a4-Le blog citoyen croque la droite
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Créé par sr07 le 26 fév 2008 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a2-Blog-notes politique de XD, a4-Le blog citoyen croque la droite
Le dévissage sondagier d’un président sans complexe, hyperactif et touche à tout ; la remontée médiatique et mécanique d’un premier ministre impassible, sans idée et sans charisme qui profite de la chute vertigineuse de son patron ; une gauche groggy dont le principal parti miné par ses divisions au sommet, sans véritable chef, sans projet et sans forces militantes, est pourtant donné gagnant aux municipales grâce à l’effet essuie-glasse. Telles sont les particularités de la situation politique française à la veille des élections municipales et cantonales, le trop plein d’ambitions masquant le vide sidérant d’idées dans une démocratie affaiblie en proie aux attaques du néoconservatisme à la française.
A gauche on peut se réjouir à bon compte de cette auto-destruction d’un pouvoir qui va droit dans le mur. A droite on espère un électrochoc d’une défaite annoncée qui remettrait plus de méthode dans la gestion des affaires. Mais ce jeu de yo-yo mortifère n’apporte aucune réponse de fond aux enjeux de la période. Ce va et vient permanent devient la règle implicite d’une opinion apprivoisée aux effets d’annonce qu’elle tient pour consubstantiels à l’art politicien. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient se plaît-on à répéter, non sans cynisme parfois. Quand le dicton n’était jadis qu’une boutade, il prend sens dans le pessimisme et le relativisme ambiant. Depuis la vaine dénonciation de la pensée unique, de la fracture sociale et, plus récemment la trahison d’une espérance de réhabilitation du travail et du pouvoir d’achat, on ne croit plus en rien.
Les apparences travestissent pourtant la réalité car il est parfaitement faux d’affirmer qu’on a tout essayé. Le giscardisme posait les bases d’une profonde rupture avec les principes d’un certain « dirigisme » économique gaullo-pompidolien, plus colbertien et étatiste que travailliste. L’insertion de la France dans la nouvelle division internationale du travail justifiait la stratégie des créneaux rentables à laquelle dut rapidement se ranger un premier ministre socialiste, trois ans à peine après l’alternance. La part de la valeur ajoutée revenant au travail n’a cessé de se dégrader durant les trente piteuses qui mirent fin au compromis fordiste. La mondialisation libérale condamna la vision d’une Europe stratégique puissante et autonome pour l’enfermer dans le carcan du monétarisme ambiant des années Reagan et Thatcher en lui refusant plus tard toute initiative de croissance, réclamée vainement par le président de la commission de l’époque, Jacques Delors. Exit alors les velléités de relance keynésienne à l’échelle des 15. On connait la suite depuis l’élargissement. Le nouveau traité, adopté sous le fallacieux prétexte du fonctionnement de l’Europe, n’est rien d’autre que la consécration juridique du principe de la concurrence libre et non faussée (protocole n°6) que les Français avaient massivement rejeté lors du référendum de mai 2005 : le dumping social et fiscal en lieu et place d’une conception solidaire et, pour la France, un outil facilitant l’alignement vers le modèle anglo-saxon et atlantiste à défaut d’une politique d’affirmation républicaine (1).
Cette normalisation néolibérale de la France souhaitée par les déclinologues de tous poils s’accompagne d’un emprunt présidentiel à la rhétorique idéologique des néo-conservateurs. Il peut avancer tantôt masqué, se drapant alors dans l’apparence républicaine avec des discours de circonstance écrits ou commentés par les Guaino et Gallo, le plus souvent franchement avec, à titre d’exemple, les derniers rebondissements de ses déclarations fracassantes sur la supériorité des religions ou celle de sa conseillère à l’Elysée sur les sectes, non-évènement, afin de préparer l’opinion aux régressions idéologiques. Les références obscurantistes participent d’une volonté d’éradiquer la culture politique de la modernité, héritée des Lumières, fondée sur le jugement critique de l’individu et la délibération citoyenne. Revenir aux dogmes, à l’irrationnel, à la croyance aveugle constitue un objectif en cohérence avec la légitimation des lois d’un marché, garanti plus que régulé par l’Etat et les instances internationales (OMC, FMI, G9, etc.). C’est cela le mariage du néolibéralisme et du néo-conservatisme (2).
