Front de gauche
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Créé par sr07 le 02 mai 2009 | Dans : Front de gauche, Projet politique
Toujours en colère contre ses anciens amis du Parti socialiste, Jean-Luc Mélenchon ne cesse de pester contre une gauche trop timide, munie d’un programme en demi-teinte. Le sénateur de l’Essonne, qui a créé son Parti de gauche, entend proposer une ligne de rupture avec le capitalisme, mais via les urnes. Pour lui, la crise économique que traverse le système capitaliste indique qu’« un monde est fini », celui du libéralisme. Candidat du Front de gauche aux européennes, en alliance avec le PCF, il tente d’attirer les électeurs déçus du PS. Et espère faire la différence avec un Olivier Besancenot.
Après un 1er Mai réussi, comment analysez-vous la crise sociale que connaît le pays ? Reflète-t-elle pour vous une colère globale ?
Oui. Mais il faut être lucide sur cette colère. Les gens ont peur de ne pas avoir d’avenir. Ils sont révoltés car ils trouvent que les conséquences de cette crise sont injustes. Mais annoncer tous les jours la révolution, c’est de la manipulation. Il y avait bien plus de violence dans les années 1970. Moi, je vois aujourd’hui un monde qui part en petits morceaux. Et un grand désarroi. Il y a donc une immense disponibilité envers la gauche. Elle est pourtant absente. Voila le drame.
Soutenez-vous la démarche d’Olivier Besancenot qui appelle à une marche nationale des sans-emploi ?
Cela me trouble un peu. Le politique n’a pas à surgir, comme ça, dans le mouvement social, en donnant des consignes. Les syndicats, par leur unité, ont levé le couvercle de la résignation sociale. Notre responsabilité est de lever la résignation politique. Le lien du social au politique n’est pas mécanique. Regardez la Guadeloupe. Ce qu’a fait le LKP est remarquable mais le mouvement social s’est arrêté aux portes du politique. A nous d’offrir une alternative politique plutôt que de faire des surenchères avec les syndicats.
Partagez-vous le pronostic de Dominique de Villepin, celui d’un « risque révolutionnaire » ?
Il voit ça comme un risque ; pour moi, c’est plutôt une chance. Sinon, comment le pays va-t-il sortir du trou noir ? Les gens qui perdent leur travail ont un vécu de bêtes prises au piège ; ils se demandent comment finir de payer la maison ou les études des gamins. Les chefs politiques leur parlent une langue étrangère, tellement loin de la réalité ! Ils se comportent en commentateurs et non en acteurs. La plupart d’entre eux ne sont pas mentalement préparés à cette crise. Ils ont bien vécu les vingt glorieuses du libéralisme. Ils ont du mal à admettre ce qui arrive. Ils sont dans le même état de sidération que celui dans lequel la gauche s’est trouvée après l’effondrement du mur de Berlin : une incapacité à nommer ce qui se passe, à proposer autre chose. Ils ne parviennent pas à comprendre que le monde d’hier est bel et bien fini.
Qui mettez-vous derrière ces « ils » ?
Tous les « importants ». Mais d’abord Nicolas Sarkozy. La droite, il faut le reconnaître, a un vrai chef de guerre. Il a le sens des situations de lutte, pense tout en termes de combat, et projette toute son énergie sur un seul objectif : « Profiter de la crise » – ce sont ses mots – pour faire ce qu’il appelle des « réformes structurelles ». Il est dans une logique de confrontation sociale. Mais il n’est pas sorti du cadre et sa vision pour la France est très datée : les années Reagan.
François Bayrou annonce qu’il est entré en résistance contre le sarkozysme. Pourrait-il un jour devenir votre allié ?
C’est un homme qui tient tête. Il exprime des valeurs utiles à notre temps. Mais son programme économique est de droite et il ne s’en cache pas. N’oublions pas les leçons de l’histoire : l’illusion centriste a été mortelle pour la gauche partout où elle a été pratiquée en Europe.
C’est un avertissement en direction de vos anciens amis socialistes ?
