juillet 2017
Archive mensuelle
Archive mensuelle
Créé par sr07 le 24 juil 2017 | Dans : Santé-social-logement
« La baisse des aides au logement va mécaniquement aggraver la situation de ménages », ajoute le président de la Fédération des acteurs de la solidarité.
LE MONDE | 24.07.2017 à 06h45 • Mis à jour le 24.07.2017 à 12h07 | Par Isabelle Rey-Lefebvre (propos recueillis par)
Le gouvernement a annoncé une baisse de 5 euros par mois des aides au logement, à partir du 1er octobre, pour les 6,5 millions de bénéficiaires. Qu’en pensez-vous ?
Cette mesure générale est aveugle et frappe en premier lieu les plus pauvres. Non seulement elle met à mal la solvabilité des locataires, mais aussi le pouvoir d’achat, car pour une personne qui touche le revenu de solidarité active (RSA), 5 euros en moins par mois, c’est significatif. Je ne peux pas ne pas faire le rapprochement avec d’autres mesures annoncées, comme celle de réduire l’impôt sur la fortune, qui va coûter plusieurs milliards d’euros. Cela est peut-être justifié dans le but de stimuler le dynamisme économique, mais il faut une politique équilibrée.
Nous sommes également préoccupés par la reprise des expulsions locatives pour impayés de loyer depuis avril. Leur nombre n’a cessé d’augmenter sur les dix dernières années, faute d’une politique de prévention digne de ce nom. La baisse des APL va mécaniquement aggraver la situation de ces ménages qui ont déjà des difficultés à se maintenir dans leur logement.
Qu’attendez-vous du gouvernement ?
D’abord, qu’il sorte de son silence et dise quelle est sa politique pour lutter contre la pauvreté. Cela fait deux mois qu’il est installé et nous ne savons toujours rien dans ce domaine : c’est un motif d’inquiétude. Je rappelle qu’en France 8,7 millions de ménages vivent sous le seuil de pauvreté (1 008 euros par mois et par unité de consommation), un million de plus qu’en 2008. Concernant le logement, nous avons rencontré Richard Ferrand, alors ministre de la cohésion des territoires, puis son successeur, Jacques Mézard, qui semblaient d’accord sur la politique dite du « logement d’abord », visant à proposer directement un logement pérenne aux personnes sans abri, sans en passer par les centres d’hébergement. Lire la suite »
Créé par sr07 le 22 juil 2017 | Dans : a-le quartier libre de XD
Bien des années sont passées depuis son pamphlet à l’adresse des nouveaux muscadins (1). Max Gallo donnait alors sa voix pour s’insurger contre le révisionnisme en marche visant à liquider l’historiographie de la grande révolution française dans sa lettre ouverte à Maximilien Robespierre. Nous sommes à la veille de la commémoration du bicentenaire et depuis les années 70 le spectre du totalitarisme sert d’épouvantail et voudrait justifier l’assimilation de la révolution au Goulag. La liquidation d’une certaine vision du monde accompagne la chute de l’idée de progrès à la racine d’une perspective d’émancipation humaine. Précurseur, l’écrivain anticipait l’effondrement d’une pensée progressiste dans le basculement d’un monde. Ce faisant notre historien de la geste révolutionnaire ( Jules Vallès; Rosa Luxembourg; Le grand Jaurès…) savait entourer de critiques sévères ceux là même dont il faisait l’apologie de la pensée et de l’action à l’instar de « Robespierre: histoire d’une solitude ».
Cet intellectuel en politique – dont le premier diplôme fut celui de mécanicien ajusteur – trouva d’abord dans ses origines ouvrières et italiennes – son épouse, Marielle parle de son « italité » culturelle et comportementale – la capacité de propulsion dans le récit historique. De l’Italie mussolinienne, d’où n’est plus sa famille émigrée à Nice, à la fascination pour Napoléon dont il fut le énième biographe, quel fil conducteur trouver dans un parcours littéraire jalonné d’œuvres romanesques et de récits biographiques? Sans doute cet écrivain prolifique dont on connaissait les habitudes dans une stricte discipline d’écritures matinales, voulait-il ranimer l’âme de ses héros depuis la fenêtre du bureau de son immeuble donnant sur le Panthéon ou bien épouser l’épopée d’un peuple avec ses légendes et ses grands hommes au cœur de ses romans historiques à grand tirage dans la lignée de ses premiers succès littéraires. Entre le génie militaire de Bonaparte et la sensibilité d’un Victor Hugo, quoi de commun sinon cette farouche volonté de s’ancrer dans la réalité d’une histoire nationale qui de 93 à la réaction thermidorienne, au consulat puis à l’Empire donne place à ce récit national populaire. Lire la suite »
Créé par sr07 le 21 juil 2017 | Dans : Blog du Che
Max était pour moi un frère dont la disparition me déchire. Sa grande voix manquera mais son combat ne s’éteindra pas.
J’adresse une pensée affectueuse qui est aussi celle de ceux qui ont partagé nos combats à sa femme et à son fils.