Dans cette conjoncture d’intériorisation de l’idéologie dominante, les esprits désabusés risquent encore longtemps de se faire trimballer par des politiciens sans ambition pour leur pays et pour leur peuple. Parfois prêts à toutes les compromissions pour asseoir leur leadership, ces politiques de tous bords s’accomodent assez bien de la donne actuelle. On reprend l’avantage sur le plan local quand l’adversaire s’épuise à la direction des affaires et on prépare l’alternance sans réfléchir à l’alternative. Cela laisse un champ libre à la protestation sous traitée à l’extrême-gauche qui joue à plein sa fonction tribunitienne, jadis exercée par le PC du temps de la guerre froide. Cette réalité n’empêche nullement la gauche sans souffle et sans voix de partir favorite dans ce jeu de yo-yo permanent (3). Battons nous pour que se traduise dans les politiques et les gestions locales cette capacité à faire vivre les services publics, à promouvoir une politique d’urbanisme et de logement social et à veiller à une politique foncière conciliant le cadre environnemental et le dynamisme économique. La maîtrise des politiques publiques de gauche à l’échelon local et national doit s’émanciper du simple jeu des marchés, cette régulation par le haut supposant la délibération publique et le choix citoyen éclairé. C’est pour éviter de se cantonner dans une culture de la banalisation néolibérale ou de la protestation sans proposition qu’une initiative de refondation d’un parti de la gauche se fait jour ! Cette idée n’est pas plus saugrenue qu’inconvenante, n’en déplaise à tous les chantres du conformisme ambiant. C’est d’un puissant élan qu’a besoin notre peuple, plus que d’arrangements de circonstances pour d’éphémères et chimériques victoires sans lendemain.
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(1) Les riches développements de Jean Pierre Chevènement sur l’Europe et la globalisation impériale, « Défis républicains », août 2004, éditions Fayard et « La faute de M. Monnet », octobre 2006, éditions Fayard.
(2) Sur les rapports du néolibéralisme et du néo-conservatisme, lire « Le cauchemar américain -Néolibéralisme, néo-conservatisme et dé-démocratisation » dans « Les habits neufs de la politique mondiale – néolibéralisme et néo-conservatisme » de Wendy Brown, novembre 2007, éditions les prairies ordinaires.
(3) Introduit en France par les émigrés de la Révolution, le jeu de yo-yo est alors appelé émigrette.
Créé par sr07 le 24 fév 2008 | Dans : a4-Le blog citoyen croque la droite, a6-Les colères du dogue patriote
« Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part de feu le ministre de l’Intérieur Michel Poniatowski – au langage pourtant peu châtié – pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »: preuve, selon l’encyclopédie Wilkipédia à qui nous empruntons l’information, que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation. Plus récemment le mot pouvait être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : l’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.
L’usage public du mot par le président de la République, hier au salon de l’agriculture, à l’endroit d’un visiteur refusant avec véhémence la poignée de main de N. Sarkozy, garde une connotation vulgaire qui ne sied pas à la fonction présidentielle. Mais qui peut aujourd’hui faire ce rappel à l’ordre au premier néo’cons de France ?
Que notre visiteur se console : on est toujours le con de quelqu’un ! Pour preuve : l‘affaire n’est pas là pour redresser la côte du président qui dévisse à nouveau avec toutes ses conneries. Pourra-t-on en finir avec le désenchantement présent et faire mentir Brassens ? Mais il y a peu de chances qu’on détrône le Roi des … ! Quand en 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres baptise sa jeep « mort aux cons », de Gaulle aurait répondu « Vaste programme, Messieurs. Vaste programme. »
Le D P
N.B : Nouvelle polémique autour de mots lâchés par Nicolas Sarkozy, samedi, au salon de l’Agriculture.Dans cette vidéo réalisée par Leparisien.fr, on voit le Président prendre un bain de foule. Jusque-là, rien d’étonnant. Mais lorsqu’il veut serrer la main d’un badaud, un visiteur d’un certain âge et portant des lunettes, celui-ci lui lance: «ah non, touche-moi pas.» – «Casse-toi, alors», répond Nicolas Sarkozy. – «Tu me salis», enchaîne le badaud. – «Casse-toi alors, pauvre con», réplique le Président.
