a4-Le blog citoyen croque la droite
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Créé par sr07 le 12 fév 2008 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a4-Le blog citoyen croque la droite
L’intrigue de Neuilly, autant révélatrice des moeurs en usage que symptomatique des capacités auto-destructrices d’un régime de coteries, s’affiche en période de disgrâce d’un omniprésident en plein dévissage sondagier. Après les paillettes du bling-bling et les mirages d’une année de faste, le sol se lézarde sous la garde sarkozienne, annonçant même un petit big-bang électoral. Les yeux de Chimène se déssillent quand le charme fugace laisse place au vacarme médiatique d’une sarkozie en butte à sa propre mise en scène.
Dans la société de cour le roi pouvait bien se montrer dans un simple apparat sur son trône, il n’en restait pas moins dépositaire d’un état que nul n’osait lui contester dans un système idéologique bâti sur la puissance de la symbolique d’un pouvoir de droit divin. De nos jours, les agressions répétées envers les usages républicains trahissent une tentative de déstabilisation des fondements de la République en désactivant la démocratie, en mutilant le citoyen, pour fonder la légitimité du pouvoir sur de nouvelles bases. C’est là tout le sens de l’entreprise des néo-cons. L’épisode de Neuilly n’en est qu’un épiphénomène. Il reste encore un peu de chemin à Sarkozy pour introniser le prince Jean mais les choses vont bon train.
Nous suivrons Laurent Joffrin dans la chute de son éditorial du jour dans Libé, titré »Too munch ». « C’est le problème des monarchies électives : elles comportent des électeurs, qui font savoir de verte manière aux candidats UMP ce qu’ils pensent des mœurs de la Cour. Nulle dissension idéologique dans cette défection. Plutôt cette constatation pas forcément négative : entre le peuple et les people, les relations sont ambiguës. On les observe, on ne les respecte guère. Une leçon que les hommes politiques avides de projecteurs doivent méditer. » Et, rajouterais-je, qui ne saurait nous dispenser d’une capacité de combattre à la racine l’idéologie néo-conservatrice. Car si le roi est nu, n’est-ce point le système dans son entier qu’il faut déshabiller ?
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Créé par sr07 le 02 fév 2008 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a3-Civisme, citoyenneté et militance, a4-Le blog citoyen croque la droite, La France trahie, Pour une autre Europe
La discussion parlementaire sur la ratification du traité de Lisbonne ne pourrait avoir lieu qu’après la révision constitutionnelle. L’adoption de cette dernière lundi par le Congrès réuni à Versailles supposerait une complice abstention des parlementaires socialistes. Cette lâche abstention, voulue par les dirigeants socialistes, profiterait de facto à ceux qui prônent une ratification par la voie parlementaire car seuls les votes exprimés seront comptabilisés. C’est pourquoi la mobilisation de chacun est nécessaire pour exiger des parlementaires qu’ils votent non, dans l’honneur, en refusant les faux-semblants. Ils obligeraient ainsi le gouvernement à se conformer à nos institutions démocratiques en rendant la parole au peuple. C’est bien une règle élémentaire de démocratie de respecter ce que les juristes appellent le parallélisme des formes. Autrement dit seul le peuple peut se prononcer sur la ratification du traité de Lisbonne, ce traité complexifié, frère jumeau du précédent traité mort-né après le non massif français du 29 mai 2005.
Mais le gouvernement anticipe les résultats. Le programme de travail de l’Assemblée indique que le débat sur la ratification du traité commencera, en séance de nuit, mercredi à 21 h 30, se poursuivra le jeudi matin et sera clos l’après-midi par un vote solennel. C’est un traitement expéditif qui en dit long sur l’état d’esprit du gouvernement qui redoute même le débat parlementaire après avoir refusé le référendum populaire. Double déni de démocratie !
On attend des parlementaires socialistes une riposte à la hauteur de cet affront. Le non à la révision constitutionnelle est la seule réponse démocratique. Ceux qui trahiront cette exigence en se couchant devant Sarkozy commettront l’irréparable et devront l’assumer à jamais !
