Contre le candidat du capitalisme mondialisé

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Ayrault: « la pire promesse de Nicolas Sarkozy, c’est son bilan! »

Créé par le 02 mai 2007 | Dans : Battre campagne, Contre le candidat du capitalisme mondialisé, Non classé, Ségolène Royal

PARIS (AP) – A trois jours du second tour de la présidentielle, Jean-Marc Ayrault en appelle aux électeurs qui hésitent toujours. Dans un entretien au quotidien « La Croix » de jeudi, le président du groupe PS à l’Assemblée nationale affirme que Ségolène Royal est la « seule » à garantir l’Etat impartial - »engagement qu’aucune grande réforme ne se fera bloc contre bloc »- et dénonce le « bilan » de son adversaire UMP.

« La pire promesse de Nicolas Sarkozy, c’est son bilan! Et en plus, il veut l’aggraver », lance Jean-Marc Ayrault. « Sur la fiscalité, le renforcement du bouclier fiscal et la suppression des droits de succession ne profiteront qu’aux plus fortunés », juge-t-il. « Tout cela s’avère favorable à la rente plutôt qu’au travail. C’est le contraire de la réhabilitation du travail ».

Par ailleurs, « je dis aux centristes que seule Ségolène Royal garantit un Etat impartial. C’est fondamental, surtout lorsqu’on voit Nicolas Sarkozy s’en prendre aux avancées de mai 1968″, estime Jean-Marc Ayrault.

« L’Etat impartial » annonce « l’introduction d’une part de proportionnelle dans le scrutin législatif, la fin du cumul des mandats, le droit de vote des étrangers aux élections locales, la désignation, en accord avec l’opposition, des membres du Conseil constitutionnel ou du CSA ».

Mais « l’Etat impartial, c’est aussi l’engagement qu’aucune grande réforme ne se fera bloc contre bloc. Il y aura des discussions avec les partenaires sociaux, mais aussi avec les autres forces politiques », affirme le président du groupe PS à l’Assemblée, en soulignant que « Ségolène Royal veut associer aux choix primordiaux les autres partis républicains, même ceux qui ne seront pas dans la majorité présidentielle ». AP

Le point de vue de Jean Marc Celerio : s’il ne faut retenir que deux ou trois choses….

Créé par le 02 mai 2007 | Dans : Battre campagne, Contre le candidat du capitalisme mondialisé

                 Les électeurs de la Gauche dite « antilibérale », bravant  les consignes des appareils de parti (à l’exception de ceux de la LCR, spectateurs comme toujours) et les positions individuelles de dirigeants sectaires et nombrilistes, ont, au détriment de leur chapelle respective, permis à Ségolène Royal d’être présente au second tour (25,87 %) pour porter le projet d’une société française plus juste, plus humaine, plus solidaire. Leur vote est remarquablement responsable et citoyen. Le 7 mai Ils regagneront leur paroisse d’origine. C’est très bien ainsi. 

                Un mouvement géographique à peu près analogue s’est produit à Droite. Des électeurs de Le Pen, dévoyés, ont lâché leur vieux leader et permis à Sarkozy d’obtenir un score élevé au premier tour (31,18 %). 

                Le résultat de Bayrou (18,57 %), issu de tactiques individuelles tortueuses et de mystifications (ce candidat n’est ni anti-système ni victime d’ostracisme des médias, et d’aucuns le pensaient mieux à même de battre Sarkozy) est un trompe l’œil. On (il) donne à son score une importance démesurée. Il ne sera qu’un feu de paille car il a bénéficié pour l’occasion d’un « électorat d’humeur », donc, comme celui de Le Pen, volatil. Le « grand parti du centre » n’est pas pour demain car il n’y a pas position plus inconfortable que d’être « assis entre deux chaises ».                 De trop nombreux électeurs de Gauche (?), en majorité habituellement proches du PS, ont en effet dérapé vers Bayrou au premier tour, au risque de provoquer la sortie de route de Ségolène Royal. Il leur faudra rendre compte de cette incartade car c’est, hélas, de ces « malgré eux », qui ont fait courir un grand danger au Peuple français, que va dépendre le résultat du second tour. Ils ont donc encore le scrutin du 6 mai pour se rétablir.    

