Contre la guerre
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Créé par sr07 le 14 jan 2018 | Dans : Articles de fond, Contre la guerre, Débats autour de la refondation de la gauche, Vive le blog citoyen
Créé par sr07 le 24 juin 2017 | Dans : Articles de fond, Contre la guerre, Gouvernement
Charles Beigbeder dans Causeur
est entrepreneur, élu de Paris et actionnaire de Causeur.
Publié le 23 juin 2017 / Monde
Il faut saluer les propos tenus par Emmanuel Macron dans Le Figaro d’hier, au sujet de la Syrie : « Je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar Al-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime ! Longtemps, nous avons été bloqués sur la personne de Bachar Al-Assad. Mais Bachar, ce n’est pas notre ennemi, c’est l’ennemi du peuple syrien. »
Après six années d’une politique chaotique qui n’a fait que marginaliser la France dans la gestion du conflit syrien, nous assistons au retour de la diplomatie, prélude au renouveau de la France sur la scène internationale.
La diplomatie ne consiste pas à échanger entre amis partageant les mêmes positions, elle sert à parler avec ses adversaires, de manière à éviter, en cas de désaccord, une escalade qui puisse mener jusqu’au conflit armé. De ce point de vue, Emmanuel Macron a raison de renouer le dialogue avec Vladimir Poutine qui détient aujourd’hui les cartes maîtresses sur le terrain pour dénouer le conflit syrien.
Ensuite, un État doit savoir hiérarchiser ses menaces et ses ennemis. À ce sujet, la France a commis l’erreur de mettre au même niveau Bachar Al-Assad et l’État islamique, en les vouant tous les deux aux mêmes gémonies : « Ni Bachar ni Daech » ânonnait fébrilement Laurent Fabius, qui concentrait tout son fiel sur la Russie.
Il a fallu les 130 morts du Bataclan en novembre 2015 pour que la France infléchisse très légèrement sa position. Or, jusqu’à preuve du contraire, ce ne sont ni les troupes de Bachar Al-Assad ni les soldats russes qui tuent nos concitoyens dans les rues. Affirmer cela ne signifie pas donner quitus à l’un et à l’autre sur tous les aspects de leur politique. En 1941, les anglo-américains n’ont pas hésité à s’allier avec le régime de Staline dont personne ne pouvait méconnaître le caractère totalitaire. Interpellé sur ce point à la Chambre des Communes, Churchill avait répliqué net : « Si Hitler avait envahi l’enfer, j’aurais cherché à construire une alliance avec le diable ».http://www.causeur.fr/assad-macron-syrie-daech-45148.html Lire la suite »
Créé par sr07 le 24 juin 2017 | Dans : Articles de fond, Contre la guerre, Gouvernement, Monde arabe, Proche et Moyen-Orient
C’est bien plus qu’un entretien, c’est une véritable feuille de route qui fait table rase du passé. Emmanuel Macron, tout juste installé dans son fauteuil de président de la République, a décidé de ne pas perdre de temps sur le dossier syrien. Dans un entretien donné à huit quotidiens européens dont Le Figaro et Le Temps, publié ce jeudi 22 juin, le chef de l’Etat s’exprime longuement sur ses aspirations européennes, la diplomatie française et la place de la France dans un monde redevenu multipolaire. Et d’y assumer un véritable tournant diplomatique sous le signe de la « realpolitik » en ce qui concerne la crise politique et militaire qui secoue le Moyen-Orient.
Sur l’analyse d’abord, Emmanuel Macron pose un constat clair et précis (et nécessaire) sur les raisons qui ont vu la Russie devenir incontournable en Syrie. « Les Etats-Unis ont fixé des lignes rouges mais ont fait le choix in fine de ne pas intervenir. Qu’est-ce qui a affaibli la France ? De définir politiquement une ligne rouge et de ne pas en tirer les conséquences. Et qu’est-ce qui a du coup libéré Vladimir Poutine sur d’autres théâtres d’opérations ? Le fait d’avoir constaté qu’il avait face à lui des gens qui avaient des lignes rouges mais ne les faisaient pas respecter », explique le chef de l’Etat. Ce qui le conduit, une fois ce constat posé, à penser une stratégie diplomatique et politique dégagée des erreurs du passé pour être la plus utile aux intérêts français.
