts économiques.

La LDH constate l’ampleur du désaveu qui frappe le Président sortant. Ce qui a été sanctionné, c’est un quinquennat au service des puissants, caractérisé par des choix aggravant les injustices sociales, légitimant la xénophobie d’Etat, multipliant les atteintes aux droits et aux libertés, enfermant les citoyens dans une société de surveillance et dans une démocratie limitée. En s’en prenant à tout-va à diverses catégories de la population, parce qu’au chômage, selon leur origine, et même selon leur religion, en désignant des boucs émissaires et en attisant les peurs et les haines, Nicolas Sarkozy a légitimé les idées du Front national, qui s’en trouve plus fort que jamais.

Parce que notre pays ne peut continuer à se livrer, à lui-même, une guerre civile froide, parce que sa défaite est une étape nécessaire, il faut, le 6 mai 2012, barrer la route à Nicolas Sarkozy.

Mais, infliger une défaite au candidat sortant ne suffira pas à répondre aux angoisses et aux espoirs que traduit le premier tour des élections présidentielles. Ce sera au nouveau président de la République d’impulser une autre politique qui, dépassant l’alternance institutionnelle, ouvre la voie à une réelle alternative politique.

Rétablir un fonctionnement démocratique des institutions en supprimant le cumul des mandats, en assurant l’indépendance de la justice et en élisant les membres du Conseil constitutionnel, ainsi que les autres Autorités indépendantes, à une majorité des deux tiers du Parlement.

Bannir la xénophobie d’Etat en régularisant les sans-papiers qui étudient, vivent et travaillent ici, en ouvrant enfin un réel débat sur l’immigration, en accordant aux étrangers non européens le droit de vote et d’éligibilité aux élections locales, et faire reculer le racisme en cessant de stigmatiser des catégories entières de population en raison de leur origine ou de leur religion.

Restituer aux citoyens leurs libertés en réformant profondément la justice pénale, en abolissant les lois d’exception, en rétablissant la justice des mineurs dans toute son exceptionnalité, en limitant les fichiers et leur usage à des fins proportionnées, contrôlables et à la finalité établie.

Reconstruire des services publics qui soient à la disposition de tous et auxquels tous doivent avoir accès, lancer un plan d’action pour l’hébergement d’urgence et le logement social, construire une justice fiscale et sociale qui assure la progressivité de l’impôt et la redistribution des richesses.

Construire une autre Europe, aux institutions démocratiques, dégagée du dogme de la concurrence, et ouverte sur le monde.

La LDH, au cours des mois à venir, portera ces revendications comme autant de conditions nécessaires pour que notre société cesse de produire de l’injustice et de l’exclusion, pour que se construise l’espoir d’une société plus solidaire et plus libre.

Paris, le 24 avril 2012.

Le 6 mai, le choix sera simple, par Jean-Pierre Chevènement

Créé par le 23 avr 2012 | Dans : Battre campagne

 

Dans un scrutin marqué par une forte participation, François Hollande arrive en tête. C’est la première fois depuis le début de la Vème république que le Président sortant se trouve distancé au premier tour.

La poussée de l’extrême droite exprime un besoin de protection mais aussi une exaspération vis-à-vis d’un Président de la République qui a désacralisé sa fonction et abaissé la France, aujourd’hui plongée dans la récession.

En prônant la révision du traité européen signé par M. Sarkozy et Mme Merkel le 2 mars dernier, François Hollande dessine une alternative à l’échelle de l’Europe.

Le 6 mai prochain, le choix sera simple :
- le redressement de l’Europe ou bien le déclin continué de la France ;
- la soumission aux marchés financiers ou la reprise du contrôle de la Finance ;
- la justice sociale ou l’aggravation des inégalités ;
- la reconstruction d’un Etat républicain impartial ou la poursuite de la dégradation des mœurs politiques.

Dans deux semaines, le rassemblement d’une forte majorité autour de François Hollande permettra d’entreprendre la refondation de la République à laquelle les Français aspirent.

Réinventons la démocratie et faisons France

Créé par le 20 avr 2012 | Dans : AGAUREPS-Prométhée

 

A lire sur ce blog citoyen (en cliquant) une sélection d’articles de l’AGAUREPS-Prométhée AGAUREPS-Prométhée ou en allant sur nos liens

 AGAUREPS-Prométhée

Avec nos amis de l’association pour une gauche républicaine et sociale nous nous retrouvons sur l’essentiel.

