Par bonds et gambades de nos pensées vagabondes …(suite)
Créé par sr07 le 20 juil 2024 à 8:00 | Dans : a-le quartier libre de XD
Du coq à l’âne, poussons plus loin l’expression en félicitant le même journal de sa nouvelle série estivale avec un premier article sur les vaches marines landaises gardiennes du lac d’Aureilhan. Dans nos explorations personnelles de l’histoire naturelle des Landes, nous avions exhumé avec enchantement cette richesse animalière de nos landes étendues à l’infini. Les landes représentaient « le type de fonds communal le plus répandu. Le pacage est une de leurs principales utilisations. Il est ouvert toute l’année à toutes sortes de bêtes, bétail à corne, bêtes à laine, chevaux, juments et même porcs qui sont mal vus dans d’autres parties du terroir » écrit Anne Zink dans son magistral ouvrage sur « clochers et troupeaux. Les communautés rurales des Landes et du Sud-Ouest avant la Révolution ».
Dans son Histoire des Landes de 1846, Dorgan témoigne qu’elles sont « le vaste théâtre de toutes espèces chassables (quand) les chasseurs intrépides, montés sur des chevaux légers, chassent tantôt le loup, quelquefois le renard, le plus souvent le lièvre. D’autres, moins bruyants, chassent la palombe au fusil, et souvent avec des filets. » François Sargos, à qui nous empruntons cette citation dans son beau livre illustré des photographies de Pierre Petit sur « La forêt des Landes de Gascogne – une nature secrète» aux éditions France Sud-Ouest, nous « apprend que localement la chasse et la pèche se confondaient bien souvent, car on utilisait des filets aussi bien pour les poissons que pour les oiseaux. On y apprend aussi que la lande était le théâtre d’un hivernage de toutes sortes d’oiseaux que l’on ne suspecte même pas en France. C’est dire si la région était riche ! »
Dès le milieu du XIX° siècle, des voyageurs pouvaient apercevoir des vastes troupeaux de chevaux et de bœufs sauvages depuis leur siège de train, dans ces espaces infinis de maigre végétation, impropres à la culture, sur un sol d’alios qui retenait des eaux stagnantes. Et avant eux depuis leur siège de diligence à l’instar d’un Ernest Young, d’un Théophile Gautier, d’un Mérimée, d’un Taine ou d’un Victor Hugo. « Mais qu’elle est la surprise, qu’elle est la jouissance du voyageur, lorsqu’à travers les troncs dégarnis des pins, il aperçoit un de ces lacs magnifiques qui séparent la contrée des landes de celle des vastes dunes ! » s’exclame V.A Maltebrun dans sa monographie des Landes du milieu du XIX° siècle. « Il approche, et sa vue se repose sur une vaste nappe d’eau découpée au milieu des pignadas, et dont les bords sont ornés de villages d’un effet délicieux. D’immenses prairies couvertes de bestiaux qu’elles nourrissent, hélas ! sans utilité ; des marais dont les roseaux servent de refuge à des buffles, et des landes plus sèches où ces troupes de chevaux sauvages déploient leur vitesse, embellissent ce riant paysage qu’animent les frêles nacelles des pêcheurs ». « Les animaux domestiques les plus remarquables sont les chevaux, on élève des mulets et des ânes, que l’on vend dans les montagnes » poursuit V.M Malte-Brun qui signale à leur côté les moutons dont on a beaucoup amélioré la race, « les chèvres et les porcs (qui) abondent… Les bœufs et les vaches (qui) sont de la petite espèce, on ne les emploie guère que pour l’agriculture. »
J’invite à ces lectures vers d’autres horizons dans l’attente d’un nouvel article de notre consoeur, Coralie Salle après cette évocation des vaches marines sauvées de la disparition grâce à l’initiative de Denis Lanusse, technicien de la fédération départementale des chasseurs des Landes (Sud-Ouest.journal/2024-07-20 p 10).
Une politique de la préservation animale et de la biodiversité bien nécessaire à la conservation de notre patrimoine génétique…
Le pigiste bénévole du Blog citoyen, ami du vivant et de l’humanité,
Xavier Dumoulin
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