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La France votera oui à la résolution palestinienne à l’ONU

Créé par le 27 nov 2012 | Dans : Gouvernement, Monde arabe, Proche et Moyen-Orient

La France votera oui à la résolution palestinienne à l'ONU dans GouvernementLaurent Fabius

@LaurentFabius

Sur la résolution palestinienne à l’ONU: « Jeudi prochain, quand la question sera posée, la France répondra oui »

L’extrait de la séance de question au gouvernement:

M. le président. La parole est à M. François Asensi, pour le groupe de la Gauche démocrate et républicaine [communistes et Front de gauche].

M. François Asensi. Ma question s’adresse à M. le ministre des affaires étrangères.

La voix de la France au Proche-Orient est attendue. Il est temps, il est grand temps que la France reconnaisse enfin l’État palestinien. Ce jeudi, elle doit dire oui à son entrée à l’ONU ! Il y a soixante ans, le plan de partage prévoyait la création de deux États. Soixante ans plus tard, le peuple palestinien n’en peut plus d’attendre enfin sa terre ! Il a connu soixante années d’humiliations, de colonisation et de souffrances. Malgré ces souffrances, ce peuple pacifique a fait le choix de la lutte politique et du compromis, autour du président Abbas.

M. Claude Goasguen [UMP]. Ben voyons !

M. François Asensi. Reconnaître l’État palestinien est un signe fort pour que cessent les colonisations en Cisjordanie et pour redonner crédit aux dirigeants palestiniens. Face aux provocations des groupes extrémistes et des États belliqueux, la création de cet État représente aussi la meilleure garantie pour la sécurité d’Israël, à laquelle nous sommes attachés. Il est urgent de redonner espoir au peuple de Palestine. Le monde attend ce geste de la France. Au nom des députés communistes et du Front de gauche, je m’adresse solennellement au chef de l’État, qui avait fait de cette question un engagement de campagne. Monsieur le ministre des affaires étrangères, faites le choix de la liberté et de l’humanisme, en toute indépendance ! Dans son histoire, la France a su faire preuve de sa loyauté avec courage et a pris la cause des peuples. Grandissez la France ! Reconnaissez l’État palestinien ! (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur de nombreux bancs des groupes SRC [socialistes et apparentés], écologiste et RRDP [radicaux de gauche et divers gauche].)

M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères.

M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères. Monsieur le député, vous m’interrogez sur le vote que la France prononcera jeudi ou vendredi prochain à propos de la reconnaissance de l’État palestinien. Nous exprimerons ce vote avec cohérence et lucidité. Vous savez que depuis des années, la position constante de la France a été de reconnaître l’État palestinien. Ce fut vrai en 1982 avec le discours que François Mitterrand a prononcé devant la Knesset.

M. Jean Glavany [PS]. Très beau discours !

M. Laurent Fabius, ministre. Ce fut vrai l’année dernière, lorsque la France a voté en faveur de la reconnaissance de la Palestine à l’UNESCO. Ce fut vrai quand, durant la campagne présidentielle, dans l’engagement n° 59, le candidat François Hollande, devenu Président de la République, s’était engagé dans le même sens. C’est la raison pour laquelle je vous réponds directement : jeudi ou vendredi prochain, quand la question sera posée, la France répondra oui par souci de cohérence. (De nombreux députés des groupes SRC, GDR, écologiste et RRDP, se lèvent et applaudissent.)Mais en même temps, mesdames et messieurs les députés, il faut faire preuve dans cette affaire de beaucoup de lucidité.

M. Claude Goasguen. Bien dit !

M. Laurent Fabius, ministre. D’une part, le texte est actuellement en discussion. J’ai eu moi-même le président Mahmoud Abbas au téléphone hier matin. D’autre part, ne cachons pas que le moment où cette question sera posée est très délicat, à la fois du fait de l’extrême fragilité du cessez-le-feu, de l’approche des élections israéliennes et du changement dans la composition de l’administration américaine. De toute façon, c’est seulement par une négociation entre les deux parties, que nous demandons sans condition et immédiate, que nous pourrons aboutir à la concrétisation d’un État palestinien. Si nous sommes à la fois cohérents et lucides, nous travaillerons pour la paix. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)

La France renoue avec le Venezuela de Chavez

Créé par le 27 nov 2012 | Dans : Amérique Latine, Gouvernement

Lu dans l’Huma le 26/11/12

Quatre ans après la visite de Hugo Chavez à Paris (photo), la France et le Venezuela ont « renoué les fils du dialogue », avec la visite à Caracas de Benoît Hamon.

