décembre 2014
Archive mensuelle
Archive mensuelle
Créé par sr07 le 17 déc 2014 | Dans : a2-Blog-notes politique de XD, Amérique Latine
En pleins feux d’actualité sur Cuba avec les discours historiques du président Obama et de Raoul Castro, retour sur notre conférence de l’AGAUREPS-Prométhée du 25/04/2013
L’alliance bolivarienne en marche :
choses vues et entendues depuis Cuba
( intervention de Xavier DUMOULIN )
La France et les Caraïbes
Histoire : Haïti (la révolution – Toussaint-Louverture –
l’émigration française vers l’Oriente)
Economie : Accords CEE et UE avec la zone caraïbe dans le cadre des ACP (1)
Politique : Outre-mer ( contradictions françaises dans
la région – déclaration du ministre Lurel à la mort de Chavez )
Cuba, les Caraïbes et l’Alliance bolivarienne
Politique régionale active : ALBA, CARICOM et CELAC
Diversité culturelle (linguistique), économique ( niveaux de
développement inégaux ), politique ( régimes progressistes et conservateurs,
pluralité des voies vers le socialisme, pays de la région intégrés dans
métropoles des anciens pays colonisateurs ).
Recherche d’un ciment : de l’histoire de la colonisation
et de l’esclavage à l’émancipation commune (une identité forgée par l’esclavage
enracinée dans les cultures africaines ; un intérêt commun pour
s’émanciper d’un passé colonial).
Une dynamique en œuvre : Cuba et Vénézuela au coeur de l’Alliance bolivarienne
L’alliance bolivarienne ( sources dans l’excellente synthèse sur l’ALBA disponible sur le site Wikipédia après vérification de l’exactitude de la présentation)
« Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América – Tratado de Comercio de los Pueblos » en espagnol est une organisation politique, sociale et économique pour promouvoir l’intégration des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes, construite sur les principes de solidarité, de complémentarité, de justice et de coopération.
Lancée par Hugo Chávez, président du Venezuela, lors d’un sommet, en décembre 2001, des chefs d’État de la Communauté des Caraïbes, l’ALBA naît en avril 2005, par la signature d’un « traité commercial des peuples » entre Cuba et le Venezuela.
La Bolivie, le Nicaragua, la Dominique et le Honduras se sont depuis associés à cette alternative à la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques) promue par Washington. Saint-Vincent-et-les-Grenadines en est devenu membre le 17 avril 2009. Enfin, en juin 2009, le nombre de membres passe à neuf, suite à l’adhésion d’Antigua-et-Barbuda et de l’Équateur. Depuis janvier 2010, le Honduras ne fait plus partie de l’ALBA après que le congrès en a réclamé sa sortie. L’Association bolivarienne pour les Amériques est officiellement née à La Havane, en avril 2005, par la signature d’un Traité commercial des peuples (TCP) entre le Venezuela et Cuba. Le but du traité est d’échanger des services médicaux cubains contre du pétrole vénézuélien.
Le TCP est signé une année plus tard, le 29 avril 2006, par Evo Morales, le président de la Bolivie, quelques jours avant que ce dernier annonce sa volonté de nationaliser les hydrocarbures. Les trois chefs d’États s’engagent à lutter contre l’analphabétisme et le chômage, tandis que Cuba s’engage à prendre en charge les soins ophtalmiques des Boliviens qui ne pourraient s’offrir ces traitements.
Le 16 janvier 2007 les nouveaux Présidents des Républiques du Nicaragua (Daniel Ortega) et d’Équateur (Rafael Correa) ont annoncé de concert leur intention de participer à l’ALBA. Le Nicaragua a depuis rejoint l’ALBA, mais l’Équateur a fait part, en juin 2008, de sa décision de ne pas intégrer l’organisation. Rafael Correa avait posé comme précondition à l’intégration de son pays que Caracas rejoigne la Communauté andine, organisation que le Venezuela avait quittée en 2006 suite à la signature d’accords de libre-échange entre les États-Unis, la Colombie et le Pérou.
En janvier 2008, la Dominique rejoint l’ALBA.
Le 25 août 2008, le président du Honduras Manuel Zelaya signe un accord pour que son pays rejoigne l’ALBA en présence de plusieurs chefs de gouvernement de pays membres, dont Hugo Chávez et Evo Morales.
En avril 2009, Saint-Vincent-et-les-Grenadines rejoint l’organisation avant Antigua-et-Barbuda qui se joint pleinement à son tour en juin de la même année.
L’Équateur décide de rejoindre l’Alba en juin 2009. Le président équatorien, Rafael Correa. L’ALBA change de nom et devient l’Alliance bolivarienne des Peuples d’Amérique.
