Pacte présidentiel
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Créé par sr07 le 10 jan 2013 | Dans : Fédérations MRC d'Aquitaine, Front de gauche, Gauche anti-libérale, MRC-PS, Pacte présidentiel
Chers Citoyens, Chers amis internautes,
Les enjeux liés de la compétitivité, du redressement productif et du
financement de la protection sociale en France
constituent la cadre de la prochaine assemblée citoyenne à l'initiative du
du Mouvement républicain et citoyen
à Mont de Marsan, le samedi 12 janvier 2013 en matinée.
Les enjeux liés de la compétitivité, du redressement productif et du financement de la protection sociale
L'assemblée se réunira à Mont de Marsan autour
d'un large arc en ciel de représentants de toute la gauche
et d'élus du peuple et accueillera notamment l'ntervention de
Bruno Moschetto - secrétaire national du MRC
aux questions économiques internationales
et professeur d’économie à HEC -
dans un salon de l'hôtel des Pyrénées
20 rue du 34èmeRI
Samedi matin 12 janvier 2013 à partir de 10h15mn.
Dans cette perspective de reconquête républicaine,
vous êtes conviés à prendre part à ces échanges.
Pour le mouvement républicain et citoyen, Xavier DUMOULIN
Secrétaire de l'Union régionale Aquitaine du MRC
et président de la fédération MRC des Landes
et des Pyrénées Atlantiques
Comité de coordination de la majorité présidentielle:
travailler à la réussite de la France
Par Catherine Coutard, Vice-présidente chargée des relations extérieures, mercredi 9 janvier 2013.
Créé par sr07 le 04 jan 2013 | Dans : Gouvernement, Pacte présidentiel
Certains, à droite, appellent à la « rupture » : nous n’aurions d’autre choix pour survivre que de renier notre histoire et nos principes. D’autres réclament le statu quo ou le retour en arrière : comme si la France pouvait rester inerte dans un monde qui change, comme si l’âge d’or était hier et qu’aucun progrès ne s’offrait pour demain.
C’est sur une autre voie que le Président de la République veut engager notre pays : renouveler en profondeur le modèle français pour l’adapter au temps présent, et donner une nouvelle réalité à ses valeurs républicaines fondatrices. Il y faut de la lucidité et du courage. J’ai présenté ce matin même en conseil des ministres la feuille de route des six mois à venir, mais nous voyons au-delà de cet horizon. Comme l’a déclaré François Hollande lors de sa conférence de presse du 13 novembre, « le déclin n’est pas notre destin ».
La crise que nous traversons est d’abord économique et sociale. La tentation est grande d’en reporter la responsabilité sur autrui, d’accuser la libéralisation des échanges commerciaux et financiers, la concurrence des pays à bas coûts et les politiques conduites en Europe. Il n’est pas question de nier les dangers du néolibéralisme et du capitalisme financier : oui, il faut renforcer la gouvernance internationale de l’économie, réguler la finance, promouvoir le juste échange. Oui, les Etats européens doivent s’entendre sur des règles sociales et fiscales communes, et mener une politique de croissance à l’échelle du continent : le président de la République et le gouvernement s’y emploient. Mais n’oublions pas que la mondialisation est aussi l’occasion d’élargir la diffusion de nos produits, d’attirer des entreprises et des emplois et de bénéficier d’innovations venues d’ailleurs.
LA CRÉATIVITÉ DE LA FRANCE EST INTACTE
La France, avec ses 120 000 entreprises exportatrices et sa créativité intacte, n’a aucun intérêt à se replier sur elle-même. N’oublions pas non plus que d’autres pays s’en sortent mieux que nous : les pays scandinaves et l’Allemagne ont su rendre leur appareil économique plus performant. A nous d’y parvenir sans renoncer à notre système social protecteur. Cela exige avant toute chose de remédier à nos propres faiblesses, et de mieux tirer parti de nos innombrables atouts. Soyons clairvoyants pour identifier les causes de nos difficultés et de nos succès, et soyons audacieux pour procéder aux réformes nécessaires : c’est ainsi que nous rendrons notre modèle économique et social plus compétitif et plus solidaire, et que nous assurerons l’avenir de notre jeunesse.
