juin 2017

Archive mensuelle

Entretien de Jean-Pierre chevènement au Point: « J’ai été passionnément stendhalien »

Créé par le 30 juin 2017 | Dans : Blog du Che

Entretien de Jean-Pierre Chevènement à l’hebdomadaire Le Point, propos recueillis par Jean-Paul Enthoven et Saïd Mahrane, jeudi 29 juin 2017.

http://www.chevenement.fr/Entretien-au-Point-J-ai-ete-passionnement-stendhalien_a1928.html


Chevènement. En Marche © Dusault pour "Le Point"

Chevènement. En Marche © Dusault pour « Le Point »
Le Point: Quand vous considérez l’ensemble de votre vie, quelle a été la saison de votre plus grand bonheur ?
Jean-Pierre Chevènement:
Les années 1970 ont été enthousiasmantes, car ce que j’avais anticipé en créant le Céres à mon retour de la guerre d’Algérie – l’union de la gauche, la recréation d’un grand Parti socialiste, l’alternance – s’est réalisé. J’avais adhéré au Parti socialiste, en 1964, d’une certaine manière pour le subvertir. C’est ce qui a été fait en 1971 avec le congrès d’Épinay, dans l’issue duquel j’ai pris une forte responsabilité. Dix ans après, l’alternance se produisait. Je n’avais pas deviné que cela pourrait se passer dans la vie comme je l’avais imaginé dans ma tête. La suite a été différente… J’ai été moins heureux, même si j’ai connu dans l’action des moments de plénitude.
Quel livre trouve-t-on sur votre table de chevet ?
Actuellement, je relis les Lettres persanes, de Montesquieu. J’y vois ce que pouvait être le dialogue des cultures au début du XVIIIe siècle. Lisez-vous des romans ou des essais ?
Je lis surtout des livres d’histoire, ainsi que des essais ou des romans comme Vie et destin, de Vassili Grossman. Actuellement, je me consacre beaucoup à l’histoire des religions, à l’islam et aux monothéismes, en raison des fonctions que j’exerce à la tête de la Fondation pour l’islam de France. En littérature, vous êtes plutôt stendhalien ou balzacien ?
J’ai été passionnément stendhalien. J’ai été d’ailleurs à l’origine du nom de la promotion de l’Ena à laquelle j’appartiens (Stendhal, 1965). Avec Alain Gomez, j’ai défendu Stendhal contre Turgot, qui avait, si je me souviens bien, la faveur d’Ernest-Antoine Seillière. Ce débat a sérieusement partagé notre promotion. Il dessinait les lignes d’une droite et d’une gauche en gestation. Stendhal est une figure rarement invoquée par la gauche…
Son œuvre est pourtant une bonne description de la société bourgeoise de la Restauration. Stendhal m’inspire également la difficulté d’un jeune homme parti de peu, originaire du haut Doubs et dont le père avait une scierie à la frontière de la Suisse. Ne confondez-vous pas Stendhal et Julien Sorel ?
Évidemment, c’est de Julien Sorel que je parle, dans Le Rouge et le Noir. D’autres héros de Stendhal faisaient rêver le jeune homme que j’étais. Ainsi, Lucien Leuwen, qui rencontre à Nancy une figure républicaine qui le fascine. Stendhal, avec son œil décapant, aurait aimé faire bouger les choses. C’est cela, la gauche… Lire la suite »

Jean-Pierre Chevènement en débat avec Michel Onfray et Régis Debray

Créé par le 27 juin 2017 | Dans : Articles de fond, Blog du Che

Deux longues vidéos de débats récents avec deux des intellectuels les plus discutés : Michel Onfray et Régis Debray.

Conférence de la Fondation Res Publica « Civilisation avec ou sans ‘s’? », 29 mai 2017

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« Dans quelle civilisation sommes-nous ? Et que signifie le mot ‘civilisation’ ? Doit-on parler d’une civilisation occidentale, américaine ? On disait européenne autrefois… Quand on se tourne vers Arnold J. Toynby, Oswald Spengler, ou Fernand Braudel, on voit que le nombre de civilisations répertoriées est à peu près le même, entre 8 et 10, est-ce vrai encore aujourd’hui ? Y’a-t-il plusieurs civilisations sur la Terre ou bien n’y a-t-il qu’une seule civilisation planétaire ? Quelle différence peut-on faire entre civilisation et culture ? »

