janvier 2013

Archive mensuelle

« Les droits sociaux et humains en Europe : du déni à la consécration ? » Conférence sur invitation le 6 février 2013

Créé par le 30 jan 2013 | Dans : a-le quartier libre de XD, Pour une autre Europe

Le destin de l’Europe est-il inscrit dans ses gènes ? Le marché bouche-t-il son horizon démocratique? Conférence organisée par la section montoise de la LDH sur invitation (laissez un message sur le site pour annoncer votre participation)

L’Union européenne s’est construite autour du grand marché dans la lignée du marché commun. Les droits originaires consacraient les principes de libre circulation et de libre concurrence. C’est l’Europe des libertés économiques centrées sur le marché et la politique de concurrence promue par l’Union européenne. Les libertés économiques incluent, les libertés de circulation c’est-à-dire de libéralisation des échanges de marchandises, de services et de capitaux et de mobilité des personnes (marché, citoyenneté, immigration).

Quel peuvent être alors le sens et la perspective de la proclamation, voire de la consécration des droits sociaux et humains?

S’agit-il d’une émancipation de l’Europe du marché (le commun devenu grand marché avec l’union économique et monétaire) vers une Europe de la citoyenneté et des droits dits fondamentaux ?

On passerait ainsi du déni initial (en matière de droits sociaux, les traités initiaux de la CEE et de l’Union restreignaient ces droits à la dimension de la mobilité des travaileurs ) à l’épanouissement des droits fondamentaux, certes déjà en marche avec la ratification française de la CEDH en 1974, les chartes sociales acquises de haute lutte par les forces syndicales et leur reconnaissance comme principes généraux du droit dans la jurisprudence de la CJCE devenue CJUE.

A moins qu’il ne s’agisse d’un mirage dans cette réalité régressive d’une Europe en crise qui semble trahir la promesse d’une Europe sociale et démocratique dans la conception républicaine française.

L’exposé de Xavier DUMOULIN sera structuré autour des trois axes suivants :

1/°De la proclamation des droits sociaux et fondamentaux

- La Convention européenne des droits de l’homme (CDEH)

-L’affirmation des droits sociaux au sein de la Convention, de la CEE puis de l’Union (chartes sociales)

- La charte des droits fondamentaux

2/°Dans une perspective équivoque

- La citoyenneté dans l’Union constitue un progrès qualitatif mais son usage concret reste très confiné

- L’esprit des textes conduit à s’interroger sur cette charte ayant valeur de traité mais adossée au traité de Lisbonne d’inspiration profondément libérale

Une charte adossée au traité de Lisbonne d’inspiration libérale  (le projet de TCE intégrait la charte qui a pris forme et valeur  de traité, la veille de l’adoption du traité de lisbonne) et une ambivalence des droits (à titre d’exemple le droit de rechercher du travail qui n’est pas le droit à l’emploi, le droit de se marier qui ne précise pas la possibilité d’avoir un partenaire du même genre, le droit au divorce qui n’est pas évoqué, la liberté religieuse intégrant ses pratiques publiques et collectives (le port du voile à l’école ?), la référence explicite à la diversité culturelle, religieuse et linguistique ou à l’appartenance à une minorité nationale avec le risque d’un usage détourné (indépendantistes corses, défense du communautarisme).

- Un contexte économique et social qui donne lieu à des constats alarmants vu l’état des droits sociaux en Europe (le récent rapport de l’Union en la matière)

3/°Avec une effectivité contestée

- La question de la  primauté du droit communautaire sur le droit national, sujet contesté qui traverse les sensibilités au sein des nations de l’Union européenne (cf le refus du travailliste T Blair en son temps de l’opposabilité de la charte des droits fondamentaux en GB)

-En fin de compte des droits sociaux d’une portée plus limitée que ne le laissent voir les textes du fait notamment des blocs de compétence sociale des Nations,la référence à la charte venant sanctionner le seul droit de l’Union ; une jurisprudence contraignante et ambivalente s’appuyant par ailleurs sur une logique libérale avec, cependant, des éléments positifs en matière de droit de l’Homme (Charte et CDEH à laquelle l’Union doit adhérer depuis Lisbonne) malgré une forte ambiguïté sur certains sujets et une interrogation sur l’adéquation des droits proclamés avec les principes de la laïcité et surtout la compatibilité de cette Europe et soi-disant « démocratie contentieuse » avec le paradigme républicain.

Introduction de Jean-Pierre Chevènement au séminaire « L’esprit du redressement productif », 26 novembre 2012.

Créé par le 26 jan 2013 | Dans : Fédérations MRC d'Aquitaine

Actes du séminaire de la Fondation Res Publica: L’esprit du redressement productif 

Les actes du séminaire du 26 novembre 2012 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.

http://www.chevenement.fr/Actes-du-seminaire-de-la-Fondation-Res-Publica-L-esprit-du-redressement-productif_a1462.html?preaction=nl&id=18484378&idnl=129536&

Cher Arnaud, Monsieur le ministre, nous vous sommes reconnaissants du temps que vous nous consacrez au soir d’une journée particulièrement chargée et difficile. Votre tâche est rude. Nous l’apprécions en connaisseurs : un ministre se meut dans un système complexe dont il ne maîtrise pas toutes les variables. S’il dispose d’une feuille de route (les engagements pris par le Président de la République), la vie est mobile, par définition, et les obstacles jonchent le chemin, les rapports de forces se nouent. 