Nous n’y réussirons qu’en rassemblant nos forces, et c’est pourquoi le gouvernement a fait le choix d’une méthode : le dialogue et la coopération entre l’Etat, la société civile – partenaires sociaux, associations et citoyens – et les collectivités territoriales. La concertation et la négociation peuvent susciter des impatiences, elles sont moins médiatiques qu’une série d’annonces précipitées et sans lendemain ; mais cette méthode est la condition de réformes intelligentes et durables. Car de grands chantiers s’ouvrent devant nous.
Il nous faut d’abord repenser le rôle des pouvoirs publics. Les moyens mis à la disposition de l’Etat et des collectivités territoriales doivent être adaptés aux objectifs politiques définis par la délibération collective : c’est l’évidence même. Pourtant, depuis trop longtemps, on a renoncé à s’interroger sur ces objectifs et à les hiérarchiser. L’Etat a délaissé sa fonction stratégique. C’est la raison pour laquelle la dépense publique a perdu de son efficacité : elle est passée en cinq ans de 52 à plus de 56 % de la richesse nationale, sans que notre niveau de vie ait progressé. L’endettement affaiblit notre souveraineté en nous soumettant aux exigences des marchés financiers, il reporte une charge insupportable sur les générations futures, et il nous prive de moyens, puisqu’une part croissante de nos impôts sert à payer nos créanciers.
Le gouvernement a donc entrepris immédiatement un effort de redressement budgétaire et de rénovation de l’action publique. Il ne s’agit pas de tailler indistinctement dans les dépenses et les effectifs de la fonction publique, comme faisait la majorité précédente, mais de supprimer les doublons et les dépenses inutiles, et de répondre plus efficacement aux besoins d’aujourd’hui. Dans le domaine de la santé, par exemple, nous rendrons à l’hôpital public les moyens d’accomplir ses missions fondamentales, tout en l’insérant dans un véritable parcours de soins, ce qui implique bien sûr de lutter contre les déserts médicaux. D’une manière générale, nous entendons moderniser l’action publique pour mieux servir les Français, grâce à la coopération de tous, élus, fonctionnaires et usagers. La nouvelle étape de la décentralisation répondra au même souci d’efficacité, grâce à une meilleure répartition des tâches entre l’Etat et les différents niveaux de collectivités.
LUTTER CONTRE LE CHÔMAGE
Pour lutter contre le chômage, qui ne cesse de progresser depuis dix-neuf mois, nous avons également l’obligation de revoir les règles qui gouvernent le monde du travail. Il faut nous accorder sur un diagnostic et sur des remèdes : aussi le gouvernement a-t-il choisi de donner toute sa place au dialogue social et de renforcer la démocratie dans l’entreprise. D’ores et déjà, les organisations syndicales et patronales ont soutenu la création des emplois d’avenir et défini les modalités du contrat de génération, afin de donner toutes leurs chances aux jeunes et aux seniors dans notre appareil productif dès 2013. La négociation sur la sécurisation de l’emploi doit aboutir à d’autres compromis novateurs : lutter contre la précarité au travail, c’est refaire du CDI la forme normale d’embauche, encadrer le recours au temps partiel, mais aussi anticiper collectivement les mutations économiques et aider les entreprises à surmonter les difficultés conjoncturelles sans licencier. Faute d’accord, le gouvernement prendra ses responsabilités et demandera au Parlement de trancher. Mais j’insiste : il est urgent de renouer avec une culture de la responsabilité partagée au service de l’emploi et de l’intérêt général.
Lire la suite dans Le Monde http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/03/pour-un-nouveau-modele-francais_1812151_3232.html
Créé par sr07 le 03 mai 2007 | Dans : Battre campagne, Pacte présidentiel, Ségolène Royal
Dépêche AFP, jeudi 3 mai 2007
Jean-Pierre Chevènement, président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), a estimé jeudi que lors du débat avec Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal avait montré «la pugnacité et le volontarisme de sa personnalité».
«Face à un adversaire qui s’était préparé depuis des années à une telle confrontation, Ségolène Royal a montré la pugnacité et le volontarisme de sa personnalité», a assuré M. Chevènement dans une déclaration à l’AFP. Il a estimé que la candidate socialiste «a su trouver des accents vrais et faire partager son émotion sur des questions de société dans lesquelles elle est de toute évidence davantage impliquée».
«Le débat entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy a montré l’opposition entre deux visions du monde, l’une essentiellement humaniste, l’autre pratique, mais n’évitant pas une certaine confusion, par exemple sur les questions énergétiques ou sur le problème des retraites», a ajouté le fondateur du MRC.
