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Créé par sr07 le 15 nov 2011 | Dans : Battre campagne, Economie, environnement
LEMONDE.FR | 14.11.11 |
Les discussions bloquent toujours sur l’avenir du chantier de la centrale nucléaire EPR de Flamanville (Manche). Les écologistes ont présenté l’abandon de cette centrale nucléaire de troisième génération, dont la construction en cours est émaillée de problèmes et de retards, comme un point non négociable. Les négociations doivent en principe s’achever la semaine prochaine.
>> Lire le zoom : Les vicissitudes de l’EPR, réacteur nucléaire de « 3e génération »
Cécile Duflot, secrétaire nationale d’Europe Ecologie – Les Verts (EELV), a notamment assuré dimanche sur France 5 que son parti, qui mène actuellement des négociations difficiles avec le Parti socialiste, était prêt à « n’avoir aucun député » plutôt que de « renier ses convictions », notamment sur le nucléaire.
Mais le camp Hollande donne l’impression de ne pas vouloir lâcher du lest. « Nous ferons Flamanville, c’est une décision de François Hollande, c’est un acte de fermeté, c’est une position de principe, à condition bien sûr qu’il n’y ait pas de problème de sécurité », a répété lundi sur France 2, Pierre Moscovici, un des principaux lieutenants du candidat PS à la présidentielle.
ROCARD : « RETROUVER SUR LE NUCLÉAIRE DE LA SÉRÉNITÉ »
Face aux exigences des écologistes, Michel Rocard a apporté son soutien à M. Hollande. L’ancien premier ministre socialiste a estimé dimanche, lors de l’émission « Internationales », diffusée sur TV5-Monde et RFI en partenariat avec Le Monde, que « vouloir attenter au nucléaire est une folie ».
« Je souhaite profondément que les Verts comprennent : nous sommes entrés dans le pic pétrolier, dans 7 ou 8 ans, il y aura une diminution frénétique » des ressources pétrolières, a mis en garde M. Rocard. « Le charbon tue beaucoup plus de gens », a-t-il affirmé, ajoutant que « le nucléaire est beaucoup moins dangereux que l’on ne le saurait ». « Il nous faut retrouver sur le nucléaire de la sérénité », a fait valoir l’ancien premier ministre.
MONTEBOURG : NE PAS « ARRÊTER UN CHANTIER OÙ ON A DÉJÀ DÉPENSÉ QUELQUES MILLIARDS »
Le troisème homme de la primaire socialiste, Arnaud Montebourg a également jugé lundi que M. Hollande avait raison de ne pas céder face aux écologistes sur l’EPR. Estimant que l’engagement du député de Corrèze de réduire la part du nucléaire dans l’énergie électrique en France de 75 % à 50 % en 2025 « est déjà considérable », M. Montebourg a déclaré sur France Inter : « Arrêter un chantier où on a déjà dépensé quelques milliards, c’est de la destruction de valeur. »
À l’origine, la construction de l’EPR, devait durer de 2007 à 2012. En fait, la mise en service de la centrale devrait être effectif en 2016. EDF avait prévu un coût de 3,3 milliards d’euros mais la note s’élève déjà à près de 6 milliards à l’heure actuelle.
CHEVÈNEMENT : « EN RESTANT FERME, HOLLANDE ACQUIERT UNE STATURE DE PRÉSIDENTIABLE »
Jean-Pierre Chevènement, candidat du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) en 2012, a également félicité François Hollande pour sa fermeté face aux écologistes sur le dossier nucléaire.
« J’observe que sur un point, la poursuite des travaux de l’EPR, François Hollande a tenu un propos clair et ferme. Et je pense qu’en restant ferme, il acquiert quelque chose qui le rapproche d’une stature de présidentiable », a déclaré M. Chevènement au cours de l’émission « Radio France politique ».
Le nucléaire, « c’est un atout de premier ordre pour l’industrie française, c’est un secteur public, qui procure quand même 140 000 emplois », a-t-il dit. « Nous n’avons pas investi dans le nucléaire 500 milliards d’euros depuis un demi-siècle pour les voir partir en fumée alors que nous sommes confrontés à une crise d’une ampleur sans précédent depuis 1945 ! » a-t-il ajouté.
L’ancien ministre a même jugé que M. Hollande avait déjà fait trop de concessions sur l’atome. « Moi je n’ai pas été d’accord avec l’idée de réduire de 75 % à 50 % la part de l’électricité nucléaire en France », a-t-il souligné.
