Articles de fond
Articles archivés
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Créé par ef07 le 26 fév 2007 | Dans : Articles de fond, Battre campagne, Ségolène Royal
La semaine devait être décisive, elle l’a été. Entre un passage réussi à la télévision devant 10 millions de français et une recomposition salutaire de l’équipe de campagne avec la mobilisation de tous pour une candidate, Ségolène Royal reprend la main en martelant les propositions cohérentes et structurés d’un pacte présidentiel pour la France, pour les français et pour l’avenir de notre pays. Il n’est qu’a apprécier le virage à 180° du candidat de l’UMP sur la police de proximité rebaptisée police de quartier pour voir que celui-ci est moins fier et arrogant qu’il ne le fut lorsque, le 16 février dernier, il affirma qu’il commençait » à bien la sentir cette élection ».
Créé par sr07 le 23 fév 2007 | Dans : Agriculture, Articles de fond
Une nouvelle politique agricole française pour l’Europe
L’agriculture est directement impliquée dans trois défis à relever dans la premièremoitié du 21ème siècle : l’eau, l’énergie, l’alimentation. L’eau et l’énergie L’eau, les sols et la biodiversité sont des biens rares qu’il faudra préserver. L’agriculture y veillera. L’énergie est utilisée et produite par l’agriculture. Elle est utilisée par les tracteurs de façon beaucoup trop dépendante du pétrole. Il existe une bonne solution : les huiles végétales pures, notamment celle de tournesol. L’agriculture et la forêt devront produire de plus en plus la matière première de nouvelles sources d’énergie afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et économiser l’utilisation d’hydrocarbures. La biomasse est du « pétrole frais renouvelable ». Deux types de biocarburants peuvent se substituer à court terme au pétrole : le bioéthanol (dans l’essence) à base de céréales ou de sucre d’une part, et le diester (dans le gazole) à base de matières grasses contenues dans les plantes oléagineuses (colza, tournesol) d’autre part.
Créé par sr07 le 21 fév 2007 | Dans : Articles de fond, Ségolène Royal, Ségolisme
EXTRAITS du journal Le Monde http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-869876,0.html
Le contrat citoyen qu’elle veut mettre en oeuvre si elle est élue sera d’abord fondé sur sa conception de la démocratie participative (jurys citoyens, référendum d’initiative populaire, etc.). Au-delà des petites musiques iconoclastes que Mme Royal avait fait entendre pendant la campagne interne au PS – ordre juste, encadrement militaire des jeunes délinquants, révision de la carte scolaire, réhabilitation de la valeur travail -, qu’elle a longuement développées sur TF1, elle a doté son « ségolénisme » d’un cadre idéologique, à travers ce qu’elle a incidemment appelé les « cercles vertueux ».
Derrière un style qui utilise la première personne du singulier – « Je m’engage », « Je veux » -, elle a structuré sa pensée politique. Le « ségolénisme » ne se veut pas la copie d’un socialisme centenaire ou d’une social-démocratie en mutation, ni même d’un réformisme radical. Il se fonde sur des « valeurs universelles » : celles de l’humanisme, de la République et de « la grande lumière jamais éteinte de la Révolution française ». Il est constitué de plusieurs cercles qui se rejoignent et se superposent.
A la logique du libéralisme – « celle du laisser-faire (…) qui vise le profit immédiat et nous prépare au pire » -, Mme Royal n’oppose pas celle du socialisme mais de « la volonté », celle du volontarisme et de la réforme. Sur l’économie, elle veut « libérer les énergies » et « réconcilier les Français avec l’entreprise », dès l’école…
Sur la réforme d’un Etat « devenu beaucoup trop lourd », elle tient un discours totalement inédit pour des militants socialistes, en dénonçant « ce vieux jacobinisme qui est l’un des démons les plus malins de ce pays » tout en révélant sa « passion du service public ».