Les deux pays ont signé ce dimanche sept accords de coopération. La volonté de François Hollande est de « renouer les fils du dialogue qui  n’étaient pas totalement rompus mais qui étaient un peu détendus ces  dernières années », sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a  expliqué dimanche en fin de journée à l’AFP Benoît Hamon, ministre français de l’Economie sociale et solidaire. Il a profité de l’occasion pour féliciter le président Hugo Chavez pour sa « brillante réélection », début octobre.

Avant son départ lundi, le ministre français doit également rencontrer le vice-président vénézuélien Nicolas Maduro. Il s’agit de la première visite en Amérique latine d’un membre du  gouvernement français depuis l’élection à la présidence de la  République du socialiste François Hollande, en mai.

Renault s’installe

Les accords, signés samedi, portent sur des domaines comme l’industrie, les mines, la science et le tourisme, selon un communiqué publié dimanche du ministère vénézuélien de l’information et de la communication. Selon les officiels vénézuéliens, un des accords prévoit l’installation d’une unité d’assemblage de véhicules Renault, et envisage la possibilité de production de pièces détachées sur place.

Les deux gouvernements ont également signé un accord destiné à simplifier les procédures d’extradition, a ajouté à l’AFP un responsable de l’embrassade de France.

 

S.G.

François Hollande a demandé aux Français de « faire nation » pour refuser le décrochage productif

Créé par le 13 nov 2012 | Dans : Blog du Che, Fédérations MRC d'Aquitaine, Gouvernement

     François Hollande a parlé en Président de la République en demandant aux Français de « faire nation » pour refuser ensemble le décrochage productif.

     J’ai trouvé le Président de la République très convaincant sur le dialogue social. Il a souligné, à juste titre, l’importance capitale de la négociation sur la sécurisation de l’emploi. Un nouveau climat social, en France, est la condition de la réussite collective. A cet égard, la récession qui pointe en Europe est un risque à conjurer sans
tarder.

     Or, s’agissant de la réorientation de l’Europe, il y a encore beaucoup de choses à faire. J’approuve l’idée d’une Europe à plusieurs vitesses mais le retour à la croissance doit s’organiser à l’échelle européenne et mondiale. Il n’y aura de chemin que s’il y a une volonté partagée, notamment entre la France et l’Allemagne.

     S’agissant de l’Algérie, le Président de la République a montré toute l’importante de son prochain voyage pour mettre sur « orbite haute» la relation franco-algérienne.

     L’hommage que le Président de la République a rendu à Jean-Marc Ayrault sonnait juste. C’est un gage de solidarité et donc de réussite pour le pays tout entier.  La position qu’il a prise sur le droit de vote des étrangers aux élections locales me paraît réaliste. Elle doit conduire à ouvrir plus largement l’accès à la citoyenneté française pleine et entière pour ceux qui le souhaitent.

Les Roms, le préfet, le ministre

Créé par le 01 sept 2012 | Dans : Gouvernement, Santé-social-logement

Dans Libé du 30 août 2012

Par Pierre Micheletti Enseignant à l’IEP de Grenoble, ancien président de Médecins du monde et Thierry Brigaud Président de Médecins du monde

Mercredi 22 août, 10 heures. Une équipe de Médecins du monde (MDM) est à la préfecture du Rhône, conviée à une réunion de concertation. Autour de la table, les autorités préfectorales, des représentants des collectivités locales, des responsables d’associations impliquées dans l’aide aux populations roms. Les mots d’ordre de nos hôtes sont concertation, stratégies pour améliorer les campements et éviter les expulsions.

Jeudi 23 août, 18 heures. Nous recevons un appel téléphonique de la préfecture. Il nous est réaffirmé que les expulsions ne sont pas à l’ordre du jour. Au contraire, MDM est sollicité pour évaluer la situation sanitaire d’un camp, et proposer des mesures d’amélioration des conditions de vie.

Lundi 27 août, 8 heures. Une équipe MDM se rend sur place et commence à rédiger un diagnostic de situation.

Mardi 28 août, 7 h 30. Irruption des forces de l’ordre et expulsion de 180 personnes. Lyon, campement Paul-Bert, comme en 2010 ? Non, Lyon, campement de Saint-Priest, en 2012.