« Je respecte Vladimir Poutine. J’ai eu avec lui un échange constructif. Nous avons de vrais désaccords, sur l’Ukraine en particulier, mais il a vu aussi ma position », poursuit le président, rappelant ainsi que la Russie est un partenaire de la France tout en actant les désaccords existants. De quoi faire rougir un François Hollande ou un Jean-Marc Ayrault qui en appelaient en permanence à des « sanctions » contre le géant Russe. Puis, Emmanuel Macron lâche : « Il y a la Syrie. Sur ce sujet, ma conviction profonde, c’est qu’il faut une feuille de route diplomatique et politique. On ne réglera pas la question uniquement avec un dispositif militaire. C’est l’erreur que nous avons collectivement commise. Le vrai aggiornamento que j’ai fait à ce sujet, c’est que je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar el-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime ! » Une déclaration qui tranche radicalement avec la position qui a longtemps servi de boussole au ministère des Affaires étrangères. Pour rappel, en 2012, Laurent Fabius, alors le patron du Quai d’Orsay, tonnait contre un « M. Bachar el-Assad (qui) ne mériterait pas d’être sur la Terre », estimant que « le régime syrien devait être abattu et rapidement« .https://www.marianne.net/monde/syrie-poutine-bachar-el-assad-daech-le-virage-diplomatique-180deg-d-emmanuel-macron Lire la suite »
Créé par sr07 le 29 déc 2016 | Dans : Blog du Che, Contre la guerre
Votre pays s’apprête à vivre une année électorale particulière. La question de l’islam et de l’islamisme serait-elle déterminante ?
La lutte contre le terrorisme est une cause qui doit nous réunir. Elle se prête à des amalgames dont j’espère que les principales forces politiques en France sauront éviter. La Fondation de l’islam de France est là pour rappeler que nos compatriotes musulmans ont le droit de vivre paisiblement leur religion.
Une très large majorité de Français l’accepte, même si des actes antimusulmans peuvent être commis, qui sont autant de provocations à la haine et dont il convient de confondre les auteurs. Pour le reste, la France est suffisamment au clair avec son identité républicaine pour se concentrer sur les problèmes économiques, politiques, sociaux qui naissent d’une «globalisation» mal maîtrisée.
Comme dans beaucoup de pays, il existe aussi en France un islamisme politique radical ; comment cette mouvance a-t-elle pu prendre forme ?
Cette mouvance s’est développée depuis une vingtaine d’années. Elle est un aspect de cette «globalisation» devenue folle. Elle est à l’intersection des problèmes sociaux en France et des conflits internationaux, au Moyen-Orient notamment. Il faut éteindre ces incendies, rendre des pays comme la Syrie et l’Irak vivables pour leur population. Et nous avons aussi à faire en France un immense travail de pédagogie républicaine. Ce sera un travail de longue haleine. Mais avons-nous un autre choix ? Comme l’a écrit Schopenhauer : «Ce n’est pas le chemin qui est difficile. C’est la difficulté qui est le chemin».
Existe-il un lien entre la montée de l’islamisme en France et certaines monarchies du golfe accusées de soutenir financièrement et idéologiquement les islamistes français ?
Il n’est pas douteux que le terrorisme soi-disant djihadiste a pu se développer sur le terreau du salafisme, lui-même propagé depuis plusieurs décennies par des fondations d’inspiration wahhabite. Les chocs pétroliers ont fait basculer vers le Golfe le centre de gravité du Moyen-Orient au détriment de pays comme le Liban ou l’Egypte.
Mais le triomphe du fondamentalisme religieux n’est qu’une autre face de l’échec du mouvement de réformes que symbolisait la «Nahda» et dont la guerre des Six Jours (1967) et les deux guerres du Golfe (1991 et 2003) ont été les manifestations les plus violentes. Mais cet échec de la Nahda n’est pas définitif. Il nous appartient de reconstruire un horizon de progrès non seulement pour le monde arabe, mais pour le monde entier.
Dans quelle mesure les conflits qui agitent le Moyen-Orient impactent-ils la radicalisation en France ?
Daech est le legs empoisonné des deux guerres du Golfe. En détruisant l’Etat irakien, les Etats-Unis ont créé les conditions de l’affrontement entre chiites et sunnites. En Syrie, nous assistons à la surimposition d’une guerre civile entre le régime et son opposition traditionnellement islamiste, et d’une guerre par procuration entre la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar, sunnites d’une part, l’Iran chiite et ses alliés, d’autre part.
Le mythe du «djihad» planétaire est né dans les années 1980 dans les montagnes d’Afghanistan. L’Algérie en a payé le prix dans les années 1990. Aujourd’hui, la France et l’Europe sont frappées. Nous n’éradiquerons pas facilement ce mythe obscurantiste sinon en ouvrant un nouvel horizon de progrès et de paix pas seulement au monde musulman mais à l’Humanité tout entière.
Créé par sr07 le 14 sept 2013 | Dans : Contre la guerre, Monde arabe, Proche et Moyen-Orient
Mer 11 Sep 2013 à 16:00
Promue « plus ancienne alliée » des Etats-Unis, la France n’a pas choisi la meilleure position pour être active dans la résolution du conflit. Malgré cela, notre pays ne doit pas renoncer à faire entendre sa voix et à user de son influence pour ouvrir le chemin d’une conférence de paix à Genève. Le Président Poutine a ainsi rendu service à la France.