mars 2022
Archive mensuelle
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Créé par sr07 le 16 mar 2022 | Dans : a2-Blog-notes politique de XD, Contre la guerre
Agir en citoyen pour la Paix et le respect des droits humains en Ukraine, par Xavier Dumoulin
(ou comment repenser la sécurité des nations depuis la société civile)
Dans ce court exposé nous rappelons des éléments nous permettant de comprendre la situation de l’Ukraine ( 1, 2 et 3) avant de proposer la lecture de « la cantine syrienne » (4) dont nous ne partageons pas pour autant toutes les conclusions mais qui tire des enseignements de l’expérience en Syrie.
1 L’évolution des relations internationales dans le monde contemporain
Pour mémoire, 1648 la paix de Wesphalie après la guerre de Trente ans, le nouvel équilibre en Europe entre la France, les Habsbourg d’Autriche et d’Espagne puis la suprématie de la Suède et de la Russie (Pour mémoire système de « l’Etat des Etats » dans l’empire Austro-Hongrois et l’Espagne, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne puis évolution vers la monarchie absolue au cours du XVIII° siècle (sauf Pologne en désagrégation, les PB et la GB) et le despotisme éclairé dans la 2° moitié du XVIII° (Frédéric II de Prusse, Joseph II d’Autriche, Catherine de Russie, Charles III d’Espagne). Aux PB et en GB système de « l’Etat des Etats » maintenu).
Le congrès de Vienne (1814-1815) et le concert des nations pour une recherche de la légitimité (des souverains) et de l’équilibre des forces.
La paix de Versailles en 1919. La SDN et son échec
1945: Paix de Yalta ; conférence de San Francisco et création de l’ONU. Difficultés de respect des principes de la charte du fait de la politique des blocs (guerre froide puis détente) ou des visées impérialistes (véto des membres permanents). Violation du droit international (Kosovo, Ukraine notamment).
Enfin « le renouvellement total de la scène internationale se produit pour la cinquième fois depuis l’aube des Temps modernes, depuis la constitution d’un système européen puis international composé d’entités étatiques souveraines » (C Zorgbibe) avec « les révolutions européennes des années 1989-1990″.
2 La situation de l’Ukraine après la dislocation de l’URSS et les évènements de Maïdan
Pour mémoire le statut de « république indépendante » (Lénine contre Staline qui voulait seulement l’autonomie), la Crimée donnée à l’Ukraine sous Kroutchev.
Depuis l’explosion du glacis soviétique avec l’écroulement de l’URSS, l’Ukraine concentre plus que jamais des problèmes cruciaux pour son propre avenir et celui d’un monde qui tourneboule (cf.Charles Zorgbibe Une histoire du monde depuis 1945, 2017, pp 371-374 notamment). L’auteur rappelle l’enchaînement des faits depuis le 21 novembre 2013 avec le mouvement de Maïdan quand « de grandes manifestations rassemblent démocrates et libéraux pro-occidentaux, auxquels se mêlent quelques groupes néonazis » sur la place centrale de la capitale ukrainienne. « La réplique de la Russie sera double : la Crimée vote son rattachement à la Russie le 16 mars 2014 ; sur le flanc est de l’Ukraine, les deux oblasts de Donestsk et Louhansk, qui constituent le Donbass, se soulèvent et se proclament Etats fédérés de la nouvelle Russie – dans le premier cas, il s’agit d’une annexion par la Fédération de Russie, qualifiée d’illégale par les occidentaux, dans le second, d’une sécession de facto de l’Ukraine, non officiellement reconnue par Moscou. Pour les Etats occidentaux, la Crimée et le Donbass doivent réintégrer l’Ukraine ; des sanctions économiques sont imposées à la Russie, accusée d’avoir attisée, par « une action délibérée de déstabilisation », une guerre civile larvée dans le Donbass – avec pour conséquence l’effondrement du prix du pétrole, qui représente la moitié des exportations et ressources budgétaires russes, la perte par le rouble de la moitié de sa valeur et une baisse considérable du taux de croissance de la Russie »