A Lyon, pour les Roms, c’est le «changement dans la continuité». Malgré les alternances politiques, ils sont toujours sur la route et dans les cloaques où on les cantonne, avant de les en chasser… pour les protéger de l’insalubrité. CQFD. Summum de la tautologie politique. Tour de passe-passe du préfet ? Concertation à visée anesthésiante des associations pendant que se préparent les expulsions ? Non, car selon nos informations, «les ordres sont venus d’en haut». A la fois symptôme de faiblesse et signe d’opportunisme politique. Symptôme de faiblesse, car de qui parle-t-on ? D’environ 15 000 personnes en France, soit 0,023% de la population, qui séjournent sur le territoire national ! La France, parmi les premières économies mondiales, n’arrive pas à gérer de façon apaisée le sort de cette minorité infinitésimale ? Opportunisme politique, car on place les autorités régionales devant une injonction paradoxale. Réunir les acteurs, créer les conditions d’une réflexion partagée sur la sécurité et la dignité des personnes dans les campements. Et, en même temps, on utilise cette «poussière de peuple» (0,023%) pour afficher, à peu de frais et sans grand risque politique, une préoccupation sécuritaire cosmétique, qu’on croyait révolue.

Il ne faut pas le nier, il existe une perception négative des Roms dans une large part de l’opinion publique. C’est pourquoi le discours de M. Sarkozy à Grenoble était indigne de la fonction. Il résumait le comportement d’un peuple à des conduites délictueuses, en occultant qu’on le met en situation de développer des stratégies de survie, parfois illégales. On nous vend la nécessité de gérer le «temps long», pour traiter, sur le fond, les questions qui concernent les migrants économiques européens que sont les Roms. Mais on continue à rechercher les dividendes du «temps court», celui qui accompagne les expulsions avec leurs cortèges d’hommes en uniforme et de bulldozers. La stratégie est devenue plus torpide, le discours plus subtil, mais, sur le fond, l’intention politique est la même que celle du gouvernement précédent : utiliser la symbolique de la fermeté à l’égard de quelques centaines de personnes, considérées comme des Européens de seconde zone, pour montrer ses biceps. C’est à se demander si le meilleur service à rendre aux Roms ne serait pas de taire les expulsions, pour rompre le cercle, pas du tout vertueux, expulsions-médiatisation-bénéfice politique !

Dans son Interview à Libé du 12 juillet 2012, Benoît Hamon veut concilier la gauche du PS et les choix du gouvernement.

Créé par le 14 juil 2012 | Dans : Gouvernement, Parti socialiste

Par GRÉGOIRE BISEAU

Ancien porte-parole du parti socialiste et représentant de l’aile gauche du PS, Benoît Hamon est depuis le 16 mai installé à Bercy, comme ministre délégué chargé de l’Economie sociale et solidaire et, depuis le 21 juin, de la Consommation.

A la tête de votre ministère, vous sentez-vous à l’aise avec la politique du gouvernement ?

J’ai un sentiment un peu contrasté. A la fois, je me sens très confortable avec le périmètre de mon ministère, parce que c’est nouveau, c’est un champ qui a été jusqu’ici un peu méprisé. Je ne suis pas un ministre des mauvaises nouvelles, mais j’ai au contraire à illustrer ce que va être l’économie du changement, et qu’il existe une alternative à un modèle capitaliste classique. Une fois qu’on a dit cela, je mesure parfaitement la considérable attente, notamment des classes populaires. Et les problèmes qui sont face à nous : le travail précaire, le logement, le chômage, le surendettement, le besoin d’éducation… On attend de nous qu’on tienne un langage de la preuve. C’est-à-dire concrètement qu’on mette un peu de beurre dans les épinards et qu’on ne se contente pas de dire qu’on en mettra un peu moins dans les épinards des plus riches… J’ajoute que François Hollande a une conscience aiguë que la mobilisation des classes populaires a été déterminante dans sa victoire. Et du coup cela lui crée des devoirs. C’est pour cela que le gouvernement a pris très vite des décisions sur les retraites, la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire, ou a choisi de donner un coup de pouce même modeste sur le Smic. Il n’y a pas de programme caché de François Hollande : il a toujours dit qu’avant la redistribution il y aurait un redressement dont la trajectoire sera fixée par le rétablissement des déficits publics. On a le droit ne pas être d’accord, mais ces débats ont été tranchés d’abord par la primaire et ensuite par le suffrage universel. Je ne vais pas faire le type faussement surpris : j’ai accepté de rentrer dans ce gouvernement en connaissance de cause.