Ah ! mes amis socialistes. Ils sont toujours entre deux chaises : Martine Aubry est archaïquement sociale-démocrate. Elle vit dans un monde qui n’existe plus : celui du compromis social entre capital et travail dans le cadre de l’Etat nation. Le PS pense que le capitalisme a oublié le social et qu’il suffit d’en mettre un peu pour avoir une société plus juste. Combien de temps cette bulle d’illusions va-t-elle mettre pour éclater ? Quand on vit une récession d’une telle ampleur, on ne peut plus faire croire qu’un petit coup de croissance à l’ancienne suffira à panser les plaies. Je prône l’insurrection civique pour tout changer et organiser la transformation autour de trois axes : la planification écologique, la refondation républicaine et un nouveau partage des richesses.
Dans vos prises de position récentes, vous semblez plus indulgent envers Ségolène Royal…
Ce qui me plaît chez elle, c’est qu’elle cogne. Elle a une forme d’obstination contre Sarkozy qui est plutôt roborative. La gauche ne cogne pas assez, car le parti dominant, le PS, est dans la connivence. Voyez son positionnement européen : des promesses pour une Europe plus sociale incompatibles avec le traité de Lisbonne qu’il soutient comme Sarkozy. Un autre exemple : quand le PS continue à cultiver l’illusion qu’il veut mettre en place une régulation du capitalisme, de quoi parle-t-il ? De l’OMC et du FMI, deux institutions dont le coeur des politiques est le contraire de ce qu’il faut faire !
Vous trouvez la gauche en petite forme face à la droite ?
Hélas, oui. A droite, ils assument la situation, ils se battent. A gauche, le PS est tétanisé. A droite, la relève est flamboyante : Villepin le romantique, Bayrou le Quichotte. La gauche dominante est terne. La droite a mis les bottes, les sociaux-démocrates sont en pantoufles.
L’émiettement de la gauche n’est-il pas une opportunité pour Nicolas Sarkozy ?
Bien sûr que si. C’est la raison pour laquelle j’ai essayé de rassembler ce qu’on appelle l’autre gauche et proposé de bâtir un bloc politique qui assume sa diversité et qui, avec un programme anticapitaliste, essaie de construire une nouvelle majorité politique. Les communistes ont aussi cette vision. Ils ont joué le jeu, pas Besancenot. Le NPA a choisi la voie d’un parti d’avant- garde qui se construit dans la délimitation politique avec le reste de la gauche. Si on avait réussi un rassemblement large, on pouvait espérer passer devant le PS aux européennes et construire un programme de rassemblement de toute la gauche sur une ligne de rupture. Cette perspective est reportée. Mais si, malgré tout, le Front de gauche crée une dynamique et rassemble largement, comme je le vois dans le Sud-Ouest, on aura réussi. Après, mon objectif est de poursuivre ce front, un peu comme Die Linke en Allemagne.
Article paru dans l’édition du Monde du 03.05.09.
Créé par sr07 le 22 avr 2009 | Dans : Front de gauche
Après une trentaine d’années d’hégémonie, le néolibéralisme est en train de se fracasser contre le mur de ses propres aberrations. L’occasion serait idéale pour lui opposer des alternatives cohérentes, aussi bien au niveau national qu’européen et international, et pour donner ainsi des perspectives politiques aux luttes sociales qui font tache d’huile dans de nombreux pays du Nord comme du Sud.
Malheureusement, de ce point de vue, le paysage offert par les forces progressistes est désolant. Contrairement aux gouvernements – y compris bien entendu ceux se réclamant verbalement de la social-démocratie – qui brisent sans états d’âme tous les tabous de l’orthodoxie afin de mieux garantir la pérennité du système, ces forces restent frileuses et timorées. Elles répugnent le plus souvent à avancer des propositions de rupture radicale, à la mesure du séisme qui se propage sous nos yeux. Elles sont à cet égard très en retrait par rapport au sentiment de révolte qui anime chaque jour davantage un nombre croissant de citoyens. Surtout, elles continuent de raisonner en termes de boutique, sans prendre en compte l’aspiration populaire à l’unité contre les forteresses du capital et leurs porte-étendards politiques et médiatiques.