Voir aussi les commentaires et la revue de presse de Michel Sorin sur son blog du jour en cliquant dans nos liens politiques. « Quelle influence aura ce débat sur le vote dimanche ? Bien malin qui pourrait le dire. Sarkozy a de l’avance, selon les sondages. Une remontée in extremis de Ségolène Royal est-elle possible ? En tout cas, la gauche est en train de reprendre vie et de susciter l’espoir en France et dans d’autres pays d’Europe, qui suivent attentivement nos débats.
Certes, la candidate de la gauche n’est pas parvenue à définir clairement le projet alternatif à la politique néo-libérale portée par le candidat de la droite. Mais elle a montré sa volonté de ne rien lâcher sur les valeurs et les principes d’une politique républicaine. Cette attitude peut lui valoir l’adhésion de citoyens inquiets devant l’aggravation des inégalités sociales.
Le choix de François Bayrou peut aussi avoir de l’importance. On sait qu’il ne votera pas Sarkozy. Ira-t-il plus loin, comme l’ont fait de jeunes centristes qui ont voté pour lui le 22 avril… «
Créé par sr07 le 03 mai 2007 | Dans : Battre campagne, Contre le candidat du capitalisme mondialisé, Pacte présidentiel, Ségolène Royal
Hésitante au début, la candidate socialiste a peu à peu imposé sa pugnacité. Par David REVAULT D’ALLONNES
QUOTIDIEN LIBERATION : jeudi 3 mai 2007
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/251399.FR.php
Elle a beau assurer se sentir «très bien, très heureuse» , le ton est un peu trop sec pour être honnête. Ensemble sombre et strict, visage fermé, Ségolène Royal, à l’évidence, est en configuration commando. Dans le tailleur du challenger face au favori, la candidate était contrainte à l’offensive. Elle a attaqué d’entrée de jeu. Façon guérilla. Alors que Nicolas Sarkozy vient de certifier qu’il «prendra des engagements et tiendra parole», Ségolène Royal tente illico de l’acculer au bilan : «Je souhaite sortir la France de la situation dans laquelle elle se trouve aujourd’hui.» Et d’égrèner les motifs présumés d’insatisfaction électorale : «la dette» chère à François Bayrou, «le nombre de travailleurs pauvres», «les retraites qui ont perdu du pouvoir d’achat». Et, bien sûr, les «agressions qui ont augmenté depuis 2002. En 2002, Monsieur Sarkozy, vous aviez parlé de la tolérance zéro. Aujourd’hui, les Français s’inquiètent beaucoup.»
Tout en agressivité politique, la candidate multiplie les questions, comme autant d’embuscades. «Pourquoi n’avez-vous pas fait cette loi?», «Vous estimez-vous responsable de la situation dans laquelle se trouve la France aujourd’hui ?», «Si vous pensez que les 35 heures ont causé tant de dégâts, pourquoi ne les avez-vous pas supprimées ?» Mais Ségolène Royal ne semble guère disposée à laisser son adversaire s’expliquer, qui le coupe à l’envi: «Permettez que je vous interrompe.» Ou encore: «Soyez précis.» Avant, à son tour, d’exiger, avec une mauvaise foi transparente: «Cessez de m’interrompre, je connais bien la technique…»
Psy. La candidate, au fil des échanges, semble se détendre. Mais ne délaisse pas la stratégie du harcèlement. Narquoise, sur la défiscalisation des heures supplémentaires: «Votre proposition est non seulement dangereuse, mais inefficace [...]. Merci le Medef.» Psychanalyste : «Dès que vous êtes gêné, vous vous posez en victime !» Maîtresse d’école : «Savez vous quelle est la part du nucléaire dans la consommation d’énergie en France ? [...] Vous venez de dire une série d’erreurs, ça peut arriver. Mais il faudra que vous révisiez !»
Calme. Côté personnalité, la candidate a bien tenté d’ériger son adversaire en champion de la conflictualité, le renvoyant à sa vision de la «délinquance sexuelle qui, vous en conviendrez avec moi, n’a rien de génétique.» A sa méthode, aussi : «Ça n’est pas ma conception du pouvoir de décider de façon péremptoire et unilatérale.» Et d’ajouter : «Remettre à plat, ce n’est pas démolir. Vous êtes très brutal.» Ségolène Royal n’aura toutefois pas réussi à départir Nicolas Sarkozy de son calme. Le seul courroux fut de son fait, lorsqu’ «en colère face aux injustices et au mensonge» , elle l’a accusé d’ «immoralité politique» sur les enfants handicapés. Et, après s’être prévalu de «beaucoup de sang-froid», de conclure, en «mère de famille de quatre enfants», d’imaginer «une France paisible, où jamais je ne dresserai les uns contre les autres» . A part contre son adversaire ?
