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«On est revenu à une campagne traditionnelle»

Créé par le 22 avr 2007 | Dans : Articles de fond, Battre campagne

Entretiens. Jacques Rancière, philosophe, défend une plus grande participation des citoyens aux processus de décision :

Par Eric AESCHIMANN

QUOTIDIEN LIBERATION : samedi 21 avril 2007 http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/249063.FR.php

Jacques Rancière est philosophe. Il a publié, en janvier, Politique de la littérature, aux éditions Galilée.

Comment jugez-vous la campagne qui s’achève ?

En 2002, on avait vu apparaître au grand jour un écart important entre les formes officielles de la représentation politique et l’exigence démocratique de la participation du plus grand nombre à la vie publique. Le non au traité constitutionnel, les émeutes dans les banlieues ou la bataille du CPE ont confirmé le diagnostic et nourri une réflexion sur la démocratie comme nécessaire participation de tous. Au début de cette campagne, on a pu avoir le sentiment que cet écart serait pris en compte. Or, petit à petit, on est revenu à une campagne traditionnelle et aux vieilles catégories : le vote utile, les tentatives des candidats de concilier des programmes calculés par des experts et l’impératif d’un rapport supposé charismatique avec le peuple.

Ce retour à la normale était-il fatal ?

L’élection présidentielle n’est pas le meilleur cadre pour une remise en cause. C’est la pointe d’un système représentatif où toute la vie politique du pays dépend du choix d’un seul individu et où il s’agit, en définitive, d’obtenir le consentement de la majorité au jeu des possibles défini par les oligarchies économiques et bureaucratiques. La France vit dans un système politique à deux pieds. Une fois tous les cinq ans, une cérémonie présidentielle est censée concrétiser l’idée de la démocratie ; et puis, entre temps, des dossiers particuliers ­ retraites, sans- papiers, école, emploi ­ permettent des formes de démocraties élargies, qui font appel à des capacités communes inédites. Il manque une articulation entre les deux.

Malgré tout, la campagne a-t-elle clarifié les enjeux ?

Il est clair que le monde financier international et la bureaucratie européenne voient en Nicolas Sarkozy l’homme providentiel, capable de remettre la France sur le rail d’un système social soumis à la loi du marché et de supprimer les bizarreries françaises. Le problème est qu’il n’y a pas d’alternative claire à ce choix. La gauche, dans son ensemble, n’y arrive pas, parce qu’elle accepte de se placer sur le terrain de l’adversaire en négligeant ce qui devrait être sa différence : constituer, avant de savoir ce qu’il faut décider, un espace démocratique de décision favorisant la multiplication et la confrontation des expertises. Tant qu’elle s’en tiendra à une série de contre-mesures et de chiffrages d’experts, à des promesses basées sur des probabilités de croissance économique, elle n’arrivera jamais à créer une force démocratique alternative.

Au début, Ségolène Royal s’est montrée sensible à cette thématique…

Oui, et j’ai même eu la surprise de voir apparaître, dans le débat public, des idées que j’avais exprimées sur la capacité de tous à participer à la décision ou sur les vertus du tirage au sort. Puis tout cela a disparu, peut-être parce que le sujet est arrivé par surprise à des élites gouvernementales pour lesquelles il est encore neuf. Pour faire avancer la réflexion là-dessus, il faudra compter sur des initiatives lancées hors du système institutionnel.

Ministère de l’Identité nationale, drapeau aux fenêtres : assiste-t-on à une dérive populiste ?

Le populisme, c’est quand un leader politique établit un rapport personnel direct avec la population. Or, tel est le fondement de l’institution présidentielle dans la Ve République. Cessons donc de le mettre au compte des passions populaires. Plutôt que de se focaliser sur le drapeau de Ségolène Royal, il faut se demander quelle France devrait avoir accès à la décision politique, actuellement réservée à des groupes privilégiés. On répond souvent en termes de quotas mais, au lieu d’évaluer les catégories à représenter, mieux vaut penser en termes d’utilisation des capacités du plus grand nombre. Une France nouvelle serait une France dont l’éventail des capacités aurait été élargi. Il est sûr que la stigmatisation des populations issues de l’immigration et la glorification de la colonisation ne favorisent pas cette définition d’une nouvelle France.

