juin 2012

Archive mensuelle

Le drame des victimes militaires de l’orpaillage clandestin en Guyane conduit à s’interroger sur ce phénomène

Créé par le 29 juin 2012 | Dans : a-le quartier libre de XD

La mort tragique de deux nouvelles victimes militaires, le caporal-chef Sébastien Pissot et l’adjudant Stéphane Moralia,  interpelle à nouveau les médias français sur ce phénomène qui s’est développé dans les années 80 avec la hausse du cours de l’or et toucherait une grande partie du massif forestier de la Guyane. Dans un article en ligne du Nouvel Obs, Céline Rastello à qui nous empruntons la totalité de notre présentation, fait un point précis sur différents aspects de l’orpaillage clandestin en Guyane. Les orpailleurs clandestins viennent des deux Etats brésiliens voisins contigus à la Guyane: le Para et l’Amapa. Ces orpailleurs d’origine brésilienne sont en concurrence avec des clandestins venus du Surinam. C’est une des causes de la violence qui peut régner dans la région.

Pour juguler ce phénomène et réprimer le traffic clandestin, 350 gendarmes et 700 militaires peuvent être réquisitionnés dans le cadre de la mission Harpie. Plus largement, cette opération interministérielle de police administrative et judiciaire sous la double protection du préfet de Guyane et du procureur de la République de Cayenne, mobilise aussi l’ONF, l’ONCFS et le parc amazonien de Guyane. Cette « opération Harpie », devenue pérenne depuis 2010, vise à détruire les sites clandestins, assécher les flux logistiques et interpeller les clandestins.

L’orpaillage clandestin cause de graves dégats environnementaux dans le massif amazonien : pillage des ressources, déforestation, atteinte aux équilibres écologiques de la faune et de la flore, pollution liée à l’utilisation de mercure avec de nombreuses conséquences sur le biotope et les populations amérindiennes  dépendantes de la forêt., victimes de malformations, déficiences mentales, retards de croissance, accouchements prématurés,… L’orpaillage a également des répercussions économiques en nuisant au développement du tourisme vert. Il est associé à des phénomènes de criminalité car les clandestins organisent des trafics de marchandises (nourriture, pièces mécaniques d’engins extracteurs,…), de carburant, de stupéfiants et d’armes. Sans compter la prostitution, les violences et les règlements de comptes entre clandestins.

Tous ces éléments sont rapportés par Céline Rastello dans son papier du 28 juin au Nouvel Obs 

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120628.OBS5525/guyane-la-lutte-contre-l-orpaillage-clandestin.html

à partir  des précisions du porte-parole de l’état-major des armées le colonel Thierry Burkhard et de l’officier de communication pour la gendarmerie en Guyane Hugues Delapierre. Ce dernier précise qu’il restait 390 chantiers clandestins en 2011 avec des pratiques rendant plus difficile la répression du phénomène. Mais, selon la même source, l’attaque de mercredi reste atypique et ne traduit pas une radicalisation de l’ensemble des clandestins en Guyane.

On s’incline devant les victimes en saluant le dévouement de ces fonctionnaires mobilisés sur une cause particulièrement juste et utile aux populations de la Guyane française.

X.D

Peser de toutes nos forces citoyennes pour changer la donne en Europe et en France

Créé par le 28 juin 2012 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD

Le groupe parlementaire socialiste, républicain et citoyen entend être le moteur de la majorité présidentielle et les trois députés du MRC, qui veulent agir pour la réussite du redressement de la France et la réorientation de la construction européenne, formeront une composante de ce groupe, tout en disposant de la liberté d’expression et de vote (1). On se réjouira de cette précision explicite de la part des députés MRC, dans un climat de tentation hégémonique du P.S.

Ceux que Martine Aubry désignent comme « citoyens » devront montrer beaucoup de détermination et d’intelligence dans leur travail parlementaire aux côtés de leurs collègues socialistes pour traduire en acte leurs positions très claires sur les questions économiques et sociales. Dossiers brûlants et tout à fait liés au traitement de la crise financière à l’échelle européenne. Or celle-ci appelle des réponses fortes qui ne sauraient se laisser enfermer dans un compromis qui viderait de leur sens les propositions de la France.

