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Créé par sr07 le 18 juin 2007 | Dans : Elections
Avec 15 à 19 élus, le PCF sauve la mise après la bérézina de l’élection présidentielle.
Par Pascal VIROT
QUOTIDIEN LIBERATION : lundi 18 juin 2007
Groupe, ou pas groupe parlementaire ? Hier, selon les projections de différents instituts de sondage, le maintien d’un groupe communiste à l’Assemblée nationale semblait un objectif raté. De peu. Selon la Sofres, les communistes devraient être 15 à siéger dans le futur hémicycle contre 21 actuellement. L’institut CSA les donnait à 19. Pas assez pour constituer un groupe, qui selon le règlement de l’Assemblée nationale doit rassembler au moins 20 députés.
«Gestes». A moins que la droite ne change les règles du jeu et abaisse à 15 députés la barre pour former un groupe. C’est ce qu’a suggéré le président du groupe communiste, Alain Bocquet, entre les deux tours : «Si Sarkozy est pour la démocratie et le pluralisme, il n’y pas de raisons pour qu’il ne fasse pas de gestes concrets.» Autre hypothèse soulevée, hier, par le Vert Noël Mamère : que les quatre élus de son parti fassent groupe commun avec le PCF, histoire d’être «autonomes» par rapport au PS. Et ce, en dépit des grosses différences qui existent entre les deux partis, s’agissant, par exemple, de l’énergie nucléaire. Le salut du PCF pourrait aussi venir des candidats d’outre-mer, proches des partis communiste ou progressiste de leurs départements, qu’il soutenait pour le second tour. Au total, le PCF avait apporté son soutien à 27 candidats mais pas à Maxime Gremetz (Somme), qui s’était présenté en dissident facilement réélu hier avec près de 60 % des voix.
Quoi qu’il en soit, Marie-George Buffet s’est félicitée hier soir du «très beau résultat» pour le PCF. Les communistes peuvent même se targuer d’avoir arraché un siège à l’UMP en Seine-Maritime.
Les piliers du groupe s’en sont sortis sans trop de problèmes. Comme le patron des députés, Alain Bocquet, dans le Nord (69,1 %), ou l’orthodoxe André Gerin, dans le Rhône (53,8 %). Quant au député de Seine-Saint-Denis et maire de Montreuil, Jean-Pierre Brard, il a été réélu avec 100 % des voix puisqu’il était seul candidat… Marie-George Buffet a de son côté retrouvé son siège (56 % des suffrages) en Seine-Saint-Denis.
Mais l’urgence et l’actualité de la secrétaire nationale du PCF sont ailleurs. Au soir du premier tour, elle pouvait s’exclamer : «Le PCF n’est pas mort.» Elle devra faire preuve d’imagination pour lui donner un peu de vigueur. Et tenter d’enrayer une chute électorale, une décrue militante et des baisses de ressources financières qui ont commencé à l’orée des années 80. Hier, elle a expliqué que le résultat «donne des responsabilités» aux communistes et à leurs alliés «pour créer les conditions du réveil» de la gauche.
Rénover. Dès vendredi, la numéro 1 du Parti communiste lancera «un appel [pour] un débat populaire et citoyen», d’où, espère-t-elle, surgiront les recettes pour rénover le PCF de fond en comble. Un congrès extraordinaire de renouvellement se tiendra en décembre avant un congrès ordinaire à l’automne 2008. C’est à cette date que Marie-George Buffet pourrait passer la main.
Créé par sr07 le 18 juin 2007 | Dans : Elections
Alors que le couple Hollande-Royal éclate, le PS récolte plus de 200 élus.
