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Créé par sr07 le 04 avr 2009 | Dans : Education, Ségolène Royal
Du vent de révolte qui balaye le monde universitaire, on retiendra peut-être d’abord un symbole : la réhabilitation ironique, jubilatoire et nécessaire de la Princesse de Clèves, livre de ralliement des humanités en danger, devenu le fer de lance d’une certaine idée de la culture, gratuite et abstraite du court terme. Mais au-delà, le front inédit qui s’est constitué, de la droite à la gauche, sonne le glas d’un mode de gouvernement injuste et inefficace. L’alliance du mépris et de l’incompréhension aura été à l’origine d’un conflit dont tout montre qu’il aurait pu, comme bien d’autres, être évité. Car s’il y a un côté pile de l’enseignement supérieur et de la recherche en France (des étudiants de plus en plus mobiles, une attractivité réelle, liée au succès de filières de formation internationalement reconnues, des prix prestigieux remis à des équipes à la pointe de leur discipline), tout le monde admet aussi l’existence d’un côté face : une France classée loin derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou les pays scandinaves dans les classements internationaux, des moyens inadaptés à l’ambition affichée, une profonde dissémination des options et des cursus, un échec massif en premier cycle.
Oui, le besoin de réformes est d’autant plus grand que des études récentes, notamment celle réalisée par Philippe Aghion pour l’institut Bruegel, confirment le lien entre enseignement supérieur et recherche d’un côté, croissance et innovation de l’autre. Tout montre que trois conditions sont nécessaires pour assurer de bonnes performances universitaires : des moyens financiers adéquats ; une gouvernance conçue autour d’universités autonomes et disposant de la liberté de choisir leurs enseignants ; un système de bourses pour encourager les meilleurs projets. Ce diagnostic est aujourd’hui largement partagé. Enseignants-chercheurs, professeurs et maîtres de conférences, étudiants et parents, personnel administratif des universités : tous sont lucides sur les forces et les carences de notre système supérieur, tous aspirent à des réformes justes et nécessaires. Mais ils attendent pour cela de l’impartialité dans les diagnostics, du respect dans le dialogue, de la justice dans les décisions. Par-dessus tout, ils souhaitent que le savoir et la recherche soient reconnus comme des biens publics, dégagés des contraintes du monde de l’entreprise.
C’est hélas une ligne diamétralement opposée qui a été tracée. Avec la loi dite LRU, on a accordé l’autonomie de gestion à des universités en voie de profonde paupérisation, organisant ainsi, à rebours d’une saine émulation, une véritable «normalisation par le bas». Surtout, l’autonomie elle-même a été mal conçue : elle a consisté à concentrer les pouvoirs entre les mains de présidents élus par les seuls professeurs, sans prévoir les contrôles externes indispensables. Un rapport récent dénonce précisément la confusion entre autonomie et self-governance, cette dernière présentant un risque élevé de collusion entre le président et des professeurs choisis par lui.
La suite de l’histoire était écrite. Dans le sillage de la loi LRU, on a voulu instaurer une modulation de services confiant aux présidents la responsabilité de gérer la pénurie de moyens et d’effectifs… Transformer l’enseignement en punition pour chercheurs jugés peu productifs et compenser ainsi la diminution des effectifs, il fallait y penser ! Le mépris pour la transmission du savoir, les contrevérités sur l’absence d’évaluation, tout indique la volonté de mettre au pas un monde où se forgent encore des esprits libres. Le coup de grâce donné aux IUFM, dont nul ne contestait la nécessaire évolution, en est le signe : derrière l’économie budgétaire, c’est un apprentissage fondamental que l’on supprime, comme si un master suffisait à former un professeur.
Oui, l’occasion de remettre l’université au cœur de notre enseignement supérieur a donc été manquée, mais rien aujourd’hui ne serait pire que de l’abandonner à son sort. Marginalisée depuis trop longtemps, elle attend qu’on la sorte enfin de son purgatoire. Du travail mené durant plusieurs mois avec des universitaires et des étudiants, des déplacements effectués en France et à l’étranger, je retiens trois grands chantiers pour l’avenir.