Alexandre Lemarié, avec AFP
Créé par sr07 le 30 juil 2011 | Dans : Articles de fond, environnement
Les Allemands sont des gens sérieux. C’est ce que nous enseignent les publicités pour les voitures, les films de guerre, et leur grammaire compliquée. Et la droite allemande, c’est encore plus sérieux. Donc si la droite allemande a décidé de sortir du nucléaire, il faut sortir du nucléaire. Cet argument paraît-il faible ? C’est pourtant le plus convaincant de tous ceux qui sont avancés pour réclamer la sortie du nucléaire. Examinons les autres.
Premier argument, la sécurité. La catastrophe de Fukushima révélerait l’inéluctabilité d’un accident nucléaire grave en Europe dans les décennies à venir. En réalité, la conclusion inverse s’impose. La centrale de Fukushima avait été conçue pour résister à un tremblement de terre mais pas à un tsunami. Comme prévu, elle a résisté au tremblement de terre et pas au tsunami. Une fois un risque identifié, on sait donc le traiter. En Europe occidentale, les risques naturels sont moins aigus qu’au Japon, les autorités de sûreté sont plus indépendantes et aucun accident grave n’est à déplorer après quatre décennies de déploiement massif du nucléaire. Surtout, la sécurité ne cesse de s’améliorer et les réacteurs construits actuellement n’ont rien à voir avec ceux de Fukushima, vieux de quarante ans. D’où un paradoxe : les adversaires du nucléaire préconisent de continuer pour une quinzaine d’années l’exploitation des centrales actuelles mais s’opposent à leur remplacement ultérieur par des centrales de troisième génération, beaucoup plus sûres. Difficile d’y comprendre quelque chose.
Deuxième argument : le nucléaire entraverait le développement des énergies renouvelables et donc la sauvegarde de la planète. Rien n’est plus faux. Actuellement, les énergies renouvelables ne peuvent pas se substituer au nucléaire à cause de leur coût mais surtout du caractère intermittent de leur production, défaut rédhibitoire puisqu’on ne peut pas stocker l’électricité. Ces limites seront sans doute surmontées un jour et il faut encourager les efforts en ce sens.
Mais pour le moment, ce qui se substitue au nucléaire, c’est la combustion de ressources fossiles (gaz, charbon, pétrole), émettrice de CO2. Or d’après les spécialistes du climat (et les écologistes !), il est urgent de lutter dès maintenant contre les émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi il faut développer à la fois le nucléaire et les énergies renouvelables. Pour que l’argument des antinucléaires soit pertinent, il faudrait supposer une percée technique beaucoup plus rapide qu’il n’est communément attendu dans le domaine des énergies renouvelables. Mais on bute alors sur un second paradoxe : pourquoi une telle confiance dans le progrès technique quand il s’agit d’énergies renouvelables et en même temps une telle défiance quand il s’agit de sécurité nucléaire ?
En outre, les grands pays émergents comme la Chine et l’Inde refusent les contraintes susceptibles de freiner leur décollage économique. Le développement de l’électricité nucléaire est la principale contribution qu’ils acceptent d’apporter à l’effort commun de réduction des émissions. Sortir du nucléaire, c’est sortir la moitié de l’humanité de la lutte contre le réchauffement.
Troisième argument, le risque d’un décrochage industriel de la France dans le secteur des énergies renouvelables. Mais l’opposition entre nucléaire et renouvelable est infondée, comme le montre la présence d’Areva dans ces deux domaines. Par ailleurs, les marchés en cause sont mondiaux. De même que des entreprises chinoises vendent des panneaux photovoltaïques aux pays développés, la part que prendront les entreprises françaises dans l’essor du renouvelable ne dépend pas du mixte énergétique choisi en France. Et celui-ci peut de toute façon faire une large place à la fois aux énergies renouvelables et au nucléaire.
Pour des raisons électorales, le Parti socialiste est en train de céder à contrecœur à la démagogie antinucléaire. Ce changement de cap est d’autant plus triste que l’énergie nucléaire est profondément de gauche. Elle a créé des milliers d’emplois d’ouvriers qualifiés et bien payés. Préfère-t-on le gaz de Poutine ou le charbon dont l’extraction tue chaque année de nombreux mineurs par accident ou maladie ? Surtout, l’industrie nucléaire française est le meilleur exemple d’une politique industrielle réussie – il n’y en a pas tant. Elle illustre ce que peut accomplir un Etat stratège doté d’une vision à long terme dont est dépourvu le marché livré à lui-même.