                Car il y a bien une France qui va encore voter Sarkozy mais cette France, comme jadis celle de Pétain,  sait-elle véritablement ce qu’elle fait ? 

                                         Citoyens, attention ! 

              Comme le chantait le regretté Serge Reggiani, « Les loups sont entrés dans Paris » (les armoiries de la famille Sarkozy de Nagy-Bocsa représenteraient, dit-on, un loup portant un cimeterre). Il ne faut pas abandonner aujourd’hui notre pays entier aux loups qui avancent vers nous drapés de la peau de l’agneau ou aux corbeaux parés du plumage de la colombe. Ne les imaginez- vous donc pas, ricanant sous cape, en aparté, de la crédulité ambiante de ceux qui, se croyant bourgeois gentilshommes, votent pour Sarkozy ? 

              Ne vous laissez pas endormir par les propos lénifiants du leader de la Droite ultralibérale. C’est un avocat de formation, un personnage rompu à la manière de tenir un discours de nature à persuader ses auditeurs, dans son cas : à les mystifier. 

              Monsieur Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa revendique sa qualité de fils d’immigré. Certes, mais, dit-on, immigré de la petite noblesse hongroise d’avant guerre venue échouer dans une riche famille des quartiers chics de Paris, pas du Darfour… L’un de ses frères (Guillaume) est l’ancien Vice-Président du Medef, un autre (Pierre-Olivier) serait même banquier à New York. Les Sarkozy ont « réussi » dans la vie, probablement parce qu’ils ont « travaillé plus pour gagner plus ». Dans son entourage, qui trouve-t-on outre les PDG du Cac 40, les marchands de canon et les grands patrons de presse :  eh bien, les « Donnedieu de Vabres, de Robien, de Pannafieu, Seillière de Laborde, de Montaigne de Poncins, d’ Haussonville, de Lacaussade, de Courson, et même de Villepin, etc », descendants revanchards des rescapés de juillet 1794, aujourd’hui tous bons républicains et amis du Peuple, ça va de soi… 

             Le « rêve français » de Sarkozy, tout comme le « rêve américain » dont il s’inspire va, s’il parvient à s’insinuer dans les cerveaux, très vite virer au cauchemar. Son « rêve français », c’est de diluer notre pays dans une Europe ultralibérale dirigée par ses pairs, en imposant, à la sauvette, par le truchement d’ un parlement acquis à sa cause, un traité constitutionnel dont le Peuple français a déjà bien dit qu’il ne voulait pas. 

              Car ce petit homme qui se voudrait « Homme d’Etat », traite de « racaille » ses jeunes compatriotes, dont certains s’expriment parfois par la violence certes, mais dont les grands pères sont tout de même venus mourir pour la France dans la neige des Ardennes ou la boue de Verdun. Ces jeunes n’ont pas eu la même chance  que lui. Ils ne sont pour lui qu’un problème. Il a la solution : après le bromacétate d’éthyle, il leur prévoit un traitement au « Kärcher ». Et si le trousseau de clefs  permettant d’ouvrir leur geôle de béton c’était tout simplement l’école républicaine, le respect, la justice et la solidarité ? Oui, Sarkozy est dangereux. Il joue de l’ « insécurité » comme d’une grenade dégoupillée. Comme si la France des quartiers, c’était la banlieue de New York, Chicago, Kingston, Manille ou Bogota. Le sentiment d’insécurité, Sarkozy l’entretient soigneusement car c’est son fonds de commerce, sa canne à pêche. C’est comme ça qu’il a chipé les voix de Le Pen, d’ailleurs. Et dire qu’il s’offusque d’être soumis parfois à la critique et veut nous donner des leçons de dignité !                          