La campagne semble avoir intéressé les Français…

Comme on l’a vu depuis 2002, il y a en France un intérêt maintenu pour la politique comme décision commune. Cet intérêt, qui peut prendre des formes d’expression variées ­ grèves, émeutes, abstention ­ joue le rôle d’un correctif de ce que nos institutions ont de plus monarchique qu’ailleurs. Le paradoxe veut que lorsque cet intérêt se focalise sur une élection telle que celle-ci, la première bénéficiaire en est cette mince élite qui monopolise la politique.

Christophe Prochasson, historien, directeur d’études à l’EHESS : « La gauche d’ancien style est morte »

Créé par le 22 avr 2007 | Dans : Articles de fond, Battre campagne, Non classé

Dans Le Monde http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-899601,0.html

Cette campagne dessine-t-elle une nouvelle fonction présidentielle ?

On n’a jamais assisté à une telle mise en scène de soi par les candidats. Leur talent personnel joue un rôle déterminant, y compris à l’extrême gauche. On voit bien que le président a perdu sa dimension symbolique. Il apparaît comme un chef d’équipe qui doit gouverner. Jacques Chirac a cassé le jouet et le quinquennat a renforcé cette tendance en écrasant le temps. La vie politique a deux moteurs : les idées et les passions. Aujourd’hui, les passions – soit tout ce qui relève de la psychologie, des affects – l’emportent sur les idées. D’où la personnalisation de la campagne. Le suffrage universel dans le choix du président a dépolitisé l’élection. Avec celle de 1974, 1981 est sans doute la seule où s’est produit un affrontement, plus ou moins fantasmatique, entre deux projets de société.

Le poids des petites misères individuelles a été particulièrement mis en avant. Comment l’analysez-vous ?

Nous vivons une période de basse intensité idéologique ou doctrinale. Le triomphe du « moi je » sur le « nous on » entraîne une psychologisation sans précédent de la vie politique, dont les effets sont décuplés par les médias. On ne parle plus de classe sociale, mais de souffrance, de victimes. La souffrance est devenue la catégorie majeure de la perception du social et du politique. On l’a vu dans ces émissions de TV d’un nouveau genre où l’on demandait aux candidats d’être en empathie avec les gens. Depuis la Révolution française, la politique a été par définition le lieu du collectif. Elle ne l’est plus, ou pas seulement. On peut presque parler d’un tournant anthropologique.

Cette domination des passions sur les idées nourrit-elle un vote contestataire ou anticonformiste ?

On assiste à une expulsion des catastrophes personnelles dans le champ politique : toute avanie personnelle – votre femme vous quitte, vous avez des problèmes avec votre voisin ou votre patron – trouve un réceptacle politique dans un vote non conformiste. C’est à l’opposé de ce rêve libéral et républicain d’une vie politique uniquement gouvernée par la raison. Le talent des leaders politiques extrémistes consiste à exploiter ces catastrophes personnelles dans les moments de crise, comme le boulangisme ou l’affaire Dreyfus.

Une grande part de l’antisémitisme s’explique comme cela. Peu importe que l’autre soit juif ou pas. Le juif devient l’incarnation du dominateur, de celui qui fait obstacle à votre existence. On retrouve ce phénomène dans les années 1930 et aujourd’hui. Le FN joue ce rôle de réceptacle et ce vote ne peut pas être interprété en termes purement idéologiques. Les électeurs trouvent dans ce parti une compensation de leur malheur social. Ce ressort profite aussi à une partie de l’extrême gauche, au-delà des adeptes d’une culture révolutionnaire classique.