Mettre fin à l’extrême fragmentation du supérieur, source d’inégalités entre étudiants et d’inefficacité budgétaire. Face à la concurrence de classes préparatoires et de grandes écoles dotées de moyens incomparables (on dépense chaque année 6 000 euros pour un étudiant contre 20 000 euros pour un préparationnaire), l’université ne devient pour beaucoup qu’un second choix. Mais ce cloisonnement ne profite même plus aux élèves en écoles, ces dernières étant trop petites pour bénéficier d’une aura mondiale. Le rattachement progressif des classes préparatoires et des écoles à l’université pourrait être le moyen de créer des centres universitaires dotés d’une taille critique suffisante.
Assurer une pluridisciplinarité salutaire, notamment dans le premier cycle. La fragmentation n’est pas seulement institutionnelle, elle est aussi académique : à moins de 20 ans, les étudiants sont contraints de choisir une fois pour toutes quelle sera leur voie. Nous devons au contraire leur assurer un enseignement large, ouvert, qui transcende les divisions sectorielles. Ceci, afin que le premier cycle universitaire devienne le moment de l’ouverture d’esprit, de la découverte des savoirs et de la multiplication des compétences qu’il devrait être. C’est ce que souhaitent les étudiants, mais aussi leurs futurs employeurs.
Combiner une augmentation des moyens, une autonomie véritable et un système d’évaluation collective. Pour nous hisser au niveau des pays scandinaves, une hausse d’environ 0,7 % des dépenses en faveur du supérieur est indispensable. Elle seule permettra d’améliorer le taux d’encadrement et donc la réussite des étudiants, deux sur trois échouant aujourd’hui en premier cycle. Il faut ensuite octroyer une véritable autonomie aux universités, sans oublier les contre-pouvoirs nécessaires pour évaluer et nommer les présidents. Enfin, un système d’évaluation collective des performances universitaires pourrait être créé, comme c’est le cas en Suède. Au terme d’un processus d’évaluation par les pairs, seraient alors récompensées les bonnes performances de recherche des départements, la qualité des enseignements et l’employabilité des étudiants formés.
Nous devons à nos étudiants des universités qui soient les véritables centres de gravité du savoir et de la culture. Mais ce changement ne pourra se faire sans un climat de confiance et de respect envers tous les acteurs du monde universitaire. Espérons que le gouvernement le comprenne enfin, méditant la parole de sagesse que Marguerite Yourcenar prête à l’empereur Hadrien : «Si je méprisais les hommes, je n’aurais aucun droit ni aucune raison d’essayer de les gouverner.»
Libé Rebonds du 3/04/09
Créé par sr07 le 20 déc 2008 | Dans : Education
Suite à la mobilisation des lycéens et des professeurs, l’application de la réforme du lycée a été reportée d’un an par le couple Darcos-Sarkozy. C’est un recul. Il faut obtenir le retrait de cette réforme d’inspiration libérale.
Le MRC constate en effet que cette réforme vise à réduire fortement le nombre d’heures de cours donnés aux élèves, afin de réduire encore le nombre de postes d’enseignants. Ce sont pourtant près de 60 000 postes de personnels de l’éducation nationale qui ont été supprimés depuis cinq ans, et 13 500 sont déjà prévus au budget 2009.
Cette réforme mettrait en cause la diversité et la qualité des connaissances transmises car elle organise une baisse de 15 à 20%, selon les options ou modules à dominantes choisis, du temps consacré à l’enseignement des savoirs des différentes disciplines. Véritable « usine à gaz »du fait de sa complexité, elle ne faciliterait pas l’orientation des lycéens, en particulier ceux issus des milieux sociaux les plus démunis culturellement.
En outre, en développant l’autonomie de chaque lycée pour la mise en œuvre de la réforme, elle va renforcer l’application du principe de concurrence à tous les niveaux, à l’intérieur de chacun d’eux dans le choix des nouveaux modules d’enseignement et des disciplines, et à l’extérieur entre les établissements eux-mêmes dont l’inégalité, déjà présente, va s’accroitre avec cette nouvelle logique libérale. L’individu consommateur sera visé, bien loin de l’idéal de l’élève apprenti citoyen tel que l’a conçue l’école républicaine.