L’affaire Mittal est en soi un scandale. En effet, cette sidérurgie avait été nationalisée, de fait par Raymond Barre, juridiquement par le gouvernement de gauche auquel j’ai appartenu (1981). C’était difficile à une époque où on n’anticipait pas la reprise qui s’est produite ensuite. Privatisé en 1995, Usinor-Sacilor, est devenu Usinor en 1997 avant la fusion avec Arbed (groupe luxembourgeois) et Aceralia (groupe espagnol) qui, en 2001, aux conditions imposées par la Commission européenne, donnera naissance au groupe Arcelor. Je rappelle que les dernières participations que l’État possédait au capital d’Usinor avaient été liquidées dans les années 99-2000, ce qui nous privait de la petite minorité qui nous permettait d’avoir voix au chapitre. Et quand l’OPA de Mittal aboutit en 2006 à la fusion des deux groupes (Arcelor-Mittal), l’État était réduit au rôle de spectateur impuissant.
La situation est très difficile. 

Je vois que, dans un éditorial (1), à mes yeux scandaleux, Le Monde prend objectivement le parti de Mittal. En effet, quand un rapport de forces se construit, on sait de quel côté on pèse quand on écrit des choses à ce point déséquilibrées. Mais on ne peut guère compter sur nos élites pour manifester le moindre patriotisme industriel. 

La question de l’industrie est plus vaste. Je vais vous donner tout de suite la parole pour que vous nous exposiez la manière dont vous voyez les problèmes de l’Industrie et du redressement productif dont vous avez la charge. 

——– 
(1) Le Monde daté du 27 novembre 2012 

Pour Bertrand Badie, l’opération au Mali marque un périlleux retour aux conflits d’antan

Créé par le 25 jan 2013 | Dans : Articles de fond

LE MONDE |24.01.2013 Par Bertrand Badie, professeur des universités à Sciences Po Paris

Il était un temps où l’entreprise était simple et facilement identifiable : la guerre opposait deux ou plusieurs Etats qui étaient en compétition de puissance. Cet affrontement paroxystique entre Etats, dotés de diplomates et de soldats, d’institutions et de frontières, et d’une propension à négocier à un moment donné, est au centre de notre histoire européenne. Elle en est même fondatrice, c’est bien ainsi que se sont constituées la carte et même les règles de notre Europe moderne.

Depuis quelques jours, on nous parle d’une « guerre au Mali » : en est-ce bien une si l’on fait preuve de rigueur ? L’affrontement met en scène un vieil Etat européen, un Etat failli africain et des bandes armées sur lesquelles croulent des appellations diverses et mêlées dans une synonymie des plus approximatives.

PAS DE TERRITOIRE FIXE, NI INSTITUTIONS, NI DIPLOMATES

Une chose est sûre : ces bandes ne constituent pas des Etats, n’ont pas de frontières, pas de territoire fixe, ni institutions, ni diplomates, ni soldats au sens classique ; elles n’ont même pas d’intérêt à négocier, tant leur survie est intimement liée à la pérennité des conflits. Ne nous égarons pas dans des comparaisons trop faciles et illusoires.

Il serait temps d’en tenir compte : cette forme nouvelle de conflictualité met en scène une violence surgie de la profondeur de sociétés fortement meurtries, mal intégrées ou pas intégrées du tout dans des Etats qui sont en décomposition ou en faillite depuis plus d’un demi-siècle.

Aux sources de l’affrontement, nulle rivalité de puissance, mais des échecs, des frustrations, des exclusions, des humiliations que sont venus gérer des entrepreneurs de violence qui y trouvent la clientèle idéale.

Le radicalisme religieux y sonne naturellement comme une réponse attendue à une démission complète, totale, du politique national et surtout international. A défaut d’être construit en société politique, le Sahel s’est constitué, au fil des décennies, sous le regard indifférent ou complice des uns et des autres, en société guerrière, comme l’Afghanistan, comme la Corne de l’Afrique, comme le Congo et d’autres encore…

On prétend trop vite que les entrepreneurs de violence sont des acteurs isolés qu’un usage judicieux de la force doit permettre de « détruire ». Imprudence dangereuse : une société guerrière ne se combat pas comme un Etat rival.

N’oublions pas que l’essentiel de sa rationalité se trouve, contrairement aux Etats, dans la banalisation de la violence ; la guerre qu’on lui porte la renforce et l’installe dans son jeu plus qu’elle ne l’éteint : on l’a déjà cruellement expérimenté sur d’autres terrains desquels de grandes puissances ont dû se retirer sans avoir vaincu.

