«Arnaud président!» Ambiance dimanche à la fête de Frangy-en-Bresse …
Créé par sr07 le 21 août 2016 à 18:50 | Dans : Battre campagne, Gauche anti-libérale
L’ancien ministre a annoncé sa candidature à la présidentielle. Ambiance bon enfant mais solennelle selon l’envoyée spéciale du scan politique du Figaro à Frangy-en-Bresse, Sophie de Ravinel.
« Arnaud Montebourg est arrivé chez ses camarades à midi, à l’heure du poulet de Bresse. Lui-même invité d’honneur pour cette 44e édition de sa Fête populaire de Frangy-en-Bresse, ex «Fête de la Rose», il a été accueilli par un nombre conséquent de militants, et autant de journalistes ».
« Le suspense sur la teneur de son discours est totalement nul. Arnaud Montebourg se présente pour succéder à François Hollande. Et selon François Kalfon, désormais son directeur de campagne, il compte cogner dru et direct contre le chef de l’Etat. «Celui à cause de qui nous en sommes là», précise Kalfon.
A table, Arnaud Montebourg s’est assis à droite de la députée PS de la Côte-d’Or Kheira Bouziane, toujours présentée comme aubryste. A la droite du candidat, sa compagne et députée Aurélie Filippetti, et en face la députée Cécile Untermaier. Une quinzaine de parlementaires sont présents, ses proches habituels et d’autres, comme l’aubryste Pierre-Alain Muet, la chevènementiste Françoise Bechtel ou Catherine Lemorton, présidente de la commission des Affaires sociales à l’Assemblée… »
«Arnaud président!»
« Parmi les militants, comme chaque année pour cette fête de fin d’été, l’ambiance est bon enfant. Mais la solennité avec laquelle Montebourg veut entrer dans la campagne présidentielle influe sur tout le monde. On ne rigole plus. La danse du ban bourguignon n’est pas de mise. Lorsque l’ancien boss du département passe au milieu des tables, on lance «Arnaud président!».
Lire la suite http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2016/08/21/25001-20160821ARTFIG00091-arnaud-montebourg-ce-moment-la-il-l-attend-depuis-qu-il-est-tout-gamin.php#xtor=AL-202
Lire aussi sur le contenu du discours http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/08/21/25002-20160821ARTFIG00129-arnaud-montebourg-je-suis-candidat-a-la-presidence-de-la-republique.php et des premières propositions
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Arnaud Montebourg : «Je suis candidat à la présidence de la République»Par Tristan Quinault Maupoil Le Figaro Mis à jour le 21/08/2016 à 18:43 Publié le 21/08/2016 à 18:25
Le candidat à l’élection présidentielle, Arnaud Montebourg
LE SCAN POLITIQUE – Au cours d’un long discours dimanche, l’ancien ministre de l’Economie a présenté son programme, bousculant le bilan de François Hollande.
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/08/21/25002-20160821ARTFIG00129-arnaud-montebourg-je-suis-candidat-a-la-presidence-de-la-republique.php
Pendant plus d’une heure, Arnaud Montebourg s’est plongé dimanche dans le grand bain de l’élection présidentielle. A l’occasion de son traditionnel rassemblement de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), l’ancien ministre de l’Economie a levé le voile sur ses ambitions. «Je suis candidat à la présidence de la République française», a-t-il lancé devant ses partisans.
Pour justifier sa candidature, il a fustigé le bilan de François Hollande. «Si je suis candidat au rassemblement d’une majorité de Français, c’est d’abord parce qu’il m’est impossible, comme à des millions de Français, de soutenir l’actuel président de la République. (…) En vérité, je n’aurais pas dû être là devant vous à proposer un projet alternatif car pour moi, l’alternative était celle que nous avions cru mettre au pouvoir il y a quatre ans», a-t-il lâché. Et de se tourner vers l’actuel locataire de l’Elysée, qui pourrait être tenté par la candidature à un deuxième mandat: «Je lui demande de bien réfléchir à sa décision, de bien considérer les faits, de prendre en compte l’intérêt supérieur du pays, la faiblesse inédite et historique qui est la sienne au regard des Français, d’affronter sa conscience et sa responsabilité et de prendre la bonne décision». Et d’ajouter que «le pays est économiquement et moralement en danger (et) le temps n’est plus à l’immobilisme, à la tergiversation ou à la synthèse molle».
