a4-Le blog citoyen croque la droite
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Créé par sr07 le 06 juil 2007 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a3-Civisme, citoyenneté et militance, a4-Le blog citoyen croque la droite
L’intention présidentielle d’ouverture est louable, le casting gouvernemental médiatique, l’impact politique génial pour la droite et les dommages collatéraux nombreux à gauche. Nicolas Sarkozy marque des points dans l’opinion et ce ne sont pas les petits soucis de carte banquaire où le détonnant « salope », à l’encontre d’une candidate malchanceuse, d’un défenseur de la meute contre les nouveaux intrus qui suffit à ternir l’image d’une politique dite d’ouverture. Ca marche !
Pourtant la ficelle est grosse. Dans ce jeu malsain, rendu possible par la complicité d’une petite bande de déserteurs, le président tire tous les marrons du feu devant une opinion ébahie par l’allant de la nouvelle présidence impériale. Après une incontestable réussite dans la formation d’un gouvernement féminisé et « diversifié », la nomination de « missionnaires » venus de la gauche vient compléter l’exercice. S’il n’y a vraiment rien à redire sur la respectable posture de l’ancien ministre Hubert Védrine – qui a cru utile à l’intérêt du pays de mettre son expérience et ses compétences au service d’une réflexion sur la mondialisation -, tout autre est le risque de court-circuitage du Parlement dans la mise en place d’une commission ad hoc sur la réforme des institutions.
Ne s’agit-il pas là d’un contournement évident des procédures démocratiques ? Coup double dans cettte tentative. On écarte le Parlement avec la bénédiction d’un notable socialiste ( Lang n’a pas encore répondu) et on sème la zizanie dans les rangs d’une gauche groggy. Résultat des courses immédiat : ça tangue au PS. Le rappel à l’ordre d’Henri Emmanuelli, incitant ses amis à se mettre au travail, suffira-t-il à relever des troupes réfugiées dans les appels incantatoires à la refondation et prêtes à se déchirer dans le plus grand désordre ? Saluons en tous cas la posture du député des Landes et ancien secrétaire du Parti socialiste qui voudrait sans doute entraîner ses amis sur un tout autre terrain ; celui du combat politique contre une droite décompléxée qui met tranquillement en oeuvre ses réformes. L’engagement contre le traité constitutionnel et la demande pressante d’un référendum concrétisent cet appel. Puisse-t-il être entendu de ses proches tombés dans les chausse-trapes de l’adversaire !
X D
Créé par sr07 le 05 juil 2007 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a3-Civisme, citoyenneté et militance, a4-Le blog citoyen croque la droite, Débats autour de la refondation de la gauche
L’époque est à l’image du climat : décalée !
Décalés en effet : l’opposition qui ne peut se jouer frontalement face à un président désarmant avec ces « ouvertures » piègées ; le pseudo chef du gouvernement qui ne gouverne pas selon les règles de la cinquième République – ce qui conduit dans les faits à un changement de régime – ; les déficits abyssaux annoncés que l’équipe actuelle met à bon compte sur le passif sans en assumer la moindre responsabilité et pour lesquels elle ne propose rien d’autres que les bonnes vielles recettes libérales sur le dos des usagers, des travailleurs et des consommateurs tandis qu’elle persévère dans ses perspectives de bouclier fiscal et autres allègements de charges…
Et dans ce paysage, une gauche qui jure et promet de se refonder sans donner de la tête quelques signes de renouvellement de méthodes mais en affichant, jusqu’à l’outrance, des oppositions cristallisées sur des conflits de personnes quand il s’agirait de tout reconstruire.
De quoi cheminer longtemps encore dans les méandres d’une politique cahotique qui, faute de négocier ses virages, risque le dérapage incontrôlé.
X D
Créé par sr07 le 27 juin 2007 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a3-Civisme, citoyenneté et militance, a4-Le blog citoyen croque la droite, Non classé, Projet politique
Le président Sarkozy poursuit infatigablement son entreprise en gardant le cap sur les mesures annoncées. Il veut à tout prix concrétiser ses objectifs : abaisser les charges et les impôts des entreprises et des hauts revenus tout en faisant supporter aux pauvres les augmentations de TVA, réduire les dépenses de l’Etat en supprimant des emplois publics par centaines de milliers, baisser le coût du travail en comprimant les bas salaires et en organisant la précarité, remettre totalement en cause les dispositifs protecteurs de l’emploi en adoptant un contrat atypique, limiter singulièrement l’exercice du droit de grêve en s’attaquant d’abord au secteur public… Et nous n’évoquons là que les questions économiques et sociales quand le président travestit les institutions dans une hyperconcentration du pouvoir.
Sans opposition forte et structurée, nous pouvons craindre une capacité de Nicolas Sarkozy à traduire ces objectifs actuels dans la réalité de demain. C’est une visée politique fondée sur des présupposés idéologiques d’une inspiration « libérale », façon néo-conservatrice, en dépit des discours de campagne volontaristes. Cette méthode emprunte certans aspects du thatchérisme dont on connaît les résultats : affaiblissement des syndicats après une épreuve de force gagnée par le patronat ou le gouvernement, démantelement de la protection sociale et des services publics. Ce programme de liquidation de l’Etat social comporte le risque de casser la machine économique tout en exacerbant les conflits sociaux.