Par David REVAULT D’ALLONNES
QUOTIDIEN LIBERATION : lundi 18 juin 2007
Déconcertant Parti socialiste ! On lui promettait une déroute amère. Ses dirigeants, eux-mêmes, semblaient s’y être résignés, qui s’étaient bornés à mettre en garde contre les «pleins pouvoirs», et à tenter de limiter la casse parlementaire. Au point qu’un groupe de 120 députés, contre 149 dans la chambre sortante, leur paraissait un score honorable. Le «sursaut» a eu lieu. Le PS a sauvé la face. Et c’est le moment que choisit Ségolène Royal pour officialiser sa séparation d’avec François Hollande ! Elle le fait dans un livre intitulé les Coulisses d’une défaite, à paraître mercredi (lire ci-contre). Et après avoir poussé son ex-compagnon vers la porte de sortie du domicile conjugal, voilà qu’elle ambitionne de faire la même chose rue de Solferino en l’expulsant de son bureau de patron du parti. La présidente de la région Poitou-Charentes annonce en effet qu’elle sera «candidate au poste de premier secrétaire» du PS si son «projet de rénovation est majoritaire» au prochain congrès, pour l’heure prévu à l’automne 2008. Hollande a déjà indiqué à plusieurs reprises qu’il entendait quitter à cette date un poste qu’il occupe depuis dix ans.
Bataille. Au PS, les affrontements au sommet ont donc repris aussi sec alors que la défaite d’hier pourrait presque passer pour une victoire. Avec 206 députés (estimations Sofres), le groupe socialiste devrait en compter «25 % de plus que dans l’Assemblée sortante», n’a pas manqué de comptabiliser François Hollande : «La vague bleue annoncée, qui devait déferler, n’a donc pas eu lieu. Il y aura dans la prochaine Assemblée de la démocratie et du pluralisme. C’est bon pour le pays.»
Certes, un revers d’importance aurait instantanément déclenché des procès en responsabilité. Pas sûr, néanmoins, que ce résultat modifie radicalement la donne. Car les leaders socialistes n’ont pas manqué d’engager la bataille rhétorique pour se voir attribuer la paternité de la divine surprise électorale. François Hollande a aussitôt souligné que «le PS s’est redressé au-delà de ce que certains pouvaient espérer». Visant peut-être, davantage que ses adversaires de droite, ses propres camarades… Laurent Fabius a brandi, lui, «l’affaire de la TVA» sociale, rappelant qu’il avait personnellement levé le lièvre. Et fourni au PS le meilleur, sinon le seul, argument efficace de cette campagne législative : «ça a été très important.»
Quant à Royal, elle n’a pas été en reste, expliquant, en filigrane, combien l’implication de sa personne avait participé à ce résultat. Ces trois dernières semaines, elle avait battu la campagne en appelant à la transformation des 17 millions de voix récoltées le 6 mai en bulletins sonnants et trébuchants pour les candidats au Palais-Bourbon. Et d’égrener, comme aux plus belles heures de sa campagne, ses thématiques favorites, «travail pour tous» et «lutte contre le réchauffement climatique», «nouvelle relation Nord-Sud» et «diminution de la dette». Sans oublier «démocratie participative», «ordre juste» et «république du respect».
«Nouvelle frontière». Candidate pour prendre les rênes du parti, Royal a rappelé qu’il faudra compter sur elle : «Le travail amorcé doit être poursuivi, enrichi, en lien direct avec les Français.» Et, aussi, en direction du centre, quand elle évoque «la nouvelle frontière de la gauche et des démocrates de progrès». Une ligne avec laquelle Dominique Strauss-Kahn, réélu à Sarcelles, se sent peut-être en phase. Après le canardage en règle, auquel il s’était livré au soir du second tour de la présidentielle, et qui avait choqué nombre de militants, le député du Val-d’Oise, soucieux de ne pas insulter l’avenir, a précisé qu’il n’avait «jamais attaqué la candidate». Il a préféré s’en prendre une nouvelle fois, implicitement, à la direction du parti : «Le moment est venu d’adapter le PS au monde d’aujourd’hui, à la fois sur les idées, mais aussi sur les hommes et les femmes. Il faut promouvoir des jeunes à la tête du PS [...]. Le fonctionnement du PS a besoin d’être revu de fond en comble.» Autant dire que le bon résultat d’hier n’a guère adouci les coeurs socialistes. Au-delà de la féroce compétition pour sa présidence, que promet ce groupe socialiste renforcé, le conseil national, qui se réunit samedi, s’annonce agité.