CES SOCIÉTÉS LAISSÉES POUR COMPTE PAR LES TRANSFORMATIONS POSTCOLONIALES

Les Etats modernes ont appris, au fil des siècles qui nous séparent de la Renaissance, à combattre leurs semblables qui recevaient l’appellation claire d’ »ennemis ». Ils n’ont jamais su s’opposer avec succès à des acteurs surgis des méandres d’une société en crise, quelle que soit l’orientation de ces derniers, généreuse ou criminelle, parfois les deux à la fois…

Depuis longtemps, il devenait urgent de prendre en compte cette autre donnée de la mondialisation que constitue l’irruption des sociétés dans le jeu international, en particulier de ces sociétés laissées pour compte par les transformations postcoloniales.

Qui pourtant s’est intéressé au Sahel ? Qui s’est inquiété des échecs de la construction du politique en Afrique ? Qui, au contraire, n’a pas flatté et encouragé ses faiblesses pour continuer à dominer ?

Ces manquements coupables ressortent aujourd’hui sous les apparences d’un enchaînement fatal et diabolique qu’on croit naïvement pouvoir traiter par une guerre inadaptée, alimentant en fait des cercles vicieux de violence que seule la politique pourrait guérir, là où l’usage de la force risque de les enrichir.

Deux paramètres doivent être présents à l’esprit. D’une part, l’entrepreneur de violence n’est pas chevillé à un territoire, mais mobile sur des espaces sociaux vastes et dont il sait qu’ils lui sont favorables : telle est bien la nature du Sahel, dont l’écologie et la misère sociale et politique sont assez affirmées pour favoriser ceux qui s’inscrivent hors du jeu étatique.

LA DÉSESPÉRANCE Y EST TRAGIQUEMENT COMPENSÉE PAR L’ENRÔLEMENT

D’autre part, cet entrepreneur sait mobiliser en sa faveur un jeu social d’une étonnante densité, fait de réseaux de toute nature, mafieux ou non, d’une économie de guerre très au point, de populations que l’état d’abandon rapproche de ces pratiques de violence sous de multiples formes : la désespérance y est tragiquement compensée par l’enrôlement, y compris d’enfants, dans des bandes qui offrent vêtements, nourritures et comme un dérisoire semblant d’existence…

L’Afghanistan, la Somalie et d’autres cas de même nature auraient dû nous apprendre que la prétendue « communauté internationale » n’a trouvé à ces drames que de mauvaises solutions, souvent pires que le mal, dans la mesure où elles en ont amplifié les effets.

D’abord, parce qu’il n’y a pas de « communauté internationale », que tout a été fait depuis 1945 pour que les Nations unies n’interviennent pas en leur nom, mais laissent faire les autres, les puissants, ceux-là mêmes qui sont regardés avec le plus de suspicion, et que les entrepreneurs de violence attendent au tournant…

EST-IL CERTAIN QUE L’ALGÉRIE AIT ENVIE DE DEVENIR LE PAKISTAN DU MALI

Ensuite, parce que la régionalisation des solutions, prônée un temps et encore maintenant, suscite d’évidentes contradictions : dans un conflit qui, par définition, n’a pas de frontières, la première victime de toute internationalisation est d’abord le voisin.

Est-il certain que l’Algérie ait envie de devenir le Pakistan du Mali ? Aussi, parce que les Etats, les Etats-Unis en tête et l’Allemagne avant eux, comprennent de mieux en mieux les risques encourus dans ce genre d’aventure.

Enfin, parce que la guerre tue un peu plus l’imagination et la générosité politiques dont nous avons besoin pour avancer, qu’un gouvernement de gauche se devrait d’expliciter et de promouvoir à la face du monde. Il était un temps où le général Faidherbe (1818-1889) poursuivait des bandes armées qui s’attaquaient aux forts du Sahel et qui professaient déjà un islam radical. Qu’avons-nous fait depuis ?

Bertrand Badie, professeur des universités à Sciences Po Paris, auteur de « Quand l’Histoire commence » (CNRS éd., 64 p., 4 €)

Du mythe de la compétitivité à la sortie dans l’euro dans l’euro, par Bruno Moschetto

Créé par le 20 jan 2013 | Dans : Articles de fond, Economie

.seance-dedicace-bruno-maschetto-300x225 dans MRC-PSBruno Moschetto, Maître de conférence à l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales(HEC) et à l’Université de Paris 1, par ailleurs secrétaire national du MRC aux questions économiques dédicace son livre à l’issue de l’assemblée citoyenne montoise du 12 janvier 2013.

Bruno Moschetto a présenté  une  réflexion approfondie sur  la  compétitivité et la croissance ( premier point de son intervention), l’accélération de la crise de l’euro appellant sa nécessaire et urgente maitrise par les autorités quelles soient politiques, économiques et monétaires (deuxième partie de son intervention reproduite dans sa totalité ci-dessous).