Xavier Darcos veut faire le « lycée light » : allègement des horaires, allègement des connaissances acquises, allègement de l’encadrement professoral, seraient le résultat de cette réforme si elle aboutit.
Le MRC est partisan d’un lycée structuré assurant une solide maitrise des différents savoirs. Un lycée déjà diversifié par l’existence des voies d’enseignement général, technologique et professionnelle entre lesquelles il faut développer les passerelles permettant aux élèves d’évoluer et de se réorienter.
Surtout, le lycée doit retrouver partout qualité et exigence afin de préparer un baccalauréat qui doit rester un examen national anonyme d’un niveau suffisamment exigeant. Toutes les disciplines scolaires actuellement enseignées doivent y garder leur place car elles sont constitutives de cette culture générale qui doit être commune à tous les élèves afin de leur offrir les meilleures chances de réussite à l’université ou dans la vie professionnelle.
Vendredi 19 Décembre 2008
MRC
N.B : Prochainement la publication de l’entretien exclusif de Michel Vignal au blog citoyen, socialiste et républicain sur les questions d’éducation.
Créé par sr07 le 19 nov 2008 | Dans : Education
Les enseignants de la maternelle à l’université, du public et du privé, sont appelés, jeudi 20 novembre, à faire grève et à manifester contre la politique menée par le ministre de l’éducation, Xavier Darcos, et de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse. Cette grève s’annonce massive : 70 % de grévistes, selon le principal syndicat du secteur, le SNUipp-FSU. Les syndicats d’enseignants espèrent en effet mobiliser davantage que lors de la grève du 7 octobre, qui avait vu 5,37 % des enseignants cesser le travail, selon l’éducation nationale, et qui avait été qualifiée de « flop » par Xavier Darcos. Les motifs portent aussi bien sur les suppressions de postes que sur le contenu de la réforme du lycée.
Les suppressions de postes. Les syndicats dénoncent les suppressions de postes dans l’éducation nationale (8 500 en 2007, 11 200 en 2008, 13 500 en 2009), notamment les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased). Ces mesures se traduisent selon eux par une dégradation des conditions de travail et annoncent un « recours massif à la précarité ». « Pour la première fois dans le premier degré, une augmentation de près de 20 000 élèves s’accompagnera de la suppression de 5 500 postes, et sans aucune concertation ou évaluation », estiment ainsi le SGEN-CFDT, le SE-UNSA et le SNUipp-FSU.
L’absence de dialogue social. « Les collègues sont excédés de la façon dont le ministre les traite, de la mise en cause de leur professionnalisme, des pressions administratives quotidiennes », regrette le syndicat SE-UNSA. « C’est le métier et l’engagement professionnel des enseignants des écoles au service des élèves qui sont dévalorisés, critiqués et remis en cause en permanence », estime pour sa part le SNUipp-FSU.
La réforme du collège et du lycée. Le Snalc-CSEN, le syndicat national des lycées et des collèges, dénonce pêle-mêle « la mise à l’écart du tronc commun de seconde des enseignements scientifiques, les menaces sur les mathématiques et l’histoire-géographie en cycle terminal, la mise en concurrence des disciplines par le jeu des modules, la disparition programmée des options les moins immédiatement ‘rentables’, la baisse conséquente des horaires du tronc commun en rapport avec l’obligation de mettre en place des activités d’accompagnement dont la pertinence pédagogique reste à démontrer ».
La modification de la carte scolaire. Pour le SNES-FSU, « l’assouplissement de la carte scolaire renforce la ghettoïsation des établissements scolaires défavorisés. »
La réforme des concours de recrutement. Dans l’Appel du 8 novembre, de nombreuses associations regrettent « la suppression de l’année de stage qui suit la réussite au concours au nom de purs calculs budgétaires ». Le Snlac-CSEN dénonce, pour sa part, « la réduction drastique, voire la suppression des épreuves purement disciplinaires dans les maquettes de concours proposées, l’agrégation dévoyée par l’introduction d’une épreuve de connaissance du système éducatif et/ou d’une épreuve professionnelle, le recrutement des futurs professeurs sur critères pseudo-professionnels, artificiels et arbitraires, l’introduction de la bivalence dans certaines maquettes de concours ».