Un débat tenu le 29 mai 2017 par la Fondation Res Publica entre :
- Régis Debray, écrivain, philosophe, fondateur et directeur de la revue « Médium », auteur de « Civilisation. Comment nous sommes devenus américains » (Gallimard, mai 2017)
- Michel Onfray, écrivain, philosophe, auteur de « Décadence » (Flammarion, 2017)
- et Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica

Bloc républicain : retour sur notre billet daté du 12 avril 2014 en ce dimanche 25 juin 2017

Créé par le 25 juin 2017 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD

Bloc républicain

Créé par le 12 avr 2014 | Dans : a1-Abc d’une critique de gauche. Le billet de Xavier Dumoulin

L’émergence d’un bloc républicain ne serait-elle pas la meilleure réponse politique en cette période de totale déshérence?

Quand les positionnements des partis hégémoniques ne font plus sens sur des questions essentielles comme celles de l’ Europe, de la politique industrielle et énergétique, de la politique budgétaire, du pouvoir d’achat, voire même des services publics, il ne peut plus s’opérer de mobilisation autour de thèmes qui fédéraient classiquement les sensibilités citoyennes de droite et de gauche. Ces dernières restent frustrées en l’absence de toute offre politique constructive et se réfugient ainsi dans le vote protestataire ou l’abstention.

Dans une république moderne, le clivage doit se faire autour de solides propositions programmatiques et non seulement par fidélité aux vielles lunes. Faute de sérieux nos électeurs se sentent trahis passé le cap de l’élection et désespèrent à tout jamais de pouvoir concrétiser leurs attentes au travers d’une élection. Ils sanctionnent plus qu’ils n’approuvent et rejettent plus qu’ils n’adhèrent.

On sent bien les limites d’un tel fonctionnement avec en arrière plan, pour amplifier la crise systémique, l’essoufflement d’un régime semi-présidentiel incapable de débloquer la situation. L’évolution vers un système présidentiel constituerait peut être la réponse actuelle pour revivifier la démocratie comme le suggère, aujourd’hui, le député des Landes Henri Emmanuelli suivant en cela une réflexion plus ancienne de la fondation Res Publica (1).

Mais au-delà de toute réflexion sur les évolutions institutionnelles, l’urgence politique n’est-elle pas dans la définition d’un rassemblement populaire autour de quelques axes de progrès? Il ne manque pas de pistes de proposition alternatives à la doxa politique hégémonique européiste et néolibérale pour travailler à la co-construction d’un projet cimentant les forces républicaines  de ce pays car au-delà de la gauche et de la droite il y a la République, cette idée toujours neuve qui n’a pas épuisé la force propulsive de son message universel.

Dans une grande alliance des forces productives contre l’hégémonie de la finance et pour la reconquête démocratique, ce bloc républicain s’affirmerait aussi sur le plan de l’Europe par la défense des nations et de leurs peuples.

Xavier Dumoulin

(1) Extrait de notre article ci-dessous précédemment publié à propos de la réforme des institutions lors du précédent quinquennat.

« Notre régime politique est souvent qualifié fort abusivement de présidentiel par une opinion qui confond la fonction du président de la République, clé de voûte des institutions, avec la nature du régime à proprement parler. Depuis la Constitution de 1958, notre cinquième République a évolué, selon les constitutionnalistes, vers un régime parlementaire rationalisé, devenu, après la réforme de 1962 instituant l’élection du président au suffrage universel direct, présidentialiste ou semi présidentiel.

La différence de nature entre le régime présidentiel et parlementaire tient à la stricte séparation des pouvoirs dans le premier modèle et à leur collaboration dans le second. A l’instar du système américain, le régime présidentiel s’appuie en principe sur un exécutif monocéphale et un parlement qui ne peut mettre en cause la responsabilité politique du président, lequel ne dispose pas du droit de dissolution. Tout autre est le fonctionnement des institutions toujours parlementaires, en théorie, de la V° République reposant sur des mécanismes de censure du gouvernement – et non du président -, après adoption d’une motion par la majorité des députés, avec en contrepoint symétrique, le droit de dissolution de l’Assemblée par le président.

Le parlementarisme rationalisé issu du texte de 1958 a strictement encadré la procédure d’élaboration des textes de loi : prééminence des projets de loi sur les propositions, domaine de compétence limité du législateur, pouvoir restreint des commissions en matière de projets de loi, contrôle de l’ordre du jour par le gouvernement, procédure du vote bloqué combinée parfois avec la mise en jeu de la responsabilité gouvernementale…

L’évolution « présidentialiste » tient à la forte légitimité du président, élu au suffrage universel direct, s’accompagnant d’une prédominance du chef de l’Etat sur le premier ministre en dehors des périodes de cohabitation. L’adoption du quinquennat - conduisant à la juxtaposition des élections, présidentielles et législatives – conforte l’idée de changement de régime.