L’expression de rigueur de gauche cela a un sens pour vous ?

Notre politique appelle des efforts, c’est incontestable. Mais je récuse l’idée que ce qui différencierait la gauche et la droite serait de nommer d’une façon différente une seule et même politique.

C’est bien une autre politique que nous menons, et cela s’illustre de mille manières. On va démontrer que les efforts que l’on va demander seront justement répartis. Personne ne sera exclu, mais on demandera le plus à ceux qui peuvent le plus et le moins à ceux qui peuvent le moins. Ça, c’est une approche de gauche.

Un ministère de l’Economie sociale et solidaire, c’est joli comme nom. Mais concrètement ça sert à quoi ?

L’avantage de mon ministère, c’est qu’on peut faire beaucoup avec peu. Je vais travailler à la définition d’une loi-cadre et réfléchir aux conditions de financement de l’innovation sociale. Pour cela, je compte notamment sur l’enveloppe de 500 millions d’euros de la future banque publique d’investissement pour développer le secteur. Sur les futurs emplois d’avenir, on travaille à la rédaction d’appels à projet pour créer des activités qui répondent à des besoins sociaux non couverts. Par ailleurs, je réfléchis à un nouveau statut coopératif intermédiaire, avant celui de la Scop, plus accessible, et à un droit préférentiel pour les ouvriers de racheter leur entreprise quand elle est mise en vente…

La loi sur les licenciements abusifs est, elle, en train d’être enterrée…

Non. Maintenant, il faut voir ce qu’on met dedans. Il faut avoir des instruments nouveaux et efficaces. J’ai des idées que je compte bien faire partager avec le Premier ministre.

Lesquelles ?

D’abord le remboursement des aides publiques indûment perçues pour les entreprises qui ferment leurs sites ou qui s’opposent délibérément à un rachat par un concurrent. Et puis le droit préférentiel de reprise de leur entreprise par les salariés.

Vous avez dirigé la table ronde sur les rémunérations lors de la conférence sociale. Le fait que la patronne du Medef, en reparte fâchée, c’est plutôt une bonne nouvelle pour le gouvernement ?

Dans ce genre d’exercice, on échappe rarement au jeu des postures. Certains peuvent se dire que c’est mieux de sortir un peu fâché que souriant. Mais ce que je retiens, moi, de ma table ronde, c’est une entrée sincère et sans préalable dans la discussion de toutes les organisations patronales. J’ai même trouvé la CGPME [Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises, ndlr] très en appétit de dialogue et soucieuse de vouloir construire des compromis. Le patronat a été très souriant dans le quinquennat précédent. Si on est arrivés à faire passer l’idée que les intérêts de l’entreprise ne se résument pas à ceux de l’actionnaire et du top management, alors c’est plutôt une bonne chose.

Est-ce que vous êtes pleinement satisfait avec le compromis européen négocié par François Hollande ?

Ce qui est incontestable, c’est que François Hollande a fait bouger les lignes dans des proportions que peu auraient imaginées. Le reproche que je fais non pas à François Hollande mais à la droite conservatrice européenne et notamment allemande, c’est de résumer l’intégration européenne à un mécanisme de sanction automatique de la Commission européenne, contre les déficits publics. Est-ce qu’on est arrivés au bout de ce qu’on peut obtenir ? L’histoire n’est pas finie. Je pense qu’à cette étape, le président de la République a utilisé l’essentiel des marges de manœuvre dont il disposait. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas d’autres demain.

Comprendriez-vous que vos amis puissent ne pas voter le futur traité d’union budgétaire qui contient la règle d’or ?

D’abord on ne sait pas ce qui sera soumis au vote. Et puis le groupe socialiste va en parler et débattre ensemble. La question posée est celle du moment où les programmes de stabilité budgétaire peuvent provoquer des effets procycliques dangereux, qui peuvent accélérer la récession. C’est en ce sens où les euro-obligations, l’évolution du rôle de la Banque centrale européenne et la monétisation de la dette doivent demeurer à l’ordre du jour et doivent être posées. Lire la suite »

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