               Il est l’ami de Georges W. Bush Jr. Il faut garder cela à l’esprit. Il s’estime, depuis longtemps, au dessus des lois  qui sont faites selon lui, pour le vulgum pecus (tiens, dernier exemple en date, avez-vous remarqué, en regardant les infos TV, qu’au mépris des règles, il ne mettait pas sa ceinture de sécurité à bord de son véhicule de fonction et qu’il était le seul, lors des visites d’usines durant sa campagne, à ne pas porter de casque de sécurité : pas bon pour son look un couvre chef d’ouvrier, même si c’est obligatoire…). La quasi-totalité de sa campagne, il l’a menée avec le téléphone, les ordinateurs, les véhicules, les hélicoptères, le Service d’Ordre, enfin toute la logistique du Ministère de l’Intérieur. Alors imaginez demain, si par malheur il accédait au poste suprême ! Tant d’électeurs seraient donc si aveugles et naïfs ? 

              La création d’emplois figurant dans le programme de Sarkozy, c’est surtout la multiplication des « emplois de service à la personne », entendez par là des serviteurs (on dit aussi « domestiques », « valets » ou « larbins ») pour ceux qui ont les moyens. Ces derniers, les cohortes embourgeoisées des électeurs de Sarkozy, seront ensuite également « plumés », en douceur, pour ne pas qu’ils piaillent trop fort : franchise sur les soins médicaux, retraites par capitalisation, recul de l’âge de la retraite, allongement de la durée du travail, démantèlement des services publics, écoles, hôpitaux, commissariats, de telle sorte que toute prestation, relevant alors du privé, deviendra coûteuse, suppression des postes de fonctionnaires (mais qui sont les fonctionnaires sinon les enseignants, les infirmières, les policiers, les magistrats, les facteurs, enfin tous ceux dont ont a bien besoin au quotidien pour un véritable et juste « service public à la personne »). Et, ayant cru que leurs quelques deniers pouvaient leur éviter toute déconvenue, ils finiront par s’appauvrir eux aussi. Trop tard ! 

 Ce petit « Monsieur Sarkozy », c’est un nouveau « Badinguet » (il a d’ailleurs déjà ses habitudes à l’Hôtel du Palais à Biarritz). Il ne veut pas d’une VIème République, lui, car ce qu’il prépare, c’est le Troisième Empire ! Mais ça, ils ne semblent pas le voir, ne veulent pas le savoir. 

           Voilà pourquoi il faut réaliser que Ségolène Royal incarne l’espoir des faibles et l’inquiétude des riches et des puissants, qu’elle représente  la France du partage et de la générosité face à la Société injuste et brutale que voudrait imposer l’égoïsme d’une oligarchie dominante, qu’elle porte l’espoir de la France plurielle des villes, des campagnes, villages et faubourgs, celle que voudrait gommer les nantis des beaux quartiers de Sarkoland à l’abri derrière leurs murs, leurs vigiles et leurs chiens. 

           Mais, le 6 mai va passer par là. Tous ceux qui se reconnaîtront dans le Peuple de France feront barrage à ces prédateurs. Tant de ses enfants ont combattu et sont morts pour défendre ce que nous défendons aujourd’hui : la Liberté, l’Egalité, la Fraternité. 

Citoyens, réveillez vos consciences, ouvrez les yeux et regardez vous bien en face dans la glace avant d’aller voter au matin du 6 mai. 

                                         NO PASARAN ! 

Courage et confiance, Ségolène ! JUIN est le temps des cerises et MAI le mois de Marie….            

                                                                       Jean Marc Celerio                                                                                                 

                                                                                                                                1er mai 2007 

D’internet à Charléty, mobilisation tous azimuts à gauche

Créé par le 02 mai 2007 | Dans : Battre campagne, Contre le candidat du capitalisme mondialisé, Pacte présidentiel, Projet politique, Ségolène Royal

SMS en rafales, mailings généralisés, appels d’intellectuels en faveur de Ségolène Royal et grand « concert pour la victoire »: la gauche sonne la mobilisation générale à six jours du second tour.

Par Liberation.fr

LIBERATION.FR : mardi 1 mai 2007 http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/250958.FR.php

SMS en rafales, mailings généralisés, appels d’intellectuels en faveur de Ségolène Royal et grand « concert pour la victoire »: la gauche sonne la mobilisation générale à six jours du second tour.

Lundi, la candidate socialiste a reçu le soutien sans équivoque de José Bové après avoir rencontré la semaine dernière Arlette Laguiller et Dominique Voynet et – symbole du grand écart nécessaire pour conjurer l’arithmétique du premier tour – débattu samedi pendant près de deux heures avec François Bayrou.

