mars 2015

Archive mensuelle

Élections départementales : la gauche se cogne

Créé par le 29 mar 2015 | Dans : Fédérations MRC d'Aquitaine

 Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC et député du Val-de-Marne, dimanche 29 mars 2015.  

 
 
 
Jacques Lacan disait que « le réel, c’est quand on se cogne ». Après un premier tour embrumé de présentations astucieuses des résultats, de commentaires sur les sondages et de postures politiques, le second tour des élections départementales livre la vérité de ce scrutin : une défaite majeure pour la gauche qui connaît un recul historique et un affaiblissement plus fort que le simple effet essuie-glace qui annulerait simplement les victoires des années 2000. Éliminée dès le premier tour dans un quart des cantons, la gauche est en voie de marginalisation face à une droite ressoudée et un Front National dont la dynamique doit inquiéter tous les démocrates.  
Orpheline des promesses de 2012, la gauche dans son ensemble (qu’elle soit gouvernementale, critique, frondeuse, libre ou d’opposition) est en péril, à moins de deux ans de la fin du mandat de François Hollande. Pour redresser la situation et reconquérir la confiance des citoyens, trois options sont interdites au Président de la République : le replâtrage gouvernemental factice de la gauche, l’immobilisme providentiel qui escompte tout du retour miraculeux de la croissance et de l’emploi et l’accélération des « réformes » libérales. Ces trois options, plus ou moins combinables, seront perdantes pour la gauche et pour le pays. Le Mouvement Républicain et Citoyen n’appuiera aucune des trois.  
Le printemps connaitra de nombreux débats européens, avec des décisions importantes dans le cadre du « semestre budgétaire européen » ou l’examen de la situation de la Grèce. A cette occasion la France doit faire preuve d’insoumission, et adopter une politique budgétaire réaliste et affranchie du traité européen TSCG. Depuis 2012, la France se comporte vis-à-vis de l’Allemagne, comme le SPD vis-à-vis de la CDU: une force d’appoint.  
Un plan de compétitivité est indispensable mais il ne réussira pas dans le carcan budgétaire de Bercy, de Bruxelles et de Berlin. Le Président de la République a le choix entre l’insoumission ou la disparition. La France a de grands défis à relever. Les attentats de janvier ont montré l’ampleur des fractures qui traversent notre nation. Le sursaut républicain sera impossible sans Etat, sans souveraineté, sans autorité.

Discipline républicaine ?

Créé par le 29 mar 2015 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD

C’était l’expression consacrée pour signifier toute l’importance de la solidarité du bloc des gauches au second tour après la sanction du suffrage universel du premier. Même si ça ne plaisait pas toujours aux franges de la gauche, celles-ci, de tradition républicaine, épousaient ce slogan depuis des lustres sans jamais rechigner. N’en déplaise aux fines bouches qui voulaient pourtant en découdre avec le candidat de gauche le mieux placé au prétexte qu’il ne ralliait pas les positions que leur favori n’avait pu imposer dans les urnes.

Contre cette règle du jeu démocratique, on objectera à présent nombre d’arguments visant à délégitimer un scutin vicié par la prépondérance des deux partis dominants et par l’abstention massive de plus d’un Français sur deux! D’aucuns, a contrario, insisteront sur la nécessité d’un « Front républicain » contre le « Front national » dans l’hypothèse de triangulaires en refus du « ni ni ».

Fidèle à ses valeurs, l’électeur réformiste ou révolutionnaire, anti-capitaliste ou social-démocrate, communiste ou républicain, prolongera son vote d’adhésion du premier tour par un vote au bénéfice du candidat authentiquement républicain le mieux placé au second. Cet exercice citoyen ne met pour autant pas fin à d’autres affrontements sociaux et culturels. Loin s’en faut! 

