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Créé par sr07 le 11 jan 2019 | Dans : Gouvernement
Lettre à Emmanuel Macron de Segundo Cimbron, maire de Saint-Yzans de Médoc.
Monsieur le président de la République,
Je suis maire d’une petite commune rurale d’un peu moins de 500 habitants dans le Médoc, en Gironde.
Comme tout le monde, j’ai appris par la presse votre décision d’organiser un « grand débat national » ouvert à tous, afin de sortir de la crise provoquée par le mouvement des gilets jaunes qui agite le pays depuis la mi-novembre.
Et j’ai appris à cette occasion votre intention de mettre à contribution les communes dans la mise en œuvre et l’organisation de ce débat.
Je ne puis que vous dire ma satisfaction que vous vous souveniez enfin de l’existence d’élus locaux de proximité autrement que pour leur transférer des responsabilités nouvelles qui relèvent des compétences de l’Etat (et parfois de ses devoirs régaliens) sans leur transférer les moyens de les assumer, quand ce n’est pas pour leur enlever ces moyens, ce qui est une façon de leur faire payer deux fois une dette dont les communes n’ont aucune responsabilité et que, pour ma part, je juge scandaleusement illégitime.
Je suis cependant au regret de vous dire que je ne participerai pas à ce débat, ni en tant que citoyen, ni en tant que maire.
Je vous rassure, je suis démocrate et tout à fait persuadé que c’est par le débat et l’échange que la société avancera et trouvera les solutions les meilleures parce que les plus acceptables par tous.
Mais encore faut-il que ce débat soit loyal et non biaisé.
Or, je ne peux pas faire comme si je n’entendais pas, « en même temps » que votre proposition d’ouvrir ce débat, les déclarations de vos ministres à longueur d’antenne et dans la presse, et votre propre allocution du 31 décembre indiquant qu’il n’y aura « pas de changement de cap » et que les premiers 18 mois de votre présidence ne seront pas « détricotés ». Lire la suite »
Créé par sr07 le 24 juin 2017 | Dans : Articles de fond, Contre la guerre, Gouvernement
Charles Beigbeder dans Causeur
est entrepreneur, élu de Paris et actionnaire de Causeur.
Publié le 23 juin 2017 / Monde
Il faut saluer les propos tenus par Emmanuel Macron dans Le Figaro d’hier, au sujet de la Syrie : « Je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar Al-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime ! Longtemps, nous avons été bloqués sur la personne de Bachar Al-Assad. Mais Bachar, ce n’est pas notre ennemi, c’est l’ennemi du peuple syrien. »
Après six années d’une politique chaotique qui n’a fait que marginaliser la France dans la gestion du conflit syrien, nous assistons au retour de la diplomatie, prélude au renouveau de la France sur la scène internationale.
La diplomatie ne consiste pas à échanger entre amis partageant les mêmes positions, elle sert à parler avec ses adversaires, de manière à éviter, en cas de désaccord, une escalade qui puisse mener jusqu’au conflit armé. De ce point de vue, Emmanuel Macron a raison de renouer le dialogue avec Vladimir Poutine qui détient aujourd’hui les cartes maîtresses sur le terrain pour dénouer le conflit syrien.
Ensuite, un État doit savoir hiérarchiser ses menaces et ses ennemis. À ce sujet, la France a commis l’erreur de mettre au même niveau Bachar Al-Assad et l’État islamique, en les vouant tous les deux aux mêmes gémonies : « Ni Bachar ni Daech » ânonnait fébrilement Laurent Fabius, qui concentrait tout son fiel sur la Russie.
