RELIGION                 Pour l’ancien ministre, c’est une mission « d’une importance très grande du point de vue de l’intérêt national

20 Minutes avec AFP

    • Publié le 03.08.2016 à 15:13
    • Mis à jour le 03.08.2016 à 15:13

« On ne peut pas refuser d’apporter sa contribution à cette tâche ». Pressenti par François Hollande pour prendre la tête de la Fondation pour l’islam de France,  Jean-Pierre Chevènement n’a pas décliné, ce mercredi, la proposition du chef de l’Etat. « Je considère que c’est une tâche difficile, mais d’une importance très grande du point de vue de l’intérêt national. C’est une tâche difficile, mais à laquelle on ne peut se dérober », a-t-il déclaré.

François Hollande avait évoqué mardi soir de façon informelle le nom de l’ancien ministre, connu pour son attachement à la laïcité, pour prendre la tête de cette fondation créée en 2005 mais paralysée par des dissensions internes.

« J’ai été pressenti par Bernard Cazeneuve (le ministre de l’Intérieur) au mois de mars », a également expliqué Jean-Pierre Chevènement, affirmant qu’il communiquerait sa position officielle à la rentrée.

Quatre millions de musulmans avec « des droits » et « des devoirs »

« Il y a quatre millions de musulmans en France, pour la plupart Français, il faut qu’ils soient citoyens avec les droits que cela comporte, notamment la liberté de culte, et aussi bien entendu les devoirs », a-t-il estimé.

La ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol a, elle, plaidé ce mercredi pour qu’  une femme prenne la tête de cette fondation. Interrogé sur le sujet à l’issue du Conseil des ministres,  le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a refusé toute « polémique ». « Il y a besoin d’une personnalité qui puisse être un médiateur fort, à la fois ferme sur les grands principes de  la laïcité, et ouvert, pour permettre à l’ensemble des cultes d’assurer leur exercice dans le cadre de la République », a-t-il déclaré, assurant que Jean-Pierre Chevènement avait été évoqué « de manière très claire ».