Arnaud Montebourg, qui n’a pas précisé s’il voulait se soumettre à la primaire organisée par le Parti socialiste, a détaillé ses propositions économiques. Obligation d’investir entre 10 et 20% des montants de l’épargne des Français de l’assurance vie dans les PME françaises, 80% des marchés publics de l’Etat réservés à ces mêmes entreprises pendant huit ans, le temps que la France «se réindustrialise», créer un «banque d’encouragement au risque qui cautionnera 90% des emprunts, des crédits aux petites entreprises», création d’un «crédit national chargé de financer la reconstruction de notre économie de sortie de crise en utilisant le réseau de la banque postale, l’annulation progressive des hausses d’impôts de ces cinq dernières années, etc. Le candidat prévient: «Pour réaliser ce chantier de reconstruction de l’industrie nationale ravagée par la crise, je n’hésiterai pas à nationaliser temporairement ou partiellement une des cinq grandes banques françaises».
Election des dirigeants de Pôle emploi
L’ancien ministre souhaite une réforme radicale de Pôle emploi lequel aurait la charge du budget de la formation professionnelle. Les dirigeants de ce nouveau service public «local et autonome» de l’emploi seraient «élus au suffrage universel dans chaque région». Le socialiste veut une renégociation de la loi travail. «Il est une chose que je n’accepte pas, c’est qu’on détruise les protections des salariés contenues dans le droit du travail sous prétexte qu’elles seraient responsables du chômage», dit-il.
Pour les locataires d’un logement social, il veut qu’ils puissent acheter leur habitation «avec une baisse de 50 à 70% par rapport au prix du marché».
«Nous assumerons les sanctions (de l’UE) car je préfère payer les amendes plutôt que laisser mourir l’économie française»
Arnaud Montebourg
Certaines de ses propositions, prévient-il, seront refusées par la Commission européenne «au nom du dogme de la concurrence libre et non faussée». «En tout état de cause, si elle prend des mesures de sanction contre la France, nous paierons les amendes. Nous assumerons les sanctions car je préfère payer les amendes plutôt que laisser mourir l’économie française», a indiqué Arnaud Montebourg qui veut aussi «la suspension unilatérale» de la directive travailleurs détachés. Il fustige l’Union européenne, qu’il qualifie de «passoire dans la mondialisation» qui «refuse de se protéger». «Il n’existe aucun continent dans le monde qui applique des règles aussi libérales avec autant d’intégrisme que l’Union européenne», s’agace celui qui avait voté contre le référendum européen de 2005.
S’il veut reprendre en main l’économie du pays, il n’oublie pas les enjeux sécuritaires. Hostile à un Guantanamo à la Française, Arnaud Montebourg plaide pour le retour d’un service national, obligatoire, civil et militaire, égalitaire et universel pour tous les jeunes hommes et femmes pour une durée de six mois. En plus d’assister les forces de sécurité, il estime que cette mesure permettra le retour à «la camaraderie» permettant de mettre «en œuvre ce beau mot de fraternité».
Citoyens tirés au sort pour le Sénat
Enfin, il confirme son envie d’une VIe République dans laquelle les pouvoirs du président de la République seraient réduits, les députés seraient 350 contre 577 aujourd’hui, 70 d’entre-eux seraient élus à la proportionnelle, et les sénateurs seraient 200 dont 100 citoyens tirés au sort (un par département). L’article 49-3 ne pourrait être utilisé que pour les débats budgétaires et les ministres seraient individuellement responsables devant le Parlement.
Quant à la géopolitique, il fait l’éloge d’une France qui servirait de pont ou d’espace de dialogue entre les Etats-Unis et la Russie, entre Israël et un futur Etat palestinien, entre l’Iran et l’Arabie saoudite. «Le mot allié ne veut jamais dire aligné», avance Arnaud Montebourg qui jure que «nous ne sommes pas condamnés à être les gérants d’une France succursale de la volonté des autres».