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N.B : QUOTIDIEN LIBERATION, samedi 2 et lundi 4 février 2008
-Quelle mouche a piqué le gouvernement, maître de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale? C’est la question que pose Jean-Marc Ayrault, le président du groupe socialiste au Palais Bourbon, qui s’est insurgé contre l’organisation du débat de ratification du traité de Lisbonne mercredi «au milieu de la nuit» et demandé qu’il se fasse «en plein jour». «Je juge honteux – pour l’Assemblée, pour les Français et pour l’Europe – la décision du gouvernement d’organiser le débat sur le nouveau traité de l’Union à toute allure […]», a-t-il protesté. ..
«Non content d’escamoter le droit pour les Français de se prononcer directement par référendum, le gouvernement réduit à rien la délibération des députés», ajoute Ayrault qui juge que «ce symbole d’un débat à la sauvette est également désastreux pour l’Europe et le traité lui-même».
-Pour la première fois depuis le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy, les 577 députés et 330 sénateurs – un siège étant vacant – se réunissent aujourd’hui en Congrès à Versailles pour adopter la révision constitutionnelle préalable à la ratification du traité européen de Lisbonne. Il n’y aura pas de discussion sur le projet de loi, déjà adopté par chacune des deux assemblées, et donc pas d’amendements. Un scrutin avec bulletins électroniques sera organisé. Après ce vote, qui doit être acquis aux 3/5es des suffrages exprimés, l’Assemblée nationale puis le Sénat se prononceront jeudi sur la ratification du traité lui-même.
Créé par sr07 le 26 jan 2008 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a2-Blog-notes politique de XD, a4-Le blog citoyen croque la droite, Bilan de la campagne présidentielle
Le vocabulaire de la gauche radicale et mouvementiste emprunte souvent les termes de néolibéralisme et de néo-conservatisme pour désigner le système socio-économique et idéologico-politique dans lequel prospère le capitalisme financier légitimé par l’idéologie d’un nouvel ordre moral (3). L’analyse des relations entre capitalisme et posture morale n’est pas nouvelle. Le puritanisme protestant d’Outre-Manche et d’Outre-Rhin paraissait ainsi plus conciliable avec les processus d’accumulation du capital et de recherche du profit que le catholicisme romain, culturellement hostile à l’accumulation des richesses comme fin en soi. Le circuit du capital – « argent-marchandise-argent » qui permet à l’argent de faire des petits (A-M-A’) – , mis à nu par Karl Marx, s’épanouissait sans entraves auprès des anglo-saxons alors qu’il devait combattre, auprès des latins, bien des préjugés moraux hérités de la dénonciation de la recherche effrénée du profit (2). Pour Max Weber, cette attitude mentale fondait la tentative d’explication de l’avancée relative du capitalisme des pays anglo-saxons.
Aujourd’hui le retour à l’ordre moral pourrait apparaître, d’une certaine façon, comme antinomique de l’explosion et de la sacralisation du marché, ce Veau d’or des sociétés occidentales. Dans sa préface à l’ouvrage de Wendy Brown, récemment traduit en français, « Les habits neufs de la politique mondiale – néolibéralisme et néoconservatisme », Laurent Jeanpierre nous éclaire sur les rapports complexes du néolibéralisme et du néo-conservatisme (1). Ce dernier serait en réalité « une virtualité inhérente à la rationalité politique néolibérale », étudiée jadis par Michel Foucault sous le terme de « gouvernementalité ». Ces concepts peuvent se définir comme « conduite des conduites ». « Ils réunissent, nous dit Jeanpierre citant Foucault, » l’ensemble constitué par les institutions, les procédures, les analyses et les réflexions, les calculs et les tactiques » qui permettent d’imposer des normes de comportement à des individus et des groupes. » Le néolibéralisme étant pour Brown « l’ensemble des techniques de contrôle d’autrui et de soi par accroissement des choix plutôt que par diminution de la liberté, ou plutôt par accroissement des choix ( et réduction de la liberté à l’acte de choisir), non seulement la liberté se doit d’y être autolimitée mais elle ne peut l’être désormais qu’en étant moralisée. » Ces analyses nous éclairent sur les processus en oeuvre d’intrusion du religieux dans l’espace public de notre France laïque que N. Sarkozy vilipende et voue aux gémonies devant le Pape et la dynastie souveraine d’Arabie saoudite. A nous de décrypter le sens de ces processus pour les délégitimer, faute de quoi, ils pourraient asseoir durablement l’hégémonie des néo-cons, indispensable semble-t-il aux avancées du néolibéralisme. Avec cet ouvrage de Wendy Brown, il y a ainsi matière à méditer car sous les coups de buttoir et les effets conjugués du néolibéralisme et du néo-conservatisme, c’est la démocratie qui succombe ! Cette démocratie inventée à Athènes et remise à l’honneur par les courants républicains dans le sillage des Lumières avant que les libéraux n’en usurpent plus tard toute la paternité.
