Entretien avec Lucie Castets et réactions de Fabien Roussel, Marine Tondelier, Eric Coquerel et Olivier faure au refus du président de nommer la Première Ministre préssentie
Créé par sr07 le 24 juil 2024 à 12:25 | Dans : Gouvernement

Lucie Castets demande ce mercredi matin au président de la République de « prendre ses responsabilités » et de la nommer à Matignon.
Lucie Castets assure avoir « toujours pris au sérieux les désaccords politiques », et affirme ainsi qu’il « n’y a pas de coalition possible entre ceux qui veulent financer davantage les services publics et ceux qui pensent qu’il est urgent de réduire les moyens » ou « entre ceux qui veulent que chacun paie sa juste part d’impôt et ceux qui proposent plutôt des allègements d’impôt aux plus favorisés ». Pour le dire clairement, « une coalition avec le camp présidentiel est impossible, du fait de nos désaccords profonds, et ce n’est pas ce qu’attendent nos électeurs ».[...]« le programme du nouveau Front populaire est notre base. Il a mis d’accord toutes les forces de gauche de ce pays, c’est un exploit, je souhaite quand même qu’on le reconnaisse, c’est très important. Ensuite, il s’agira de convaincre à l’Assemblée pour faire adopter ces mesures. »
« L’idée, c’est de convaincre texte après texte, loi après loi », assure Lucie Castets. « On va opérer une modification de méthode par rapport à ce que faisait le gouvernement actuel, en allant chercher des coalitions. Et je pense qu’il y a des sujets, notamment les services publics » qui « peuvent rassembler très largement ». « Je pense que le délitement des services publics a fait partie de ce qui a nourri les votes pour le Rassemblement national. Et les députés, hors du nouveau Front populaire, prendront leur responsabilité à ce moment-là, lorsque nous proposerons des textes de nature à améliorer le fonctionnement des services publics. »
Lucie Castets souhaite rompre avec l’exercice « jupitérien » du pouvoir actuel. « Nous souhaitons engager un changement de méthode : Depuis plusieurs années, nous assistons à une pratique du pouvoir extrêmement verticale, un Parlement méprisé, un Président qui décide souvent seul et un dialogue social au point mort. Lorsqu’on parle de fédérer et d’aller chercher largement des positions et des accords, c’est aussi avec ces acteurs-là, avec les syndicats, avec la société civile : et ce que nous proposons donc avec le nouveau Front populaire, c’est un changement de cap, avec un changement de méthode. Nous allons renouer le dialogue avec les syndicats, avec les associations et nous allons redonner au Parlement son rôle central dans notre démocratie. »
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