Chargé d’une mission sur la « souveraineté alimentaire » et les relations Nord-Sud, le candidat altermondialiste, qui a recueilli 1,32% des voix le 22 avril, a appelé les électeurs à ne pas s’abstenir le 6 mai et à faire le bon « choix de société ».

« J’affirme qu’il y a pour notre pays nécessité de choisir: ou on est dans une société du vivre ensemble ou on est dans une société du conflit permanent, de l’opposition systématique » qu’incarne à ses yeux Nicolas Sarkozy.

Cinq ans après le 21 avril, le Parti socialiste se souvient d’avoir manqué la marche de très peu en 2002, Lionel Jospin ayant été éliminé dès le premier tour pour moins de 200.000 voix.

Cette année, estime un conseiller de la candidate, il y a « 500.000 voix à faire changer », soit « deux points d’écart » dans les sondages avant le deuxième tour.

Sur le modèle de l’Espagne, le PS espérait pouvoir engranger un million d’adresses internet pour diffuser des messages de mobilisation jusqu’à la dernière minute.

Au dernier comptage, l’équipe de campagne de la candidate disposait de 350.000 noms à qui quatre à cinq mails sont désormais envoyés tous les jours.

Parallèlement, depuis deux mois, l’équipe de campagne diffuse tous les jours des messages écrits par téléphone portable pour annoncer l’agenda de la journée, diffuser une phrase-clé de la candidate ou une consigne de mobilisation.

Ségolène Royal elle-même, via une base de données informatique, envoie environ un SMS toutes les 48 heures vers 2.000 grands élus du PS, membres du Bureau national ou partenaires de la campagne et 20.000 personnalités.

WOODSTOCK BIS?

Lundi, Libération et le Nouvel Observateur ont publié deux appels parallèles d’intellectuels de gauche appelant à voter pour Ségolène Royal, d’Aimé Césaire à Jeanne Moreau en passant par le spécialiste des médias Dominique Wolton au généticien Axel Kahn.

Dans la dernière ligne droite, l’avant-dernier meeting de Ségolène Royal, à Paris, a été transformé en grand concert gratuit, qui doit se dérouler mardi au stade Charléty.

« C’est notre Woodstock à nous », s’est amusé le chanteur Cali, citant une « guest list évoluant d’heure en heure » mais qui compte déjà Benabar, Yannick Noah, Miossec, Renaud, Michel Delpech, le slameur Grand Corps Malade, de nombreux rappeurs ou encore les Têtes raides.

« Une programmation à faire pâlir les 20h30 de TF1″, a plaisanté l’acteur Yvan Le Bolloch, qui arborait une chemise rose étincelante et une brosse à dents dans la poche.

Deux jours après le meeting parisien du candidat de l’UMP, au Palais omnisports de Bercy, il table sur « 35.000 à 40.000 personnes ».

Le réalisateur serbe Emir Kusturica a fait savoir qu’il s’associait à l’évènement, intitulé « grand concert de la fraternité », qui doit durer près de quatre heures. « Donc ça dépasse les frontières », s’est réjoui l’agent artistique Dominique Besnehard, proche de la candidate.

A l’heure où Nicolas Sarkozy renouvelle ses critiques sur le mouvement estudiantin et ouvrier de mai 1968, le lieu n’a pas été choisi au hasard. Le 27 mai 1968, les étudiants non communistes et les forces de gauche y avaient organisé un grand rassemblement, auquel avaient participé entre 30.000 et 50.000 personnes.

« C’était houleux », s’est souvenu Georges Moustaki lundi. Le candidat de l’UMP « s’en prend à une période de ma vie et de la vie de ma génération qui (…) était très importante au niveau des libertés qui ont été conquises (…) De vouloir les occulter, de vouloir les combattre c’est un crime de lèse-liberté », a dénoncé le compositeur du « Métèque ».

« C’est une grande fête populaire, mais c’est aussi un événement profond en terme de valeurs, d’humanité, de fraternité, de vivre ensemble, et aussi de gaieté, d’énergie », a déclaré la candidate qui doit prendre la parole vers 18h30 et qui a remercié les artistes qui se sont « spontanément mobilisés ».