Ecart de langage? Simple défense après une attaque? Signe de la modernité du chef de l’Etat? Interrogé samedi soir sur l’incident, l’Elysée s’est refusé à tout commentaire (Sources « 20 Minutes »).
L’plus comique – con - dans l’utilisation d’ce langage ordurié – con - c’est sans doute la tronche joviale du président – con – quand il s’est fait enconner par un micro balladeur – con - lui qui croyait tromper les apparences face aux caméras – con – oubliant – con – que les caméras amateurs elles ont aussi des micros qu’on voit pas – con. Oh ! Le con ! Faut pas déconner avec ça ! Mais comme disait M. Audiart : « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ».
Créé par sr07 le 21 fév 2008 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a4-Le blog citoyen croque la droite
L’église dite de scientologie, l’une des plus influentes et redoutables sectes organisées à l’échelle internationale et dont les exactions sont régulièrement dénoncées dans les rapports officiels, serait-elle en passe de trouver grâce auprès des pouvoirs publics de ce pays ? Les déclarations de la directrice de cabinet du président de la République peuvent le laisser penser à un moment où la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Milivudes) reçoit les charges de la ministre de l’intérieur. Celles-ci sont à nouveau relayées par les critiques d’Emmanuelle Mignon, la directrice de cabinet, qui reproche à la Milivude de «ne rien faire à part publier des rapports» et aurait même confié à VSD que «la lutte contre les sectes a longtemps permis de dissimuler les vrais sujets. Mais, en France, les sectes sont un non-problème» avant d’opposer un démenti catégorique à ces propos cependant confirmés par la rédaction de VSD. Evoquant la liberté de conscience, madame Mignon précise dans un communiqué : «Quant à la Scientologie je ne les connais pas, mais on peut s’interroger. Ou bien c’est une dangereuse organisation et on l’interdit, ou alors ils ne représentent pas de menace particulière pour l’ordre public et ils ont le droit d’exister en paix.» En clair c’est une remise en question de la liste établie par la commission parlementaire sur les sectes, jugée par ailleurs « scandaleuse » par la directrice de cabinet qui reprend la même antienne que Michelle Alliot-Marie affichant sa volonté de«décomplexer la lutte contre des dérives sectaires» pour «assurer la liberté de croyance de tous».
De quoi inquiéter les citoyens que nous sommes attachés à la laïcité et à la préservation des influences sectaires dont les agissements dénoncés vivement par l’Unadfi – Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu – sont reconnus contraires aux libertés publiques et aux principes républicains. L’église de scientologie a sû tisser sa toîle dans de nombreux milieux influents. Nous devons nous questionner sur ses accointances avec les néo-cons qui trouvent auprès d’elle les ressources idéologiques et les personnalités en mesure de faire avancer ce nouvel ordre moral dont on devine les objectifs inavoués et les méthodes de propagande. Le camp laïc pourrait bien se trouver en devoir d’organiser une large riposte à ces menaces répétées et attaques en règle contre la République et la laïcité.
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P.S : dans Libé du 20 février » Le 30 aôut 2004, Nicolas Sarkozy est en poste à Bercy. Ce jour là, il reçoit en grande pompe Tom Cruise, membre actif de l’Eglise de scientologie depuis plus de vingt ans. Alors que la visite provoque une petite polémique, le ministère assure que les deux hommes ont parlé «cinéma et relations franco-américaine» et rien d’autre. Quelques jours plus tard, l’acteur, qui se présente comme «l’ami» du ministre de l’Economie et des Finances, affirme: «Nous avons parlé de tout, de scientologie, de cinéma, de vie familiale». Malaise.