En toute logique, le soutien au nucléaire, énergie écologique et de gauche, devrait être le ciment d’une alliance entre verts et socialistes.
Auteur de :«Electricité : faut-il désespérer du marché ?» Editions rue d’Ulm.
Tribune dans Libé du 28/07/2011
Créé par sr07 le 28 juil 2011 | Dans : a-le quartier libre de XD, environnement
Depuis l’une des écluses de mon Lauragais familier, j’ai la bonne habitude de divertir mes sens au cours de longues promenades sur les rives du canal ombragées de rangées de platanes. Ces arbres sont hélas menacés d’un mal incurable. Jacques Noisette, responsable de la communication des voies navigables de France Sud-ouest, estime, dans un récent entretien au Figaro, à deux mille le nombre de platanes malades.
Les premiers foyers de contamination au champignon remonteraient à 2006. Depuis, on déplore une augmentation constante et rapide du nombre des cas. Et pour seule réponse à ce fléau, il conviendrait d’abattre les arbres contaminés et tous ceux qui sont situés dans le périmètre immédiat, même s’ils sont sains ! Ensuite, il faudrait brûler sur place les arbres malades, déraciner les souches des platanes et reconstruire les berges. Cette politique viserait d’ici quinze à vingt ans l’abattage des quarante deux mille platanes du canal, tous menacés à terme. Un véritable crève-coeur!
Classée au patrimoine de l’Unesco, cette voute arborée s’offre aux riverains et promeneurs fluviaux, croisant à vélo ou à pied les péniches durant la haute saison. Elle fait tout le charme de ces lieux. Et les platanes bordent aussi nombre de petites routes pittoresques comme celles des crètes des collines du Lauragais, d’où l’on aperçoit ces longues et massives granges aux pierres ocres, caractéristiques de la région.
Patrimoine historique répondant aux besoins du commerce du blé à l’époque de Louis XIV, ce canal royal arboré, renommé canal du Midi en 1789, s’étend sur près de deux cent quarante kilomètres de la Garonne toulousaine à la Méditérranée. La majesté de ce sentier d’eaux, l’un des plus grands chantiers du XVIIème siècle selon ses contemporains, classé au patrimoine de l’Humanité en 1996, ravit tous les amoureux de la nature. On partage leur inquiétude et leur désolation devant ce risque de perte d’une architecture végétale au charme inégalable.
La stratégie de VNF repose aujourd’hui sur le platanor, le platane en or, un hybride résistant aux attaques du champignon. Une campagne d’éducation pourrait aussi accompagner les efforts pour prévenir la contamination. En effet, l’homme serait le meilleur allié du champignon qui se propage par les outils utilisés par des entreprises d’entretien des bords de route. D’où la préparation d’un arrêté - en la matière fort bien désigné!- pour encadrer la prophylaxie et enrayer la contamination en instruisant les personnes qui travaillent et évoluent aux abords des platanes. Faute du respect de cette règle d’or, la plantation du platanor et d’autres espèces résistantes au Ceratocystis platani constituerait la seule alternative (1). Mais à l’horizon de trente à quarante ans… Une raison supplémentaire pour exiger avec les élus locaux une intervention rapide et efficace des pouvoirs publics!
X.D, Villefranche du Lauragais, le 28 juillet 2011
(1) Selon le responsable de la communication de VNF, le coût des opérations d’abattage est estimé à 200 millions d’euros, dont le financement reste encore à déterminer. « Le calendrier des abattages va donc se poursuivre dès le mois d’octobre. En 2011, nous étions à un millier arbres. En 2012, nous allons passer à la vitesse supérieure. Avec près de 4 000 arbres abattus. Dans le même temps, cet hiver, nous allons lancer deux programmes de replantation dans les secteurs les plus touchés de l’Aude : Villedubert, qui sera replanté en frênes, et Trèbes, où nous avons opté pour des platanors, un hybride résistant aux attaques du chancre coloré. Nous avons souhaité varier les essences en cas de nouvelles maladies. »
Créé par sr07 le 21 juil 2011 | Dans : environnement
Après un combat long de quinze ans, le conseil général des Landes a obtenu gain de cause auprès du Conseil constitutionnel pour continuer à soutenir les municipalités qui s’occupent directement de la gestion de l’eau.
Le privé a perdu une importante bataille dans la guerre de l’eau. Le 12 juillet, le Conseil constitutionnel a donné raison au conseil général des Landes, en déclarant inconstitutionnel un article du Code des collectivités publiques qui interdisait à ce département de moduler ses aides aux collectivités locales selon leur gestion de l’eau, qu’elle soit publique ou privée.