« Quand les rêves d’une génération tombent en cendres, en arrive une autre pour ranimer la flamme. Cela est bel et bon. Aussi la liesse sera-t-elle du meilleur aloi, place de la Bastille, quand un autre « on a gagné » envahira grands et petits écrans. Un joli mai, en République, cela se fête, après cinq années où la vulgarité friquée nous aura tant fait honte. Le refus de l’humiliation par tous les moyens, légaux y compris, fait partie des droits de l’homme et du citoyen. Un blouson doré de Neuilly dans le fauteuil du général de Gaulle, c’était plus qu’une faute de goût, une atteinte à ce minimum d’estime de soi dont a besoin un républicain du rang pour ne pas baisser les yeux devant son voisin de pallier. » (1)

Ces élections sont, à l’évidence, un temps fort de notre combat citoyen. Il faut donc affirmer à cette occasion nos idées qui viennent de loin. Elles ouvrent la voie d’une véritable alternative.

Dans une perspective d’émancipation culturelle et sociale, chaque citoyen appréciera en conscience  pour qui voter dans la fidélité aux principes et aux combats républicains.

Vive la république sociale!

La rédaction du blog citoyen, socialiste et républicain pour 2012

(1) Régis Debray : Rêverie de gauche, Flammarion , 2012, 10 euros.

 

L’école face au fléau de la marchandisation, par François COCQ, secrétaire national à l’éducation du Parti de Gauche, et Francis DASPE, secrétaire général de l’Agaureps-Prométhée

Créé par le 20 avr 2012 | Dans : AGAUREPS-Prométhée

Point de vue Rubrique « Débats »

LEMONDE.FR | 27.08.10 |

L’offensive néolibérale n’épargne que bien peu de secteurs dans sa volonté de faire passer la plupart des activités humaines sous les fourches caudines de la loi du marché. L’éducation n’y échappe pas : il est vrai qu’elle aiguise les convoitises. Elle recèle en effet les potentialités d’un gigantesque marché mondial. On estime à près de 1 500 milliards d’euros les dépenses annuelles consenties par les Etats, dont les trois quarts environ sont le fait des pays développés.

En bon élève de la classe, la droite française s’échine, réformes après réformes, à démanteler le système public d’éducation pour favoriser son ouverture aux intérêts privés. Les opposants à cette dérive dénoncent une marchandisation de l’école. Si le slogan a fait florès, force est de constater qu’il existe encore des difficultés à faire percevoir à l’opinion publique la réalité concrète d’une politique délibérée de marchandisation du secteur éducatif. De quoi en retourne-t-il réellement ?

La marchandisation de l’éducation s’opère de manière plus facilement reconnaissable aux deux bouts de la scolarité obligatoire, mais aussi de manière davantage insidieuse au cœur même de celle-ci.

En amont, le détricotage de l’école maternelle pour lui substituer progressivement les jardins d’éveil privés en constitue une illustration éclairante : ainsi, suite aux fermetures de classes imposées par le gouvernement, le taux de scolarisation des 2 ans est passé de 35 % à 20 % depuis 2002, et s’est surtout effondré dans les classes populaires chez qui la socialisation et l’éducation en milieu collectif sont pourtant les plus nécessaires. Au-delà de la participation financière qui va être demandée aux familles, la qualité de l’accueil sera revue à la baisse avec une diminution drastique du taux d’encadrement qui va passer de un pour huit à un pour douze et une baisse des exigences en termes de qualification !

En aval, il s’agit de briser le système public des qualifications professionnelles : il devient alors plus aisé de faire des diplômes un produit de consommation ordinaire. Un nombre croissant de formations ne se fait plus que dans des lycées privés, les sections équivalentes de leurs homologues du public étant réduites ou fermées. Il en va de même de la réforme du bac professionnel en trois ans qui favorise de fait la voie de l’apprentissage pour des élèves fragiles lors du choix d’orientation en fin de collège. La logique de l’appel d’offres à laquelle est soumise la formation professionnelle prolonge cette dynamique de privatisation progressive des voies d’accès à la qualification professionnelle.