Créé par sr07 le 03 mai 2007 | Dans : Battre campagne, Pacte présidentiel, Ségolène Royal
Face à son adversaire Nicolas Sarkozy, favori du second tour, la candidate du PS est passée à l’offensive hier soir lors du débat télé.
Par SERVICE POLITIQUE
QUOTIDIEN LIBERATION : jeudi 3 mai 2007 http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/251410.FR.php
A gauche du plateau, Ségolène Royal. Tenue stricte et présidentielle : jupe noire, veste noire, chemisier blanc. A droite, Nicolas Sarkozy. Costume sombre, chemise bleue, cravate à grosses rayures, brushing arrière. La candidate du PS dit qu’elle se sent «très bien», qu’elle est «très fière et heureuse d’être ici». Le candidat de l’UMP explique qu’il est «concentré», qu’il s’agit «de redonner à la vie politique sa dignité».
Dès le début du débat qui opposait, hier soir, les deux finalistes de la présidentielle, Royal interrompt à plusieurs reprises son adversaire, le contredit, le cherche sur son terrain, principalement la délinquance et le bilan du gouvernement. Parfois confuse mais combative, martelant sa préoccupation sur la situation faite aux femmes, elle affronte un candidat qui joue la maîtrise des dossiers, doutant peu d’être le favori. Un débat de 2 h 40, souvent brouillon, sans concessions, mais avec un temps fort : le sort réservé aux enfants handicapés (lire ci-contre).
Pour cette première confrontation d’entre deux tours depuis douze ans, le tirage au sort a désigné Sarkozy pour parler en premier. Quel président sera-t-il ? «Je veux des résultats», «je tiendrai parole» ; il sera «un président de la République qui expliquera les choses aux Français», «irréprochable», il promet de limiter la présidence à deux mandats successifs.
«Oui ou non, êtes-vous d’accord pour dire bien sûr ?»
D’emblée, Royal évoque la dette, le travail précaire, la pauvreté, le pouvoir d’achat, les retraites. Puis attaque Sarkozy sur l’augmentation des «agressivités» depuis qu’il officie au ministère de l’Intérieur, des «formes d’insécurité au quotidien», «l’insécurité sociale», qui «appellent de nouvelles règles du jeu». Elle s’adresse directement à l’ex-ministre : est-ce que «monsieur Nicolas Sarkozy» assume son bilan ? «Oui», répond-il à «madame Royal».
Pour ne pas laisser Royal parler seule de la dette intérieure, il enchaîne, assure que lui a des propositions : réduction de moitié du nombre de fonctionnaires, une partie des économies étant consacrée, dans le cadre d’un «pacte de progrès», à la réduction de la dette ; l’autre, à l’augmentation des salaires des fonctionnaires : «Oui ou non, sur ce choix, êtes-vous d’accord pour dire bien sûr ?»
Mordante, Royal évoque un fait divers récent, le viol d’une femme policier au sortir de son service : «L’année dernière, au même endroit, une autre femme policier s’est fait agresser. Que s’est-il donc passé entre-temps, monsieur Sarkozy ?» Sans lui laisser le temps de répondre, elle enchaîne : «Je propose que les femmes fonctionnaires de police soient raccompagnées à leur domicile quand elles sortent tardivement des commissariats.» Elle élargit le sujet à l’ensemble de la fonction publique : «Quand vous dites aux Français que vous voulez 225 000 fonctionnaires en moins, il faut leur dire où vous allez les retirer !» Surpris par la virulence de son interlocutrice, Sarkozy ironise : «Si je comprends bien, vous voulez deux fonctions publiques ; l’une au service des Français, et l’autre au service des fonctionnaires qui rentrent chez eux la nuit !»