Le président socialiste de ce département, Henri Emmanuelli, se réjouit d’être allé jusqu’à la question prioritaire de constitutionnalité, aboutissement d’un combat long de quinze ans contre Veolia, la Lyonnaise des eaux et consorts.
«Tout a commencé à la fin des années quatre-vingt-dix, quand nous nous sommes rendu compte qu’il y avait des écarts de 70 % entre les communes qui confiaient la distribution de l’eau au privé et les autres. » Le conseil général prend alors une délibération de financer 5 % de plus les travaux des syndicats des eaux fonctionnant en régie, aussitôt contestée devant le tribunal administratif par les lobbys. Désavouées par le Conseil d’État en 2003, les multinationales de l’eau ne lâcheront pas l’affaire : un amendement d’un sénateur UMP, M. Jalier, adopté en 2006, interdit les modulations selon le mode de gestion. Grâce à une subtilité juridique, le département des Landes parvient à maintenir sa politique et résiste à la guérilla des procès jusqu’à la décision suprême du juge constitutionnel, il y a deux semaines. Parallèlement, il crée une structure publique départementale, le Sydec, qui répond aux appels d’offres et conteste le monopole des grandes entreprises privées.
« Depuis cette victoire, les coups de fil d’autres collectivités locales se multiplient »
Un bras de fer fructueux. 19 % de communes étaient en régie dans les Landes en 1994, elles sont 53 % en 2009. Depuis cette victoire, les coups de fil d’autres collectivités locales se multiplient, confessent Henri Emmanuelli. De nombreux contrats, limités à une durée de vingt ans rétroactivement à 1995, parviennent à leur terme dans les quatre prochaines années. Le jour même de la décision du Conseil constitutionnel, la communauté urbaine bordelaise annonçait qu’elle municipaliserait la gestion des eaux potables et usées en 2018, comme Évry (Essonne), deux jours auparavant… «Marseille vient de prolonger son contrat avec le privé et nous avons perdu une bataille en Île-de-France, note Jean-Luc Touly, élu écologiste au conseil régional d’Île-de-France. Mais même si des communautés d’agglomération cèdent, elles obtiennent parfois 30 % de baisse des tarifs… Ce sont les résultats du combat mené ces dernières années et le signe que le débat sur l’eau s’est imposé. » Et avant 2012, l’ensemble des forces de gauche est enfin toutes sur la même longueur d’onde…
L’Italie montre l’exemple Fin 2009, le gouvernement Berlusconi approuvait le décret Ronchi qui obligeait les institutions locales à transformer toutes les sociétés qui géraient le service de distribution de l’eau en sociétés privées. Prenant acte, le Forum italien des mouvements pour l’eau publique décide de lancer un référendum populaire pour l’abrogation de cette loi. En moins de trois mois, plus d’un million quatre cent mille Italiens se sont prononcés contre la marchandisation et pour la gestion publique de l’eau.
L’Huma du 21/07/2011
Créé par sr07 le 18 juin 2011 | Dans : Amérique Latine, environnement
LA HAVANE (AP) — Des scientifiques cubains estiment que le niveau de la mer augmentera en moyenne de 85 centimètres autour de Cuba d’ici à la fin du siècle en raison du réchauffement climatique, a rapporté vendredi le quotidien du Parti communiste cubain « Granma ».
Des modèles prédisent une hausse du niveau de la mer de 27 centimètres en 2050 et 85 centimètres en 2100, selon Abel Centella, directeur scientifique de l’Institut météorologique cubain, cité par le journal. « Granma » précise que les scientifiques surveillent attentivement le niveau de la mer.
Marcelino Hernandez, un scientifique du gouvernement, souligne la nécessité de protéger les écosystèmes pouvant atténuer les effets de la hausse du niveau de la mer.
« Il est urgent de préserver les mangroves, les récifs de corail, les plantes marines et les plages de sable », explique-t-il, cité par « Granma ». « Chacun de ces écosystèmes est une barrière naturelle pour défendre les côtes de l’impact du changement climatique. S’ils se détériorent, les conséquences seront plus graves. »
Des études scientifiques internationales prévoient une élévation du niveau des océans comprise entre 75 et 190 centimètres d’ici à la fin du siècle. Des hausses qui seraient variables selon les régions en fonction des courants, des vents et d’autres facteurs. AP
lma/v698