Car le vote du second tour n’est utile que s’il fait sens dans la nécessaire défense de l’intérêt général face aux égoïsmes des puissances économiques. Celles qui mènent une vraie lutte des classes sans merci aux couches populaires et intermédiaires ainsi qu’ aux exclus, ces sans-voix relégués dans une marginalité qui atteint à présent des sommets! Lutte de classes intégrant les stratégies électorales de politiciens que rien n’arrête dans leur appétit de pouvoir. Ceux-là mêmes qui mènent implacablement la politique du diable en instrumentalisant, au besoin, le parti protestataire, prétendument anti-système mais, à la vérité, parfaitement intégré, et qui prospère à partir de la désespérance populaire et de l’exacerbation des masses!

Ces masses que l’on se gardera bien de diaboliser dans leur abstention massive ou, pour une frange d’entre-elles, dans l’expression de leur vote  dit « populiste » et auxquelles il conviendrait à présent de répondre par un changement complet de politique à l’échelle de l’Europe!

 

X.D

Nous sommes confrontés à une immense crise de la démocratie, par Jean-Pierre Chevènement

Créé par le 28 mar 2015 | Dans : Blog du Che, Fédérations MRC d'Aquitaine

 Intervention de Jean-Pierre Chevènement au colloque « L’Après-janvier : plus que jamais la République laïque », organisé par le « Comité laïcité et République », samedi 14 mars 2015.  


Les attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015 à Paris comportent une leçon essentielle : ils illustrent  a contrario la pertinence de l’idéal laïc pour nous aider à relever le défi.  
I – La laïcité n’est pas tournée contre les religions.  
Définition de la laïcité : c’est la croyance en la raison naturelle et en la capacité des citoyens (formés par l’Ecole de la République)  à s’entendre sur une idée du bien commun  (« Res Publica »), dans un espace public soustrait à l’empire des dogmes.  
La laïcité n’est pas tournée contre les religions ; il y a une déontologie de l’Ecole laïque qu’on trouve dans la lettre de Jules Ferry aux instituteurs. Ne pas confondre laïcité à l’Ecole et liberté d’expression dans l’espace public. La seule limite à cette liberté c’est le refus de l’appel à la haine. Mais un professeur de dessin, à l’Ecole publique, ne peut caricaturer Mahomet.  
Manifestation du 11 janvier 2015 :  
Ce que signifie « Je suis Charlie » : je n’admets pas qu’on porte atteinte à la liberté d’expression » et non  « Je suis sur la ligne éditoriale de Charlie ». Encore moins « Je suis contre l’Islam ».  
 
Les premières victimes du terrorisme sont les musulmans. Il ne m’appartient pas de dire ce qu’est l’Islam. Il y a de multiples interprétations. L’Islam n’est pas plus incompatible avec la laïcité que ne l’était le catholicisme. Dans leur immense majorité, les musulmans de France y voient une religion de paix et de miséricorde. Le Coran comporte très souvent un appel à la rationalité. Il incite à aller « chercher le savoir jusqu’en Chine ».  
II – Le terrorisme djihadiste est un défi que la République peut relever avec sang froid, sérénité et sur la base de ses principes.  
Ce défi du terrorisme djihadiste se situe à l’intersection des tensions qui traversent notre société et des conflits qui frappent le monde arabo-musulman.  
1. En préalable, ai-je besoin de préciser mon refus de la « culture de l’excuse » ?  
Il y a des pauvres honnêtes et des riches malhonnêtes. Ahmedy Coulibaly n’était pas un enfant abandonné de la République. Rien ne légitime le passage à l’acte terroriste. La loi républicaine s’applique à tous (la loi et l’esprit de la loi) : je prendrai l’exemple de la prohibition des signes religieux ostentatoires à l’Ecole. Faut-il l’étendre à l’enseignement supérieur ? On sait ce que signifie le voile : le choix de l’enfermement communautariste. Qu’il soit porté par des adultes de plus de dix-huit ans ne change rien à l’affaire. Au contraire. Une disposition de loi sur les signes religieux ostentatoires à l’Université ne me gêne pas. Ce n’est pas une démarche ethnocentriste mais l’application du principe de laïcité dans l’espace de la formation de l’esprit. La Cour Constitutionnelle de Karlsruhe vient d’autoriser le port du voile par des enseignantes à l’Université. Laissons à la démocratie allemande le soin de faire en sorte que cette jurisprudence soit réformée. En France le Conseil d’Etat aussi a pu errer en 1989.  
Les Français – je le crois – acceptent les étrangers qui acceptent de faire leur les valeurs et les lois de la République. Ce n’est pas un effort insurmontable.  
2. Il faut assécher le terreau où cette idéologie terroriste mortifère plonge ses racines.  
a) la fracture sociale ; le gouffre du chômage ; l’idéal laïc ne peut que combattre l’intégrisme « ordo-libéral » qui enferme l’Europe dans une stagnation économique à perte de vue.  
b) Les conflits qui frappent le monde arabo-musulman  