Dans son « histoire du monde depuis 1945 », le professeur émérite, spécialiste des questions internationales, Charles Zorgbibe, dénonce ainsi « l’hubris des élargissements successifs de l’OTAN ». On trouve dans les pages de l’ouvrage précité du professeur de relations internationales les éléments sur la gestion occidentale de cette affaire. Les critiques bien connues d’Hubert Védrine et de Jean-Pierre Chevènement, rejoignaient très largement cette approche quand ils ont eux-mêmes pratiqués la diplomatie de la France avec la Russie, le premier en tant que ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Jospin, le second en tant que représentant de la Russie auprès des présidents Hollande et Macron, ce président en fin d’exercice que Chevènement ne cessait de convaincre d’approfondir l’ouverture envers la Russie déjà en œuvre dans le processus de Normandie en vue de faire appliquer les accords de Minsk entre la Russie, l’Ukraine et les représentants des régions du Donbass… Jean Elleinstein, éminent spécialiste de l’URSS et de la Russie, soulignait dès 1992, dans son histoire « D’une Russie à l’autre », que « la capacité de résoudre pacifiquement les litiges entre la Russie et l’Ukraine constitue la question la plus importante de la situation dans l’ex-Union soviétique et pour le monde lui-même ». Le regretté historien décrit dans son livre cette Ukraine, «riche en charbon et en fer, ses structures économiques (qui) ressemblent à celles de la France des années cinquante, sauf que plus de cinquante ans de kolkozes et de sovkozes ont détruit en partie les terres noires qui étaient parmi les plus riches du monde. » Il observe qu’en « Russie comme en Ukraine, l’environnement a été massacré par une politique à courte vue et indifférente aux rapports de l’homme avec la nature. Les êtres humains ont été tués ou totalitarisés, les nations brimées et la nature abîmée. Tchernobyl est à cet égard une réalité et un symbole. ».
La folle géostratégie poutinienne, dans la continuité du nationalisme et du « chauvinisme grand russe » et de leur volonté hégémonique, a pris prétexte du gel des accords de Minsk pour réengager ses forces militaires dans une opération aussi meurtrière qu’insensée dans cette république la plus riche et la plus peuplée de l’ancienne zone soviétique. Cette correspondance entre les risques militaires et environnementaux illustre l’intrication des problèmes à l’heure d’une nouvelle alerte sur le danger du recours de la Russie à l’arme nucléaire, menace proférée cyniquement en guise d’intimidation par l’autocrate russe qui occupe deux zones de centrales nucléaires.
3 La voie diplomatique pour la paix
La sortie du conflit supposerait-elle l’acceptation d’un statut de neutralité du pays et la mise en œuvre des accords de Minsk? (position des tenants de la réalpolitik tel Védrine, Chevènement/Macron). Mais qu’en est-il alors du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes?
Divergences entre les politiques en France : Lire la suite »
Créé par sr07 le 10 mar 2022 | Dans : Battre campagne
Outre le soutien de la Gauche républicaine et socialiste, parti fondé par des anciens socialistes et ex-soutiens de Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel gagne aussi l’appui de Mouvement républicain et citoyen, des Radicaux de gauche et de la Nouvelle Gauche socialiste.
Dans cette dernière ligne droite de l’élection présidentielle, les défections et les ralliements aux divers candidats s’accélèrent. Mercredi 9 mars, le candidat communiste, Fabien Roussel, a pour sa part reçu le soutien de plusieurs formations de gauche : celui de la Gauche républicaine et socialiste (GRS), des Radicaux de gauche, du Mouvement républicain et citoyen (MRC) et de la Nouvelle Gauche socialiste.
« Depuis le début, j’ai dit que nous avions vocation à rassembler très largement la gauche, à incarner une gauche populaire, celle du travail, des bons salaires, des services publics et du pouvoir d’achat (…) une gauche républicaine qui défend la souveraineté de la France et se bat farouchement contre les traités européens libéraux », et « une gauche laïque » qui défend la loi de 1905, a expliqué M. Roussel, lors d’une conférence de presse conjointe tenue avec ces partis.