Il a fallu les 130 morts du Bataclan en novembre 2015 pour que la France infléchisse très légèrement sa position. Or, jusqu’à preuve du contraire, ce ne sont ni les troupes de Bachar Al-Assad ni les soldats russes qui tuent nos concitoyens dans les rues. Affirmer cela ne signifie pas donner quitus à l’un et à l’autre sur tous les aspects de leur politique. En 1941, les anglo-américains n’ont pas hésité à s’allier avec le régime de Staline dont personne ne pouvait méconnaître le caractère totalitaire. Interpellé sur ce point à la Chambre des Communes, Churchill avait répliqué net : « Si Hitler avait envahi l’enfer, j’aurais cherché à construire une alliance avec le diable ».http://www.causeur.fr/assad-macron-syrie-daech-45148.html Lire la suite »
Créé par sr07 le 24 juin 2017 | Dans : Articles de fond, Contre la guerre, Gouvernement, Monde arabe, Proche et Moyen-Orient
C’est bien plus qu’un entretien, c’est une véritable feuille de route qui fait table rase du passé. Emmanuel Macron, tout juste installé dans son fauteuil de président de la République, a décidé de ne pas perdre de temps sur le dossier syrien. Dans un entretien donné à huit quotidiens européens dont Le Figaro et Le Temps, publié ce jeudi 22 juin, le chef de l’Etat s’exprime longuement sur ses aspirations européennes, la diplomatie française et la place de la France dans un monde redevenu multipolaire. Et d’y assumer un véritable tournant diplomatique sous le signe de la « realpolitik » en ce qui concerne la crise politique et militaire qui secoue le Moyen-Orient.
Sur l’analyse d’abord, Emmanuel Macron pose un constat clair et précis (et nécessaire) sur les raisons qui ont vu la Russie devenir incontournable en Syrie. « Les Etats-Unis ont fixé des lignes rouges mais ont fait le choix in fine de ne pas intervenir. Qu’est-ce qui a affaibli la France ? De définir politiquement une ligne rouge et de ne pas en tirer les conséquences. Et qu’est-ce qui a du coup libéré Vladimir Poutine sur d’autres théâtres d’opérations ? Le fait d’avoir constaté qu’il avait face à lui des gens qui avaient des lignes rouges mais ne les faisaient pas respecter », explique le chef de l’Etat. Ce qui le conduit, une fois ce constat posé, à penser une stratégie diplomatique et politique dégagée des erreurs du passé pour être la plus utile aux intérêts français.
« Je respecte Vladimir Poutine. J’ai eu avec lui un échange constructif. Nous avons de vrais désaccords, sur l’Ukraine en particulier, mais il a vu aussi ma position », poursuit le président, rappelant ainsi que la Russie est un partenaire de la France tout en actant les désaccords existants. De quoi faire rougir un François Hollande ou un Jean-Marc Ayrault qui en appelaient en permanence à des « sanctions » contre le géant Russe. Puis, Emmanuel Macron lâche : « Il y a la Syrie. Sur ce sujet, ma conviction profonde, c’est qu’il faut une feuille de route diplomatique et politique. On ne réglera pas la question uniquement avec un dispositif militaire. C’est l’erreur que nous avons collectivement commise. Le vrai aggiornamento que j’ai fait à ce sujet, c’est que je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar el-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime ! » Une déclaration qui tranche radicalement avec la position qui a longtemps servi de boussole au ministère des Affaires étrangères. Pour rappel, en 2012, Laurent Fabius, alors le patron du Quai d’Orsay, tonnait contre un « M. Bachar el-Assad (qui) ne mériterait pas d’être sur la Terre », estimant que « le régime syrien devait être abattu et rapidement« .https://www.marianne.net/monde/syrie-poutine-bachar-el-assad-daech-le-virage-diplomatique-180deg-d-emmanuel-macron Lire la suite »
Créé par sr07 le 03 août 2016 | Dans : Gouvernement, Monde arabe, Proche et Moyen-Orient
François Hollande a évoqué mardi soir, de façon informelle, le nom de l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement pour prendre la tête de la Fondation pour l’islam de France, que l’exécutif veut remettre sur les rails.