Royal reprend sur la dette avec, comme solution pour la réduire, la relance de la croissance autour de 2,5 %. Dans la même tirade, elle se prononce pour la création de «postes supplémentaires dans la fonction publique hospitalière et le maintien des hôpitaux de proximité dans les zones rurales». «Madame, à force de parler de tous les sujets, vous risquez de les survoler», tacle le candidat de l’UMP. «Laissez-moi la responsabilité de mes propos», rétorque, pincée, la socialiste. Lui : «Je ne me permets pas de critiquer, mais je veux seulement vous faire remarquer…» Elle : «Non, c’est très cohérent au contraire.» Lui : «Si vous parlez de tout en même temps, on ne va pas pouvoir approfondir…» Elle : «Mais tout se tient, tout se tient, la dette et la relance économique, ça se tient.»
«Moi, je le pourrai»
La confrontation revient sur le nombre de fonctionnaires : «Je n’ai pas dit que j’augmenterai le nombre de fonctionnaires, se défend-elle. J’ai parlé de redéploiement. Au moment du départ à la retraite, au lieu de recruter des douaniers, je recrute des infirmières.» «Non, ce n’est pas possible, madame», l’interrompt Sarkozy. «Ah bon ? Ce n’est pas possible ? Vous plaisantez ? [...] Si vous ne pouvez pas faire, pourquoi voulez-vous accéder aux responsabilités ? Eh bien moi, je le pourrai.»
En matière de lutte contre le chômage, Royal préfère parler des 35 heures, reconnaissant que la «seconde loi a été un peu rigide». Mais elle propose, avant toute «généralisation» : «Les partenaires sociaux devront négocier branche par branche. S’ils ne tombent pas d’accord, rien ne changera.» Alors, «généralisation ou pas ?» demande Sarkozy. «Les 35 heures ne sont pas responsables de tous les maux de la terre, tranche-t-elle. C’est un acquis social important.»
A mi-débat, Royal risque un résumé : «Je serai la présidente de la République de ce qui marche, sans oeillères.» Sarkozy, surpris : «Je serai le président qui fera que ce qui ne marche pas marche.» Une nouvelle bataille de la «précision» s’engage à propos des retraites. Royal annonce leur financement par une «taxe sur les revenus boursiers». Lui : «De combien ?» Elle : «Le principe est là.» Lui : «Vous mettez combien dans ce fonds ?» Elle : «Je crois dans les principes.» L’échange se conclut : «Une précision bouleversante», tranche Sarkozy. «Moi, au moins, j’ai une recette», réplique Royal.
«Face à vous, je serais une victime consentante»
Elle affirme vouloir «remettre à plat la loi Fillon» sur les retraites, mais c’est «au nom des injustices faites aux femmes». Sarkozy ouvre la bouche. «Arrêtez de m’interrompre», le coupe-t-elle sans craindre la mauvaise foi. Se sentant maître du jeu, Sarkozy prend la pose républicaine : «Le financement de nos retraites ne devrait pas être un sujet de bagarre politique.»
Les impôts déboulent dans le tête-à-tête, qui se traduit par un vif échange à propos de Hollande, le patron du PS, lequel avait estimé que quelqu’un qui gagnait plus de 4 000 euros aurait pu voir ses impôts augmenter. Sarkozy ironise : «Je sais que François Hollande a dit qu’il n’aimait pas les riches. A 4 000 euros, vous trouvez qu’on est riche ? Moi je trouve que ce n’est pas gagner beaucoup.»
Les questions d’environnement donnent aussi lieu à un échange aiguisé. Royal à Sarkozy, à propos de l’EPR : «Vous mélangez tout, vous avez une approche très approximative du sujet. Il faudra que vous le révisiez un peu !»
Vient sur la table le thème de l’éducation. A la proposition de service public de la petite enfance avancée par Royal, Sarkozy répond «droit opposable à la garde d’enfant» devant les tribunaux. Elle s’indigne : «Les femmes vont devoir aller devant le tribunal, c’est ce que vous voulez ?» Il répond que ce qu’elle propose est irréalisable. Elle lui reproche de se poser en victime : «Face à vous, je serais une victime consentante», réplique Sarkozy. Elle poursuit : «Ce [que vous proposez] n’est pas sérieux.» Lui : «Ce n’est pas gentil de dire des choses comme cela.»
Le débat touche à sa fin : «Je ne vous décevrai pas, je ne vous trahirai pas. Je ne vous mentirai pas», conclut Sarkozy. «Je veux être au service de la France», achève Royal, qui invite les électeurs à «faire le choix de l’audace» en élisant une femme.