Gauche anti-libérale
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Créé par sr07 le 07 fév 2016 | Dans : Articles de fond, Gauche anti-libérale, Projet politique
http://www.dailymotion.com/video/x3qncu9Dans l’Alternative (1) Arnaud Montebourg, le journaliste de l’AFP Antonio Rodriguez, estime que l’ex-ministre de l’Economie piaffe de retrouver la politique à un an et demi de la présidentielle et prépare son retour. « Il travaille son image pour apparaître comme présidentiable », affirme le spécialiste d’économie dans le livre, qui sort jeudi 11 février au Cherche-Midi et dont nous vous livrons les bonnes feuilles en avant-première. Pendant deux ans, il a fréquenté les coulisses du ministère du Redressement productif puis de l’Economie et partagé avec les conseillers du ministre les échecs (Petroplus, Florange, GoodYear, Mory-Ducros, Lejaby) et les victoires (Rio Tinto, en Savoie, FagorBrandt en Saône-et-Loire, Virtuose en Alsace…).
(1) (1) L’Alternative Arnaud Montebourg, Antonio Rodriguez, Cherche Midi à paraître jeudi 11 février 2016
http://www.20minutes.fr/politique/1781775-20160207-video-montebourg-revient-devant-scene-grace-livre
Créé par sr07 le 27 août 2015 | Dans : Gauche anti-libérale
Posté par sr07 le 07 juil 2008 | Dans : a5-Les entretiens du blog citoyen, Débats autour de la refondation de la gauche Modifier
» … Première chose. Quand on est communiste et qu’on parle, il peut y avoir des communistes qui ne partagent pas votre opinion. Donc je respecte les autres opinions des communistes et ce que je vais dire, évidemment, n’engage que moi…
Quand on écoute la radio et la télévision, on pourrait croire que le parti communiste français est mort puique on ne l’entend plus … Je veux dire que la parti communiste n’est pas mort. Pour moi, le parti communiste français, c’est comme une nappe phréatique. Il a subi, certes, beaucoup de défaites. Le communisme a été trahi ! Horriblement trahi par certains dans le monde. Mais la nappe phréatique du communisme français, elle est toujours vivante…
Notre histoire, lorsqu’on a été acteur du Front populaire en 36, lorsqu’on a été acteur décicif de la résistance contre les nazis, lorsqu’on a pris part au gouvernement de la Libération, lorsqu’on a lutté contre les guerres coloniales, lorsqu’on a pris part à mai 68, on est une force politique encore vivante ! Je voulais le dire !
Deuxième chose… je pense qu’il faut garder le mot communiste (applaudissements). J’ai hésité longtemps, je me suis longtemps interrogé, mais ce n’est pas en effaçant les mots qu’on efface les choses. Et lorsque certains abandonnent les mots communiste et révolutionnaire, je pense qu’il est important pour nous de les conserver. Mais bien sûr, de les faire vivre avec les temps d’aujourd’hui et les temps de demain…
Je pense que la politique de Nicolas Sarkozy est minoritaire socialement mais qu’elle est majoritaire politiquement. Elle est minoritaire socialement parce qu’elle est détestable pour le sort du peuple français, détestable ! Par exemple nous passons tous à la station service. Nous sommes effarés du prix du sans plomb 98. Eh bien, il y a un an, le sans plomb coûtait un euro et il y avait 65% de taxes de cet euro qui rentraient dans les caisses de l’Etat. Aujourd’hui, il coûte un euro cinquante, il y a toujours 65% des taxes qui rentrent dans les caisses de l’Etat. Autrement dit, pendant que les pauvres travailleurs se posent la question » mais comment je vais aller de mon domicile à mon travail, tous les jours avec ce prix de l’essence ? » hé bien, le robinet de l’argent coule à flot dans les caisses de l’Etat !
… Je crois que la force de Sarkozy aujourd’hui, c’est la faiblesse à gauche ! C’est la faiblesse de la gauche ! Et je crois que la gauche – je vais vite – elle a perdu la bataille électorale, elle a perdu la bataille politique parce qu’elle a perdu la bataille des valeurs ! Parce que Sarkozy a enfoncé la gauche sur la question du travail ! Sur la question du progrès ! Sur la question du mérite ! Même sur la question des classes !