Dans la matinée, la GRS, formation politique fondée par les anciens socialistes et ex-soutiens de Jean-Luc Mélenchon Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann, avait déjà annoncé leur soutien par voie de communiqué de presse, précisant avoir pris cette décision lundi « à la majorité de ses membres ». En octobre, le parti avait annoncé soutenir Arnaud Montebourg dans la course à l’Elysée, avant que celui-ci ne renonce à se présenter trois mois plus tard.
« On avait beaucoup de militants et d’élus qui ne voulaient pas rester l’arme au pied », a expliqué M. Maurel, estimant que le candidat du PCF, « est le plus proche de [leurs] convictions » et incarne « une gauche qui sait où elle va et pour qui elle se bat », et « veut reconquérir les couches populaires ». Il a notamment salué le fait que le candidat communiste donne « la priorité au pouvoir d’achat et au salaire, la réindustrialisation du pays, l’écologie populaire, la souveraineté énergétique et alimentaire, et la laïcité ».
« Nous avons décidé d’apporter un soutien ferme, raisonné, lucide et enthousiaste à Fabien Roussel », a déclaré à son tour Jean-Luc Laurent, président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), fondé par Jean-Pierre Chevènement en 2003, qui a, pour sa part, décidé de soutenir Emmanuel Macron. « Sans être en accord avec toutes les propositions de Fabien Roussel, c’est là où nous nous retrouvons le mieux », a expliqué M. Laurent.
C’est mardi soir que « les Radicaux de gauche ont décidé, à la quasi-unanimité, de soutenir Fabien Roussel », a renchéri Paul Dhaille, membre du bureau national de la formation. « Nous avons choisi notre camp, le camp de la gauche, pour une refondation démocratique, la réhabilitation des corps intermédiaires, des collectivités locales, des syndicats, des associations », et « la défense des services publics » et de « la laïcité », a-t-il expliqué.
Quant à Nouvelle Gauche socialiste, qui avait elle aussi d’abord soutenu Arnaud Montebourg, elle était « en recherche d’un programme et d’un candidat qui incarnent les valeurs que nous défendons, de la laïcité, de la réindustrialisation, du bien vivre-ensemble », a fait savoir son porte-parole, Damien Thomas.
Le Monde avec AFP
Créé par sr07 le 10 mar 2022 | Dans : Battre campagne
Le député européen Emmanuel Maurel annonce son soutien à la candidature communiste à la présidentielle. Son parti, la Gauche républicaine et socialiste, l’a décidé à « une très large majorité » lundi soir.
Mardi 8 Mars 2022
Ce jeudi à l’occasion du meeting de Fabien Roussel au Cirque d’Hiver, à Paris, le député européen Emmanuel Maurel prendra la parole aux côtés de la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann. Tous deux sont dirigeants du parti de la Gauche républicaine et socialiste (GRS) qui a officiellement décidé lundi soir « à une très large majorité » de soutenir le candidat du PCF à la présidentielle. Élu en 2019 sur la liste FI, Emmanuel Maurel explique les raisons de ce choix.
J’ai toujours combattu les institutions de la Ve République à la fois archaïques et infantilisantes, mais c’est une élection importante et il fallait faire un choix. Nous nous étions reconnus dans les propositions d’Arnaud Montebourg qui n’a pu aller au bout. Dès lors, nous avions un parti, des élus, des militants qui ne voulaient pas rester l’arme au pied. Nous avons décidé de faire un choix de conviction qui s’est portée sur la candidature de Fabien Roussel parce qu’elle jette les bases d’une gauche de rupture, de combat, à la fois solide sur ses fondamentaux et tournée vers l’avenir. C’est un choix qui n’allait pas de soi car, pour un très grand nombre d’entre nous, on vient de la famille socialiste, mais sa vision de la France et de sa place dans le monde nous correspond assez bien. Surtout, l’ambition au cœur de sa campagne est de reconquérir le cœur et les têtes des classes populaires. Fabien Roussel incarne cette gauche qui sait où elle va et pour qui elle se bat.