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(1) Wendy Brown : « Les habits neufs de la politique mondiale – néolibéralisme et néoconservatisme » ; édition les prairies ordinaires ; novembre 2007.
(2) Le taux de profit est le rapport du profit au capital, lequel intègre capital constant (locaux, machines, matières premières etc.) et capital variable (salaires). La baisse tendancielle du taux de profit est liée à l’augmentation de la composition organique du capital, c’est-à-dire de la modification du rapport entre capital constant et capital variable au détriment du capital variable seul créateur de plus-value. Absolue (plus de temps volé) ou relative (captation des gains de productivité liés à l’augmentation de l’investissement – en quelque sorte le travail mort – et à l’organisation du travail), la plus-value est en effet extorquée aux travailleurs sous forme de sur-travail (non rémunéré).
Selon les économistes marxistes, cette modification est une contradiction forte du capitalisme qui continue cependant à accroître ses profits malgré cette tendance en trouvant de nouvelles formes d’exploitation à l’âge de l’impérialisme et des monopoles – pillage du tiers monde, spéculation financière accrue avec la globalisation, etc. – ou de nouveaux cadres d’intervention – le capitalisme monopoliste d’Etat (CME) qui assure une certaine socialisation des coûts par la collectivité nationale (industrie nationale permettant des tarifs bas pour les entreprises – électricité, transport, infrastructures, etc.- des prestations sociales et de services liés à la reproduction de la force de travail – couverture sociale, chômage, santé, vieillesse, hôpitaux, éducation nationale, etc). Ainsi externalisés, ces coûts ne rentrent plus dans la composition du capital. Cependant une partie d’entre eux sont à la charge des entreprises du fait des prélèvements sociaux obligatoires, sorte de salaires différés.
Aujourd’hui, la théorie du CME n’est plus à même de traduire la réalité du nouveau capitalisme à l’âge de la globalisation. Annoncée par Lénine et en vogue jusqu’à la fin des années 70, cette théorie analysait la connivence entre le grand capital monopolistique – national et international – et l’Etat. La sphère publique prenait en charge les activités non rentables et les investissements collectifs lourds, facilitant la rentabilité des grandes entreprises, ainsi allégées dans leurs coûts de production tandis que les commandes publiques dans des secteurs porteurs assuraient d’importants débouchés. La réalité actuelle a sensiblement modifié les rapports entre l’Etat et les monopoles. D’une part, l’internationalisation du capital et l’interpénétration des économies se sont considérablement développées, rendant plus difficile la régulation étatique nationale, d’autre part, la globalisation financière a radicalement réorienté les stratégies des entreprises, à la recherche de placements financiers spéculatifs plus rémunérateurs que l’investissement productif – d’où le phénomène des licenciements boursiers. La socialisation des grands moyens de production à l’échelle nationale promue par les théoriciens du CME n’est donc plus une réponse pertinente, la gauche gouvernementale ayant par ailleurs totalement renoncé à mener une politique industrielle dans le cadre d’une planification démocratique. L’Etat perd la maîtrise des secteurs bancaires, énergétiques et productifs et remet en cause sa sphère d’intervention sociale, laissant plus de place à la régulation par le marché dans un processus de financiarisation de l’économie. Xavier DUMOULIN le 07/12/04
(3) Mon article dans ce blog sur les sept piliers du néolibéralisme
Dans son manifeste altermondialiste, l’association ATTAC développe ses analyses pour servir le débat public. L’introduction est réservée au diagnostic du néolibéralisme.
Le premier pilier du néolibéralisme c’est le libre échange et la libre ciculation des capitaux, les deux facettes du même processus de marchandisation du monde. L’OMC assure une concurrence directe des travailleurs et des systèmes sociaux et exacerbe les contradictions entre les pays du centre et ceux de la périphérie. On assiste au laminage des souverainetés populaires, à l’apauvrissement des peuples soumis aux plans d’ajustements structurels imposés par le FMI et la Banque mondiale. L’Union européenne s’attache aux mêmes objectifs, soumettant ses états à la concurrence libre et non faussée. L’affirmation des souverainetés populaires est nécessaire pour contrer ce processus.