« L’objectif c’est, pendant qu’on peut encore, se taper sur les cuisses et rigoler entre collègues », a déclaré, l’air grave, l’acteur Yvan Le Bolloch. Dans l’espoir d’une victoire de Ségolène Royal dimanche, il n’a « pas prévu d’émigrer en Suisse » même s’il « aime les sports d’hiver et les grosses cylindrées » — comme Johnny Hallyday, qui soutient Nicolas Sarkozy.

Royal: «Monsieur Sarkozy, ce n’est pas le général de Gaulle»

Créé par le 02 mai 2007 | Dans : Battre campagne, Contre le candidat du capitalisme mondialisé, Ségolène Royal

A cinq jours du deuxième tour, la candidate socialiste a tenu son avant-dernier meeting devant plusieurs dizaines de milliers de personnes réunies au stade Charléty • Prenant le contre-pied de son adversaire, elle a faites siennes les conquêtes de Mai 68 et accusé le candidat de l’UMP de vouloir «remonter le temps» et de préparer une «France bloquée».

Par Liberation.fr

LIBERATION.FR LIBERATION : mardi 1 mai 2007 http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/251037.FR.php

Prenant le contre-pied de son adversaire de droite, Ségolène Royal a faites siennes les conquêtes de Mai 1968 face à Nicolas Sarkozy qu’elle a accusé de vouloir « remonter le temps » et de préparer une « France bloquée ».

A cinq jours du deuxième tour, la première femme à avoir une vraie chance d’accéder à l’Elysée s’est posée en rempart de la « paix civile » face au « passage en force » de la droite.

Devant plus de 40.000 personnes réunies au stade Charléty pour un « concert de la fraternité » – et plusieurs dizaines de milliers d’autres dehors – la candidate socialiste a dénié au candidat de l’UMP le droit de se revendiquer du général de Gaulle.

A la veille de leur face-à-face télévisé, la présidente de la région Poitou-Charentes a attaqué le programme de Nicolas Sarkozy sur tous les plans sous les yeux d’une pléiade d’artistes dont Jane Birkin, Yannick Noah ou encore Grand Corps Malade.

En lieu et place de la « rupture » que veut incarner son adversaire, elle a vu « purement et simplement une fracture républicaine ».

Dimanche lors du meeting parisien de l’UMP à Bercy, « la machine à remonter le temps était en marche. On était en juin 1968″, a-t-elle déploré.

« Mais Doc Gynéco, ce n’est pas André Malraux. François Mauriac, ce n’est pas Bernard Tapie. Et monsieur Sarkozy ce n’est pas le général de Gaulle », a insisté Ségolène Royal, déclenchant les applaudissements de la foule.

C’est la seule fois dans son discours d’une heure que la candidate socialiste, tailleur blanc sur t-shirt rouge, a cité nommément son adversaire de l’UMP, qu’elle a ensuite désigné comme « l’autre candidat » ou « le candidat de la droite ».

Avant elle sur scène, le groupe des « Têtes raides » entonnait « Paris sera beau, l’Hexagone sera beau »… si la candidate socialiste l’emporte dimanche. « C’est quand le bonheur », s’interrogeait de son côté le chanteur Cali, l’un des organisateurs de l’événement.

« Aujourd’hui, je le sens (…) il y a dans la France (…) une même forme de colère qui gronde » qu’il y a 39 ans, a déclaré Ségolène Royal dans un stade où la gauche avait tenu meeting, le 27 mai 1968, en plein mouvement estudiantin et ouvrier.

« AIMONS-NOUS LES UNS LES AUTRES! »

« Moi, je ne souhaite pas que la France parvienne à cet état de blocage pour précisément susciter comme en Mai 1968 des révoltes, des revendications, des grèves qui ont tout bloqué tout simplement parce que le pouvoir refusait d’écouter et de redistribuer les richesses des Trente Glorieuses », a-t-elle insisté.

« Il faut garder son calme, garder son sang-froid et réformer la France avant qu’elle ne se soulève », a plaidé Ségolène Royal.

« Que le candidat de la droite relise donc le général de Gaulle. Ce sont ses propres analyses et elles se situent à une autre altitude. Il a dit cela, que la société voulait le dialogue et la participation », a-t-elle poursuivi.