DU MYTHE DE LA COMPETITIVITE (1°) A LA SORTIE DE L’EURO DANS L’EURO (2°)

Tel pourrait être – mes chers camarades – mes chers compagnons – le fil d’Ariane  des réflexions que je souhaiterais développer devant vous. Tout d’abord celles-ci passent par une analyse de la réelle compétitivité à l’irréelle croissance.
Premier point de mon intervention.

DU  MYTHE DE LA COMPETITIVITE

Dans notre environnement européen contemporain  le concept de compétitivité n’est-il pas fondamentalement paradoxal ? La compétitivité qu’est-ce-à dire ? S’agit-il  des ou de la compétitivité ?

Les compétitivités peuvent être sectorielles. Ainsi elles peuvent concerner le secteur agricole, le secteur  automobile, le secteur aéronautique, le secteur hôtelier, le secteur financier. Issues de la productivité c’est-à-dire du rapport entre la production et les moyens mis en œuvre pour l’obtenir, les compétitivités  se mesurent en prix, c’est-à-dire de nos jours en monnaie. Ce grand commensurable selon la formule d’Aristote dans l’Ethique à Nicomaque. Dans un pays déterminé, les taux de compétitivité sectorielles peuvent se compenser et permettre dans les échanges internationaux de bénéficier d’avantages dits comparatifs en fait  compétitifs. Où chacun s’enrichit de ses mutuelles différences. Le fait par exemple que la première de nos grandes  écoles de commerce  caracole en tête depuis plus d’une décennie dans le classement du Financial Times des business schools européennes est un témoignage éclatant d’une compétitivité sectorielle.

Mais la somme des  compétitivités forme un bloc de compétence et elle devient par là globale. Celle là tient compte du prix des produits marchands que ce soient des actifs corporels ou non corporels,  c’est-à-dire le prix des biens et des  services qui dans le combat économique extérieur se réduit au solde de la balance des transactions courantes, alors que seul le déficit de la balance commerciale stigmatise, à tort, les faiblesses compétitives d’une nation.

Mais dans la compétitivité globale,  il y  a aussi celle issue des produits marchands et celle issue des produits non marchands  tels que la protection sociale, les services publics, et plus généralement l’art de vivre. Tout ceci résulte d’un choix démocratique et culturel exercé par chacune des nations. Ainsi, nous déroulons effectivement un tapis rouge à nos amis anglais lorsqu’ils viennent se faire opérer dans les 18 jours de leur arrivée  alors qu’il leur aurait fallu attendre 18 mois dans leur pays avec le risque de passer de vie à trépas !

De nos jours, l’accent est mis dans le couple franco-allemand, sur la seule compétitivité des produits  marchands et qui se traduit par un insolent excédent de la balance commerciale   pour l’Allemagne (150 MD€) et d’un déficit récurrent  pour la France (75 MD€ )La France est ainsi  réputée être à la traine de l’Allemagne . Mais à la réflexion, l’Allemagne ne tire-t-elle pas par cette soi- disant réussite l’ensemble de ses partenaires de l’Europe, dont la France, vers le bas ?
C’est le rapport de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur les tendances mondiales de l’emploi en Europe dont les conclusions sont reprises par le Monde du 25 Janvier 2012 – Article qui s’intitule – : « la crise de la zone euro : la faute à Berlin » et qui pose cette impertinente question.

Pour l’OIT les bas salaires outre -Rhin sont une raison majeure de la crise en zone euro « la baisse relative du coût du travail allemand depuis une décennie a mis sous pression la croissance de ses concurrents avec des conséquences néfastes pour la viabilité de leurs finances publiques. En se convertissant à la rigueur dès le milieu des années 90, l’Allemagne a créé au niveau européen les conditions d’un marasme économique prolongé, poursuit le rapport de l’institution onusienne. L’OIT épingle au passage les réformes Schröder qui ont eu  pour effet de réduire les revenus du bas de l’échelle notamment dans les services. Je rappellerai simplement que l’heure de baby sitting se rémunère en Allemagne 4€ contre 8 € en France. Tout ceci correspond à ce que l’on appelle la dévaluation interne qui se fait au détriment du monde du travail.

Nul doute qu’il faut pour l’Europe,  tout sauf de l’austérité, ( Bruno Moschetto –La Tribune – 20 mars 2010)  puisque dans l’équilibre économique ,  les dépenses des uns sont les revenus des autres. La cure de 30 MD€ annoncée par François Hollande  dimanche 9 septembre 2012,  équivaut à 1 ½% de la production intérieure brute (PIB)  et  se traduira immanquablement  par une contraction  mécanique de l’activité,  c’est-à-dire de  la croissance tant désirée et qui le sera encore plus. D’ailleurs Joseph Stiglitz, prix Nobel d’Economie,  estime que l’Europe court à sa perte en persistant à mener des politiques d’austérité défendues principalement par l’Allemagne, dans une déclaration télévisée faite  le même dimanche, et  rapportée par le Monde du 11 septembre 2012.