Le deuxième pilier est une approche de la nature comme réserve inépuisable et comme dépotoir. Elle se traduit par l’accaparement des ressources naturelles et de la biodiversité par les multinationales du Nord et des pays émergents tandis que les pays pauvres du Sud sont voués à accueuillir les déchets polluants et dangereux et sont surexposés aux changements climatiques. La réponse est dans l’affirmation des biens publics et communs (eau, énergie,etc.).
Le troisième pilier est la mise sous tutelle de la démocratie. Le néolibéralisme affirme le lien entre les libertés économiques et politiques en taisant les contre-exemples (Chili de Pinochet ou Chine). ATTAC dénonce la politique africaine de la France dictée par des considérations économiques ( pétrole et phosphate). Pour libérer la démocratie de ses tutelles il faut de nouvelles formes de participation populaire, une formation à la citoyenneté garantie par l’éducation, le droit d’être informé et le droit d’informer.
Le quatrième pilier c’est les politiques publiques au service des propriétaires du capital. Les dérégulations publiques profitent au tout marché. Les politiques publiques garantissent l’attractivité des territoires pour les entreprises par la stabilité de la monnaie, les taux d’intérêts élevés, la circulation des biens, des services et des capitaux. Les politiques publiques sont aussi internationales : FMI, Banque mondiale et OCDE formée des trente pays les plus riches et dont les études et les préconisations apparaissent comme une machine de guerre idéologique pour la promotion des politiques libérales.
Le cinquième pilier c’est le pouvoir absolu des actionnaires dans l’entreprise qui marque une rupture avec les modes de gestion de l’après-guerre fondés sur un compromis entre les entreprises, les pouvoirs publics et les syndicats. Les actionnaires recherchent le profit au détriment de l’investissement. Les transactions financières et les opérations sur le marché des changes s’opèrent dans un marché mondial dérégulé qui tue la démocratie sociale : licenciements boursiers, délocalisations, absence de démocratie dans les entreprises.
Le sixième pilier c’est la guerre permanente et les politiques sécuritaires. La guerre sert le contrôle des ressources énergétiques avec l’appui des régimes réactionnaires chez qui prospère le fondamentalisme. Le rôle des Etats Unis et même de la France est dénoncé par ATTAC.
Le septième pilier relève du formatage des esprits. La mondialisation est présentée comme inévitable et souhaitable. L’entreprise idéologique est conduite sous l’égide des grands médias, des élites administratives, politiques et parfois syndicales. Elle s’appuie sur la critique du totalitarisme et du populisme (stigmatisation de la politique de Chavez). Elle développe sa légitimité dans l’industrie américaine du cinéma porteur de l’ « american way of life ». Le refus de l’impérialisme culturel et linguistique par la promotion de la diversité des cultures et des langues constitue la réponse à cette offensive.
Nous prolongerons ces analyses fort intéressantes dans des prochaines notes qui aborderons la lutte contre toutes les dominations, l’Europe et la démocratie. Ce diagnostic introductif permet de mieux cerner le néolibéralisme. Ce manifeste est disponible en librairie. « Manifeste altermondialiste » aux éditions mille et une nuits, janvier 2007 (2,50 euros). Xavier DUMOULIN le 20/01/07
P.S : Dans Libé du 28 janvier 2008 : «Une marche festive» plutôt timide à Paris, «une journée d’action globale» plutôt tentaculaire dans le monde. C’est un premier bilan du Forum social mondial 2008 décentralisé. S’ils étaient un millier à battre le pavé à Paris au rythme de la batucada, la mobilisation contre la «précarisation des vies» et «la destruction de la planète» a capitalisé plus de 700 événements dans plus de 80 pays, à travers une foultitude de forums, d’ateliers, de performances et de discussions pour «un autre monde» possible. Le prochain FSM se déroulera à Belém, au Brésil, sur les terres de la première édition, en 2001, à Porto Alegre.
