octobre 2018
Archive mensuelle
Archive mensuelle
Créé par sr07 le 15 oct 2018 | Dans : Gauche anti-libérale, Pour une autre Europe, Projet politique
Ajoutée le 15 oct. 2018
Créé par sr07 le 13 oct 2018 | Dans : Articles de fond
Entre 1928 et 1937, alors qu’il est emprisonné dans les geôles de l’État italien fasciste sous Mussolini, Antonio Gramsci rédige une œuvre majeure, ses Cahiers de prison, au travers desquels le sociologue Razmig Keucheyan guide le lecteur, dans un ouvrage intitulé Guerre de mouvement et guerre de position (La Fabrique, 2011).
Si la pensée gramscienne embrasse une multitude de thèmes (l’État, la société civile, la production, la culture populaire…), il y en a un qui s’avère à la fois central et transversal : le rôle des intellectuels dans la transformation sociale. Dans les espaces militants, il est aujourd’hui admis que la diffusion d’une pensée critique de gauche devrait à terme bénéficier politiquement aux classes populaires. Ces dernières sont bien souvent au centre des récits et des échanges (critique des formes contemporaines d’exploitation au travail ; analyse de l’amplification de la ségrégation sociospatiale des quartiers populaires, habités en majorité par des familles d’origine immigrée…) mais elles sont peu présentes dans les espaces où le savoir est produit. Les classes populaires sont essentiellement perçues comme devant faire l’objet d’une éducation ou d’un travail sur leurs représentations, mais jamais en mesure de participer au processus d’élaboration intellectuelle.
« Les partis sont les élaborateurs des intellectualités nouvelles.» Antonio Gramsci
L’élaboration de savoirs communs
La conception du parti politique définie par le philosophe, assez peu envisagée aujourd’hui, voire dévalorisée par rapport aux enjeux liés à la compétition électorale et à l’attention extrême portée à la communication et aux média, invite à de nouvelles réflexions. Selon Gramsci, le parti doit avant tout être une « instance de socialisation des savoirs » et occuper une « fonction éducative ». Ce rôle d’éducateur n’est pas simplement conçu comme un moyen pour le parti de s’attacher l’adhésion des « masses populaires » afin d’assurer sa survie électorale. Il constitue sa raison d’être et la condition de réussite de toute stratégie révolutionnaire, à travers le renversement de « l’hégémonie » existante, qui incarne elle aussi une relation pédagogique mais aux mains de la classe dominante. Par exemple, un groupe social peut « pour des raisons de soumission et de subordination intellectuelle [avoir] emprunté à un autre groupe une conception qui n’est pas la sienne », donnant lieu à des contradictions qui entravent sa capacité d’action et servent in fine les intérêts de la classe au pouvoir. Pour Gramsci, l’apparition d’une « volonté collective » est intrinsèquement liée à « l’élaboration de savoirs communs », attribuant un rôle très important au parti politique mais également aux intellectuels.
Les travaux de Gramsci connurent un rayonnement international dans les années 1960
puis 1980, à la faveur du développement des cultural studies, courant s’appropriant la conception gramscienne de « superstructure ». S’inscrivant dans la critique marxiste de la philosophie idéaliste, la culture y est vue comme participant de l’exploitation des « masses », au même titre que la politique et l’économie. Gramsci accorde une place fondamentale à l’histoire. À chaque nouvelle situation historique correspondrait une nouvelle « superstructure », qui se découpe en « deux grands étages ». Il y aurait d’une part la « société civile », où s’exerce l’hégémonie, dont le but est d’obtenir « le consentement spontané des grandes masses de la population » ; et de l’autre la « société politique ou État » qui donne davantage à voir une « domination directe ». Pour Gramsci, chaque « superstructure » produit de nouveaux intellectuels, qui sont partie prenante de son maintien. La définition qu’il donne de ces derniers est relativement extensive et, concernant l’hégémonie de l’État qu’il appelle à renverser lorsqu’il écrit dans les années 1920, peut comporter une hiérarchie, puisqu’il inclut aussi bien les gouvernants que les fonctionnaires de base. Lire la suite »
Créé par sr07 le 13 oct 2018 | Dans : Projet politique
Nous invitons l’ensemble de nos militants à y participer mais aussi les citoyens qui attendent une perspective à gauche. Nous proposons à ceux qui le souhaitent à contacter leurs responsables départementaux et régionaux ainsi que les responsables de la plateforme « Nos Causes Communes » pour organiser dans leur département des évènements similaires.
Nous vous donnons donc rendez-vous pour les trois premières « Causeries »
- Le 16 octobre à Paris sur le thème de la défense des services publics ;
- Le 19 octobre à Laon sur le thème de la reconquête des classes populaires ;
- Le 7 novembre à Toulouse sur les thèmes du travail et de l’industrie ;
Vous pourrez trouver le détail des informations sur les « Causeries » à venir sur la page Nos Causes Communes .
C’est grâce à la mobilisation de tous les militants que nous pourrons ensemble bâtir un projet pour la gauche du XXIe siècle et proposer une alternative républicaine et sociale aux projets mortifères portés par les libéraux et les identitaires. Nous vous attendons donc nombreux pour poursuivre l’élan donné et faire souffler le vent du renouveau à gauche !