« Un régime présidentiel à la française » – évoqué dans un récent colloque de la fondation Res Publica - pourrait assurer le retour du Parlement dans ses fonctions législatives et de contrôle de l’exécutif. Le maintien des mécanismes de mise en cause de la responsabilité du gouvernement et du pouvoir de dissolution du chef de l’Etat s’accompagnerait d’une automaticité de remise en jeu du pouvoir en cas de dissociation entre majorité présidentielle et parlementaire. Le peuple souverain trancherait ainsi ce conflit suite à une consultation électorale. Ce modèle innovant mettrait fin aux critères distinctifs traditionnels en introduisant un système hybride équilibré… »

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Quelques vrais enjeux autour de la réforme des institutions

Posté par le 13 juil 2007 à 16:42 | Dans : a1-Abc d’une critique de gauche. Le billet de Xavier Dumoulin, a2-Blog-notes politique de Xavier Dumoulin, a3-Civisme, citoyenneté et militance chez Xavier Dumoulin, a4-Le blog citoyen croque la droite

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Quelle alternative à cette gauche des chimères et des renoncements? Comment sortir de cet enlisement et de cette étrange connivence entre discours maximalistes et frilosité politicienne?Pourquoi faut-il mettre le cap sur la reconquête d’une république sociale?

Créé par le 23 fév 2016 | Dans : a1-Abc d’une critique de gauche. Le billet de Xavier Dumoulin, a2-Blog-notes politique de Xavier Dumoulin, AGAUREPS-Prométhée

Pour « la Refondation de la gauche » sans mythe ni mirage

Posté par le 14 mai 2007 à 6:52 | Dans : a1-Abc d’une critique de gauche. Le billet de Xavier Dumoulin, a2-Blog-notes politique de Xavier Dumoulin, Débats autour de la refondation de la gauche

Une position centriste radicale et républicaine par refus des vieilles politiques de chimères ou de renoncements

Posté par le 08 juil 2007 à 9:20 | Dans : a1-Abc d’une critique de gauche. Le billet de Xavier Dumoulin, a2-Blog-notes politique de Xavier Dumoulin, a3-Civisme, citoyenneté et militance chez Xavier Dumoulin, Débats autour de la refondation de la gauche

Syrie: Macron a raison, notre ennemi c’est Daech

Créé par le 24 juin 2017 | Dans : Articles de fond, Contre la guerre, Gouvernement

http://www.causeur.fr/assad-macron-syrie-daech-45148.html

Mieux vaut Assad que l’Etat islamique

Charles Beigbeder

Charles Beigbeder dans Causeur
est entrepreneur, élu de Paris et actionnaire de Causeur.

Publié le 23 juin 2017 / Monde

Il faut saluer les propos tenus par Emmanuel Macron dans Le Figaro d’hier, au sujet de la Syrie : « Je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar Al-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime ! Longtemps, nous avons été bloqués sur la personne de Bachar Al-Assad. Mais Bachar, ce n’est pas notre ennemi, c’est l’ennemi du peuple syrien. »

Après six années d’une politique chaotique qui n’a fait que marginaliser la France dans la gestion du conflit syrien, nous assistons au retour de la diplomatie, prélude au renouveau de la France sur la scène internationale.

Hiérarchiser les menaces

La diplomatie ne consiste pas à échanger entre amis partageant les mêmes positions, elle sert à parler avec ses adversaires, de manière à éviter, en cas de désaccord, une escalade qui puisse mener jusqu’au conflit armé. De ce point de vue, Emmanuel Macron a raison de renouer le dialogue avec Vladimir Poutine qui détient aujourd’hui les cartes maîtresses sur le terrain pour dénouer le conflit syrien.

Ensuite, un État doit savoir hiérarchiser ses menaces et ses ennemis. À ce sujet, la France a commis l’erreur de mettre au même niveau Bachar Al-Assad et l’État islamique, en les vouant tous les deux aux mêmes gémonies : « Ni Bachar ni Daech » ânonnait fébrilement Laurent Fabius, qui concentrait tout son fiel sur la Russie.