Dans une période traversée par de tels enjeux on doit montrer plus d’intelligence à gauche. Après avoir plombé sa candidate à la présidentielle, trahi les accords électoraux avec le MRC dans des circonscriptions phares, assisté impuissant au débauchage de socialistes en vue, le PS donne libre cours à l’exacerbation de ses rivalités internes. Et à la gauche du PS on risque de revenir à de vieilles et illusoires chimères.
Ce sont décidemment toujours les mêmes comportements qui prévalent : maximalisme verbal, frilosité dans l’action, dénonciations et divisions. Faut-il n’avoir rien appris de l’histoire pour donner tant de signes d’incapacité ? Faute d’une remise en cause profonde, la gauche pourrait bien passer à côté des défis majeurs ; ceux de la relève de la France en remettant concrètement à l’ordre du jour, dans les têtes, les coeurs et surtout les actes la devise exigeante de la République. Comme nous y invite Jean Pierre Chevènement, il y a une réelle urgence à oeuvrer à « la reconstruction et au rayonnement de ce courant républicain civique dont la gauche et la France ont plus que jamais besoin « . En avons-nous la volonté ? En serons-nous capables ?
X D
Créé par sr07 le 30 mai 2007 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a4-Le blog citoyen croque la droite, Elections, Non classé
Nicolas Sarkozy met le turbo. Il veut coûte que coûte assurer la victoire de sa majorité à l’Assemblée Nationale. Et il donne de la voix pour masquer, derrière une vision très idéologique, des mesures véritablement inéquitables.
Prenons la franchise fiscale et sociale sur les heures supplémentaires. Il n’y a pas pire programme pour dissuader d’embaucher les demandeurs d’emploi, interdire une augmentation des heures de travail aux salariés à temps partiel exclus de la mesure, avantager le patronat seul maître du jeu et, en final, priver la nation de recettes utiles à la solidarité. Il en résultera une flexibilité accrue d’un salariat éclaté toujours plus corvéable.
Restons encore dans les franchises et, notamment, celles qui portent sur le déremboursement des soins. Il n’y a pas pire programme quand on connaît la part des personnes et familles exclues du soin. Il faut n’avoir vraiment rien compris aux enjeux sanitaires et sociaux pour avancer tranquillement de telles solutions qui vont immanquablement creuser les inégalités devant les soins et la santé. C’est parfaitement révélateur d’une approche technocratique arrogante qui n’a qu’une vision comptable de la maîtrise des dépenses de santé. C’est l’assurance d’une santé à deux vitesses !
Jusqu’où ira ce détricotage déjà largement amorcé ? Le président entend bien garder la main et ne renoncera jamais à sa volonté de rupture libérale animée par le retour d’une idéologie néo-conservatrice. Derrière des slogans de campagne (« travailler plus pour gagner plus », « responsabiliser les usagers », etc.) se cachent de profondes remises en cause de notre modèle social, par ailleurs très attendues du MEDEF. Il n’y a qu’une seule façon de contrer cette droite impériale et offensive. Seule, la volonté populaire peut, grâce au bulletin de vote, mettre à mal la velléité de totale hégémonie d’une droite déjà trop puissante.
Xavier DUMOULIN
Créé par sr07 le 18 mai 2007 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a4-Le blog citoyen croque la droite
Troublante la « retraite » d’un Sarkozy, fraîchement élu, dans une débauche de luxe, troublants l’accueil fait au renégat Besson, les manoeuvres de débauchage d’un Kouchner et autres missionnés venus de la gauche mais aussi des proches de Bayrou, troublantes les captations d’héritage en tous genres depuis le début de la campagne, troublante cette agilité verbale à récupérer valeurs et symboles de ses adversaires, troublante cette façon d’être très « star’ac », troublante cette confusion du people et de la politique, troublante cette prétendue auto-censure des media sur les sujets qui fâchent, troublante cette capacité de s’exonérer de tout bilan. Troublante cette perversion des mots, des valeurs, des signes et peut être même des hommes.
Ce renversement du sens fonctionne à plein. Depuis les mensonges reconnus de Blair et Bush sur les faux prétextes de la guerre d’Irak sans que leur légitimité en fût ébranlée, on peut s’interroger sur les nouvelles postures de l’intrigue en politique. Adieu le mensonge d’Etat et vive le cynisme érigé en principe d’action. Quand la renommée supplante le mérite, quand l’apparence balaye la compétence, à quoi bon s’encombrer de principes exigeants ! A bas la vertu et vive l’instantané ! Comme un chien crevé au fil de l’eau, laissons donc filer le sort du pays en faisant comme-ci le contraire prévalait. L’essentiel n’est-il pas de déréguler, dérèglementer, défiscaliser, libéraliser comme le dit le MEDEF qui représente, comme chacun sait, l’intérêt général bien compris des entreprises du CAC 40 .
Dur de savoir ce qu’il en sera vraiment. Une chose est certaine : c’est l’embrouille totale ! Une embrouille qui tord le cou à tous les principes sans que l’on ne puisse la dénoncer. Vous l’aurez compris : il n’y a pas de principes, il n’y a que des opportunités.
Xavier DUMOULIN