La réforme du statut des enseignants-chercheurs. Pour le Snesup, il s’agit d’« empêcher sa dislocation en autant de pseudo-statuts régis localement par des présidents d’université transformés en managers aux pouvoirs étendus. Porter atteinte aux libertés scientifiques, considérer l’enseignement comme une punition (par des services alourdis) est une politique qui ruine l’enseignement supérieur et la recherche ».
Créé par sr07 le 19 oct 2008 | Dans : Education
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont défilé ce dimanche après-midi à Paris contre les suppressions de postes à l’Education nationale.
«»La manifestation nationale pour la défense du service public d’éducation et contre les suppressions de postes a démarré ce dimanche après-midi place d’Italie à Paris, réunissant 80.000 personnes, selon les organisateurs.
Venus d’un peu partout en France, les manifestants, dont une majorité d’enseignants, doivent rallier la place de la Bastille, répondant à l’appel de 47 organisations qui redoutent que l’éducation ne soit plus une priorité.
Du cortège, surplombé par de nombreux et immenses ballons aux couleurs des syndicats, fusaient le slogan « Investir dans l’école c’est l’avenir » ou encore cette citation d’Abraham Lincoln: « Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance ». Une affiche fustigeait le ministre de l’Education, Xavier « Darcos médaille d’or du mépris ».
La mobilisation intervient avant l’examen à l’Assemblée nationale, le 4 novembre du budget de l’éducation qui prévoit 13.500 suppressions de postes en 2009, après 11.200 en 2008, et 8.500 en 2007.
Patrick Gontier, secrétaire général de la fédération Unsa, a qualifié le cortège de « première vraie manifestation de la rentrée sociale ».
« On a posé la question de l’éducation comme une question d’avenir et les gens sont au rendez-vous », s’est réjoui M. Gontier selon lequel « la crise économique renforce le besoin de cohésion et donc le besoin de service public. Dans les moments de crise, s’il n’y a pas de solidarité nationale, ce sont les plus démunis qui trinquent ».
Au-delà des slogans généraux entendus dans le cortège, de nombreux manifestants protestaient contre la suppression des Rased (maîtres spécialisés dans la lutte contre l’échec scolaire) en scandant « Agir pour la réussite de tous, c’est renforcer les Rased, pas les fermer ».
Dimanche matin, la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a estimé que les raisons de la manifestation étaient « injustifiées et décalées ». En réponse, le leader de la FSU, Gérard Aschieri, « aimerait que le gouvernement cesse de faire l’autruche » et voit que la mobilisation de dimanche « exprime beaucoup de mécontentement et beaucoup d’attente en termes de postes mais aussi d’orientation, de lutte contre l’échec et réussite de tous les jeunes ».
Un sondage Ifop pour Dimanche Ouest-France « montre qu’on est largement compris », a insisté M. Aschieri en référence à une enquête selon laquelle 69% des personnes interrogées jugent « justifiée » la mobilisation des enseignants.
(Source AFP du 19/10/2008)
Créé par sr07 le 15 mai 2008 | Dans : Education, Santé-social-logement
Près d’un enseignant sur deux en grève, des lycéens formant le gros des cortèges dans les manifestations : l’éducation nationale et la question des suppressions de poste ont été au centre de la journée de mobilisation dans la fonction publique, mardi 15 mai.
Les chiffres fournis jeudi faisaient état d’une mobilisation importante des agents du secteur, aussi bien selon les méthodes de comptage du ministère que des organisations syndicales. Pour les collèges et lycées, les syndicats avançaient un taux de grévistes supérieur à 55 %, et atteignant 63 % dans les écoles. Selon le ministère de l’éducation nationale, les grévistes étaient 33,55 % dans le secondaire, et 46,16 % dans le primaire.