À la fois avec la pandémie et la guerre, on entre dans un monde nouveau et dangereux où nombre de questions stratégiques se posent. Par exemple, la pénurie de blé, de pétrole et de gaz qui s’annonce pose celle de la souveraineté énergétique comme alimentaire. C’est précisément l’angle choisi par Fabien Roussel depuis le début de cette campagne alors que le Covid avait déjà mis en lumière cette interdépendance très grande. Les fondamentaux de la gauche, parfois un peu oubliés, doivent aussi être à l’ordre du jour comme la priorité au pouvoir d’achat et au salaire, la promotion des services publics, la réindustrialisation. Face au changement climatique, la question d’une écologie populaire, qui met à contribution les plus riches sans être punitive pour les autres, est absolument fondamentale. Nous sommes également un courant républicain attaché à la laïcité, dont je trouve vital qu’elle soit posée avec autant de force et de vigilance.
Une élection est toujours un moment de vérité et annonce toujours des reconfigurations. Celle-ci le sera aussi. Il me paraît important d’avoir une gauche résolument tournée vers la transformation sociale qui soit, à défaut d’être majoritaire, motrice dans le pays. La campagne doit être une première étape d’une recomposition de la gauche avec des partis plus en phase avec le mouvement social et syndical, clairs sur le rôle de l’État dans la vie économique et sociale, sur la volonté de limiter la société de marché.
Créé par sr07 le 02 mar 2022 | Dans : a2-Blog-notes politique de XD
Depuis l’explosion de Tchernobyl puis, quelques années plus tard, celle du glacis soviétique avec l’écroulement de l’URSS, l’Ukraine concentre plus que jamais des problèmes cruciaux pour son propre avenir et celui d’un monde qui tourneboule.
La folle géostratégie poutinienne, dans la continuité du « chauvinisme grand russe » et de sa volonté hégémonique, a pris prétexte du gel des accords de Minsk pour réengager ses forces militaires dans une opération aussi meurtrière qu’insensée dans cette république la plus riche et la plus peuplée de l’ancienne zone soviétique. Nous partageons l’émotion et l’indignation devant cette violence, sans renoncer à une recherche de solutions de désescalade à la hauteur des enjeux de la région, en dénonçant avec nos amis de Respublica la géopolitique guerrière de l’impérialisme, stade suprême du capitalisme (1) et en défendant une logique de paix prônée par ailleurs avec justesse et force argumentation par les candidats J.L Mélenchon et F.Roussel.
Dans son « histoire du monde depuis 1945 », le professeur émérite, spécialiste des questions internationales, Charles Zorgbibe, dénonce « l’hubris des élargissements successifs de l’OTAN » (2). On trouve dans les pages de l’ouvrage précité du professeur de relations internationales les éléments sur la gestion occidentale de cette affaire. Les critiques bien connues d’Hubert Védrine et de Jean-Pierre Chevènement, rejoignaient très largement cette approche quand ils ont eux-mêmes pratiqués la diplomatie de la France avec la Russie, le premier en tant que ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Jospin, le second en tant que représentant de la Russie auprès des présidents Hollande et Macron, ce président en fin d’exercice que Chevènement entendait encore convaincre d’approfondir l’ouverture envers la Russie déjà en œuvre dans le processus de Normandie en vue de faire appliquer les accords de Minsk entre la Russie, l’Ukraine et les représentants des régions du Donbass… Jean Elleinstein, éminent spécialiste de l’URSS et de la Russie, souligne dès 1992, dans son histoire « D’une Russie à l’autre » (3), que « la capacité de résoudre pacifiquement les litiges entre la Russie et l’Ukraine constitue la question la plus importante de la situation dans l’ex-Union soviétique et pour le monde lui-même ». Le regretté historien décrit dans son livre cette Ukraine, «riche en charbon et en fer, ses structures économiques (qui) ressemblent à celles de la France des années cinquante, sauf que plus de cinquante ans de kolkozes et de sovkozes ont détruit en partie les terres noires qui étaient parmi les plus riches du monde. » Il observe qu’en « Russie comme en Ukraine, l’environnement a été massacré par une politique à courte vue et indifférente aux rapports de l’homme avec la nature. Les êtres humains ont été tués ou totalitarisés, les nations brimées et la nature abîmée. Tchernobyl est à cet égard une réalité et un symbole. ».