… Pendant la campagne électorale, c’est presque le seul qui a parlé de la classe ouvrière ! c’est incroyable quand même ! La gauche, elle a reculé sur tous les fronts qui faisaient ses valeurs… Je tends à penser que je reste communiste parce que je crois que la société française est toujours organisée en classes sociales. Et qu’aujourd’hui ce n’est pas parce que le capital est aujourd’hui la classe dominante qui écrase tout, qui domine tout, qu’il n’y a pas d’autres classes. Il y a dans ce pays, sept millions de travailleurs qui travaillent dans des conditions difficiles, qui sont mal payés, qui vivent mal en dehors de leur travail ! Eh bien, c’est ça la classe ouvrière ! Ce qui a reculé, c’est la conscience de classe. Mais les classes sont toujours là ! Et même (…) on voit que ces contradictions de classes, elles gagnent la société aujourd’hui… On a été battu sur les valeurs ! Quand on est battu sur les valeurs, on est battu politiquement et syndicalement. Donc il faut reconquérir les valeurs. Vous savez qu’il y avait un grand révolutionnaire italien qui s’appelait Gramsci. C’est lui qui a dit (que) lorsqu »on perd les batailles sur les idées, on perd les batailles politiques ! Et alors, moi, j’avoue que j’ai été ravi d’entendre l’autre jour, monsieur Fillon, le premier ministre, dire » nous avons battu la gauche idéologiquement ! »
Jusqu’ici on nous disait »Mais l’idéologie c’est mort. Tout ça ce sont des ringardises, des vieilles choses… » Le premier ministre dit « On les a battu idéologiquement ! » Eh oui, ils nous ont battu idéologiquement au delà même des personnes, des partis… Donc la bataille à gauche, c’est une bataille très profonde maintenant. Très, très profonde…
J’ai deux convictions profondes depuis que je m’occupe de politique, depuis que je suis communiste. La première, c’est que sans l’union, l’unité – quelque mot qu’on utilise – de la gauche, on ne peut rien faire de fondamental dans ce pays. Première chose. Ca c’est la conviction absolue ! Il y a un peuple de gauche dans ce pays et quand on n’utilise pas l’ensemble de ce peuple de gauche, on ne peut pas bouger les lignes, on ne peut pas conquérir le pouvoir, on ne peut pas changer la société ! Mais inversement, quand la gauche renonce à être elle-même – et pardonne-moi mais quand j’entends un éminent dirigeant du parti socialiste – Manuel Valls - dire » Moi désormais, je préfère Clémenceau à Jaurès « eh bien j’appelle ça une défaite en rase campagne ! une défaite en rase campagne ! (applaudissements)
Lorsque j’entends un éminent dirigeant du parti socialiste, par ailleurs pour lequel j’ai voté aux élections municipales à Paris – j’ai voté pour lui et pour les listes de gauche – dire qu’il veut marier le socialisme et le libéralisme, eh bien, je ne crois pas que l’on peut marier le socialisme et le libéralisme ! Je crois que si l’on veut avoir une perspective d’avenir, il faut avoir le courage d’affronter le libéralisme ! Eh je vais vous dire… je pense qu’à gauche, étant donné l’histoire cruelle qu’on a vécu, en particulier nous les communistes… étant donné la catastrophe que ça a été à l’Est – à l’Est ils ont construit une société qui était complètement invivable, invivable, des Etats policiers, des Etats concentrationnaires… Eh bien tout ça nous a traumatisé… Mais je me pose maintenant des questions. par exemple : est-ce que pour une politique de gauche vraiment … efficace pour reconstruire ce travail à gauche, est-ce qu’il ne faut pas se reposer la question des nationalisations, est-ce qu’il ne va pas y avoir des moyens de production, des centres financiers qu’il va falloir reprendre en main ? Pourquoi est-ce que l’on aurait peur du mot nationalisation ? Moi je n’en n’ai pas peur ! Certes les