Outre le soutien de la Gauche républicaine et socialiste, parti fondé par des anciens socialistes et ex-soutiens de Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel gagne aussi l’appui de Mouvement républicain et citoyen, des Radicaux de gauche et de la Nouvelle Gauche socialiste.

Le Monde avec AFP

 

Dans cette dernière ligne droite de l’élection présidentielle, les défections et les ralliements aux divers candidats s’accélèrent. Mercredi 9 mars, le candidat communiste, Fabien Roussel, a pour sa part reçu le soutien de plusieurs formations de gauche : celui de la Gauche républicaine et socialiste (GRS), des Radicaux de gauche, du Mouvement républicain et citoyen (MRC) et de la Nouvelle Gauche socialiste.

« Depuis le début, j’ai dit que nous avions vocation à rassembler très largement la gauche, à incarner une gauche populaire, celle du travail, des bons salaires, des services publics et du pouvoir d’achat (…) une gauche républicaine qui défend la souveraineté de la France et se bat farouchement contre les traités européens libéraux », et « une gauche laïque » qui défend la loi de 1905, a expliqué M. Roussel, lors d’une conférence de presse conjointe tenue avec ces partis.

Candidat de « la laïcité, de la réindustrialisation, du bien vivre-ensemble »

Dans la matinée, la GRS, formation politique fondée par les anciens socialistes et ex-soutiens de Jean-Luc Mélenchon Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann, avait déjà annoncé leur soutien par voie de communiqué de presse, précisant avoir pris cette décision lundi « à la majorité de ses membres ». En octobre, le parti avait annoncé soutenir Arnaud Montebourg dans la course à l’Elysée, avant que celui-ci ne renonce à se présenter trois mois plus tard.

« On avait beaucoup de militants et d’élus qui ne voulaient pas rester l’arme au pied », a expliqué M. Maurel, estimant que le candidat du PCF, « est le plus proche de [leurs] convictions » et incarne « une gauche qui sait où elle va et pour qui elle se bat », et « veut reconquérir les couches populaires ». Il a notamment salué le fait que le candidat communiste donne « la priorité au pouvoir d’achat et au salaire, la réindustrialisation du pays, l’écologie populaire, la souveraineté énergétique et alimentaire, et la laïcité ».

« Nous avons décidé d’apporter un soutien ferme, raisonné, lucide et enthousiaste à Fabien Roussel », a déclaré à son tour Jean-Luc Laurent, président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), fondé par Jean-Pierre Chevènement en 2003, qui a, pour sa part, décidé de soutenir Emmanuel Macron. « Sans être en accord avec toutes les propositions de Fabien Roussel, c’est là où nous nous retrouvons le mieux », a expliqué M. Laurent.

C’est mardi soir que « les Radicaux de gauche ont décidé, à la quasi-unanimité, de soutenir Fabien Roussel », a renchéri Paul Dhaille, membre du bureau national de la formation. « Nous avons choisi notre camp, le camp de la gauche, pour une refondation démocratique, la réhabilitation des corps intermédiaires, des collectivités locales, des syndicats, des associations », et « la défense des services publics » et de « la laïcité », a-t-il expliqué.

Quant à Nouvelle Gauche socialiste, qui avait elle aussi d’abord soutenu Arnaud Montebourg, elle était « en recherche d’un programme et d’un candidat qui incarnent les valeurs que nous défendons, de la laïcité, de la réindustrialisation, du bien vivre-ensemble », a fait savoir son porte-parole, Damien Thomas.

Le Monde avec AFP