Créé par sr07 le 21 fév 2007 | Dans : Articles de fond, Ségolène Royal
Entretien avec Alain Mergier, sociologue et coauteur du livre «le Descenseur social» :
Par Muriel GREMILLET
QUOTIDIEN LIBERATION : mercredi 21 février 2007 http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/236438.FR.php
Alain Mergier est sociologue. Avec Philippe Guibert, il a publié le Descenseur social (1) à la Fondation Jean-Jaurès (proche du PS), à l’automne. Cette enquête sur les milieux populaires a une grande influence auprès des candidats à la présidentielle et notamment sur Ségolène Royal. Alain Mergier expertise les choix de la candidate socialiste en matière de modèle social, à partir de ses déclarations faites lundi soir sur TF1.
Ségolène Royal souhaite «remettre debout la maison France». Que cela signifie-t-il ?
Elle possède une conception dynamique des choses. Pour elle, il ne s’agit pas simplement de rétablir l’égalité, comme on peut le concevoir dans une vision classique de gauche. Le coeur des choses, c’est de faire du citoyen, de tout citoyen, un acteur de la vie économique. Il faut que chacun, à son niveau de compétence et d’envie, puisse avoir un rôle économique, que personne ne reste au bord de la route. Chacun doit participer, travailler et consommer. C’est ça, «remettre debout la maison France.» C’est très différent de ce que propose Nicolas Sarkozy, qui lui parie sur le fait que les meilleurs finiront par tirer les autres vers le haut. Et finalement nourrit sa dynamique des inégalités.
Créé par ef07 le 19 fév 2007 | Dans : Articles de fond
Pas d’ambiguïté lundi soir dans l’émission de TF1. La candidate, sûre d’elle, digne des valeurs sociales et républicaines mais aussi responsable avec une large vision des problèmes, a proposé beaucoup et avec conviction.
Au niveau économique, la relance de la machine parait cohérente parce qu’elle s’appuie sur une logique keynésienne de relance salariale mais aussi sur un soutien de l’offre en direction des entreprises qui ont le plus de chance de créer de l’emploi, à savoir les TPE (très petites entreprises). Sus aux aides massives et indifférenciées que propose la droite mais plutôt des aides sélectives et décentralisées en visant le terrain et la proximité. La croissance qui découlera des ses mesures permettra de libérer les énergies en s’appuyant sur le travail, le pouvoir d’achat et en valorisant des créations d’emplois souvent non délocalisables.
Au niveau des questions de société, parmi beaucoup de sujets abordés, on peut retenir toujours cette volonté de responsabiliser et de mobiliser la solidarité nationale dans un rapport donnant/donnant et donc gagnant/gagnant. En proposant l’aide à la parentalité dans les situations pour lesquelles les mères peuvent être débordées, en mobilisant les jeunes dans la prise en charge d’autres jeunes (allocation d’autonomie contre soutien scolaire par exemple), en valorisant le travail par la dignité salariale ou les emplois tremplin, en renforçant la prise en charge de la petite enfance ou l’autonomie des collèges, Ségolène Royal propose de remettre au coeur de la République les instances qui créent le lien social (famille, travail, services publics, associations).
En insistant sur le rôle du codéveloppement comme moyen de répondre à la pression migratoire, en défendant le secteur d’avenir du développement durable non seulement créateur de milliers d’emplois mais aussi comme une réponse morale et impérative face aux drames annoncés dans le futur, Mme Royal montre une hauteur de vue qui va largement au-delà du discours stéréotypé sécuritaire et libéral de Pitbull américain de Neuilly.
En proposant dans chaque réponse un rapport équilibré entre les droits et les devoirs qui en découlent, la candidate a repris la main dans une logique qui la rapproche plus de la période connue lors de la pré campagne interne. Par une originalité qui la détache des pesanteurs partisanes, elles incarne réellement la modernité d’un régime politique que l’on espère tous revigoré dans 3 mois.
La République et la responsabilité de la parole politique sont de retour, dans un souci de rassemblement et une éthique de gauche.
La campagne est lancée, place à l’affrontement de 2 projets de société.
Eric FRICOT