nationalisations, elles n’ont pas bien fonctionné en bas … mais je crois que l’on ne pourra pas faire une nouvelle politique de gauche si l’on ne reconquiert pas du terrain sur le marché et sur le capital. Voilà ! Et je pense qu’il va falloir même de la planification, de la planification – j’ai presqu’envie de dire autoritaire ! Il va falloir contraindre parfois à ne pas vider les usines pour les amener je ne sais où ! A ne pas accepter par exemple … Hier soit, il y avait un débat au casino d’ Hossegor – j’étais très fier car j’ai réussi à faire applaudir Karl marx au casino d’Hossegor ! – (rires) J’en suis très fier, ça je n’oublierai jamais ! Mais il y avait un débat sur mai 68 formidable – comme quoi, il y a un besoin quand même , très grand… Il y a eu un débat où on a évoqué la Chine, l’Inde, la mondialisation (avec une attitude résigné NDLR). Mais enfin, moi je crois qu’il n’y a aucun rapport entre ce que font les Chinois et le fait qu’un grand groupe de la grande distribution qui est côté au CAC 40, qui est un des plus grand bénéficiaire de l’économie française aujourd’hui , refuse à des caissières de supermarché des tickets de restaurant à 4,25 ou 5 euros. Ca n’a aucun rapport ni avec la Chine, ni avec la mondialisation ! Ca s’appelle simplement de l’expoitation ! Nous vivons dans une société où l’expoitation est toujours là de plus en plus présente…
Pour la gauche, on a un chantier formidable. Il y a deux congrès : le congrès du parti socialiste, le congrès du parti communiste. Je ne sais pas ce qu’il va en sortir. Je ne sais pas. Je m’inquiète un peu tout de même… Il faut qu’on devienne crédible… Il faut donc montrer les outils qui vont permettre de devenir crédible. C’est pour ça que je parlais de nationalisation. Il faut que l’Etat reprenne la main… En Grande Bretagne c’est l’Etat qui a renfloué une grande banque pour éviter la catastrophe ! Aux Etats-Unis, c’est l’Etat fédéral, d’autres Etats, qui prennent en mains toute une partie de l’économie pour la protéger ! Je ne vois pas pourquoi à gauche on aurait des pudeurs de jeune fille ! Franchement !
… Donc il faut réfléchir, travailler !
… L’Europe aussi elle va mal. On a vu que les Irlandais ont dit qu’elle allait mal ! Je suis toujours extrêmement choqué! Après que la peuple français a dit non, on lui a repassé le plat en douce à l’Assemblée nationale – pardonnez moi : repassé le plat en douce ! (bis) Je pense que sur l’Europe il ne va pas falloir se laisser faire ! Quand on pense que des commissaires européens, des hommes sans voix, sans visage, des sortes de spectres anonymes qui ne viennent jamais s’expliquer nulle part, ni à la TV… Et donc il y a un gros problème maintenant de la démocratie et de l’Europe !
Et quant à la gauche, il faut qu’elle ait du courage, qu’elle regarde les choses en face ! Actuellement on peut dire qu’elle est assez lamentable ! Elle est incapable de faire face à ce que dit Nicolas sarkozy ! Il faut vraiment qu’elle se reprenne. Mais peut être que pour ça il faut que le peuple s’en mêle ! (vifs applaudissements)
Propos recueillis et publiés par X D pour le blog citoyen, socialiste et républicain avec l’aimable autorisation de Claude Cabanes.
Claude Cabanes, journaliste et écrivain a été chef de la rubrique culture, puis rédacteur en chef adjoint de l’Humanité dimanche, puis rédacteur en chef de l’Humanité.
Créé par sr07 le 08 août 2015 | Dans : Blog du Che, Economie, Gauche anti-libérale, Projet politique, Une autre mondialisation
Créé par sr07 le 29 juil 2015 | Dans : Blog du Che, Economie, Gauche anti-libérale, Pour une autre Europe
Créé par sr07 le 07 fév 2015 | Dans : Fédérations MRC d'Aquitaine, Gauche anti-libérale, Mouvement Républicain et Citoyen, Pour une autre Europe