  • Un peu de culture historique : les deux réponses du monde musulman au défi de l’Occident ont été :   – la réponse modernisatrice (libérale ou socialiste : Wafd, Néo-Destour, nassérisme, Baath, etc.)   – la réponse identitaire : Les Frères musulmans créés en 1928, quatre ans après l’abolition du califat.  
  • la guerre des Six jours signe la défaite du nationalisme arabe (1967)  
  • l’échec ultérieur du processus de paix entre Israël et la Palestine est une blessure jamais refermée.  
  • le basculement du centre de gravité du monde arabe vers le Golfe résulte des chocs pétroliers (1973-79).  
  • le wahhabisme, le salafisme deviennent « hégémoniques »  
  • les ingérences occidentales :   – 1990 : la 1ère guerre du Golfe signe la fin de la politique arabe de la France   – A l’attaque contre les Twin Towers, (11/09/2001), les Etats-Unis apportent une réponse inepte : en 2003 c’est l’invasion de l’Irak et la destruction subséquente de l’Etat irakien.   – Avec l’effondrement de l’Irak et la prise du pouvoir par les Chittes, l’Iran devient la puissance régionale dominante.  
  • S’ensuit le conflit chiites, sunnites (2005 : assassinat d’Hariri. Daesch fait main basse sur la partie sunnite de l’Irak.  
  • les révolutions arabes débouchent sur une vague islamiste en Tunisie, en Egypte par la voie des urnes. En Syrie aussi, à travers une féroce guerre civile.  
    Comment faire face ? Retrouver une utopie de progrès partagée ; le binôme France/Algérie peut être structurant pour l’avenir. Il faut saluer les efforts accomplis à partir du voyage de François Hollande à Alger en décembre 2012.  
    Le legs diplomatique des Anglo-Saxons dans la politique menée vis-à-vis de l’Orient musulman :   – la subordination à l’Arabie Séoudite (et à Israël)  au Proche et Moyen-Orient.   – Plus à l’Est, la création du Pakistan, Etat bâti sur la religion.  
    N’y a-t-il pas une autre manière, républicaine, d’affronter le défi ?  
    III – L’enjeu : la crise de la démocratie.  
    Trois crises se télescopent :  
  • La crise du monde arabo-musulman  
  • Celle du capitalisme financier mondialisé. Une économie casino dominée par les gestionnaires de fonds où les préoccupations du court terme ont relégué à l’arrière plan le souci du long terme. Parallèlement a triomphé l’hyperindividualisme libéral qui dissout la République.  
  • La crise d’une Europe hors sol, pensée en dehors des nations et de la démocratie. Cette conception d’une Europe « substitut » aux nations culmine dans le choix d’une monnaie unique. La crise de la monnaie unique fait ressortir le caractère technocratique des institutions européennes actuelles.  
    Nous sommes confrontés à une immense crise de la démocratie.  
  • L’idéologie dite des « droits de l’homme » (de l’individu seul « sujet de droit ») aboutit à la dissolution du « commun », c’est-à-dire de la politique et des conditions mêmes d’exercice de la démocratie.  
  • La pseudo souveraineté de l’individu aboutit à la dissolution du Peuple (des citoyens « en corps »), de la forme politique de l’Etat-nation, soit au nom de la « gouvernance » (européenne ou mondiale), soit au nom du « droit », voire du « devoir d’ingérence », dans l’ordre international.  
  • Nous assistons au naufrage de la démocratie comme idéal de maîtrise collective et réfléchie de l’Histoire au nom d’une croyance anhistorique dans l’efficience des marchés.  