Le 16 avril 2009, « Le sucre, système unique de compensation régionale (pour le commerce) est né » au sommet de l’Alba qui se tenait jeudi à Cumana.
Actuellement, les membres de l’ALBA se rapprochent de la Russie en renforçant leur coopération dans différents domaines : énergie, pétrole, gaz, nucléaire, aide humanitaire, alimentaire, coopération financière, coopération monétaire, industrie automobile, industrie aéronautique, industrie aérospatiale, tourisme, transports, enseignement, services de renseignements, matériel militaire, armes, banque, commerce, pêche, agriculture, mines, armée, diplomatie, politique, transports, recherche scientifique, communications, environnement, défense, sécurité.
But
Sur le plan économique, l’ALBA vise à favoriser la logique coopérative et s’oppose ainsi directement au « consensus de Washington » qui prônait dans les années 1990 la déréglementation et la mise en place de mesures néolibérales. Plutôt que d’ordonner des privatisations, l’ALBA favorise au contraire le secteur public.
Le Venezuela peut compter sur ses ressources pétrolières pour convaincre certains États de la région, énergétiquement dépendants. L’ALBA ambitionne par exemple de créer une compagnie pétrolière commune, Petrosur, une équivalente à l’échelle de l’Amérique latine de Petrocaribe, qui regroupe des États membres du CARICOM. Outre Petrosur, Tele Sur, une télévision commune conçue comme sorte d’Al Jazeera pour l’Amérique latine, a été lancée en 2005, afin de concurrencer les chaînes CNN et ABC. Le capital de TeleSUR est réparti entre le Venezuela, l’Argentine, Cuba et l’Uruguay (dans l’ordre d’importance).
Des transferts de technologie sont aussi mis en œuvre.
La coopération pourrait s’étendre à d’autres domaines :
• en matière de santé : Cuba a déjà passé des accords de coopération avec le Venezuela : ce dernier livre du pétrole à un tarif préférentiel en échange de l’envoi de médecins par Cuba.
• à terme, la défense des États pourrait également faire l’objet de coopération renforcée
Des idées reçues à l’épreuve des faits sur l’espace bolivarien : le cas cubain
Cuba dans la mondialisation : une concentration de symboles
- Cuba plaque tournante de la 1° mondialisation (Cuba du temps des conquêtes espagnoles )
- Cuba symbole de la lutte pour l’indépendance et l’émancipation ( guerre d’indépendance ; Marti ; le triomphe de la révolution),
- Cuba force de changement pour la région ( cf l’alliance bolivarienne)
- Cuba désigné comme ennemi par l’impérialisme américain ( une politique constante de Kennedy à Obama en passant par Bush )
- Cuba : de la résistance farouche à l’intégration néo-libérale à la recherche d’une nouvelle intégration régionale
1° D’abord chasser les idées fausses sur Cuba
- Cuba n’est pas le dernier vestige du socialisme réel
La révolution cubaine, ses origines, ses promesses et sa dynamique propre
Du triomphe de la révolution originelle à la période dogmatique puis à la période spéciale aux perspectives originales dans le cadre de l’Alliance bolivarienne
- Cuba est un pays souverain et libre
Le peuple cubain reste soudé contre l’hégémonisme américain, l’idéologie et la politique néo-libérales.
La société cubaine est permissive : les traits originaux de la société cubaine ; les mutations dans la société cubaine ; une réalité vécue
différente des discours convenus
- La vraie richesse de Cuba s’évalue bien au-delà de
son PIB
Le développement phénoménal de la culture et des services publics de la santé et de l’éducation selon des rythmes marqués par l’histoire de la révolution
Le contraste entre le niveau de vie très bas et le potentiel de développement humain et social
2° Ensuite faire connaître le vrai visage de Cuba
- Le peuple cubain est émancipé et toujours en lutte
Le combat pour l’indépendance et la souveraineté
Le patriotisme et l’internationalisme
Le combat pour l’égalité et l’émancipation
- L’Etat cubain est souverain, dynamique et juste
La défense de la nation cubaine
Une société qui promeut l’effort, l’initiative et la solidarité en s’arrachant de l’idéologie « égalitariste »
La création, la répartition des richesses, la protection et la justice sociale
- Cuba dispose de ressources naturelles, culturelles
et sociales
La mobilisation du patrimoine national dans la révolution
La nature, l’architecture, l’agriculture et l’industrie
L’éducation, la culture et la recherche
Le génie cubain
Le développement auto-centré, l’alliance bolivarienne et le tourisme : une dynamique de développement soutenable et humain
- Cuba n’est pas isolé et œuvre activement au sein de la région : CELAC ; CARICOM ; UNASUR
3° Présenter Cuba sans gommer ses contradictions et
ses vulnérabilités
- Une société bloquée ?