Il faut « la conforter », la « doter ». Lors d’une rencontre avec la presse présidentielle à Paris, le président a souligné la nécessité pour cette Fondation, créée en 2005 mais paralysée par des dissensions internes, d’exercer un contrôle notamment sur le financement de la construction des lieux de culte musulmans. Le débat sur ce financement a resurgi avec les attentats, notamment celui de la semaine dernière contre une église près de Rouen où un prêtre a été égorgé en disant sa messe. Cette Fondation des œuvres de l’islam de France, « il faut la conforter, la doter », a ajouté le chef de l’Etat, avant de citer le nom de l’ancien président du Mouvement des Citoyens, Jean-Pierre Chevènement, connu pour son attachement à la laïcité, pour prendre la tête de cette instance.
Aux origines du CFCM. Pour rappel, Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’Intérieur avait, en 1999, lancé une « grande consultation » réunissant les grandes fédérations musulmanes françaises. C’est cette grande consultation qui avait abouti, en 2003, alors que Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, à la création du Conseil français du culte musulman (CFCM).
La Fondation des œuvres de l’islam de France, créée en 2008, visait à l’origine collecter des fonds privés pour financer le culte musulman (mosquées, imams, pèlerinage…). Hébergée par la Caisse des Dépôts et Consignations, cette Fondation devait permettre d’avoir une traçabilité précise de l’origine des fonds, une parfaite transparente. La Fondation a été dotée d’un million d’euros par l’avionneur Dassault. Mais face à l’incapacité des instances musulmanes à s’entendre sur la destination des fonds et à l’échec des pouvoirs publics de lever toutes les incertitudes juridiques, l’argent est resté majoritairement dormant. Seul un tiers des fonds a été utilisé.
Créé par sr07 le 19 jan 2016 | Dans : Gouvernement, Monde arabe, Proche et Moyen-Orient
Harlem Désir et l’étiquette http://www.france-palestine.org/Harlem-Desir-et-l-etiquette
Benyamin Netanyahou n’avait pas fait dans la dentelle à l’annonce de la décision européenne d’étiquetage des produits des colonies, la comparant aux mesures antisémites des nazis.
Harlem Désir, alerté par le CRIF sur cette mesure, vient de lui répondre dans un courrier d’une rare flagornerie. Pour lui « La France est consciente de l’émotion et des inquiétudes que suscite l’étiquetage en Israël ». Oser rappeler par une étiquette que la Vallée du Jourdain n’est pas située en Israël a sans doute en effet de quoi susciter l’émotion des colons aujourd’hui solidement installés au pouvoir en Israël.
Merci à Harlem Désir de nous faire partager leur émotion et leurs inquiétudes en oubliant que la démarche d’étiquetage avait été initiée entre autres par la France.
Il poursuit en rappelant que la France « est pleinement mobilisée pour lutter contre tout boycott des produits israéliens, comme l’ont montré la condamnation ferme par le gouvernement de la campagne « Boycott, Désinvestissement, Sanctions », ainsi que les mesures prises pour en poursuivre les auteurs ».
Là, le sous-ministre en charge des Affaires européennes, tout à son désir de combler un président du CRIF devenu porte-parole d’un Etat étranger, s’aventure sur un terrain nauséabond. En se prévalant de mesures prises pour poursuivre les auteurs de la campagne BDS, il revendique de façon subliminale l’héritage politique de l’ancienne ministre Alliot-Marie dont la circulaire scélérate assimilait antisémitisme et critique politique de l’Etat d’Israël. Il conforte Israël dans son sentiment de totale impunité et l’encourage à continuer ses crimes et exactions, bloquant toute solution fondée sur le droit.
Pour répondre aux « inquiétudes » des dirigeants d’un Etat qui se met hors la loi internationale, les autorités françaises iront-elles bientôt jusqu’à demander à l’AFPS, engagée dans cette campagne internationale, les noms des membres de ses organes dirigeants ?
Le Bureau national