Quelques jours avant cette sortie, l’émission d’investigation de Canal + 90 Minutes avait proposé une enquête sur les relations entre Nicolas Sarkozy et la scientologie. Et le magazine de raconter comment, sous son règne, le ministère de l’Intérieur a curieusement relâché sa surveillance autour de l’Eglise de scientologie, écartant même un policier spécialement chargé de ce dossier. Une accusation que l’entourage du ministre a toujours formellement démentie… »
et dans l’Huma du 22 février « Sectes. Réactions »
Jean-Pierre Brard, député apparenté PCF, maire de Montreuil (Seine-Saint-Denis) et membre de la Miviludes.
« La déclaration d’Emmanuelle Mignon n’est pas un éclair dans un ciel serein. Elle n’est que la voix de son maître. Quand Nicolas Sarkozy a reçu Tom Cruise, figure emblématique de la Scientologie, au ministère de l’Économie, ils n’ont pas parlé que de famille ou de cinéma, contrairement à leurs dires. Le lendemain, Tom Cruise, à Madrid, au cours d’une conférence de presse, déclarait s’être entretenu de la Scientologie à Paris. Par ailleurs, le président de la République, par ses attaques contre la laïcité, a montré qu’il n’était pas du tout favorable à séparer le domaine des croyances de l’espace public : il remet en cause la loi de 1905. Sur les sectes, il cède à la pression des États-Unis, qui les défendent au nom de la défense des libertés. Tout cela est cohérent et, quand madame Mignon dément, elle prouve qu’elle a été à l’école de son maître, maître Pinocchio. Cette déclaration est un ballon d’essai. Les protestations ont été si nombreuses que l’offensive va pour l’instant se calmer. Elle réapparaîtra sous une autre forme, car, pour Nicolas Sarkozy, le travail de la Miviludes, objectif, paisible et prudent, qui se concentre non sur les croyances mais sur les atteintes aux libertés, est insupportable. »
Par Alain Gest, député UMP, l’auteur du rapport de la commission d’enquête sur les sectes de 1995 et membre du conseil d’orientation de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).
« Emmanuelle Mignon a une analyse erronée du problème des sectes, car elle ne l’aborde que sous l’angle de la liberté de conscience, de la liberté de religion. Or il ne s’agit pas de cela. Les mouvements sectaires, bien souvent, ne se réclament même pas ddoctrine religieuse, ils utilisent des sujets d’actualité, qui intéressent les familles, pour manipuler les gens, leur soutirer de l’argent. Heureusement, la Miviludes est là. C’est un outil qui permet de mieux appréhender le phénomène sectaire, d’informer les citoyens et les aider quand ils sont confrontés à cela. Heureusement, le président de la République et le premier ministre ont réaffirmé aujourd’hui que la Miviludes n’était pas en danger. Peut-être madame Mignon a-t-elle fait passer ses convictions personnelles avant le point de vue de la personne avec laquelle elle travaille. Je reçois aujourd’hui plus de plaintes de gens qui sont fragilisés face à cette nuisance sectaire. On ne peut pas dire que ce problème n’existe pas en France, d’autant que ces sectes n’ont qu’une idée : qu’on les laisse tranquilles pour qu’elles fassent leur business. »
Par Catherine Picard, ancienne députée (PS) et présidente de l’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes (UNADFI).