Créé par sr07 le 18 juin 2007 | Dans : Elections
Nombre | % Inscrits | |
Inscrits | 35 223 911 | 100,00 |
Abstentions | 14 093 565 | 40,01 |
Votants | 21 130 346 | 59,99 |
Nombre | % Votants | |
Blancs ou Nuls | 723 561 | 3,42 |
Exprimés | 26 026 466 | 96,58 |
Sièges | |
Communiste | 15 |
Divers gauche | 15 |
Socialiste | 185 |
Radical de gauche | 7 |
Les Verts | 4 |
Régionaliste | 1 |
Ecologiste | 0 |
Divers | 1 |
UDF- Mouvement Démocrate | 3 |
Majorité présidentielle | 22 |
Union pour un Mouvement Populaire | 314 |
Divers droite | 9 |
Mouvement pour la France | 1 |
Front national | 0 |
Créé par sr07 le 17 juin 2007 | Dans : Elections, Non classé
Créé par sr07 le 17 juin 2007 | Dans : Débats autour de la refondation de la gauche, Elections
PARIS (Reuters) – Ségolène Royal a fixé dimanche sa feuille de route à l’opposition pour la législature à venir.
Dans une déclaration longue de quatre minutes, l’ancienne candidate à la présidentielle a repris la plupart de ses thèmes fétiches comme la « république du respect », l’intelligence des territoires, la « démocratie participative » et « l’ordre juste ».
Contrairement à ce qu’elle avait fait au soir du premier tour le 10 juin, où elle avait pris la parole au siège du PS, rue de Solférino, quelques minutes après le premier secrétaire, elle s’est exprimée dimanche à Melle, au coeur de la circonscription des Deux-Sèvres dont elle était députée depuis 1998 et où elle ne se représentait pas.
« Les Françaises et les Français ont voulu par leur vote donner un sens à la République, une liberté démocratique avec une vraie force d’opposition constructive », s’est félicitée la présidente de la région Poitou-Charentes. « Le mouvement et la dynamique de l’élection présidentielle s’est prolongé ».
Selon les premières projections, le Parti socialiste et ses alliés obtiendraient entre 202 et 210 sièges contre 148 dans la chambre sortante.
« Entre les deux tours, il y a eu une prise de conscience », a estimé Ségolène Royal. « L’opposition aujourd’hui a la tâche de surveiller, de protéger et aussi de proposer ».
« Les Françaises et les Français attendent de nous de continuer le travail d’imagination pour répondre aux défis de ce siècle » entamé pendant la course à l’Elysée, a-t-elle estimé aux côtés de Delphine Batho qui a été élue dans son fief dimanche.
Ségolène Royal a identifié quatre thèmes de travail : le travail pour tous, la lutte contre le réchauffement climatique, l’invention de nouvelles relations Nord-Sud et la diminution de la dette – un thème cher à l’électorat centriste.
« C’est tout cela la nouvelle frontière de la gauche et des démocrates de progrès (…) Le travail continue. Les socialistes unis et rassemblés vont montrer qu’ils en sont capables », a assuré celle qui ne cache pas son ambition de prendre la tête du parti.
Parmi les propositions qu’elle souhaite que la gauche fasse à l’Assemblée nationale, elle a cité des projets « pour que la République du respect soit une réalité et que l’ordre juste se traduise par des propositions concrètes ».
« L’opposition va peser aussi pour un bon fonctionnement des institutions et veiller à ce que l’Etat impartial soit là. L’opposition va veiller au renforcement de la démocratie sociale, au bon fonctionnement de la démocratie parlementaire, à la mise en place d’une démocratie participative », a-t-elle dit.