Direction politique, hégémonie culturelle et société civile dans le processus
révolutionnaire cubain
La timide émergence de la société civile
Les ambiguités d’une évolution contrastée : produire sans verser dans l’économisme ;
- Une société civile trop gélatineuse ?
émanciper la société civile sans fragiliser la révolution ou comment redistribuer les rôles (PCC, organes exécutifs et législatifs, syndicats, associations, vie de quartier, vie culturelle, églises…)
4° L’action associative et solidaire envers le peuple
cubain
La reconnaissance mutuelle
L’aide ponctuelle
Les échanges culturels
Demain les échanges humains ?
En guise de conclusion provisoire
Cuba, Etat pacifique et solidaire, œuvre pour la reconnaissance mutuelle au sein de la communauté internationale
L’alliance bolivarienne comme préfiguration et témoignage du renouveau du socialisme latino-américain au carrefour de son destin
Les voies de l’émancipation supposent le maintien d’une dynamique régionale et un renouveau de la société civile cubaine
Gramsci à Cuba ou comment articuler théorie (marxisme-léninisme, guévarisme, castrisme) et pratique du changement vers un socialisme « participatif et démocratique ».
A lire
Posté par sr07 le 25 avr 2011 | Dans : a-le quartier libre de X D
http://www.fondation-res-publica.org/L-Amerique-latine-en-mouvement_r64.html
et sur le blog citoyen, socialiste et républicain la revue de presse dans la catégorie Amérique Latine ou, sous la plume de XD, les articles référencés ci-dessous :
Du temps de Fidel et de ses disciples
11 septembre, Chili au coeur ! ¡ Chile en el corazón !
Les dominants et les factieux contre une Bolivie terre d’émancipation
L’hommage fraternel des militants anonymes
Cristina presidente ! Avec 43,55% des voix au premier tour selon le décompte de 75% des suffrages.
Los indios guaranies de “la tierra sin mal” : du mythe à la réalité
Notes
(1) Relations de l’UE avec Cuba (sources UE)
Les relations entre l’UE et Cuba reposent sur une «position commune» adoptée en 1996.
Cuba a été admise dans le groupe ACP en 2000, mais n’a pas signé l’accord de
Cotonou. Le pays est membre du CARIFORUM depuis octobre 2001 et a signé
un accord créant une zone de libre‑échange «partielle» avec le CARICOM
Le dialogue politique UE-Cuba
a été renoué à la suite de la décision du Conseil du 23 juin 2008 de
lever les mesures diplomatiques adoptées à l’encontre de Cuba en 2003.
Celui-ci couvre un grand nombre de domaines, notamment les questions
politiques, économiques, scientifiques et culturelles, ainsi que celles
relatives aux droits de l’homme et à la coopération au développement.
Dans ses conclusions du 15 juin 2009, le Conseil estime que «le dialogue
politique avec Cuba devrait être poursuivi et approfondi».
De 1993 à 2003, la Commission a financé des mesures d’assistance pour un
montant de près de 145 millions d’euros, principalement dans le domaine
de l’aide humanitaire (90 millions d’euros). Avec la reprise officielle
de la coopération en octobre 2008, une aide d’urgence
de 4 millions d’euros a été débloquée afin de couvrir les principaux
besoins humanitaires des victimes des ouragans Gustav, Ike et Paloma.
En 2009, un montant supplémentaire de 36 millions d’euros a été affecté à
la coopération dans différents domaines: la reconstruction et la
réhabilitation après le passage des ouragans, la sécurité alimentaire,
l’environnement, le changement climatique, la gestion d’entreprise et la
culture.
Le 12 mai 2010, la Commission a adopté son premier document de stratégie
par pays pour la République de Cuba. Une somme indicative de 20 millions
d’euros a été allouée à Cuba pour la période 2011-2013 dans le cadre de
l’instrument de coopération au développement (ICD).Trois secteurs
prioritaires ont été définis dans le document de stratégie:
Des fonds supplémentaires peuvent être obtenus au titre de projets et de
programmes régionaux financés par l’ICD et le FED, ainsi que dans le
cadre de programmes thématiques de l’ICD et d’autres instruments de
coopération de l’UE.
Enfin, l’Union européenne est le principal partenaire commercial
de Cuba, puisqu’elle représente un tiers de l’ensemble des échanges et
près de la moitié des investissements directs étrangers. En outre, plus
de la moitié des touristes séjournant dans l’île sont européens. Dans
ses échanges commerciaux avec l’UE, Cuba bénéficie du système de
préférences généralisées (SPG).