    La crise de la démocratie est plus sensible encore dans une République laïque comme la nôtre. Le triomphe d’idéologies obscurantistes résulte de l’abandon ou de la méconnaissance de la laïcité comme condition de validité de la formation d’une volonté générale, d’un bien commun à tous les hommes.  
    C’est cette idée d’un bien commun qu’il faut relever. J’ai dit « un bien commun à tous les hommes » et non à une partie des hommes, par exemple à l’Occident. Il faut rejeter l’occidentalisme et penser un avenir de progrès pour tous, y compris le monde arabo-musulman qu’il faut réconcilier avec la modernité (Palestine, Iran). Mais cette modernité, avons-nous su la rendre aimable ? Poser la question c’est y répondre : la modernité du capital financier mondialisé suscite partout un immense rejet. C’est une autre modernité qu’il faut faire aimer.  
  • IV – Il faut faire aimer la République  
    La République porte des valeurs universelles, même si elle s’appuie sur des nations. La nation est l’espace privilégié de la démocratie et la brique de base de l’internationalisme.  
    Faut-il rappeler l’article 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »  
    Naturellement la Nation procède de la France. C’est au moment où celle-ci est devenue adulte qu’elle s’est proclamée souveraine. Ce renversement de principe aboutit, trois ans après, à la proclamation de la République. Il y a donc à la fois une césure et un continuum que les fondateurs de l’Ecole publique ont su mettre en scène.  
    Si j’explicite ainsi le lien qui unit la République à la France, c’est pour mieux mettre en valeur les conditions du rétablissement de la République.   1. On ne peut pas aimer la République quand on n ‘aime pas sa langue et son Histoire. Comme ancien ministre de l’Education Nationale, j’observe :  
  • l’abandon de l’étude des grandes œuvres dans l’enseignement ;  
  • la disparition de fait, dans les programmes, de l’Histoire de France.  
    Or, un pays qui ne s’aime plus ne peut agréger de nouveaux citoyens  
  • il faut faire aimer la France à travers sa littérature et le patrimoine des grandes œuvres  
  • à travers son Histoire : le peuple qui a fait la Révolution française doit renouer avec un récit national non pénitentiel s’agissant de notre histoire au XIXe et XXe siècles. Il faut mettre en valeur non pas ceux qui ont failli mais ceux qui n’ont pas failli.  
    2. Il faut aussi expliquer la République et la laïcité, redonner sens au combat républicain – inséparable du combat pour la justice -, en France et dans le monde.  Ce qui unit doit être plus fort que ce qui divise. Relever l’Ecole de la République n’est pas possible si on ne relève pas la République elle-même. Hannah Arendt disait : « On n’enseigne que cela à quoi on croit ». Ce n’est pas seulement l’affaire du ministère de l’Education nationale. L’enjeu, c’est la parole publique en tous domaines.  
    Que croyons-nous ?  
    Non pas contre – certes il le faut – Contre le Front National bien sûr, mais en positif : comment voyons-nous l’avenir de notre société ? Et l’avenir du monde ? De quel projet sommes-nous porteurs ? La laïcité est un combat. C’est celui de la Raison qu’il faut remettre à l’œuvre dans l’Histoire, après trois décennies d’obscurantisme consenti, une histoire qui sera inséparablement la nôtre et celle des autres peuples.  
    Enoncer ce défi est une manière d’en prendre la mesure. Comme dit l’adage « Il n’y a pas de cap pour qui ne connaît pas le port ». Ce cap c’est celui de la République et de la laïcité retrouvées !