Cette correspondance entre les risques militaires et environnementaux illustre l’intrication des problèmes à l’heure d’une nouvelle alerte sur le danger du recours de la Russie à l’arme nucléaire, menace proférée cyniquement en guise d’intimidation par l’autocrate russe qui vient d’envahir la zone de Tchernobyl. Au plan mondial, les risques de désastre écologique, liés au réchauffement climatique, conjugués avec le péril de l’arme atomique questionnent les conditions de la sécurité des peuples et des nations. Ces questions appellent des réponses équilibrées prenant par tous les bouts les problématiques de la paix et de la sécurité en donnant la priorité à la reconquête de la souveraineté des peuples. Politique et diplomatique d’abord mais aussi culturelle, alimentaire, sanitaire ou industrielle dans des coopérations internationales rendues plus que jamais nécessaires en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Dans ces contextes chargés d’enjeux vitaux il faut réactiver les instances d’Organisation des Nations Unies ou de coopération et de sécurité en Europe quand la situation appelle un changement radical dans la gouvernance du monde. Contre le redéploiement de l’OTAN sur de nouveaux territoires ou la fuite en avant dans la mondialisation néolibérale, nous devons faire preuve de capacités à arracher le monde à ses tropismes.
Que peut la France dans cette perspective d’émancipation ? D’abord, garder toute sa place au sein des instances des Nations Unies et préserver sa diplomatie et son influence dans la fidélité à ses alliances mais pour mieux réorienter l’Europe en la matière en se défiant des velléités fédéralistes voulant substituer le vote à la majorité sur les questions majeures requérant aujourd’hui un vote unanime dans les instances européennes. Ensuite, pour faire court, retrouver les marges d’actions pour la reconquête des souverainetés en dénonçant autant qu’il le faut la primauté de « la concurrence libre et non faussée » au cœur des traités européens et mettre en œuvre sur les territoires des politiques de développement soutenable coordonnées dans une planification écologique démocratique. Dans ce sens le refus d’une écologie punitive doit concilier les défis « des fins de mois et de la fin du monde » en soutenant le pouvoir d’achat et en promouvant le cadre et le mode de vie des classes populaires. Remettre celles-ci au cœur d’un projet pour la France constitue un enjeu majeur de ces élections présidentielles. On cherchera la saine émulation dans ce sens dans une gauche républicaine, sociale, écologique, démocratique et laïque qui saura œuvrer pour le rassemblement populaire autour de ces enjeux en se défiant tout à la fois d’une républicanisme abstrait, d’un gauche identitaire et différentialiste et d’une écologie coupée des préoccupations populaires.
Xavier DUMOULIN, le 1°mars 2022
(1)Respublica du 27 février 2022 Le réseau de la gauche républicaine, laïque, écologique et sociale
(2)Charles Zorgbibe, Une histoire du monde depuis 1945, 2017, pp 371-374 notamment. L’auteur rappelle l’enchaînement des faits depuis le 21 novembre 2013 avec le mouvement de Maïdan quand « de grandes manifestations rassemblent démocrates et libéraux pro-occidentaux, auxquels se mêlent quelques groupes néonazis » sur la place centrale de la capitale ukrainienne. « La réplique de la Russie sera double : la Crimée vote son rattachement à la Russie le 16 mars 2014 ; sur le flanc est de l’Ukraine, les deux oblasts de Donestsk et Louhansk, qui constituent le Donbass, se soulèvent et se proclament Etats fédérés de la nouvelle Russie – dans le premier cas, il s’agit d’une annexion par la Fédération de Russie, qualifiée d’illégale par les occidentaux, dans le second, d’une sécession de facto de l’Ukraine, non officiellement reconnue par Moscou. Pour les Etats occidentaux, la Crimée et le Donbass doivent réintégrer l’Ukraine ; des sanctions économiques sont imposées à la Russie, accusée d’avoir attisée, par « une action délibérée de déstabilisation », une guerre civile larvée dans le Donbass – avec pour conséquence l’effondrement du prix du pétrole, qui représente la moitié des exportations et ressources budgétaires russes, la perte par le rouble de la moitié de sa valeur et une baisse considérable du taux de croissance de la Russie »
(3)Jean Elleinstein, D’une Russie à l’autre Vie et mort de l’URSS, mai 1992, pp 717-718 notamment.