Ceci se vérifie au niveau de la France, mais aussi d’une Europe que les traités successifs (dont celui de Lisbonne) et la collusion entre les partis de gouvernement, ceux de droite comme ceux « de gauche », ont transformée en bouclier du libéralisme. On doit, à cette occasion, déplorer que certains dirigeants qui affirmaient partager cette analyse aient succombé à la tentation électoraliste et renié leur vote « non » au traité constitutionnel européen en faisant liste commune avec les partisans du « oui ».
Il est maintenant grand temps de jeter des passerelles entre toutes les forces antilibérales, qu’il s’agisse de partis politiques, de syndicats, d’associations, voire de gouvernements, afin de constituer un vaste front populaire se déclinant du local au mondial. A cet égard, les altermondialistes doivent prendre en compte le fait que des gouvernements, en Amérique latine, mettent concrètement en oeuvre des mesures de rupture avec le néolibéralisme. Ils ont un temps d’avance sur nous et méritent notre solidarité active !
Les prochaines élections européennes ne changeront pas la face de la planète, mais elles peuvent permettre d’entamer un processus de mise en conformité entre le bulletin de vote et les aspirations à de profonds changements démocratiques et sociaux. En France, Jean-Luc Mélenchon, le Parti de gauche et le Front de gauche me semblent être actuellement les seuls porteurs de cette démarche à la fois unitaire et combative. C’est pourquoi, en dehors de toute considération partisane je leur apporte mon soutien chaleureux.
Bernard Cassen *
* Universitaire et journaliste, fondateur et ancien président d’Attac, initiateur du Forum social mondial de Porto Alegre.
Créé par sr07 le 05 avr 2009 | Dans : Front de gauche
Lucien Jallamion nous communique son adresse au Front de Gauche. Dans la ligne éditoriale de ce blog, par souci de démocratie et pour la qualité de l’information citoyenne, nous publions ce document.
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Chers amis, chers camarades
Je tiens à vous apporter le salut fraternel de tous les camarades du MRC qui ont décidé comme moi de faire campagne avec le front de gauche et ce malgré la décision nationale de notre parti.
Oui il existe des différences des approches différentes sur certains sujets. Et alors ? lorsqu’il y a alliance cela ne veut-il pas dire en tenant compte des différences ou divergences ou alors que faisons nous dans des partis différents. Le front de gauche n’appelle pas à ce que je sache à une fusion mais à une alliance dans le respect de chacune de ses composantes.
Oui, pour ma part je me revendique comme Républicain de gauche mais je ne demande pas à ce que tout le monde dans le front de gauche soit d’accord avec moi mais simplement au respect et à la tolérance de chacun d’entre nous.
J’ai décidé en conscience, malgré toutes ses décennies passées auprès de Jean Pierre Chevènement de rejoindre et faire campagne pour le front de gauche.
Dans le contexte actuel d’une régression sociale sans précédent que nous subissons, il est nécessaire que les forces progressistes unissent leurs forces sans a priori afin de permettre à terme un débouché politique aux luttes mais cela dans le respect de chacun sans vouloir imposer son point de vue à tout le monde.
Oui, je suis pour une République sociale et laïque et je reconnais volontiers que sur que sur ce point doit continuer dans un proche avenir nos discussions. Mais pensez vous que les travailleurs de ce pays souhaite attendre 2012 et sur quelle base d’ailleurs leur opposition à cette droite réactionnaire arrogante au service du patronat et de la finance.
Alors si nous voulons que tout cela change, un seul chemin est possible celui de l’alliance des forces de gauche et en premier lieu les forces qui se sont opposé au TCE, au traité de Lisbonne seul conditions à mes yeux d’une éventuelle recomposition de la gauche mais pas d’une gauche sociale libérale.
Alors oui c’est tous ensemble que nous gagnerons.
Lucien Jallamion ancien responsable du MRC au monde du travail
Créé par sr07 le 05 avr 2009 | Dans : Débats autour de la refondation de la gauche, Front de gauche
Intervention de Michèle Dessenne, porte-parole nationale du M’PEP, au banquet organisé par le Front de Gauche à Suresnes (92), le 29 mars, aux côtés de Patrick Le Hyaric (PCF) et Eric Coquerel (PG).
Mesdames et messieurs, chers amis et camarades,
Faire face au capitalisme néolibéral et au libre-échange, à la crise sociale et environnementale et du productivisme, est une urgence. Et pour faire face efficacement, nous avons besoin d’un Front de gauche.