Sans compter qu’à l’instar de la Chine –atelier du monde – l’Allemagne est devenue celui de l’Europe :   puisqu’elle achète des produits à bas coût dans son hinterland : les pays de l’Europe de l’Est , les assemble et les vend aux pays de l’Europe de l’Ouest – essentiellement ceux de la zone euro à pouvoir d’achat plus élevé  et où,  selon la formule de Jacques Sapir, les produits made by Germany remplacent ceux made inGermany.

Ces effets déflationnistes  dévastateurs entrainent  dans l’opinion et les médias  la création  d’une chaine de contrevérités . Celle –ci part du constat de l’analyse de la balance commerciale où il apparaît que les pays vertueux se situent au Nord et par là les non vertueux se situent au Sud ; d’où ceux du Sud doivent s’aligner sur ceux du Nord. Il s’agit là d’un véritable contresens .  Celui-ci est dénoncé par la parabole du jeu de billes de Jacques Rueff aux termes de laquelle les gagnants de billes (de devises)  équivalent billes en matière d’échange internationaux doivent les prêter aux perdants de billes (de devises)sinon il n’y a tout simplement plus de jeu de billes ni de jeu commercialinternational.

Ce contresens est poussé à son paroxysme par le slogan selon lequel l’Allemagne ne veut pas payer pour les pays du Club Med d’ailleurs, il ne s’agit pas de payer mais de prêter. Et s’il n’y a plus de Club Med parce que ces pays  ne disposeraient plus de devises i.e. de billes pour acheter,  il n’y aurait plus d’Allemagne qui, assise sur son tas de billes i.e.  devises  ne pourrait plus vendre ses produits.. Dans le même esprit on peut prétendre  que le Club Med dont la Grèce  a réellement payé pour l’Allemagne du fait de la surévaluation de sa monnaie – l’euro ! Alors comment en sortir ?

D’où les esquisses de solutions. Un autre prix Nobel d’Economie , Paul Krugman dans son dernier livre paru  le 5 septembre 2012, intitulé « Sortez-nous de cette crise ;maintenant »  en évoque trois possibles.   La première l’inflation sur les prix des flux. C’est-à-dire celle qui résulte d’un déséquilibre persistant entre l’offre de produits et la demande de produits sur l’ensemble des marchés de biens et de services.

Les conséquences financières  d’un tel déséquilibre réel  se traduisent par une hausse générale et continue des prix et en cas d’indexation des salaires sur les prix – ce qui suppose un quasi plein emploi alors que nous sommes hélas  dans une période de chômage de masse – et par là un effacement des dettes des agents économiques que ce soient les ménages – les entreprises et les administrations . D’où dans cette hypothèse  et dans cette hypohèse de plein emploi  seulement, une relance possible de la demande et un retour à la croissance.

Mais même si l’on bousculait le mandat de la Banque Centrale Européenne (BCE) qui est  d’assumer d’abord et surtout  la stabilité des prix , reflétée par un taux  d’inflation bas et  délibérément fixé par son Conseil des Gouverneurs, et si ce taux était  porté par exemple de 2%  à 4 ½%  selon les recommandations du Fonds Monétaire International (FMI) – afin de contribuer à l’effacement des dettes et à la relance de l’économie –  ce taux d’inflation   serait unique pour tous les pays de la zone euro  et l’Allemagne n’en voudrait pas ! Traumatisée à tort par l’hyperinflation des années 20 et non pas par la politique déflationniste des années 30 dont le taux de chômage l’a faitbasculer dans l’irréparable. Donc  il faut  renoncer à cette  première solution.

Aussi  Paul Krugman évoque t-il comme deuxième  solution  la monétisation des dettes c’est-à-dire le financement des créances souveraines par les banques  centrales dont  – il faut le rappeler – ce n’est pas lavocation fondamentale. En effet les banques centrales  sont les banques des banques , elles  émettent des billets dont elles détiennent lemonopole d’émission , en mettant des liquidités à la disposition des banques commerciales  contre des actifs –  crédits ou titres préalablement détenus par celles-ci et qui avaient antérieurement donné lieu à création monétaire. Aussi ce transfert des actifs des bilans des banques commerciales vers ceux des banques centrales contre des liquidités  ne change en rien le volume de la masse monétaire tout comme le volume des contreparties de celles-ci.

En revanche, lorsqu’une banque centrale se comporte comme une banque commerciale en  prêtant  directement à des entreprises ou à des Etats – ce qui a été fait par la banque centrale américaine (FED) quant elle a prêté  – dès 2008 à General Motors ou au Trésoraméricain – il y a véritablement création monétaire par elle.  Ce n’est pas ce qui est demandé à la BCE. Mais les banques centrales créent également de la monnaie lorsqu’elles rachètent des bons du Trésor sur le marché secondaire ainsi que le fait régulièrement la BCE  depuis quelques années au grand dam de la banque centrale allemande. Et depuis le vendredi 7 septembre 2012 c’est ce que propose de faire  d’une façon illimitée mais conditionnelle dans le temps et l’espace  le Président de la BCE.