Créé par sr07 le 21 juil 2017 | Dans : Vive le blog citoyen
Créé par sr07 le 31 mai 2007 à 22:33 | Dans : a1-Abc d’une critique de gauche. Le billet de Xavier Dumoulin,
Max Gallo voit son oeuvre couronnée avec son entrée à l’Académie française. Cet homme poignant sut conjuguer le verbe et l’action. Sa force de raisonnement et ses profondes convictions ont toujours dicté sa conduite. Il avait placé en épigraphe de son « Robespierre – Histoire d’une solitude » ce mot de Mirabeau : »Celui-là ira loin, il croit tout ce qu’il dit ». Nous avons appris de ce biographe dans ses récits des grandes vies de la geste ouvrière. Historien, écrivain et militant, Gallo a porté un regard lucide sur le monde et particulièrement sévère sur son époque. Après nous avoir entraîné dans son sillage, il emprunte un nouveau chemin. Sa solitude est aussi la nôtre.
XD
L’écrivain a également touché à la politique, de député PS en 1981 à compagnon du souverainiste Jean-Pierre Chevènement. Il est décédé à 85 ans
LE MONDE | 20.07.2017 à 05h51 • Mis à jour le 20.07.2017 à 09h36 | Par Raphaëlle Leyris
De sa vie, il disait volontiers qu’elle était « une histoire française », lui dont les deux grandes affaires furent l’Histoire et la France. Historien, romancier, académicien, cet homme au talent oratoire porté par sa voix chaude et son léger accent du Sud était passionné de politique : son engagement avait commencé au Parti communiste (PCF) pour s’achever à la droite du spectre, après une expérience comme député et de ministre socialiste et un long compagnonnage avec Jean-Pierre Chevènement. Max Gallo est mort mardi 18 juillet dans sa résidence secondaire de Cabris (Alpes-Maritimes).
Agé de 85 ans, il souffrait de la maladie de Parkinson, ce qu’il avait révélé en 2015 lors de la parution de Dieu le veut (XO), son « centetquelquième » livre – la prolificité de cet auteur à succès, qui confiait « tomber » 10 000 signes par jour, tous les jours (soit l’équivalent d’une page entière du Monde), sur sa machine à écrire, et avait toujours plusieurs manuscrits d’avance dans ses tiroirs, avait fini par décourager d’en tenir le compte précis.
Si le grand amoureux de la République voyait dans son existence « une histoire française », c’est parce qu’elle apparaît d’abord comme une histoire de méritocratie. Max Gallo naît en 1932 à Nice dans une famille d’origine italienne, très modeste de part et d’autre. Sa mère lui lit au coucher des vers de La Divine Comédie, de Dante – dans le texte –, préparant ainsi, selon lui, le terrain à sa future vocation d’écrivain.
Ouvrier électricien, son père a servi comme marin pendant la première guerre mondiale, résisté pendant la seconde (quoique ses proches n’en aient alors rien su) et lui assène que la volonté peut tout.
Un écrivain populaire
Le parcours du fils en témoigne. A 16 ans, il obtient un CAP de mécanicien-ajusteur, puis passe un bac mathématiques et technique. Alors qu’il commence à travailler comme technicien à la RTF (Radiodiffusion-télévision française),…
L’auteur d’une centaine de livres est mort à 85 ans. Sa carrière politique avait traversé les partis.
LE MONDE | 19.07.2017 à 18h38 • Mis à jour le 19.07.2017 à 20h48
Il avait annoncé lui-même être malade en mai 2015, au moment de la parution de son dernier roman, Dieu le veut. « Nous avons toujours la liberté d’en finir avec nous-mêmes », déclarait-il alors. Au printemps dernier, sa femme Marielle Gallet avait publié un livre, Bella Ciao, dans lequel elle racontait leur combat quotidien face à la maladie.
Né à Nice en 1932, dans une famille d’immigrés italiens, il avait la fibre patriotique et la passion de la République. Il s’est d’abord fait connaître comme historien, avant de toucher le grand public avec des sagas romanesques (La Baie des anges, Les Patriotes…) et des biographies historiques à succès, de Robespierre, Garibaldi, Jaurès, de Gaulle ou Napoléon.
Ancien militant communiste dans sa jeunesse, Max Gallo a également mené une carrière politique dans les années 1980-1990. Député socialiste de 1981 à 1983, puis porte-parole du gouvernement socialiste (1983-1984), il avait ensuite pris ses distances avec la gauche. Max Gallo avait par ailleurs exercé un mandat de député européen de 1984 à 1994. Grand pourfendeur de la « repentance », l’écrivain avait soutenu le candidat Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle de 2007. Il a été élu cette année-là à l’Académie française.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a adressé ses « pensées aux proches de Max Gallo » et rendu hommage à un « homme d’engagement. » Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a pour sa part salué un « conteur éclairant de notre récit national ».
« Max Gallo nous parlait si bien de la France, de son histoire, notre histoire », a regretté le maire de Bordeaux, Alain Juppé. Il a « mis sa plume au service de l’histoire et sa pensée au service de la France », a salué le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy. La ville de Nice aura aussi son avenue Max-Gallo en hommage à l’académicien, a déclaré le maire de la ville (Les Républicains), Christian Estrosi.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2017/07/19/l-academicien-historien-et-ecrivain-max-gallo_5162638_3382.html#JvbESjV3wx2jfEX5.99
Créé par sr07 le 05 juil 2017 | Dans : Non classé