Projet de loi NOTRe : les départements sauvés de la furie « réformatrice »

Créé par le 15 mar 2015 | Dans : Fédérations MRC d'Aquitaine

Actualités

I Publié sur le blog du MRC

Par Jean-Luc Laurent, président du MRC et député du Val-de-Marne, mardi 10 mars 2015.

Le Mouvement Républicain et Citoyen a voté le projet de loi Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) en première lecture à l’Assemblée Nationale. Depuis 2012, il s’agit du troisième texte important concernant la décentralisation et les collectivités locales. Nous nous étions abstenus sur la loi « métropoles » en 2013, nous avions voté contre la fusion des régions et la nouvelle carte en décembre 2014 et nous votons pour ce dernier texte (Marie-Francoise Bechtel s’abstient). L’impulsion initiale décentralisatrice des grandes lois de 1983-84 s’est depuis longtemps perdue dans une construction assez bancale qui ne satisfait personne et que les élus locaux, de la commune à la région, font fonctionner au mieux.  Depuis 30 ans, la décentralisation vit au rythme d’une instabilité législative permanente, une loi chassant la précédente. Plus personne n’y comprend rien et chaque nouveau projet est tiraillé entre des revendications contraires. Nous votons ce projet de loi parce qu’il ne détruit pas le département. Contrairement aux déclarations martiales de 2014, les départements ne seront ni dissous ni « dévitalisés ». Les futures grandes régions resteront des régions faibles. Le projet de loi NOTRe confirme cette analyse, un peu paradoxale, puisqu’aucune initiative régionaliste n’a été adoptée. Le projet de loi renforce simplement les compétences « aménagement du territoire » et « développement économique » des régions mais elles devront s’incliner devant les choix des métropoles.

Nous sommes favorables au développement de la coopération intercommunale. Le gouvernement a renoncé à une conception disciplinaire en acceptant les propositions du rapporteur qui, quoique compliquées, permettent d’assouplir le seuil minimal de 20 000 habitants.

Sur le Grand Paris, le Gouvernement a accepté de revoir sa copie en évitant de tout centraliser dans une énorme collectivité technocratique. Il n’y a rien à gagner à traiter les questions de proximité à l’échelle d’un territoire de 7 millions. Le projet de loi prend acte de la nécessité d’une intercommunalité au pluriel en Ile-de-France.

Concernant « la collectivité unique », la simplification et la rationalisation de l’action locale ne doivent pas provoquer la création de véritables pouvoirs locaux (une seule collectivité locale exerçant tous les pouvoirs sur son territoire). Dans sa grande sagesse, le législateur a choisi en 1983 de diviser pour permettre à l’État central de continuer à régner. Nous sommes fidèles à ce choix fondateur alors que nous assistons malheureusement au mouvement inverse: retrait de l’État local et affirmation des métropoles aspirant les compétences communales, départementales et régionales comme celles de l’État. Plus que le « régionalisme-zombie », la métropolisation constitue aujourd’hui le véritable risque de fractures territoriales, sociales et institutionnelles pour la France.

Nous sommes opposés à la « collectivité unique » en Bretagne, en Alsace et dans toutes les régions mais aussi à Lyon, qui à sa manière tente de constituer une collectivité unique, et bien sûr en Corse. Le Gouvernement a fait passer un amendement, auquel le MRC s’est opposé, qui enclenche la fusion des collectivités corses (les deux départements et l’assemblée territoriale), sans prévoir expressément la consultation des citoyens qui ont déjà rejeté cette proposition en 2003. La solution de la « collectivité unique » est une mauvaise solution partout, et encore plus dans les régions périphériques où elle constituera un tremplin pour de futures revendications régionalistes, voire fédéralistes. L’exemple britannique, et plus particulièrement le contre-exemple écossais, devrait inciter à une grande prudence.

Après avoir beaucoup légiféré et même tergiversé, la majorité doit maintenant laisser les collectivités locales digérer l’empilement législatif et favoriser toutes les initiatives qui permettent aux citoyens de s’approprier ces réformes.

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