« Mais on trompe les Français » – nous a rappelé dans le cadre de nos travaux Jean-Pierre Chevènement -  «  sur la portée réelle des engagement pris par Mario Draghi »  … « On oublie de mentionner que ce rachat ne pourra intervenir que moyennant stérilisation de toutes liquidités additionnelles » Celle-ci  générées par l’achat des obligations publiques serait immédiatement compensée par la revente parallèle d’obligations privées .  Ce qui aurait  pour résultat de faire baisser le taux des créances souveraines au bénéfice des Etats mais de rehausser celui des obligations privées au détriment du financement des entreprises . Cette mise au point a été soulignée par l’Est Républicain du Dimanche 16 Septembre 2012 dans l’article : Chevènement refuse «  l’austérité. »

Une telle stérilisation n’aurait-elle pas lieu, ² encore faudrait-il  que cet accroissement du volume de la monnaie mise en circulation par les banques centrales  soit utilisé par la clientèle des banques commerciales. En effet comme le rappelait John Maynard   Keynes « on peut conduire un âne à la rivière mais on ne peut l’y contraindre à boire » . Autrement dit si les agents économiques ne veulent pas consommer ou investir , la demande globale ne sera pas relancée. Et ce d’autant plus qu’en période de stagnation ou d’austérité,  se manifeste la pratique de ce que l’on appelle l’équivalence ricardienne aux termes de laquelle on épargne pour faire face aux aléas enclenchés par la: perte de revenus dus à la montée des prélèvements obligatoires ou à la montée du chômage.

Reste, troisième solution  la dévaluation. A la différence de la dépréciation d’une monnaie , qui peut être progressive,  temporaire et réversible , la dévaluation correspond à un décrochage brutal et irréversible  de la valeur externe de la monnaie nationale par rapport aux autres : les devises. La dévaluation rend immédiatement les prix nationaux compétitifs puisque convertis en devises, le   prix de nos produits  baissent d’où l’augmentation de pouvoir d’achat de nos partenaires  et par  là le développement de notre potentiel  d’exportation.

Dans cet esprit, Michel Aglietta , l’un de nos plus lucides économistes , disait au sujet de la Grèce  dans le Monde du 8 février 2012, qu’elle avait eu tort de rentrer dans la zone euro et qu’elle devrait en sortir, c’est-à-dire revenir à la drachme    et de dévaluer de plus de 70% afin de relancer ses exportations. C’est ce que Jean Claude Trichet, lorsqu’il était Directeur du Trésor appelait les dévaluations compétitives auxquelles il fallait selon lui renoncer pour « coller » au mark, avec le résultat que l’on sait tout au moins pour  cequi nous concerne

Dans le même esprit, Paul Krugman dans son livre rappelle  que les pays ayant choisi « ab initio »,  i.e. depuis le départ  de ne pas adopter l’euro – la  Grande Bretagne et la Suède, s’en sortent beaucoup mieux que leurs voisins de ladite zone. D’où , pour lui, l’invite àles rejoindre en quelque sorte en sortant des contraintes de ladite zone. A cela il apporte un bémol en disant qu’un tel retour à la monnaie nationale , impliquerait pour les pays lourdement endettés en euros,  un coût de décrochage –  dû au  réhaussement de leur dette libellée  en euros  -trop important. Ce n’ est pas tout –à- fait exact  et même pas du tout exact. D’où l’évocation d’une véritable solution pour ceux qui le voudraient  – développée dans la deuxième partie de mon propos à laquelle j’arrive maintenant.

LA SORTIE DE L’EURO DANS L’EURO

La description des mécanismes de cette construction nécessite d’être précédée par un état des lieux . L’accélération de la crise de l’euro appelle sa nécessaire et urgente maitrise par les autorités quelles soient politiques, économiques et monétaires. L’atermoiement du choix d’une solution rationnelle à un problème né de la non intégration des facteurs de risque d’éclatement lors de la conception de cette unité monétaire ne fait qu’ajouter la crise à la crise.

En effet tout semble être mis en œuvre pour le maintien du statu quo c’est-à-dire la poursuite de la gestion monétaire par l’ensemble des pays participants au prix certes d’un acharnement thérapeutique au chevet des pays malades d’un endettement réputé excessif.

D’où la succession de plans d’aide aux finances publiques internes négociés en contrepartie de plans d’austérité acceptés par les gouvernements des pays bénéficiaires mais rejetés par les populations concernées. Par là,  les pays légaux s’opposent aux pays réels. Jusqu’à quand les résignés, devenus  indignés ne se transformeront-ils pas en insurgés. ? En revanche soit dit en passant  les déséquilibres des finances extérieures des pays en difficulté ne posent pas de problème quant à eux , puisqu’au sein de cette zone monétaire parfaite, mais non optimale qu’est la zone euro, les réserves publiques de change ont été communautarisées c’est-à-dire mises en pool et ainsi par exemple, les excédents commerciaux allemands financent les déficits de même nature français. Alors que paradoxalement ils ne veulent pas financer nos déficits budgétaires. Cherchez l’erreur !