Que pensez-vous de la place prise par les « valeurs » dans les débats ?

L’utilisation du mot même de « valeurs » traduit l’affaiblissement des idées. La valeur, c’est assez indéfini, avec un contenu à la fois moral et psychologique, soit le contraire des idées, qui font appel à la réflexion et à l’intelligence. On ne discute pas des valeurs, comme des goûts et des couleurs. Je suis également très frappé par le recours au panthéon politique national. Cet appel aux grands hommes est en décalage avec le vide idéologique de cette campagne. Quelle est son efficacité ? Qu’est-ce que les électeurs mettent dans (Jean) Jaurès, dans Guy Môquet ou dans (Claude) Lévi-Strauss ?

Comment analysez-vous l’évocation insistante de l’identité nationale, associée par M. Sarkozy à l’immigration ?

C’est un thème très récurrent à partir des années 1880-1890 face aux premières vagues d’immigration. Le discours sur l’identité nationale a longtemps fait consensus entre la droite et la gauche, sauf lorsqu’il prenait des accents violents et antisémites. La gauche française a toujours concilié un attachement national et une vision internationaliste. Même le PCF associe à partir de 1934 le drapeau rouge et le drapeau tricolore. Ségolène Royal peut tout à fait affirmer qu’elle est attachée à des « valeurs » nationales sans être nationaliste. C’est 68 qui a fait la peau à la nation. L’Europe aussi a joué un rôle, le PS ayant relayé le fédéralisme européen.

En 2007, ce thème est poussé jusqu’à la caricature. Le seul lien social que l’on peut imaginer aujourd’hui, c’est le lien national. Or la nation, ce n’est pas un projet politique, c’est un état de fait. C’est un thème beaucoup plus régressif que celui de la République, également très remobilisé depuis les années 1980. La nation est du côté de la passion, pas du côté des idées.

L’affrontement droite-gauche est-il une donnée intangible dans le débat politique français ?

Entre les années 1930 et la fin des années 1970, la vie politique s’est déroulée sous le régime de la guerre civile, dans laquelle s’affrontaient des partis incarnant chacun une famille idéologique. Les électeurs se reconnaissaient largement dans ces familles, même si je ne sous-estime pas le poids du clientélisme politique. L’appartenance déterminait des comportements. Aujourd’hui, on continue à se faire une idée de la politique qui n’a correspondu qu’à cette séquence de l’histoire. Elle a forgé notre imaginaire. A la fin du XIXe siècle, il y eut des débats très virulents mais la politique ne se présentait pas comme le champ clos où s’affronteraient deux armées aux projets inconciliables. Les frontières entre la droite et la gauche n’étaient pas si nettes qu’elles le furent dans la période des années 1930-1970.

De quand datez-vous la fin de cette « séquence » ?

Avec la chute du mur de Berlin, un mur symbolique est tombé, dont l’impact a été sous estimé. On s’est rendu compte qu’il n’existait pas de différence génétique entre la gauche et la droite. C’est à partir de là que les valeurs ont remplacé les idées. La gauche n’a pas pris conscience de cela. Ce qui se passe au PS est peut-être l’intégration de ce changement, ce serait alors le rôle historique de Ségolène Royal. La gauche d’ancien style est morte. En enterrant la gauche du XXe siècle, on enterre la gauche du XIXe, car la gauche a continué de vivre sur le patrimoine intellectuel, culturel, politique du XIXe. Je ne récuse pas l’idée qu’à des moments de cristallisation deux camps puissent s’affronter. Mais le régime normal de la politique n’est pas celui-là. Je ne crois pas dans la disparition du clivage droite-gauche, mais il s’opère à présent en amont, et plus en aval. Les appartenances se décident désormais sur des questions concrètes comme le mariage homosexuel ou l’Europe politique, et pas sur l’idéologie.

François Bayrou peut-il incarner cette « chute du mur symbolique » ?

