mai 2012

Archive mensuelle

Bernard-Henri Lévy, un artiste de la manipulation

Créé par le 30 mai 2012 | Dans : Blog du Che

Quel est le statut, dans le paysage audiovisuel français, de Bernard-Henri Lévy, ce milliardaire pseudo-philosophe posté au carrefour de toutes les rédactions, auquel la parole est donnée dans le journal de 20h de France2, pour poser des questions au Président de la République comme s’il était le maître et le Président l’élève ?

On espérait que le service public échapperait à l’entreprise de noyautage de la presse entreprise de longue date par cet artiste de la manipulation. Las…

Jean Pierre Chevenement
Sortir la France de l'impasse

 

UMP : la guerre des Trois aura bien lieu

Créé par le 25 mai 2012 | Dans : a-le quartier libre de XD

Au lendemain de l’installation du nouveau gouvernement et en pleine campagne des élections législatives, les chefs de l’opposition s’agitent éperdument. L’acharnement d’un Coppé qui lance ses foudres contre la ministre, garde des sceaux, exprime cette posture, chevillée au corps, d’une animalité politique qui fait foin de toute morale. Le même personnage réagit par ailleurs avec la férocité de la bête traquée à l’auto-désignation de Fillon comme leader naturel de la droite. Cette auto-proclamation qui en dit long a posteriori sur les relations entre les chefs d’une l’UMP (Union des Mauvais Perdants comme d’aucuns la désignent aujourd’hui)  orpheline de celui qui lui a offert cette défaite dans le déshonneur d’une campagne calamiteuse. Fillon, l’ancien premier ministre, a déterré la hache de guerre. Son ex-ministre Juppé réplique et tranche dans le vif. En récusant l’idée d’un leader naturel il tente de s’affirmer ainsi comme l’ homme du recours.

Les rivalités internes de cette troïka qui constituait, il y a peu encore, le pivot du système Sarkozy, ne révêlent-elles pas le caractère abject de l’esprit clanique qui se dissout en un quart de temps lorsque la horde perd son chef ? Quelle désolation ce spectacle indigne d’une soif d’appétit que rien n’arrête! Cette guerre des chefs d’une même formation qui prétend solliciter le suffrage de nos concitoyens paraît bien décalée. Ces troyens qui n’hésitent pas à véroler leur propre camp offrent ainsi une belle leçon de choses politiques.

Nous connaissions depuis longtemps la porosité des « idées » du Front national et de l’UMP. Le déversement de haine contre Christine Taubira en offre une énième illustration. Ce nouveau remue-ménage interne et auto-destructeur, dans la vieille tradition politicienne, ne peut qu’inspirer le dégoût envers ceux qui n’ont pour tout horizon que leur ambitions personnelles. On les savait proches de  l’extrême droite quand ils revendiquaient et légitimaient les thèmes du Front national. Ils s’affichent, dans ces luttes fratricides, avec les mêmes dispositions mentales que leur frère ennemi, eux qui se présentent aujourd’hui  comme  » la droite forte ».

X.D

Morales reprend le contrôle de la production d’énergie, par Alfredo Serrano Mancilla

Créé par le 24 mai 2012 | Dans : Amérique Latine

 Le président de la Bolivie poursuit sa politique de nationalisation d’entreprises énergétiques, détenues en partie par des firmes étrangères. L’auteur de l’article défend la décision du gouvernement et dissipe quelques malentendus.

Courrier international du 22.05.2012 | Alfredo Serrano Mancilla

C’est le moment de nuancer un terme en vogue : « expropriation ». Trouvons un sujet pour ce mot si polémique : qui exproprie-t-on ? Et en faveur de qui ? Ce terme implique nécessairement qu’une entité s’approprie quelque chose. On exproprie ce qui, au préalable, a déjà été exproprié au profit d’autres. C’est ce qui se passe en Bolivie. Comme dans tant d’endroits, à cause du néolibéralisme, on a privé le peuple de services essentiels pour les remettre aux mains d’entreprises privées transnationales. Pourtant, ces expropriations ont été associées par l’idéologie dominante à la clé de la modernisation de l’Etat, à la rationalisation économique, à la concurrence parfaite et à l’efficacité de la distribution.