Assad n’est pas responsable du Bataclan

Il a fallu les 130 morts du Bataclan en novembre 2015 pour que la France infléchisse très légèrement sa position. Or, jusqu’à preuve du contraire, ce ne sont ni les troupes de Bachar Al-Assad ni les soldats russes qui tuent nos concitoyens dans les rues. Affirmer cela ne signifie pas donner quitus à l’un et à l’autre sur tous les aspects de leur politique. En 1941, les anglo-américains n’ont pas hésité à s’allier avec le régime de Staline dont personne ne pouvait méconnaître le caractère totalitaire. Interpellé sur ce point à la Chambre des Communes, Churchill avait répliqué net : « Si Hitler avait envahi l’enfer, j’aurais cherché à construire une alliance avec le diable ».http://www.causeur.fr/assad-macron-syrie-daech-45148.html Lire la suite »

Syrie : Poutine, Bachar el-Assad, Daech… le virage diplomatique à 180° d’Emmanuel Macron

Créé par le 24 juin 2017 | Dans : Articles de fond, Contre la guerre, Gouvernement, Monde arabe, Proche et Moyen-Orient

Syrie : Poutine, Bachar el-Assad, Daech… le virage diplomatique à 180° d’Emmanuel Macron

Lu dans Marianne Par Bruno Rieth

Publié le 22/06/2017
 
 
Dans un entretien accordé à huit journaux européens, Emmanuel Macron expose les grandes lignes de ce que sera sa diplomatie : rapprochement avec la Russie, lutte contre l’Etat islamique comme objectif principal, nécessité de « la stabilité de la Syrie ». Autant de positions qui détonnent avec les hésitations d’un François Hollande.

C’est bien plus qu’un entretien, c’est une véritable feuille de route qui fait table rase du passé. Emmanuel Macron, tout juste installé dans son fauteuil de président de la République, a décidé de ne pas perdre de temps sur le dossier syrien. Dans un entretien donné à huit quotidiens européens dont Le Figaro et Le Temps, publié ce jeudi 22 juin, le chef de l’Etat s’exprime longuement sur ses aspirations européennes, la diplomatie française et la place de la France dans un monde redevenu multipolaire. Et d’y assumer un véritable tournant diplomatique sous le signe de la « realpolitik » en ce qui concerne la crise politique et militaire qui secoue le Moyen-Orient.

Sur l’analyse d’abord, Emmanuel Macron pose un constat clair et précis (et nécessaire) sur les raisons qui ont vu la Russie devenir incontournable en Syrie. « Les Etats-Unis ont fixé des lignes rouges mais ont fait le choix in fine de ne pas intervenir. Qu’est-ce qui a affaibli la France ? De définir politiquement une ligne rouge et de ne pas en tirer les conséquences. Et qu’est-ce qui a du coup libéré Vladimir Poutine sur d’autres théâtres d’opérations ? Le fait d’avoir constaté qu’il avait face à lui des gens qui avaient des lignes rouges mais ne les faisaient pas respecter », explique le chef de l’Etat. Ce qui le conduit, une fois ce constat posé, à penser une stratégie diplomatique et politique dégagée des erreurs du passé pour être la plus utile aux intérêts français.

Emmanuel Macron défend un rapprochement avec la Russie

 

« Je respecte Vladimir Poutine. J’ai eu avec lui un échange constructif. Nous avons de vrais désaccords, sur l’Ukraine en particulier, mais il a vu aussi ma position », poursuit le président, rappelant ainsi que la Russie est un partenaire de la France tout en actant les désaccords existants. De quoi faire rougir un François Hollande ou un Jean-Marc Ayrault qui en appelaient en permanence à des « sanctions » contre le géant Russe. Puis, Emmanuel Macron lâche : « Il y a la Syrie. Sur ce sujet, ma conviction profonde, c’est qu’il faut une feuille de route diplomatique et politique. On ne réglera pas la question uniquement avec un dispositif militaire. C’est l’erreur que nous avons collectivement commise. Le vrai aggiornamento que j’ai fait à ce sujet, c’est que je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar el-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime ! » Une déclaration qui tranche radicalement avec la position qui a longtemps servi de boussole au ministère des Affaires étrangères. Pour rappel, en 2012, Laurent Fabius, alors le patron du Quai d’Orsay, tonnait contre un « M. Bachar el-Assad (qui) ne mériterait pas d’être sur la Terre », estimant que « le régime syrien devait être abattu et rapidement« .https://www.marianne.net/monde/syrie-poutine-bachar-el-assad-daech-le-virage-diplomatique-180deg-d-emmanuel-macron Lire la suite »

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