Toute  solution rationnelle implique que l’on puisse répondre à la question suivante : comment faire  durablement coexister dans le même ensemble économique et monétaire qu’est la zone euro des Etats-nation dont les performances économiques divergent à la limite de la rupture ? Ainsi par exemple l’une d’entre-elle – l’Espagne – affiche un taux de chômage de plus  25% et l’autre – l’Allemagne – un taux de chômage  de moins de 7 ½%  Dans une économie monde – selon la formule de Fernand Braudel –  telle que le sont  les Etats Unis d’Amérique la coexistence se fait par des mouvements  de population des Etats en difficulté vers les Etats prospères .Malheureusement ces mouvements  ne peuvent s’opérer dans l’économie monde composée des Etats de l’Union européenne et plus particulièrement ceux de l’Union économique et monétaire i.e. la zone euro, parce qu’à la différence des Etats Unis d’Amérique qui sont des Etats- région, ceux de l’Europe sont des Etats nation. Pour que les Etats- nation deviennent des Etats-région il faudrait que l’homogénéisation des populations soit quasi parfaite et leur fluidité impliquerait  l’adoption d’une langue commune pour l’ensemble de la pyramide de la  population et pas seulement  de  son élite. Cette  langue commune ne pourrait d’ailleurs  être que «l’ European English »avec tous les renoncements et les efforts que cela impliquerait, particulièrement pour le peuple français.  Nul doute que l’aboutissement des  Etats-Unis d’Europe ne pourra se réaliser en un quinquennat mais au plus tôt en un quart de siècle !

La confirmation de cette hypothèse  nous est donnée sans ambages par l’économiste Luis Carlos  Bresser- Peireira lequel  a notamment été Ministre des finances des Etats-Unis du Brésil. Il démontre dans un lumineux article reproduit dans le Monde du 7 août 2012 « qu’une monnaie commune » ne peut exister que dans un Etat fédéral ». Il ajoute d’ailleurs qu’arriver à créer pour et en Europe  un Etat fédéral prendrait beaucoup de temps, et que  le voir émerger à court terme est quasi impossible  puisqu’il faudrait que le budget de l’Union Européenne passe d’environ un peu plus de 1% du produit intérieur brut (PIB) à au moins 25% ce qui au rythme de croissance de un point par an demanderait vingt cinq ans. Il poursuit « si vous persistez à vouloir maintenir l’euro en vie la probabilité de le voir s’effondrer de façon incontrôlée grossit de jour en jour, ce qui ferait tomber ensuite toute la construction européenne ». En  fait l’euro – ce virus – tuerait l’Europe et par là toutes ses avancées. Aussi préconise t-il par un retour aux monnaies nationales, « de mettre fin  à l’euro de façon planifiée  et coordonnée ce qui lui semble être la voie la plus sage. »

A la réflexion, notre solution semble plus conservatrice. Avant que les marchés déclenchent  une désintégration anarchique de l’euro , une gestion pragmatique de leur monnaie par les pays membres de la zone euro s’impose. En effet, bien que la banque centrale, sise à Francfort soit européenne,  les billets émis par chacune des banques centrales nationale ne le sont pas. Cette affirmation résulte de notre code monétaire et financier lequel par son article 1er, du chapitre 1er intitulé l’unité monétaire, nous rappelle que « la monnaie de la France est l’euro et « que l’euro est divisé en cent centimes » . L’on peut en déduire par transposition  que l’euro est la monnaie de chaque Etat membre de ladite zone. . Cette donnée fondamentale est illustrée par le fait que les pièces de monnaie ont pour chaque Etat une face nationale et les billets un code national  qui précède le numéro de chaque billet :  les lettres U pour la France, X pour l’Allemagne, Y pour la Grèce et ainsi de suite. Par là, notre monnaie, l’euro, comme toutes les autres a gardé son ancrage national .

Autrement dit les émissions de billets pour l’ensemble des pays de la zone sont déjà segmentés en compartiments
correspondant aux sous ensembles nationaux. Aussi pour ce qui nous concerne rien n’interdirait de débaptiser notre unité monétaire , l’euro en euro-franc.  Une banque commerciale française  dont le déposant  résident ou non, souhaiterait convertir ses avoirs en compte, en billets se verrait offrir des billets portant explicitement la mention euro franc correspondant au signe distinctif U. Celui-ci cohabiterait avec les autres euros nationaux  et cette cohabitation pourrait donner lieu à des dépréciations ou des appréciations  qui tempèreraient le passage d’une euro monnaie à une autre et par là ne  nécessiterait pas l’établissement d’un contrôle des changes. Cette réforme monétaire pourrait se faire sans le recours à des dispositifs spécifiques et se ferait ainsi en toute simplicité et en  toute transparence.