L’expropriation des services fondamentaux dont ont besoin les Boliviens, y compris l’électricité, a eu lieu dans le cadre du programme néolibéral de (dés)ajustement structurel et de projets de (dé)stabilisation. A la suite d’une série de privatisations, la Bolivie est devenue première de la classe (selon les chiffres de la Banque interaméricaine de développement) : le pays détient le meilleur score de l’ensemble de l’Amérique latine en ce qui concerne l’indice ridicule qui quantifie les progrès des réformes structurelles (0,7 contre une moyenne de 0,58 pour le reste du continent). La réalité est néanmoins venue contredire les indicateurs néolibéraux. Le peuple bolivien a rejeté le patron capitaliste qui dépouille la majorité au profit d’une minorité, système dans lequel les richesses sont aux mains de quelques personnes seulement.

Le gouvernement d’Evo Morales a entrepris de répondre aux demandes des Boliviens d’avoir un pays plus juste et souverain, visant au bien-être de tous et non pas de celui de quelques-uns. Pour cela, lors de son entrée en fonctions, Evo Morales a proclamé le 1er mai 2006 un décret ayant pour but de lancer un processus de nationalisation des entreprises pétrolières, à la suite de quoi les bénéfices publics issus des hydrocarbures ont triplé entre 2005 et 2011. Ensuite, le 1er mai 2008, l’Etat a racheté 100 % de l’entreprise nationale de télécommunications Entel, une filiale de la société italienne Telecom. En 2010, il a nationalisé quatre sociétés de production d’électricité : actuellement, les trois quarts de l’électricité sont produits par des entreprises nationales.

Et le 1er mai 2012, la Bolivie a repris le contrôle de l’entreprise de distribution grâce au décret 1214, qui a nationalisé les actions de Red Electrica Internacional, filiale de Red Electrica España (REE), pour Transportadora de Electricidad (TDE). Précisons, pour éviter le faux discours de défense des intérêts espagnols, que l’entreprise expropriée ne détenait que 20 % des actions qui appartenaient à l’Etat. Ce décret est justifié par l’article 378 de la Constitution bolivienne, qui dispose que seul l’Etat est chargé du développement de la chaîne de production énergétique. Maintenant, c’est au tour de Rurelec, une filiale de British Petroleum, de subir le même sort.

Cette mesure est le résultat d’une nouvelle stratégie – et non pas d’une improvisation – qui a pour but de récupérer les ressources naturelles et de garantir l’accès à des services essentiels. Cette fois, c’est la distribution d’électricité qui est concernée, un secteur dont le néolibéralisme s’est non seulement emparé mais qu’il a aussi systématiquement détérioré, faute d’investissement.

Peu à peu, la Bolivie reprend le contrôle de son réseau de production en expropriant tout ce que le secteur privé a gagné sous le règne du néolibéralisme. La Bolivie mise sur un nouveau régime d’accumulation plus juste, qui redistribue les excédents de deux façons : à court terme, grâce à des politiques sociales visant la majorité des Boliviens, ainsi que d’un point de vue structurel, à moyen et long terme, grâce à des investissements publics rentables permettant de répartir les richesses. Pour l’instant, quelques chiffres confirment les résultats positifs de cet Etat fort, qui participe à 34 % de la production de valeur ajoutée (contre 17 % auparavant). Même s’il reste encore beaucoup à faire, la pauvreté a baissé de 60 % à 49 % entre 2005 et 2010, et l’extrême pauvreté est passée de 38 % à 25 %. Il existe de nombreuses politiques sociales relatives à la redistribution, à l’enseignement et aux questions sanitaires. Tout cela s’accompagne par ailleurs d’une augmentation non négligeable des salaires. Reste à savoir si la Bolivie réussira à atteindre les objectifs en matière de transformations structurelles à moyen et à long terme.

« Il ne faut rien cacher au peuple »

Créé par le 23 mai 2012 | Dans : Blog du Che, Projet politique

Entretien de Jean-Pierre Chevènement à l’Express paru dans l’édition du 23 mai 2012.

L’Express: Est-il raisonnable d’engager des dépenses supplémentaires au vu de la situation des finances publiques?
Jean-Pierre Chevènement: François Hollande a pris un engagement : en cinq ans, réduire à zéro le déficit public. Dans le collectif budgétaire de l’été, il engagera des dépenses, fortes symboliquement, telles que le relèvement de l’allocation de rentrée scolaire ou la mise à la retraite des personnes qui auront cotisé quarante et une années à l’âge de soixante ans. Tout cela étant compensé à l’euro près.
 
Faut-il bloquer le prix de l’essence?
Oui si les prix remontaient. Ce n’est pas la tendance.

Un audit est commandé: est-ce le prélude à l’abandon de certaines promesses?

La situation du pays est d’une telle gravité qu’il ne faut rien cacher au peuple. Le président Hollande, comme Mendès-France autrefois, saura dire pourquoi on ne peut pas tout faire tout de suite.