« Je suis surprise qu’une personne de la qualité d’Emmanuelle Mignon puisse commettre autant d’erreurs, si tant est qu’il s’agisse d’erreurs… Ces déclarations constituent un déni de tout le travail parlementaire effectué sur le sujet mais aussi un déni des victimes qui sont indirectement méprisées lorsque l’on dit que les sectes n’existent pas – nous avons pourtant des instructions en cours, avec des gens qui ont été violés… Sur la Scientologie, je n’ai plus de mots pour exprimer mon indignation. Mme Mignon devrait regarder de plus près les travaux de la commission d’enquête de 1995 et consulter les dossiers du ministère de l’Intérieur, autant d’éléments qui montrent qu’il s’agit bien d’un mouvement sectaire. Et, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, il ne s’agit pas d’un problème de croyance, mais de pratiques asservissantes, attentatoires à la dignité humaine. Nicolas Sarkozy a prôné hier ’la plus grande fermeté’ à l’égard des sectes… Mais les Témoins de Jéhovah doivent 44 millions d’euros à l’État pour dette fiscale. Et personne ne semble vouloir les récupérer ! »
Propos recueillis par A. F.
Créé par sr07 le 15 fév 2008 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a4-Le blog citoyen croque la droite
C’est en ces termes que madame Lévy-Willard qualifie l’initiative du président de rendre chaque jeune élève de CM2 dépositaire de la mémoire d’un jeune, victime de la Shoah. Certes, une proposition de cette nature exprime a priori une vraie avancée dans l’exigence du devoir de mémoire. Il a fallu beaucoup de travail, conjuguant effort d’historiens et actions militantes, pour que soit enfin reconnu la tragique réalité dans toutes ses dimensions. Rendons grâce à l’Institut de l’Histoire du Temps Présent qui sut appréhender cette période vichyste quand régnait encore beaucoup de confusions dans les esprits sur cette période de l’Etat français qui avait aboli la République et ses principes. Saluons les associations de défense et de promotion des droits humains à l’instar de la Ligue des Droits de l’Homme.
Pour revenir au sujet du jour, force est, une fois encore, de déplorer la méthode confuse et, de fait, suspecte, d’un président qui s’exonère des avis autorisés pour faire prévaloir son point de vue. On peut vouloir aller plus loin dans l’intégration d’un enseignement et d’une connaissance de l’Holocauste et de son contexte historique à l’école sans pour autant faire l’impasse sur l’adoption de méthodes pédagogiques et psychologiques appropriées. Sur un tel sujet on ne saurait trancher la question par simple affirmation, au risque même de paraître instrumentaliser la mémoire. Encore et toujours la raison doit prévaloir sur l’émotion. C’est toute la mission de l’école de la République.
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Créé par sr07 le 14 fév 2008 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a4-Le blog citoyen croque la droite
La persistance de N. Sarkozy dans des propos vantant une prétendue laïcité positive n’en finit pas de choquer les esprits laïcs. Ceux-ci – dont je fais partie - ne récusent nullement le droit de N. Sarkozy à croire ou à ne pas croire, à être agnostique , athée, animiste, adepte d’une religion monothéiste ou pas. Ce qu’ils affirment haut et fort, c’est leur attachement à la lettre et à l’esprit de la loi de 1905, de notre Constitution et aux usages républicains. De ce point de vue, le président ne cesse de brouiller les cartes et fait semblant de ne pas comprendre ce dont il s’agit. Invité, hier du CRIF, le président justifie ses précédents propos du Latran et de Ryad dans une crâneuse formule :«Je persiste et j’ai le plaisir de signer».
Pourtant les choses sont simples. Dans l’exercice de ses fonctions, il appartient au président de veiller à ne pas déroger au principe de laïcité qui préserve l’espace public. Cette conduite impérative doit garantir la stricte séparation des églises et de l’Etat et favorise la liberté de conscience. Elle interdit au président de porter un jugement de valeur sur la prééminence d’une vision morale privilégiant la conception religieuse. C’est pourtant ce qu’il a fait une nouvelle fois hier sur un ton toujours provoquant à l’endroit des laïcs et libres penseurs.
Au lieu de tenter une véritable déstabilisation de nos institutions et de nos usages, celui qui devrait tout au contraire en être le garant ferait mieux de s’appliquer une morale élémentaire dans les domaines publics. L’affaire de Neuilly fait un peu tâche en la matière. dans le Saint des Saints de la sarkozye.
Sans déroger aucunement à ces sacro-saints principes, je souhaite au président et à vous tous une joyeuse saint Valentin !
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