Il a bien senti cette évolution. François Bayrou n’est ni Alain Poher, ni Raymond Barre, ni Edouard Balladur. Le problème, c’est son positionnement politique. Il rabat cette ambition intellectuelle sur un plan stratégique. L’opération aurait été formidable si la gauche s’était emparée de cette idée ancienne, au coeur du saint-simonisme : travaillons avec les forces vives du pays sur des objectifs concrets. C’est l’utopie de la raison. Dans les moments de crise majeure comme au lendemain des deux guerres mondiales, des intellectuels sont régulièrement revenus à Saint-Simon.

On voit que ce mouvement de pensée « saint-simonien » progresse, dans le sens où il est admis que les idéologies préfabriquées ne fonctionnent plus. Mais il y a encore de fortes résistances. Je suis convaincu que la mutation ne peut venir que de la gauche. C’est un peu l’équivalent de ce que les Républicains ont réussi sous la IIIe République en faisant en sorte que la République absorbe tout le champ politique, alors qu’au début elle n’était limitée qu’à un camp.

Propos recueillis par Pascale Robert-Diard et Piotr Smolar

Clefs pour le ségolisme : une démarche pour un vrai changement

Créé par le 11 avr 2007 | Dans : a1-Abc d'une critique de gauche. Le billet de XD, Articles de fond, Battre campagne, Projet politique, Ségolène Royal, Ségolisme

La critique du ségolisme, à gauche, repose sur un arrière fond de confusion conceptuelle. Résumons les choses.

Dans un processus de droitisation de la société française, Ségolène Royal tenterait vainement de remonter la pente en se situant sur le terrain de l’adversaire. Cette « triangulation » profiterait de facto à la droite en valorisant ses thèmes. Pour ces pourfendeurs du ségolisme, l’ordre juste ou le patriotisme républicain illustrerait cette inversion des valeurs.

Toute autre nous parait être la capacité propulsive de Ségolène Royal. Ce prétendu retournement n’est-il pas davantage un opportun retour aux sources ? Il y a déjà longtemps, Jean Poperen – cet historien de la Révolution française, grande figure regrettée du socialisme français – dans son « nouveau contrat socialiste », affichait clairement les couleurs républicaines dans son combat contre la deuxième gauche. « La gauche est pour l’ordre » énonçait-il dans une critique sévère du projet soixante huitard et libertaire. Cette approche fut aussi celle de Jean Pierre Chevènement et de son courant, le CERES devenu ensuite Socialisme et République avant la fondation du Mouvement des Citoyens et de l’actuel MRC. La gauche sociale – ébranlée par l’hégémonie idéologique néolibérale qui devait s’imposer jusque dans les principes de gestion gouvernementale de la gauche – ne devait pas accepter de se laisser supplanter par une pseudo gauche morale et différentialiste, résurgence d’une certaine deuxième gauche, véhiculant tous les ingrédients d’une posture de renoncement à rompre avec le libéralisme, autrement dit d’un accomodement avec le mouvement de la mondialisation capitaliste. Souvenons-nous des grands débats qui opposaient les tenants d’une impulsion forte de l’Etat aux chantres de la société civile et de la régulation par le marché. Ce combat, gagné dans les congrès socialistes, fut perdu dans les faits. Le paradigme européen, poussé par les vents dominants, devait vite servir de supplément d’âme à une froide gestion social-libérale, bien éloignée du projet socialiste des années 80.

Si l’on a présent à l’esprit cette réalité historique, c’est certainement un peu court de faire porter au ségolisme des responsabilités dans l’abaissement d’une vision de gauche et de perpétuer des lieux communs en stigmatisant la conduite de notre candidate. Au contraire, ses propositions en matière sociale, économique ou institutionnelle, épousent le cadre de cet ordre juste pour les plus faibles qui pâtissent aujourd’hui de la dérégulation socio-économique. Quant à l’identité nationale, point n’est besoin de faire de l’anthropologie historique pour comprendre l’importance des repères et des symboles fondateurs, la laïcité et la citoyenneté, ces deux piliers de la République, exigeant par ailleurs une éducation qui ouvre les esprits sur les chemins de la connaissance et d’un savoir critique contre l’obscurantisme. « Retour en tous points à la République » disait déjà Jean Pierre Chevènement en 2002.