Nous avons besoin d’un front de gauche, d’une vraie gauche, à la fois anticapitaliste, capable de résister et de lutter aux côtés de la classe ouvrière et des employés, comme des petits artisans et des privés d’emploi. Une gauche fière de l’être qui assume et transmet son histoire et qui regarde vers l’avenir. Une gauche qui mène un combat acharné pour l’égalité, entre chacun et chacune, pour l’égalité entre les peuples. Une gauche internationaliste qui n’abdique pas, ne renonce ni à la souveraineté populaire, ni à la laïcité comme principes d’égalité et d’émancipation.
Une gauche qui protège et inscrit les droits au cœur de ses objectifs : santé, retraite, logement, emploi et même plein emploi. Une gauche qui ouvre de nouveaux droits, les inscrit dans les textes et dans les faits et qui a le courage de les rendre opposables. Une gauche qui a la rage au ventre et les pieds sur la terre. Une gauche de cœur et de raison. Une gauche qui n’a pas peur de prononcer des mots encore tabou il y a peu : nationalisation, réindustrialisation, suppression des délocalisations, planification, nouvelle répartition de la valeur ajoutée, récupération des milliards captés par les actionnaires et leurs multinationales sur le travail des salariés, suppression des paradis fiscaux, socialisation des moyens de production.
Une gauche solidaire et coopérative, celle qui sait tricoter les liens pour être efficace, qui se raccorde au peuple, qui sait tisser des alliances. Une gauche qui veut gagner, qui veut gouverner, qui ne se réfugie ni dans le slogan, ni dans la compassion, ni dans la charité. Une gauche qui porte l’étendard de l’émancipation, qui œuvre pour le progrès technique et scientifique sans en faire des objets de croyance aveugle. Une gauche populaire et exigeante qui décrypte, qui explique, qui associe, qui s’affronte à la complexité, qui crée de l’intelligence collective, qui politise.
La gauche dont on est fier de dire le nom, parce qu’elle est une belle part de l’identité de chacun-e de nous.
Pour toutes ces raisons, et d’autres encore que vous connaissez aussi, nous avons le devoir de construire un Front de gauche maintenant, sans attendre d’autres échéances. Nous avons vécu avec passion et enthousiasme la formidable campagne de 2005 qui a conduit à un NON retentissant au TCE. Ainsi, quatre ans plus tard, les élections européennes de juin 2009, ont un caractère particulier. Elles sont l’occasion de dire 4 fois NON et 3 fois OUI.
Non au traité de Lisbonne, frère jumeau du TCE.
Non aux listes et aux partis qui ont vendu la souveraineté populaire du vote des Français en ne faisant pas barrage au Traité de Lisbonne lors du congrès de Versailles l’année dernière.
Non à Nicolas Sarkozy et à sa politique antisociale et de soutien au patronat.
Non au caractère antidémocratique de l’Union européenne.
Mais aussi :
OUI à une véritable union construite entre tous les peuples et nations du continent européen.
OUI à l’union de la gauche de gauche à l’échelle européenne.
OUI à l’union de la gauche de gauche en France !
Les élections européennes, nous devons réussir à en faire un moment de débat, de politisation et d’expression du pouvoir populaire par les urnes. D’autant qu’elles ont lieu dans un contexte de luttes sociales larges, diversifiées et très souvent unitaires. Les 29 janvier et 19 mars en sont une démonstration éclatante avec plusieurs millions de manifestants à l’appel des syndicats.
Or nous savons que les politiques de l’Union européenne sont déterminantes au quotidien. La transposition des directives européennes constitue 70% au moins de l’activité parlementaire française !
C’est au nom de l’Europe que le travail de nuit des femmes a été rétabli en France, que les aides d’Etat à la production sont interdites, que EDF, France Télécom ont été privatisées, que la Poste l’est déjà pour une grande part, que les services publics sont attaqués au prétexte qu’ils seraient une spécificité française. L’Europe les faisant disparaître au profit des Services d’intérêt économique général, les ouvrant ainsi au privé. Au nom de l’Europe encore que l’hôpital public est livré à de fumeux partenariat public privé.