La question de la suppression des postes dans l’éducation était également au cœur des cortèges qui ont défilé jeudi dans plusieurs villes de France. Entre 200 000 et 300 000 personnes – selon les chiffres de la police ou des organisateurs –, ont participé à ces manifestations au niveau national. A Paris, ils étaient entre 50 000 et 60 000, selon la FSU (18 000 selon la police), à dénoncer la « politique de démantèlement » du service public du gouvernement et les suppressions de postes prévues en 2008-2009. Dans le cortège, Jean-Claude-Mailly, pour Force ouvrière, évoquait « une grogne et un mécontement » touchant l’ensemble des fonctionnaires, alors que François Chérèque (CFDT) dénonçait la « seule vision comptable » du gouvernement.
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« C’est une mobilisation réussie qui marque un mécontentement extrêmement sérieux », s’est félicité Gérard Aschieri, de la FSU (majoritaire dans l’éducation). « La mobilisation d’aujourd’hui, qui est déjà une réussite, n’est qu’un prélude à celle de jeudi prochain », a de son côté prévenu Bernard Dieudevant, secrétaire départemental de la FSU.
A Paris, comme à Marseille ou Strasbourg, lycéens et enseignants formaient le gros des cortèges. Le président de l’UNL, Florian Lecoultre, expliquait jeudi matin au Monde.fr que cette mobilisation ne constituait pas un « baroud d’honneur » et que le mouvement lycéen se poursuivrait après le 15 mai. Le ministre du budget et de la fonction publique, Eric Woerth, a quant à lui estimé que « défiler avec des pancartes pour dire ‘je veux plus de moyens’, c’est une manière très égoïste de voir les choses ».
Pour faire face à la fermeture de nombreuses écoles, Xavier Darcos avait à nouveau demandé aux communes d’organiser un service minimum d’accueil, assuré par des agents communaux. Le dispositif a été refusé par la quasi-totalité des grandes villes, qui avancent des problèmes juridiques, d’organisation et le principe du respect du droit de grève. Près de 3 000 communes petites ou moyennes ont introduit ce service. Nicolas Sarkozy a promis, jeudi soir, que le gouvernement déposera avant l’été un projet de loi sur un « droit à l’accueil des enfants inscrits dans nos écoles » lors des mouvements de grèves et sur une déclaration préalable des enseignants grévistes.
N.B :
Fonction publique d’Etat (2,54 millions d’agents) : 28,8 % des agents de l’Etat en grève, selon le ministère de la fonction publique.
Fonction publique territoriale (1,61 million d’agents) : 3 % des agents en grève, selon le ministère.
Hôpitaux (1,02 million d’agents) : 5,8 % des effectifs en grève, selon le ministère.
La Poste (172 000 fonctionnaires et 116 000 salariés de droit privé) : 4,85 % des postiers en grève, selon la direction, autour de 10 % selon SUD.
France Telecom (108 000 salariés en France, dont 70 % de fonctionnaires) : 8 % du personnel en grève selon la direction.
ANPE (30 000 agents) : 5 % du personnel en grève, selon la direction. Trois agences sur plus de 800 ont fermé.
France 3 : 7 % des effectifs en grève, selon la direction. Les journaux de la mi-journée ont été perturbés.
Météo France : 23,7 % du personnel, selon la direction.
Aviation civile : aucun gréviste à Roissy ou Orly, selon la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
Le premier chiffre est fourni par la police, le second par les organisateurs des manifestations.
Paris : entre 18 000 et 50 000 manifestants.
Marseille : entre 7 000 et 30 000.
Nantes ; entre 5 000 et 7 000.
Grenoble : entre 7 000 et 15 000.
Toulouse : entre 7 000 et 15 000.
Lyon : entre 5 000 et 10 000.
Bordeaux : entre 6 200 et 10 000
Rennes : entre 12 000 30 000
Le Havre : entre 3 500 et 4 500
Rouen : entre 5 500 et 8 000
Caen : entre 3 000 et 8 000
Le Mans : entre 4 000 et 7 000
Strasbourg : entre 2 000 3 000
Lille : entre 4 000 et 6 000
Perpignan : entre 3 500 et 5 000