A la différence du MRC, les dix parlementaires du Front de gauche ont constitué, avec quelques députés ultra-marins, un groupe. Ceux-ci disposent ainsi, à l’Assemblée nationale, d’une autonomie vis à vis d’une majorité à laquelle ils apportent un soutien très critique. A la différence des radicaux, autonomes mais plus en symbiose avec leur collègues de la majorité de gauche. 

La pertinence de ces trois stratégies portées par les parlementaires de gauche est d’une appréciation difficile en regard des enjeux propres à chacune des composantes. La recherche d’une capacité d’action autonome de nos parlementaires de gauche apparaît cependant fort utile dans cette période de crise où la chancelière allemande reste crispée sur ses principes dans une renégociation de la dite gouvernance économique de la zone euro. Ce dossier cristallise l’ensemble des questions financières, économiques et sociales qui ne trouveront de résolution positive qu’en sortant de cette spirale vicieuse de l’austérité. Avec ses retombées catastrophiques pour les peuples d’Europe, la gestion libérale et monétariste doit aujourd’hui céder le pas à une approche pragmatique résolument différente. Du service des intérêts de la finance et du grand capital, l’Europe doit muter vers une recherche d’oxygène en privillégiant la croissance et l’emploi. Ce qui suppose de fortes inflexions dans la politique monétaire et la gestion des dettes souveraines sans fuite en avant dans un fédéralisme qui ligoterait les Etats et baillonnerait les peuples.

La volonté française, partagée par d’autres nations, ne peut s’imposer sans une dynamique portée par un mouvement social et un combat politique à l’échelle de l’Europe. Pour contrer les politiques économiques et sociales néolibérales, il serait vain de s’en remettre aux seules autorités européennes qui ont accompagné la faillite des Etats par leur politique de renoncement et de capitulation devant la finance.

A court terme, les changements politiques en Allemagne et en Italie devraient contribuer à dévérouiller cette Europe neolibérale qui doit profondément muter. C’est dire l’importance de la force d’entraînement de la France et, en conséquence, les responsabilités de la majorité présidentielle et de toute la gauche pour peser sur ses propres bases dans les négociations en cours!

X.D

(1) Lors des élections législatives de juin, trois députés MRC ont été élus :

 -          Christian Hutin, maire de Saint-Pol-sur-Mer, a été réélu député du Nord

-          Marie-Françoise Bechtel, a été élue pour la première fois députée de l’Aisne

-          Jean-Luc Laurent, maire du Kremlin-Bicêtre, a été élu pour la première fois député du Val-de-Marne

 Ces trois candidatures s’inscrivaient dans l’accord politique législatif PS-MRC signé le 9 mars par Martine Aubry, première secrétaire du Parti Socialiste, et Jean-Luc Laurent, président du Mouvement Républicain et Citoyen.

Mardi 26 juin, les députés du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) ont constitué un groupe avec les députés du Parti Socialiste (PS) et des députés divers gauche. Ce groupe s’appellera « Socialiste, Républicain et Citoyen ».

Le changement, en débattre maintenant, par Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des Droits de l’Homme

Créé par le 27 juin 2012 | Dans : Non classé

Le quinquennat de Nicolas Sarkozy nous laisse un paysage désolé et désolant. Le score du Front national est d’autant plus inquiétant qu’il s’articule à un arrière pays de droites extrêmes, prêtes à se rejoindre, s’unir et à ouvrir la page d’un projet gouvernemental combinant ouvertement xénophobie et autoritarisme. La Droite traditionnelle, si elle a été battue, n’a pas été sanctionnée et ses débats internes quant à sa stratégie n’ont rien d’autocritiques. L’abstention, enfin, fait que François Hollande, puis le PS, ont été choisis par un quart des citoyens en âge de voter (en tenant compte des non inscriptions sur les listes électorales, des abstentions et des votes blancs et nuls).

Dans ce contexte, comment contribuer à refonder le socle républicain du vivre ensemble ? Entre le « tout, tout de suite » et le « on verra après la crise », il faut modifier en profondeur un rapport de forces qui demeure instable, poser avec sureté et détermination une série d’actes fondateurs d’un changement réel et perçu comme tel.

La Ligue des droits de l’Homme, dans ce processus, a des responsabilités particulières. Il lui revient de réaffirmer l’indivisibilité et l’universalité des droits fondamentaux, fondement du vivre ensemble républicain, d’une société de solidarité. Il lui faut corrélativement réhabiliter la notion d’intérêt général, sans laquelle il n’est pas possible de penser une éthique de l’engagement politique. Enfin, réaffirmer que cette démocratie est mille fois plus efficace que les « actes de contrition et de renoncement » auxquelles nous convient agences de notations et marchés financiers.