Faut-il demander des économies aux collectivités locales?

Il y a encore des doubles emplois entre administrations, mais cela ne représente pas une immense perspective d’économies.

La presse étrangère analyse la victoire de Hollande comme un vote des Français contre l’austérité. Qu’en pensez-vous?
C’est une appréciation trop rapide. La politique arrêtée par François Hollande est rigoureuse, mais elle tend à restaurer la croissance.

Comment réindustrialiser la France?
Il faut d’abord stopper la désindustrialisation, qui se poursuit depuis le milieu des années 70: nous avions alors près de six millions de travailleurs dans l’industrie, il en reste un peu plus de trois. La fin de la surévaluation de l’euro est une condition du redressement économique. L’effritement de l’euro est de ce point de vue une bonne chose. Mais nous sommes encore loin du point bas de l’euro 82 centimes de dollar en 2000 et même de son cours de lancement : 1,16 dollars.

Le nouveau pouvoir a-t-il les bons outils pour réindustrialiser?
François Hollande va mobiliser 12 milliards pour les entreprises industrielles, à travers le livret d’épargne industrie. L’épargne française, c’est 16% du revenu. C’est un atout majeur. Il faut la réorienter vers le tissu des PMI, car elle s’investit trop au-delà des frontières: 150 milliards quittent le pays chaque année, alors que 50 milliards seulement de capitaux étrangers s’investissent en France. Les avoirs français à l’étranger hors de notre pays représentaient 80 milliards il y a tente ans, contre 2000 milliards aujourd’hui: c’est colossal! Il faut rééquilibrer les flux avec une vue d’ensemble, qui fait défaut aujourd’hui car il n’y a plus de vrai ministère de l’Industrie. Aujourd’hui, c’est une coquille vide.

Le ministère du redressement productif confié à Arnaud Montebourg vous semble-t-il une bonne idée?
Beaucoup dépendra du décret d’attribution et des services et moyens qui seront placés sous son autorité.

Les placements des fonds souverains dans notre industrie sont-ils une bonne chose?
Oui, s’ils ne s’attaquent pas aux bijoux de famille.

Peut-on vraiment être un président « normal »?
Donner l’apparence d’un homme normal à l’Elysée dépasse à coup sûr les capacités d’un homme vraiment normal. François Hollande y réussit parfaitement.

Que pensez-vous du nouveau gouvernement ?
Rajeunissement des cadres, parité, cela va dans le bon sens ! J’ai confiance dans la solidité de Jean-Marc Ayrault et de l’équipe de tête. Un bémol cependant : Le Mouvement républicain et citoyen n’y est pas représenté. Je ne parle pas de moi évidemment : j’avais fait connaître, en apportant mon soutien à François Hollande, le 13 mars que je n’étais pas candidat à une fonction gouvernementale.

Propos recueillis par Christophe Barbier et Philippe Manière

Pour J.P Chevènement: « l’avenir du gouvernement se jouera » sur la renégociation du traité européen

Créé par le 23 mai 2012 | Dans : Blog du Che, Pour une autre Europe

L’avenir du gouvernement « se jouera » sur la renégociation du traité de discipline budgétaire européen dans le sens de la croissance, a estimé mardi sur LCI le président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement (source AFP).

« L’avenir du gouvernement de la gauche se jouera sur la renégociation du traité aujourd’hui purement disciplinaire et purement punitif » qui a été signé par Nicolas Sarkozy, a dit l’ancien ministre.

Selon lui, « il faut peut-être en revoir le calendrier, en changer un peu les perspectives et puis y ajouter ces moteurs de croissance ».
« Il faut tout mettre sur la table et discuter. Le rôle de la Banque centrale (européenne) doit par exemple figurer au menu des discussions », a estimé M. Chevènement.

L’ancien ministre s’est prononcé d’autre part, en réponse à une question, en faveur du maintien de la Grèce dans la zone euro, à la création de laquelle il fut pourtant fermement opposé.

« Il vaut mieux ne pas sortir la Grèce, conserver l’unité de la zone euro et revoir les règles de la zone euro pour permettre en effet à des pays en difficulté de ne pas emprunter à des taux mirobolants », a-t-il souligné.

« Ce n’est pas tenable », a-t-il en effet estimé, prenant les exemples de l’Espagne et de l’Italie.

Jean-Pierre Chevènement a d’autre part laissé entrevoir sa déception qu’aucun membre de son parti n’ait été retenu pour figurer dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. « Vexé? Non. Mais je l’ai regretté », a-t-il confié.

 
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