Ségolène Royal a également accusé Nicolas Sarkozy, numéro deux du gouvernement sortant, de vouloir « maquiller » le bilan de cinq années de droite.

Et comme ce « n’est pas tâche facile », le candidat de l’UMP « sans vergogne » réécrit « l’Histoire, capte celles des autres (…) pour brouiller les pistes ».

Devant les responsables de la « gauche plurielle » – membres des Verts, du PCF ou du PRG -, elle a défendu sa « valeur travail » face au « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy.

« La valeur travail n’est pas un artifice de discours, la valeur travail c’est d’abord payer le travail à sa valeur », a-t-elle déclaré.

« Je ne veux plus voir ces femmes en pleurs devant les grilles de leurs entreprises fermées, les regards des ouvriers licenciés sans protection. Et ceux qui philosophent sur la valeur travail, ont -ils vu ces citoyens là ? ».

Si elle accède à l’Elysée, la candidate socialiste a promis « une République apaisée, une République du respect ». « Je propose que la France puisse avancer sans perdre son temps, sans être bloquée, sans dresser les Français les uns contre les autres, en un mot sans violence ».

« Voilà la responsabilité demain de la présidente de la République. Voilà la seule façon de diriger la France et de protéger la paix civile », a-t-elle insisté, appelant les Français à se prendre la main pour « faire gagner la France ».

« La voulez-vous la victoire? », a-t-elle lancé à la foule. « Alors en avant, rassemblons-nous, prenons-nous la main, aimons-nous les uns les autres, construisons ensemble. Vive la République, vive la France ».

Ségolène Royal : « Nicolas Sarkozy, ce n’est pas le général De Gaulle »

Créé par le 01 mai 2007 | Dans : Contre le candidat du capitalisme mondialisé, Pacte présidentiel, Ségolène Royal

NOUVELOBS.COM | 01.05.2007 | 21:08

Devant 60.000 personnes au stade Charléty, la candidate PS s’en est longuement pris mardi à son concurrent UMP, accusé de faire « ovationner le mot Kärcher », de « parler de liquider Mai 68″. « Nous savons à quoi va conduire le passage en force et la brutalité », a-t-elle prévenu.


(c) AFP  

Ségolène Royal s’est dite « libre, droite, pour faire gagner la France » mardi 1er mai devant quelque 60.000 personnes massées au stade Charléty et qui l’ont ovationnée pour son dernier grand meeting-concert parisien avant le second tour.
« J’ai reçu tellement de bonheur partagé ce soir que tout le reste est oublié. Je suis avec vous, libre, droite, pour, dimanche prochain, faire gagner la France », s’est-elle exclamée au début de son discours.
« Je vous salue peuple de France, peuple libre, peuple fier, peuple insoumis et qui veut la victoire », avait-elle commencé.
« On va gagner, on va gagner! », « Ségolène présidente », l’a régulièrement interrompue la foule. Selon les organisateurs, en plus des 40.000 personnes que peut contenir le stade, dont les portes ont du être fermées plusieurs heures avant le discours de la candidate, quelque 20.000 personnes se pressaient à l’extérieur.
Mme Royal, jupe et veste blanches sur corsage rouge, est entrée à 19H00 dans l’enceinte, sur l’air de la chanson de sa campagne « Tous unis pour porter l’espérance, tous unis pour faire gagner la France, Ségolène tu peux compter sur nous, l’avenir sera au rendez-vous ».
Le premier secrétaire François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Bertrand Delanoë, Jack Lang, Elisabeth Guigou étaient présents à ce grand rassemblement, parmi beaucoup d’autres responsables.
« Je suis solide, je le savais mais le courage du combat politique, je l’ai construit avec vous pendant les 18 mois de campagne électorale. Mon courage, c’est vous, mon courage, c’est pour vous, mon projet, c’est vous! », a-t-elle lancé.

« La paix et la fraternité »

Une forêt de drapeaux, des jeunes socialistes, tricolores ou arc-en-ciel a été déployée par les militants présents, tandis qu’une partie de la foule était massée sur le boulevard Kellermann, n’ayant pu trouver place dans le stade.