Sur cette base de conviction, il est possible et surtout, nécessaire, d’engager un vaste débat national sur les changements à venir. Sans cette mise en débat, sans un puissant processus de construction et d’appropriation, la volonté de changement risque de s’émousser sur les dents du réel. Forte de cette conviction, la LDH s’est adressée au président de la République à propos des institutions, dont il est garant, et des modifications nécessaires pour leur assurer un fonctionnement plus démocratique.

Elle a également adressé trois missives au premier ministre : la première concerne le fonctionnement de la Justice, le respect des droits, la nécessité de mettre fin aux dérives sécuritaires et intrusives. La seconde porte sur les droits des étrangers et sur l’impérieuse nécessité de rompre avec une ère de défiance et de répression, au bénéfice d’un moratoire des expulsions, de réformes immédiates et de l’organisation d’un vaste débat national. La troisième porte enfin sur une demande de loi d’amnistie pour les citoyennes et citoyens dont l’engagement syndical et social a donné lieu à des mesures s’inscrivant dans la tentative de criminalisation de la protestation sociale et civique.

La Ligue de droits de l’Homme entend ainsi réaffirmer solennellement sa responsabilité et sa disponibilité pour tout examen visant à inscrire ses propositions dans une réflexion gouvernementale et législative.

lettre@ldh-france.org

Cynisme et langue de bois

Créé par le 25 juin 2012 | Dans : a-le quartier libre de XD

NKM affiche tout de go sa grande distance avec les thèmes de campagne de Nicolas Sarkozy. Mieux encore : elle déclare que Buisson, l’inspirateur de la campagne présidentielle du président battu dans le déshonneur, aurait fait campagne pour…Charles Maurras!

On dénonçait cette tendance à l’insignifiance politique. Mais à ce point là… Après Bachelot Roselyne qui livre ses états d’âme sur la sarkosie et revêle qu’elle jouait le rôle d’un pôt de fleur dans les déplacements présidentiels, NKM atteint des sommets de mauvaise foi. On faisait bien de l’écouter avec mépris lorsqu’elle s’érigeait en moraliste pour dénoncer l’Huma qui, avant elle, en pleine campagne interpellait le président sortant sur les similitudes de ses thèmes de campagne avec ceux de Pétain.

Mais non, vous n’y étiez pas. C’était rien que du Maurras pur sucre! Maurras soutien du régime de Vichy,  condamné pour intelligence avec l’ennemi à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale, le 28 janvier 1945.

Pardonnez du peu!

X.D

Un mécanisme pour la relance verte, par Michel Aglietta

Créé par le 20 juin 2012 | Dans : Articles de fond, Economie

LE MONDE | 14.06.2012 à 14h08

 Hollande vs Merkel ? Relance par la commande publique et l’émission de monnaie contre l’austérité ? C’est un dilemme mortel dont il faut sortir si on veut écrire un pacte de croissance mobilisateur pour tous les Européens. Pour cela, il faut reformuler la question. Il faut lier le défi immédiat de la sortie de crise et celui d’une mutation énergétique et industrielle qui fasse que notre développement ne soit plus assis sur l’accumulation de dettes écologiques.

L’injection de 1 000 milliards d’euros de crédit aux banques par la Banque centrale européenne (BCE) et les plans de sauvetage de la Grèce n’ont empêché ni la récession de l’Italie, ni les baisses cumulées de 5 % et 17 % du produit intérieur brut (PIB) en Espagne et en Grèce depuis 2008, ni la crise des banques espagnoles. C’est que les banques, en utilisant ces crédits pour purger les excès passés au lieu de financer le secteur privé, ont aggravé le marasme causé par les restrictions budgétaires, le chômage et les baisses de salaire réel.

Peut-on attendre des miracles de réformes structurelles ? Outre que leur contenu mérite d’être discuté, elles seront longues à déployer et ne sauraient inciter les entreprises à embaucher si les carnets de commandes se vident. L’austérité de croissance risque, comme les médecins de Molière, de faire mourir le patient par les saignées censées le guérir. Lire la suite »

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