Créé par sr07 le 26 jan 2008 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a4-Le blog citoyen croque la droite
Les clignotants sont au rouge. Je ne parle pas seulement des indicateurs économiques, de la révision en baisse de la croissance, de la crise des subprimes, de l’affaire de la Société Générale, symptomatique de la dérégulation du capitalisme financier, des salariés et fonctionnaires confrontés aux suppressions d’emploi et défendant tant bien que mal leur pouvoir d’achat… toutes choses qui posent aussi d’autres questions sur notre modèle de consommation, notre type de croissance, la spirale infernale du productivisme, la spéculation financière et boursière, la marchandisation du monde au détriment des peuples, des services et biens communs de l’humanité, voire même de la survie de la planète. Sans donner dans le messianisme, et à supposer que nous trouvions des bribes de solutions à l’immensité des problèmes, il y a loin encore des ébauches de solution à la nature des sujets en question. Quand en France, un président continue à surfer sur les poncifs les plus éculés de la pensée unique remise à l’honneur par le rapport Attali, apôtre décompléxé de la dérégulation absolue, il y a de quoi désespérer de l’avenir. D’autant que les voix autorisées de l’establisment voudraient nous faire croire à l’unicité des solutions toujours à l’avantage des possédants et toujours à l’encontre des couches populaires.
Reste -t- il des capacités pour contrer ces entreprises mortifaires ? Il ne manque pas de volontés d’agir à gauche. D’aucuns dénoncent le risque d’enlisement dans la protestation et le témoignage avec l’émergence d’une force anti-capitaliste. D’autres en appellent à la refondation d’une gauche décomplexée et unitaire, sachant conjuguer contestation et gestion en s’appuyant sur le socle républicain de toute reconquête idéologique et culturelle. Non pas pour camper sur un modèle passéiste mais, au contraire, pour retrouver les raisons d’agir contre ce nouvel obscurantisme dont on mesure à présent toute la portée Outre-Atlantique.
Faire retour en tous points à la République devient le mot d’ordre révolutionnaire le plus subversif pour résister au néolibéralisme des néo-cons réunis dans le faste de Davos cette semaine. Cette devise de “Liberté, Egalité, Fraternité”, au service d’une visée émancipatrice universaliste et altermondialiste, reste une utopie indépassable revivifiée par le mouvement de contestaton du néolibéralisme à l’échelle planétaire.
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Créé par sr07 le 18 jan 2008 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, a4-Le blog citoyen croque la droite
Les sempiternels et interminables discours de voeux de ce début d’année présentent un président à bout de souffle, sans perspective concrète, allant jusqu’à la provocation verbale en reniant ses engagements les plus attendus. Derrière le Sarkozy volontariste de la campagne, se profile à grande vitesse, le politicien aux propos lénifiants, dans la grande tradition chiraquienne.
Ses dénégations sur le pouvoir d’achat font écho au constat d’impuissance de ses prédécesseurs, avec en prime, pour ce qui le concerne, un cynisme inégalé. Sa volonté de casser les références à la durée légale du travail trahit au plus haut point l’incohérence du discours sur le « travailler plus pour gagner plus » et l’illisibilité de sa politique.
Le refus du référendum, attendu par soixante dix pour cent de nos concitoyens et défendu, dans l’honneur, par des parlementaires issus pour la plupart des rangs de l’opposition socialiste et communiste, est symptomatique de la politique sarkozienne. Le président fait coup double : le déni de démocratie se surajoute à l’incapacité du président à faire entendre la voix de la France pour réformer la politique monétaire de la Banque centrale. N. Sarkozy a renoncé à tout volontarisme économique alors même que la renégociation du traité offrait un cadre pertinent pour une évolution en ce sens au niveau européen.
Les Français, trompés et abusés par des propos inconséquents, marquent chaque jour un peu plus leur désarroi et leur désespérance après seulement huit mois de sarkozysme. C’est sans doute qu’ils se sentent quelque peu trahis par la versatilité et la légèreté d’un personnage qui voudrait les égarer dans des déversements de discours publics moralisateurs avec une religiosité contrariée, il est vrai, par un exhibitionnisme people outrancier.
Il y a toujours des citoyens pour dénoncer cette perversion de la politique et relever la République. Encore faudrait-il qu’ils puissent retrouver une capacité de réflexion et d’action collective à la hauteur des défis des temps présents. C’est une autre histoire, à écrire ensemble, pour un avenir à gauche…
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