La candidate a dit vouloir « pour (son) pays la paix et la fraternité ». « Vous êtes là pour une France rassemblée et fière de l’être (…) Vous êtes là pour une France qui libère les énergies, crée des richesses et les répartit bien », a-t-elle ajouté, invitant les Français à « écrire une nouvelle page de l’histoire de France » dimanche.
« Dimanche prochain, vous aurez le choix entre deux modèles de société », a-t-elle poursuivi, qualifiant le meeting « d’événement à la hauteur d’une victoire espérée ».
« Maquiller un bilan n’est pas tâche facile (…) Certains réécrivent l’histoire, captent celle des autres pour brouiller les pistes et créer de la confusion dans les esprits », a-t-elle lancé en allusion à son rival UMP Nicolas Sarkozy.
« Nous ne sommes pas rassemblés un 1er mai par hasard. Cette date a un sens historique. Elle est la fête de la solidarité et de la demande de dignité du monde ouvrier », a déclaré Mme Royal.
Déclinant les principales mesures de son programme, elle s’est notamment engagée à revaloriser les bas salaires, affirmant que « la vraie valeur travail, c’est d’abord payer le travail à sa valeur ».

« Sarkozy n’est pas De Gaulle »

La candidate a également ironisé sur les critiques formulées par Nicolas Sarkozy sur Mai 68, accusant le candidat de l’UMP d’avoir « remonté le temps ».
« Il disait que tout était de la faute de mai 68. Quelle mouche l’a piqué? Car Mai 68, c’était il y a 40 ans », a-t-elle dit.
« Tout semblait calme autour du Palais omnisports de Bercy », a-t-elle poursuivi en évoquant le meeting au cours duquel Nicolas Sarkozy a souhaité dimanche voir « liquider » l’héritage de 68: « Mais à l’écouter, à l’intérieur, ce n’étaient que voitures fumantes, barricades, charges de police, délitement des valeurs, laxisme des moeurs, crise de l’autorité ».
« La machine à remonter le temps avait été mise en marche. A Bercy, on était en juin 68. Moi, je ne souhaite pas que la France parvienne à ce point de blocage pour précisément susciter comme en mai 68 des révoltes, des revendications, des grèves qui ont tout bloqué ».
Pour Ségolène Royal, « le Palais de Bercy, ce n’est pas la remontée des Champs Elysées, Malraux, ce n’est pas Doc Gynéco, François Mauriac, ce n’est pas Bernard Tapie, et Nicolas Sarkozy, ce n’est pas le général De Gaulle. Alors il faut garder son calme et son sang froid et réformer la France avant qu’elle ne se soulève ».
« A Bercy, on a fait ovationner le mot Kärcher, on a parlé de liquider Mai 68, on dit vouloir ‘reformater’ la France. J’appelle tous les Français à y réfléchir en conscience, à se rassembler sur d’autres valeurs », a lancé Ségolène Royal, attaquant frontalement son rival.
« Nous savons à quoi va conduire le passage en force et la brutalité (…) La fameuse rupture annoncée est une fracture républicaine », a-t-elle dit.

Du centre à l’extrême gauche

Ségolène Royal s’est par ailleurs engagée à « rassembler toutes les énergies d’où qu’elles viennent » si elle était élue, disant avoir « entendu » à la fois les messages des candidats de gauche et des électeurs centristes.
« Je ne désignerai aucun ennemi sur le territoire français et même ceux qui n’ont pas mon opinion politique seront associés aux réformes. Je rassemblerai toutes les énergies d’où qu’elles viennent », a déclaré la candidate.
« J’ai entendu les candidats de la gauche antilibérale: oui, ‘la vie vaut mieux que les profits’, j’ai entendu l’idéal altermondialiste : ‘un autre monde est possible’ », a affirmé Mme Royal. La première formule était le slogan de campagne d’Olivier Besancenot (LCR), le second celui de la mouvance soutenant José Bové.
« J’ai entendu le message des électeurs du centre et des républicains de progrès : rien ne se fera sans goût de la démocratie, sans une Europe qui fonctionne et surtout sans un Etat impartial », a-t-elle ajouté.

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