Mais qu’en est-il du risque d’un tel passage pour les Etats qui adopteraient une telle réforme ? La réponse procède de la définition de la monnaie.  C’est pour ceux qui la détiennent, qu’ils soient résidents ou non,   des créances sur l’appareil bancaire des pays concernés,  en l’espèce des avoirs en compte  ou la monnaie dite  scripturale, lesquels  correspondent à des créances sur les banques commerciales. Et, des avoirs en poche, les billets ou la monnaie dite  fiduciaire lesquels  correspondent à des créances sur les banques centrales du système . La masse monétaire de chacune de ces monnaie a pour contrepartie et pour gage en quelque sorte, des crédits pour l’essentiel sur chacune des économies nationales. En définitive, en matière monétaire tout se $ ramène aux territoires nationaux. Ainsi le passage pour un pays donné , de l’euro-euro à l’euro- national ne change en rien la nature et le montant  des dettes des pays qui opteraient pour le passage de l’euro euro à l’euro national.

Pour prendre l’exemple le plus sensible, le système bancaire grec serait toujours redevable vis-à-vis de ses créanciers ,  du même montant en euros dont la dénomination aurait tout simplement changée et serait devenu des euro drachmes .Par cette formule les craintes évoquées par Paul Krugman n’auraient pas lieu d’être. En revanche les détenteurs d’euro drachmes , pourraient voir la valeur de leur créance se contracter mais ce seulement s’ils sont non résidents et dans cette hypothèse, ils verraient la valeur de leurs créances se déprécier parallèlement à la dépréciation de l’euro drachme sur les marchés internationaux. Autrement dit les perdants potentiels ne sont pas les résidents mais les non résidents détenteurs de créances.

Ce qui est valable pour les avoirs monétaires, c’est-à-dire les dettes bancaires le serait aussi pour les avoirs obligataires – dont les dettes souveraines – lesquelles seraient au terme de leurs échéances respectivement payées en euro nationaux, c’est-à-dire en euro drachmes pour  ce qui concerne la Grèce par exemple. Naturellement ces créances ne verraient pas leur valeur nominale modifiée par cette mutation monétaire spontanée des « euro-euro »  en « euros nationaux » mais leur valeur serait appelée à fluctuer en fonction de leur prix sur les marchés secondaires. Aussi pourrait-on très bien imaginer que face à une dépréciationsignificative de ces créances leurs détenteurs et notamment les banques non résidentes seraient conduites à constituer des provisions compensatoires . Mais rien n’interdit de penser que ces provisions  pourraient être reprises en cas d’appréciation ultérieure de la valeur de leurs créances sur les marchés, due à une prospérité retrouvée grâce à une politique économique indépendante, susceptible d’entrainer  ,  un retour à la croissance et une évacuation du chômage de masse.  Cela pourrait tout particulièrement jouer pour la Grèce qui retrouverait ainsi la compétitivité de son industrie touristique.

L’avantage considérable de cette formule –  qui peut a priori être assimilée à un tour de passe –passe -   en réalité ne l’est pas du tout puisqu’un euro national quel qu’il soit vaut toujours nominalement un euro-euro. Autrement dit par une telle formule seuls les détenteurs non résidents d’euros nationaux pourraient voir éventuellementla valeur de leurs  créances se déprécier sur les marchés , tant qu’elles  ne sont pas arrivées à leur  échéance moment auquel ils en récupéreraient la totalité de  la valeur nominale. l

L‘euro zone   redeviendrait une zone monétaire soutenable et durable. L’Allemagne, n’aurait plus  à effectuer   des transferts financiers qui s’annoncent sans fond en dépit de la mauvaise  et bonne volonté de la Cour de Karlsruhe , ni la Grèce à supporter un appauvrissement qui s’annonce sans fin.

Ainsi  que vive l’euro franc et ses semblables! Dans ce nouvel univers monétaire chacunretrouverait sa compétitivité globale sur les marchés des biens et services,  sans avoir à rendre compte à une quelconque Troïka en cas de difficultés, qui auraient été par avance résolues et éliminées par l’adoption de changes multiples en lieu et place d’une monnaie unique. La France  retrouverait ainsi sa souveraineté monétaire en conservant l’euro. Mais elle serait redevenue prince –  c’est-à-dire la première –  dans son royaume c’est-à-dire l’hexagone et l’outre-mer.

Fête internationale du livre 2013 à Cuba

Créé par le 20 jan 2013 | Dans : Amérique Latine

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pasada Feria Internacional del Libro Cuba 2012 estuvo dedicada a la
cultura de los pueblos del Gran Caribe y a los escritores Zoila Lapique
Becali y Ambrosio Fornet Frutos, y esta  ratificó su amplia
convocatoria, al reunir en   la fortaleza de San Carlos de la Cabaña
invitados de 41 países. En  la capital se extendió durante 10 jornadas,
con casi 800 actividades literarias, profesionales, académicas y
artísticas, desarrolladas en doce sedes,  y varios espacios con
programación específica. La asistencia de público  a todas ellas fue de
más de dos millones de personas. En total, los lectores adquirieron más
de millón y medio de ejemplares de nuevos libros, el 36 % de ellos en la
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La 22ª Feria Internacional del Libro, Cuba 2013, se realizará del 14 al 24
de febrero en La Habana y hasta el 10 de marzo en las demás provincias
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