L’entreprise de marchandisation au cœur de la scolarité obligatoire se ressent d’abord avec les demandes croissantes de participation financière des familles qui font douter au final de la réalité des principes de gratuité et d’égalité. Il faut à cet égard se défier des réponses simplistes et individualistes comme le chèque éducation qui font fi de l’intérêt général et qui au final cautionnent ces politiques. Un second levier réside dans la véritable agression publicitaire permise par la circulaire du 28 mars 2001 dont le nom « Code de bonne conduite des interventions des entreprises en milieu scolaire » se passe de commentaires : parrainage d’initiatives par des entreprises privées, introduction de logos visibles dans le cadre de jeux promotionnels ou de la distribution de matériel. Ces actions permettent bien souvent à des marques de se donner bonne conscience et de se refaire une virginité à moindre frais…, sinon en s’accaparant par la contrainte culturelle de nouveaux marchés. Il est ainsi à regretter qu’en pleine crise financière, quand il faudrait justement gouverner face aux banques, des collectivités locales comme le conseil général socialiste de Seine-Saint-Denis aient succombé aux sirènes marchandes de BNP-Paribas pour mettre en place une fondation qui systématise l’intervention des entreprises dans le financement des projets pédagogiques.

Un cadre propice devait préalablement être mis en place pour permettre cette marchandisation. C’est tout l’objet de la double stratégie de la pénurie et du dénigrement. Pénurie en termes de moyens d’abord, financiers ou humains, afin de légitimer le recours au privé en le favorisant : alors que le nombre de postes offerts aux concours de recrutement des enseignants diminue drastiquement pour le public en 2010, dans le même temps il double dans le privé ! Pénurie en termes de transmission de connaissances avec des savoirs minimalistes et utilitaristes comme en attestent la définition du socle commun au collège, l’évaluation par compétences, la diminution de la place occupée par la philosophie au lycée ou de manière plus symbolique la suppression de l’Histoire et Géographie pour les terminales scientifiques.

La visée, prégnante, ne saurait être minimisée : elle repose sur le concept « d’investissement éducatif ». Au-delà d’un strict minimum qu’il incombe à un service public d’éducation réduit à la portion congrue de transmettre, les libéraux considèrent que l’usager en retirera un bénéfice individuel : l’obtention de connaissances et de diplômes ouvre la voie à un niveau de rémunération plus élevé. Par conséquent, il revient à la famille, et non à la collectivité, de payer ce qui constitue en définitive un investissement pour l’avenir. C’est ainsi qu’il faut comprendre la prolifération des cours particuliers et des entreprises privées de soutien scolaire bénéficiant de surcroît d’avantages fiscaux. Mais c’est aussi un moyen détourné de reproduction de classe, une sélection par l’argent, en permettant à ceux qui possèdent les finances pour cela de compléter la formation commune volontairement rabougrie de leurs enfants.

VISÉE UNIVERSALISTE ET ÉMANCIPATRICE

Le dénigrement ainsi orchestré surfe sur les craintes engendrées par une déstabilisation en règle de l’institution scolaire et devient une méthode systématique. Nous en avons eu un exemple récent avec l’inquiétude des jeunes professeurs néophytes devant l’indigence de la formation désormais dispensée dans le cadre créé par la réforme de la mastérisation. Pour se rassurer avant la prise en responsabilité de classes, certains se rabattent sur des stages de conseil au cours de l’été à 600 euros la semaine ! On pourrait pareillement ajouter les tentatives à peine voilées d’externaliser les tâches des conseillers d’orientation psychologues dont la présence dans les établissements se réduit.

Ces quelques exemples ont la vertu d’illustrer concrètement en quoi consiste une politique de marchandisation de l’éducation. Elle possède des implications quotidiennes dans la vie de tout un chacun, souvent sans qu’une prise de conscience ne s’opère pour percevoir l’injustice flagrante d’une telle situation qu’il serait facile d’infléchir pour peu que la volonté politique soit au rendez-vous. Les leviers sur lesquels agir pour endiguer la marchandisation de l’école sont déjà identifiés. Au niveau national se trouve la révision générale des politiques publiques (la fameuse RGPP) ; à l’échelon européen, la directive « Services » (métamorphose à peine modifiée de la célèbre directive Bolkestein) dont la transposition dans le droit français justifie l’inclusion de la petite enfance dans les activités ouvertes à la concurrence ; dans une perspective mondiale, ces tentatives constituent la déclinaison de la signature en 1994 sous le patronage de l’OMC de l’AGCS (Accord général sur le commerce des services) qui vise à étendre l’ensemble des services à la sphère marchande.

Le secteur de l’éducation, pour conserver sa visée universaliste et émancipatrice, ne peut pas être livré aux intérêts à court terme du marché contradictoires avec la réalisation de l’intérêt général. La mise en application du principe républicain « Fonds publics à école publique », cinquante ans après le serment de Vincennes appelant à l’abrogation de la loi Debré, contribuerait à endiguer la marchandisation de notre système éducatif.

François COCQ, secrétaire national à l’éducation du Parti de Gauche, et Francis DASPE, secrétaire général de l’Agaureps-Prométhée

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