Pour revenir à l’actualité de la campagne, je ne crois pas qu’il y ait dérive dans l’approche des délocalisations, la défense d’Airbus, le soutien indéfectible aux travailleurs en lutte et plus largement sur les questions économiques et sociales. Notre candidate lie concrètement ses références républicaines à la défense des salariés. Nous souhaitons tous davantage de polarisation sur les questions sociales. Et nous mesurons le génie politique de la droite qui, avec la complaisance des principaux média de l’information, détourne le débat de ces questions. Il est quelque peu injuste de confondre la cause et les effets.

 Ségolène Royal s’adresse à la France qui souffre. Au lieu de se payer de mots, Ségolène Royal va au fond des choses pour redonner un désir d’avenir. Elle se situe dans une réalité incontournable, un rapport des forces économiques et sociales résultant du processus de mutations de la société. Ségolène Royal veut mettre un cran d’arrêt à la dérive néolibérale qui entame le pacte républicain et le compromis social des « trente glorieuses » de l’après-guerre. Sa méthode est tout à la fois audacieuse et réaliste. On aurait bien tort de l’identifier à un quelconque renoncement. A nous d’ailleurs d’accompagner cette perspective de compromis social dynamique et de faire du ségolisme un levier pour la transformation en France et en Europe. Cela passe, dès le premier tour, par le vote utile pour un vrai changement.

Xavier DUMOULIN

Fondation Res Publica : les actes des colloques en ligne

Créé par le 09 avr 2007 | Dans : Articles de fond, Non classé

 Actes de colloques de la Fondation Res Publica : L’Allemagne, l’Europe et la mondialisation et Où va la société américaine ?  07 Avril 2007

La Fondation Res Publica – dont Jean-Pierre Chevènement est le président – publie les actes de ces deux derniers colloques. Ils sont consultables librement sur le site de la Fondation. Actes des colloques :

  • L’Allemagne, l’Europe et la mondialisation (colloque du 12 février 2007)
  • Où va la société américaine ? (colloque du 4 décembre 2006)

Pour les consulter, cliquer sur Fondation res Publica dans nos liens.

La République selon Jaurès dans son « discours à la jeunesse » (extraits)

Créé par le 08 avr 2007 | Dans : Articles de fond, Non classé

Mesdames, Messieurs, Jeunes élèves,

Dans notre France moderne, qu’est-ce donc que la République ? C’est un grand acte de confiance. Instituer la République, c’est proclamer que des millions d’hommes sauront tracer eux-mêmes la règle commune de leur action ; qu’ils sauront concilier la liberté et la loi, le mouvement et l’ordre ; qu’ils sauront se combattre sans se déchirer ; que leurs divisions n’iront pas jusqu’à une fureur chronique de guerre civile, et qu’ils ne chercheront jamais dans une dictature même passagère une trêve funeste et un lâche repos. Instituer la République, c’est proclamer que les citoyens des grandes nations modernes, obligés de suffire par un travail constant aux nécessités de la vie privée et domestique, auront cependant assez de temps et de liberté d’esprit pour s’occuper de la chose commune. Et si cette République surgit dans un monde monarchique encore, c’est assurer qu’elle s’adaptera aux conditions compliquées de la vie internationale sans rien entreprendre sur l’évolution plus lente des peuples, mais sans rien abandonner de sa fierté juste et sans atténuer l’éclat de son principe.Oui, la République est un grand acte de confiance et un grand acte d’audace. L’intervention en était si audacieuse, si paradoxale, que même les hommes hardis qui il y a cent dix ans, ont révolutionné le monde, en écartèrent d’abord l’idée.

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