Encore et toujours au nom de l’Europe que les nouvelles variétés de maïs génétiquement modifiés refont leur entrée. Et même si le Conseil des ministres de l’Environnement a rejeté le 2 mars 2009 la demande formulée par la Commission européenne de lever les moratoires hongrois et autrichien sur l’interdiction sur le mais MON810 de Monsento, il faut savoir qu’une proposition rejetée par le Conseil peut revenir une seconde puis une troisième fois. Ainsi, si la France ne parvient pas à réunir une majorité qualifiée lors des prochaines demandes de lever des interdictions d’OGM, il faudra sans doute faire de la désobéissance européenne. En clair, un gouvernement de vraie gauche n’aurait d’autre choix que de refuser de transposer une directive allant contre la volonté du peuple et ainsi de désobéir à l’Union européenne.
Mais attention à la confusion et même à l’imposture. Il ne faut pas confondre les mots. Ce n’est pas l’Europe qui dicte sa loi. C’est l’Union européenne. C’est-à-dire le contrat de libre-échange boosté par le patronat et ses lobbies et par les partis libéraux et pro-capitalistes, qui est en cause.
Le Front de gauche veut changer d’Europe. Oui changer d’Europe. Un objectif et un mot d’ordre qui retentissent comme un appel à refonder toute la construction européenne, sa conception même. Le M’PEP partage cet objectif et cette volonté de construction d’une Europe des peuples et de la coopération, de la solidarité et de l’égalité. Une Europe qui n’a pas grand chose de commun avec l’Union européenne imposée depuis des décennies, véritable cheval de Troie de la mondialisation néolibérale.
Il y a quelques semaines, j’entendais lors d’un débat à la télévision Jean-Luc Mélanchon, figure du Parti de Gauche, affirmer avec talent que l’Union européenne n’est pas démocratique. Benoit Hamon, porte parole du PS, qui était assis près de lui, n’a pas su lui répondre. Et pour cause ! Benoit Hamon a fait campagne avec de nombreux militants socialistes pour le NON au TCE. Aujourd’hui, l’aile dite de gauche du PS, semble avoir oublié les raisons qui l’ont conduite à s’opposer à leur direction de l’époque. Ainsi Benoit Hamon s’est-il contenté de baisser la tête et de rester sans voix.
Les composantes du Front de Gauche n’ont pas oublié leurs arguments contre le TCE : son caractère antidémocratique, son ficelage aux politiques de libéralisation qu’il contenait. Nous sommes cohérents en affirmant que le traité de Lisbonne est le copié collé du TCE, l’aspect constitutionnel en moins.
Nous ne baissons ni la tête ni les bras. Nous continuons la bataille, dans la rue et des urnes.
Mais il est vrai que le Front de Gauche n’a pas emprunté une route facile. Il lui faut faire face à de nombreux adversaires : la raillerie de la gauche sociale-libérale, la prétention et le mépris de la droite, Sarkozy en tête, le pseudo humanisme du MoDem, la pernicieuse alliance d’un Cohn-Bendit européiste et ouiste et d’un José Bové ancien candidat altermondialiste aux présidentielles de 2007. Et enfin, il ne faut pas le négliger, le perfide antimondialisme nationaliste de l’extrême-droite du Front national qui n’a pas disparu.
Il faudra aussi faire face à l’abstentionnisme, car les Français ne ressentent ni les bienfaits de l’Union européenne, et on les comprend, ni la possibilité concrète de peser sur ses politiques notamment en raison de ses institutions opaques.
Enfin, le plus regrettable serait que la gauche de gauche ne trouve pas les ressources pour construire ce front indispensable pour tracer des pistes de changement économique, social et démocratique urgent pour l’écrasante majorité des citoyens de notre pays.
Alors, décidemment, au nom de l’urgence sociale, et en particulier pour celles et ceux qui prennent la crise en pleine face, qui souffrent de l’injustice du système capitaliste, le Front de gauche est une urgence.
Il se construira avec les citoyens, qui, la tête haute, veulent prendre en main la vie de la cité, pour eux et pour les générations à venir.
Le 7 juin 2009, par un vote Front de Gauche, nous exprimerons à la fois notre colère, notre combativité et notre volonté de changer d’Europe !
Je vous remercie